Qu'il vive !
Dans mon pays, les tendres preuves du printemps et les oiseaux mal habillés sont préférés aux buts lointains.
La vérité attend l'aurore à côté d'une bougie. Le verre de fenêtre est négligé. Qu'importe à l'attentif.
Dans mon pays, on ne questionne pas un homme ému.
Il n'y a pas d'ombres malignes sur les barques chavirées.
Bonjour à peine est inconnu dans mon pays.
On n'emprunte que ce qui peut se rendre augmenté
.
Il y a des feuilles, beaucoup de feuilles sur les arbres de mon pays. Les branches sont libres de ne pas avoir de fruits.
On ne croit pas à la bonne foi du vainqueur.
Dans mon pays, on remercie.
René Char Qu'il vive (1968) (Extrait des Matinaux)
Merci pour cette belle découverte ;-)
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup René Char .... et beaucoup moins Naulleau. Qui est-il pour juger de manière aussi lapidaire ?
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ! (Petit tag chez mo i!)
RépondreSupprimerje sens toujours une immense tristesse et un pincement au coeur à la lecture de René Char
RépondreSupprimerMoi non plus, je ne m'en lasse pas de René Char !
RépondreSupprimerQuant à la réflexion de Naulleau : combien les gens qui n'ont jamais écrit une ligne sont méchants !
Pleinement
RépondreSupprimerQuand nos os eurent touché terre,
Croulant à travers nos visages,
Mon amour, rien ne fut fini.
Un amour frais vint dans un cri
Nous ranimer et nous reprendre.
Et si la chaleur s'était tue,
La chose qui continuait,
Opposée à la vie mourante,
A l'infini s'élaborait.
Ce que nous avions vu flotter
Bord à bord avec la douleur
Etait là comme dans un nid,
Et ses deux yeux nous unissaient
Dans un naissant consentement.
La mort n'avait pas grandi
Malgré des laines ruisselantes,
Et le bonheur pas commencé
A l'écoute de nos présence;
L'herbe était nue et piétinée.
René Char
Je ne connaissais pas ce poème. Il fait souffler un grand vent de liberté autour de lui...
RépondreSupprimerLunima, Tant mieux si tu aimes! :)
RépondreSupprimerAifelle, A-t-il seulement lu le livre en question?
RépondreSupprimerHathaway, Je suis passée chez toi et j'ai vu ton tag (pas si petit que ça quand même!) :)
RépondreSupprimerLystig, vraiment? Même celui-ci?
RépondreSupprimerpapillon, ce sont les pires!
RépondreSupprimerE.Caminade, Merci pour cet autre beau poème de René Char!
RépondreSupprimerbookworm, très juste! moi, il me bouleverse toujours!
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup René Char! Je mettrai un des ces poèmes un jour. Celui là est bien choisi.
RépondreSupprimerJ'aime Atiq Rahimi aussi; souvent on obtient de meilleurs résultats avec une certaine économie de moyens, et si l'on charge trop son propos, on alourdit et l'effet se perd.
Naulleau n'est pas toujours amusant.
Je n'avais pas particulièrement aimé ce livre-là mais Naulleau exagère tellement qu'il n'est plus crédible!
RépondreSupprimerTrès joli choix ! Chaque vers éveille un écho, une image...
RépondreSupprimerOui, du moins, je ne m'en souvenais pas...
RépondreSupprimeret chaque fois que j'entends René Char, je pense à cette période de l'histoire
Il est vrai que l'on ne dit pas assez souvent "merci", tout simplement....
RépondreSupprimerArmande, Char est un peu difficile au début, mais on finit par l'aimer!
RépondreSupprimerLystig, pays réel ou pays imaginaire, pays rêvé en tout cas!
RépondreSupprimerAlex-Mot-a-Mots,des choses toutes simples finalement!
RépondreSupprimerDécidemment, j'adore tes choix de poèmes ! ;-)
RépondreSupprimerPar contre, je ne comprends rien à certains commentaires : qu'est-ce que Naulleau (Eric ? Le critique littéraire ?)vient faire ici ??? J'ai loupé un épisode, on dirait !
Turquoise, :) Rassure-toi, les allusions à Eric Naulleau viennent de la remarque que j'ai mise dans mon blog-it du jour, comme quoi il vient de déclarer sur Europe 1 que le Goncourt de l'an dernier "Syngué Sabour" ne valait pas mieux qu'une rédaction de 4e! D'où l'indignation générale!
RépondreSupprimerJ'adore René Char
RépondreSupprimerToujours très poétique les dimanches :) J'aime beaucoup!
RépondreSupprimerZik, nous sommes au moins deux! Je l'adore aussi! :)
RépondreSupprimerherisson08, c'est très varié, j'aime bien!
RépondreSupprimerQue j'aime rené char !!
RépondreSupprimerJe suis de retour yeah !!!
RépondreSupprimerTon poème est superbe comme l'est l'oeuvre de Char qui n'est pas si facile que cela. Il faut accepter d'aller à sa rencontre, de laisser ses idées à la porte et de se laisser porter quelque part dans son pays du sud, quelque part comme cet endroit magique qu'on appelle "le partage des eaux".
Merci Mangobella, merci pour tout, pour ta présence et ton réconfort et merci pour le cadeau.
Ami(es) blogeurs, Mango est grande !
Laurence, je suis très contente que tu sois de retour! J'espère te lire plus souvent peut-être!:)
RépondreSupprimercelsmoon, pas toujours facile cependant! :)
RépondreSupprimerC'est génial ! Ces poèmes du dimanche me font découvrir plein d'auteurs !
RépondreSupprimerMarie, oui, plein d'auteurs et de poèmes nouveaux et même quelquefois des blogs! J'aime bien ces dimanches!
RépondreSupprimerHeureuse initiative ce dimanche poétique qui est l'occasion de bien belles découvertes.
RépondreSupprimerSoie, c'est en effet un rendez-vous que j'aime bien!
RépondreSupprimerJe n'arrive pas à "transpercer" ce poème, et cela m'intrigue beaucoup. Pourriez vous éclaircir mon esprit ?
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