Difficile, difficile, difficile roman!
Agréable? Non!
Intéressant? Oui, très!
L’aurais-je lu sans la notoriété de l’auteur? Certainement pas! Je serais passée totalement à côté!
Est-ce que j’en recommande la lecture à mes amis? Oui, mais seulement à ceux qui ne recherchent pas uniquement la facilité et le divertissement, comme moi trop souvent!
De quoi s’agit-il? Qu'ai-je compris?
Au début comme à la fin du roman, un homme regarde une expérience cinématographique dans une salle du Moma, à New York. Il vient plusieurs jours durant assister à la projection au ralenti, sans le son et en noir et blanc, du film de Hitchcock : « Psychose ». Parfois des visiteurs entrent dans la salle mais en repartent très vite, déconcertés par ces images trop lentes. L’homme restera jusqu'à la dernière minute du dernier jour. Entre temps il aura obtenu le numéro de téléphone d’une jeune fille mais sans connaître son nom et son adresse, sans espoir de la revoir.
Pendant ce temps, sur l’écran, Anthony Perkins dans le rôle de Norman Bates, le patron du motel, a tué Janet Leigh dans sa douche et descendu l’escalier de la vieille maison, sa mère dans les bras, en chemise de nuit blanche.
Entre temps, un jeune cinéaste, Jim Finley, a rejoint Elster, un universitaire retraité, ancien consultant du Pentagone pour la guerre en Irak. Il veut le convaincre de participer à son prochain film Ils passent un mois seuls, dans une maison du désert californien où les rejoint Jessie la fille du professeur. Celle-ci un jour disparaît. On ne la retrouve pas C’est alors qu’ils décident de rentrer et de reprendre leur vie habituelle .
Telle est la trame du récit mais l’important tient dans les réflexions des personnages sur le temps et les images étirées à l’infini, la réalité arrêtée, la guerre, devenue autant virtuelle que réelle, l’évolution de l’homme, le point oméga, une trouvaille de Teilhard de Chardin que je ne suis pas sûre d'avoir bien comprise.
Un livre exigeant, dérangeant, peu séduisant dont je retiendrai cependant quelques citations.
La vraie vie n'est pas réductible à des mots prononcés ou écrits, par personne, jamais. La vraie vie a lieu quand nous sommes seuls à penser, à ressentir, perdus dans les souvenirs, rêveusement conscients de nous-mêmes, des moments infinitésimaux.
Tout dénuder, tout rendre visible. Voir ce qui est là. A la guerre, les choses sont éphémères. Voir ce qui est là puis se tenir prêt à le voir disparaître.
Voir le vieux film de Hitchcock projeté tellement au ralenti qu'il faut vingt-quatre heures pour le visionner en entier c'est comme de regarder l'univers mourir sur une période d'environ sept milliards d'années.
Il disait que la cellule humaine est vivante , qu'elle circule . Et que la sphère de la pensée humaine collective approche de son terme, de l'explosion finale. Il a existé un chameau nord-américain. Où est-il à présent?
Au début comme à la fin du roman, un homme regarde une expérience cinématographique dans une salle du Moma, à New York. Il vient plusieurs jours durant assister à la projection au ralenti, sans le son et en noir et blanc, du film de Hitchcock : « Psychose ». Parfois des visiteurs entrent dans la salle mais en repartent très vite, déconcertés par ces images trop lentes. L’homme restera jusqu'à la dernière minute du dernier jour. Entre temps il aura obtenu le numéro de téléphone d’une jeune fille mais sans connaître son nom et son adresse, sans espoir de la revoir.
Pendant ce temps, sur l’écran, Anthony Perkins dans le rôle de Norman Bates, le patron du motel, a tué Janet Leigh dans sa douche et descendu l’escalier de la vieille maison, sa mère dans les bras, en chemise de nuit blanche.
Entre temps, un jeune cinéaste, Jim Finley, a rejoint Elster, un universitaire retraité, ancien consultant du Pentagone pour la guerre en Irak. Il veut le convaincre de participer à son prochain film Ils passent un mois seuls, dans une maison du désert californien où les rejoint Jessie la fille du professeur. Celle-ci un jour disparaît. On ne la retrouve pas C’est alors qu’ils décident de rentrer et de reprendre leur vie habituelle .
Telle est la trame du récit mais l’important tient dans les réflexions des personnages sur le temps et les images étirées à l’infini, la réalité arrêtée, la guerre, devenue autant virtuelle que réelle, l’évolution de l’homme, le point oméga, une trouvaille de Teilhard de Chardin que je ne suis pas sûre d'avoir bien comprise.
Un livre exigeant, dérangeant, peu séduisant dont je retiendrai cependant quelques citations.
La vraie vie n'est pas réductible à des mots prononcés ou écrits, par personne, jamais. La vraie vie a lieu quand nous sommes seuls à penser, à ressentir, perdus dans les souvenirs, rêveusement conscients de nous-mêmes, des moments infinitésimaux.
Tout dénuder, tout rendre visible. Voir ce qui est là. A la guerre, les choses sont éphémères. Voir ce qui est là puis se tenir prêt à le voir disparaître.
Voir le vieux film de Hitchcock projeté tellement au ralenti qu'il faut vingt-quatre heures pour le visionner en entier c'est comme de regarder l'univers mourir sur une période d'environ sept milliards d'années.
