C’est un très grand, très gros et très bel ouvrage, de ceux qui font référence, que cet album sur les portraits exécutés par Man Ray lors de ses deux séjours à Paris, avant et après la deuxième guerre mondiale.
J’ai passé trois heures avec lui à la bibliothèque, sans m’en apercevoir. Je voulais juste le feuilleter au départ, par simple curiosité et parce que c’est un photographe que j’aime. De plus mon attention avait été attirée par l’information suivante, écrite en présentation de ce livre volumineux : «Cette collection se place entre celle de Nadar pour la seconde moitié du XIXe siècle et celle des studios Harcourt pour l’après-guerre.»
Dès lors, comment résister ?
Je me suis cependant vite rendu compte que ce n’était pas forcément les photos les plus belles et les plus réussies qui m’attiraient mais celles montrant des personnes déjà rencontrées à travers mes lectures
Voici celles qui m’ont le plus émue :
Sylvia Beach (p80) dans sa fameuse librairie de Paris, «Shakespeare et Cie», face à celle d’Adrienne Monnier («La maison des amis des livres») On y lisait plus qu’on n’y vendait !
René Crevel vers 1930 (1900/1935), poète surréaliste, émouvant, mort très jeune. Très élégant ici avec cravate et pochette.
Marcel Duchamp et sa tonsure en étoile (p 126)
Leonor Fini et son chat qui semblent porter tous deux la même fourrure.(p 140)
Le masque mortuaire de Modigliani di différent de ses photographies.
Cet autre de Proust en 1922. Man Ray ne connaissait pas l’auteur et ne l’avait jamais vu mais Cocteau lui avait demandé de prendre cette photo de Proust sur son lit de mort sans la publier. Le cliché sera publié dans certains journaux cependant mais sans le nom de Man Ray
Un Cocteau différent du mondain des dernières années que je connaissais surtout jusqu'ici.
M’ont émue aussi tous les portraits de personnes en vue à cette époque et disparues peu après en déportation.
Ainsi celle de Sonia Mossé (1917/1943), actrice et artiste proche des surréalistes qui tenait avec Agnès Capri le cabaret lesbien, «Le Capricorne»,ouvert en 1938 . On la voit avec Nush Eluard, la compagne de Paul Eluard.
Man Ray disait : "C’est le visage humain qui m’intéresse . Dès que je vois un visage que je trouve intéressant, j’aime le photographier."
Man Ray Portraits,Paris-Hollywood-Paris, Centre Pompidou, Textes de Man Ray , 500 des plus beaux portraits de Man ray,surtout entre 1624 et 1640, à Paris;pris dans le célèbre atelier de Man Ray, 31, bis, rue Campagne-Première. Préface de Alfred Pacquement, Directeur du Musée d’Art Moderne. Sous la direction de Clément Chéroux , Textes de Clément Chéroux et Quentin Bajac. Couverture : Dora Maar en 1936 (détail)
ça a l'air vraiment superbe !
RépondreSupprimerC'est vraiment un bel ouvrage ,une somme pratiquement!
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup de photographe. Je ne me lasse pas de regarder ses si beaux clichés.
RépondreSupprimerIl avait l'art de créer une atmosphère.
Très jolies ces photos... J'aime beaucoup celle dans la librairie...
RépondreSupprimerdimitri, il a vraiment photographié presque tous les écrivains et les peintres de cette époque.
RépondreSupprimerMarine Rose, Elle montre bien combien ces librairies étaient accueillantes alors!
RépondreSupprimerj'aime beaucoup Man Ray.
RépondreSupprimerSuperbe ! je vais essayer de le feuilleter en librairie.
RépondreSupprimerCet album a l'air magnifique !!! Oui, c'est agréable de mettre des visage sur des noms, surtout lorsqu'ils sont si bien photographié. J'aime bien le noir et blanc...
RépondreSupprimerchoupynette, ce livre lui rend un véritable hommage!
RépondreSupprimerAifelle,Arrention: il est lourd mais il vaut la peine d'être vu!
RépondreSupprimerMaggie, j'ai un faible aussi pour le noir et blanc!
RépondreSupprimerquel livre magnifique - moi aussi j'adore le noir et blanc
RépondreSupprimerUn très beau (et sans doute très gros) livre...
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup le travail photo de Man Ray...il faut que je(nous) planifie un séjour à Paris
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