Quand nos os eurent touché terre,
Croulant à travers nos visages,
Mon amour, rien ne fut fini.
Un amour frais vint dans un cri
Nous ranimer et nous reprendre.
Et si la chaleur s'était tue,
La chose qui continuait,
Opposée à la vie mourante,
A l'infini s'élaborait.
Ce que nous avions vu flotter
Bord à bord avec la douleur
Etait là comme dans un nid,
Et ses deux yeux nous unissaient
Dans un naissant consentement.
La mort n'avait pas grandi
Malgré des laines ruisselantes,
Et le bonheur pas commencé.
A l'écoute de nos présences;
L'herbe était nue et piétinée.
René Char, poète et résistant français né le 14 juin 1907 à L'Isle-sur-la-Sorgue et décédé à Paris le 19 février 1988
Les Matinaux, Joue et dors, Pleinement ( p.72, nrf, Poésie/Gallimard)
René Char le prince des poètes à mon goût
RépondreSupprimerSa biographie mérite d'être lue " L'éclair au front" car l'homme est presque aussi grand que le poète
poème célèbre...
RépondreSupprimerUn beau poème, un grand poète... Quant à l'homme,comme le dit Dominique,il est grand car il a toujours été en accord avec ses idées, et son action et son courage de résistant le prouvent bien. Par contre il avait l'air d'avoir un sacré caractère; il ne devait pas être facile à vivre!
RépondreSupprimerDe la profondeur pour oublier un dimanche de pluie. Merci...
RépondreSupprimerDominique,, Je ne connais pas sa biographie, enfin pas vraiment bien! Je vais voir ça à la bibliothèque! J(aime toujours beaucoup ce genre de livres. J'ai celle de Cendrars à lire encore, à mes côtés!
RépondreSupprimerLystig, tant que ça,oui?
RépondreSupprimerclaudialucia, Dominique et toi, vous me donnez envie de m'intéresser un peu plus à sa vie!
RépondreSupprimerÖtli, J'offre un poème et toi une rose! Alors merci aussi! :)
RépondreSupprimerRené Char tient lieu de chantre pour rendre la vie semblable à une longue et sublime quête de hauteurs insoupçonnées. Poésie de l'humain, centrée sur le dépassement de soi pour couvrir, dans un éclair, notre amont et notre aval.
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