Il disait que la cellule humaine est vivante , qu'elle circule . Et que la sphère de la pensée humaine collective approche de son terme, de l'explosion finale. Il a existé un chameau nord-américain. Où est-il à présent?
En ont parlé: Cécile, Audrey A., Laurent, Mawankun,
Autres réactions: Sabine Audrerie de La Croix n'a aimé qu'un peu ce livre, , Didier Jacob de L'Observateur, Alexis Libaert de Marianne, Bruno Corty du Figaro l'ont aimé beaucoup tandis que Isabelle Falconnier de L'Hebdo de Lausanne l'a aimé à la folie. (Lire, spécial États-Unis d'Octobre 2010)
Point Omega de Don DeLillo, (Actes Sud), 2010, 139p.) Roman traduit de l’américain par Marianne VéronAutres réactions: Sabine Audrerie de La Croix n'a aimé qu'un peu ce livre, , Didier Jacob de L'Observateur, Alexis Libaert de Marianne, Bruno Corty du Figaro l'ont aimé beaucoup tandis que Isabelle Falconnier de L'Hebdo de Lausanne l'a aimé à la folie. (Lire, spécial États-Unis d'Octobre 2010)
Structure : 20016, Fin d’été/Début d’automne
Anonymat, 3 septembre (p.13 à p.120, 1,2,3,4.)
Anonymat 2, 4 septembre (p.121 à p.138)
Postface : « 24 Hour Psycho, œuvre vidéo de Douglas Gordon, a été présentée pour la première foisà Glasgow et à Berlin. Elle a été installée au Museum of Modern Art de New York pendant l’été 2006 ».
Je crois qu'on est définitivement fâchés avec DeLillo. Je n'ai absolument rien compris à Cosmopolis et en lisant ton billet et les extraits, je pense que ça serait exactement la même chose avec ce livre-ci. Ce n'est pas seulement un auteur exigeant, je crois qu'il faut également être connecté à la même ligne avec cet auteur vraiment particulier (et ce n'est malheureusement pas le cas pour moi).
RépondreSupprimerJe n'ai rien lu de cet auteur, même si je le vois souvent se promener devant moi ! je vais attendre un peu pour me lancer dans la lecture dans de ses romans, je crois !
RépondreSupprimerJe ne suis vraiment pas tentée, il y a des écrivains qui me restent hermétiques et après tout ce n'est pas très grave.
RépondreSupprimerzarline, c'est vraiment un auteur difficile! J'ai presque dû relire deux fois ce livre! Heureusement qu'il est court!
RépondreSupprimergeorgeS, je comprends: il n'est vraiment pas des plus simples!
RépondreSupprimerAifelle, Je voulais le lire et j'ai trouvé ce livre plutôt mince, alors je l'ai choisi! Mais finalement j'y ai passé beaucoup de temps!
RépondreSupprimerTu as l'air d'y avoir "travailler dur"!!Je suis comme toi, je cherche trop souvent la facilité et le divertissement quand je lis...mais des fois, un peu de complexité ça fait du bien... ;)
RépondreSupprimerPeut-etre pas le premier à lire si je veux enfin découvrir Don De Lillo ??? Mais, cependant, je ne sais pas pourquoi, je suis tenté.
RépondreSupprimerJe suis restée extérieure d'Americana, donc vu ce que tu ds de celui-ci, je pense que ce sera pareil. Je préfère passer.
RépondreSupprimerMarine Rose, oui,j'ai peiné pour ce billet pour lequel j'ai presque dû faire une seconde lecture!
RépondreSupprimerÖtli, c'est davantage pour moi un livre de réflexions qu'un pur roman avec une véritable histoire!
RépondreSupprimerManu, J'ai de l'admiration pour ce livre mais je n'ai pas très envie de lire un autre DeLillo tout de suite!
RépondreSupprimerJe me souviens avoir lu 'Libra' il y a des annees a la fac et avoir plutot aime mais le theme de celui-ci ne me tente pas vraiment. Par contre, ton billet m'a donnee envie d'essayer ses premiers romans.
RépondreSupprimerCet auteur est à mon programme, mais avec "L'homme qui tombe", qui me parait plus abordable.
RépondreSupprimerJ'ai lu L''homme qui tombe, et ai suffisamment aimé pour avoir envie d'une autre lecture. Pourquoi pas celui ci? Tu sais, les romans intéressants, difficiles, ça me va!
RépondreSupprimerJ'ai "tenté" l'auteur avec son roman "Bruit de fond". Abandon.... Je regrette un peu de ne pas avoir persisté, mais j'avais vraiment été lassée de ces toutes ses digressions, ses détails infimes à foison...
RépondreSupprimerL'Ogresse, Ce sont des livres à creuser,à étudier plutôt qu'à lire simplement. On y découvre bien des aspects très intéressants.
RépondreSupprimerYs, Il est évident que ce sont des livres à approfondir, qui nécessitent des relectures, des livres de concours en somme!
RépondreSupprimerKeisha, ils sont toujours les bienvenus après une série de lectures faciles! Il faut le savoir, c'est tout!
RépondreSupprimerCécile, Voilà, il faut choisir ce genre de livres en sachant très bien qu'ils demanderont un peu plus de temps et de réflexion que les autres! Dans ce cas, la lecture peut être très stimulante!
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