Tu n'en reviendras pas toi qui courais les filles
Jeune homme dont j'ai vu battre le cœur à nu
Quand j'ai déchiré ta chemise et toi non plus
Tu n'en reviendras pas vieux joueur de manille
Qu'un obus a coupé par le travers en deux
Pour une fois qu'il avait un jeu du tonnerre
Et toi le tatoué l'ancien légionnaire
Tu survivras longtemps sans visage sans yeux
On part Dieu sait pour où Ça tient du mauvais rêve
On glissera le long de la ligne de feu
Quelque part ça commence à n'être plus du jeu
Les bonshommes là-bas attendent la relève
Roule au loin roule train des dernières lueurs
Les soldats assoupis que la danse secoue
Laissent pencher leur front et fléchissent le cou
Cela sent le tabac la laine et la sueur
Comment vous regarder sans voir vos destinées
Fiancés de la terre et promis des douleurs
La veilleuse vous fait de la couleur des pleurs
Vous bougez vaguement vos jambes condamnées
Déjà la pierre pense où votre nom s'inscrit
Déjà vous n'êtes plus qu'un mot d'or sur nos places
Déjà le souvenir de vos amours s'efface
Déjà vous n'êtes plus que pour avoir péri
Tu n'en reviendras pas de Louis Aragon, chanté par Léo Ferré
Tableaux de Oskar kokoschka, Zadkine, et John Lavery: Le cimetière d'Oppi.
Un très beau texte que je ne connaissais pas. Merci pour la découverte. Bon dimanche!
RépondreSupprimerJe ne le connaissais pas non plus. Et comme à chaque fois (j'ai relu l'autre jour le Dormeur du val de Rimbaud) je me demande... pourquoi les guerres ?
RépondreSupprimerje ne connaissais pas non plus. merci.
RépondreSupprimerC'est sublime, je ne connaissais pas ces mots de Louis Aragon que j'aime pourtant beaucoup ! merci Mango !
RépondreSupprimerCe beau texte doit nous faire crier: quelle connerie la guerre
RépondreSupprimerAprès cela, comment tenir jamais un fusil entre les mains...
RépondreSupprimerUn très beau texte. Je vais le faire circuler car je sais que j'ai des amis qui vont l'aimer autant que moi.
RépondreSupprimerLa plume et la page, je l'ai entendu la première fois chanté par Ferré et depuis j'adore ce poème!
RépondreSupprimerÖtli... de la folie pure qui ne s'explique pas et se contrôle si peu!
RépondreSupprimeralinea, Beau poème et belle chanson!
RépondreSupprimerHathaway, poème tellement bien mis en valeur par la musique!
RépondreSupprimerJean-Claude, vraiment,oui, mais on crie, on crie et pourtant il y a toujours une guerre quelque part!
RépondreSupprimerogressedeparis, comment, oui, mais les générations se suivent et oublient si vite!
RépondreSupprimerdimitri, qu'il circule surtout! Qu'il ne soit pas oublié!
RépondreSupprimerUne découverte pour moi aussi, c'est très beau !
RépondreSupprimerPassage qui laisse une grave trace et que l' on ne veut pas voir se répéter.
RépondreSupprimerje ne suis pas fan d'Aragon mais qu'est ce que j'aime les tableaux qui tu as mis en illustration !
RépondreSupprimerPour mon brevet des colleges --'
RépondreSupprimerBonjour, quelqu'un saurait-il la date ou ce poème à été créé ? Je vous remercie d'avance. Bonne journée.
RépondreSupprimerCe que je sais c'est qué ce poème a été fait en 1960, dsl je n'ai pas de date plus precise
SupprimerSalut, j'aimerais avoir des explications de ce texte pour l'histoire des arts parce que je galère un peu la merci.
RépondreSupprimerAnonyme ;)
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SupprimerMmm c beau mais jai une question, a qui aragon s'adresse t'il dans les deux premieres strophes? repondre svp
RépondreSupprimerAragon le dit clairement: au jeune homme qui courait les filles et au vieux joueur de manille. Ces deux-là ne reviendront pas de la guerre puisque morts tous les deux, Il s'adresse enfin au légionnaire tatoué qui en reviendra, lui, mais dans quel état!
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