La chair est triste, hélas ! Et j’ai lu tous les livres.
Fuir ! Là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D’être parmi l’écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce cœur qui dans la mer se trempe
O nuits ! Ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend
Et ni la jeune femme allaitant son enfant,
Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,
Lève l’ancre pour une exotique nature !
Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
Croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs !
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages
Sont-ils de ceux qu’un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, ni fertiles îlots…
Mais, ô mon cœur, entends le chant des matelots !
Brise marine de Stéphane Mallarmé
Qui publiera encore ce dimanche parmi les habituels abonnés à la poésie dominicale?
Ça y est j'ai publié ! (après un raté la semaine dernière...)
RépondreSupprimerTrès beau poème de Mallarmé que tu as choisi, j'adore redécouvrir des textes au hasard des blogs le dimanche !
Joli choix :)
RépondreSupprimerRestling, je viens d'écouter la chanson d'Aragon,c'était superbe!
RépondreSupprimerCelsmoon,j'aime surtout le premier et le dernier vers! :)
RépondreSupprimerUn texte chez moi aussi, toujours altiligérien ;) J'aime beaucoup e texte que tu as choisi cette semaine!
RépondreSupprimerquelle mort bizarre pour jacques chessex.
RépondreSupprimerherisson08,je viens de chez toi, j'aime bien ces rencontres dominicales! :)
RépondreSupprimeresmeraldae,tu as vu! Quel destin!
RépondreSupprimerJ'avais oublié ce beau poème de Mallarmé...
RépondreSupprimerMerci !
Arff Mallarmé. Bon choix encore. :))
RépondreSupprimerMarie, un peu difficile mais je l'aime bien quand même!
RépondreSupprimerLeiloona, Quel élan et quel désir de fuir, on sent là! J'aime bien aussi !
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