Les hauts talons luttaient avec les longues jupes,
En sorte que, selon le terrain et le vent,
Parfois luisaient des bas de jambes, trop souvent
Interceptés ! - et nous aimions ce jeu de dupes..
Parfois aussi le dard d'un insecte jaloux
Inquiétait le col des belles sous les branches,
Et c'était des éclairs soudains de nuques blanches,
Et ce régal comblait nos jeunes yeux de fous.
Le soir tombait, un soir équivoque d'automne :
Les belles, se pendant rêveuses à nos bras,
Dirent alors des mots si spécieux, tout bas,
Que notre âme depuis ce temps tremble et s'étonne.
Les ingénus de Paul Verlaine (Les fêtes galantes.VII)
Tableaux de Watteau ,Les deux danseurs, Collection des musées de Weimar,
Dimanche poétique de Bookworm
Dimanche poétique de Bookworm
hasard de mes dates pour les "fêtes galantes", il sera en ligne demain sur mon blog - je n'ai pas copié, car il est programme depuis une semaine
RépondreSupprimerniki, ne t'inquiète pas! Copie-t-on jamais vraiment les poèmes? On les répand un peu plus loin! Plus on les voit, plus on les lit et c'est tant mieux! Parfois la première lecture est difficile et puis ensuite tout s'illumine! Je serai heureuse de le relire chez toi à mon tour!
RépondreSupprimermerci mango :)
RépondreSupprimerdes talons aiguilles comme des dards...
RépondreSupprimerAh, ces ingénues qui laissent apercevoir leurs molets....
RépondreSupprimerLystig, :)
RépondreSupprimerAlex, c'est loin tout ça!
RépondreSupprimerVerlaine : que de souvenirs...
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