Georgie Rivers, une délicieuse jeune fille de dix-huit ans, "tendre et dodue comme une caille, avec des yeux bruns et vifs et des joues semblables à une pêche gorgée de soleil », aime Guy Hastings, un jeune peintre «à la moustache fine et blonde». Ils sont fiancés et elle porte au doigt l’énorme diamant qu’il lui a offert. Lui est fou d’elle. Ils jouent aux échecs par une froide journée pluvieuse et Georgie, faisant sa capricieuse, décide de bouder car elle s’ennuie. Elle se met au piano et ils chantent à l’unisson, mais elle trouve qu’il chante faux et se dispute avec lui. Légèrement fâché mais un brin amusé aussi, il part à Londres pour quelques jours. Georgie alors, soulagée de son départ, se met à relire la demande en mariage reçue du vieux lord Breton, très riche mais perclus de rhumatismes. Elle a décidé de l’épouser, persuadée qu’elle sera plus heureuse en menant la vie mondaine qu’il lui offre qu’en épousant l’homme sans argent qu’elle aime. Elle écrit alors, en pleurant, un billet d’adieu très court à ce dernier et lui restitue sa bague.
Tel est le début de ce roman, cette «novelette» où l’on apprend à connaître l’ héroïne, «libre et légère» qu’évoque le titre.
Georgie épouse son lord et Guy, de désespoir, s’exile à Rome. Elle séduit toute la bonne société londonienne et on ne remarque qu’elle dans les soirées mais elle s’ennuie avec son vieux mari qui la délaisse, à son tour, puisqu’elle revendique sa liberté et son insoumission en tant qu’épouse. Elle regrette sa décision. Guy, lui, après un long moment de solitude et de tristesse, rencontre Madeline Graham, «une grande jeune fille élancée», la fille d’un marchand anglais installé en Italie. Elle est douce et soumise, le contraire de Georgie. Ils se fiancent et rentrent en Angleterre où ils apprennent la mort soudaine de Lord Breton. Guy est troublé lorsqu’il reçoit un billet de Georgie l’appelant auprès d’elle. Quelle décision va-t-il prendre ? Renoncera-t-il à Madeline pour retourner auprès de Georgie ou se vengera-t-il de celle-ci? Suspense!
Trente ans plus tard Edith Wharton écrira Expiation qui est comme une suite et un commentaire à son premier roman, mais il me reste encore à lire cette trentaine de pages! La suite donc au prochain numéro!
Ce livre fait partie de mon challenge Edith Wharton
Cela fait un moment que je dis que je veux lire cet auteur...
RépondreSupprimerStephie, je vais continuer aussi à la découvrir!
RépondreSupprimerJ'en ai lu au moins 5 ou 6 d'Edith Wharton, mais je ne connais pas celui-ci. 14 ans ! elle était précoce la jeune fille. Je le note, rien que pour le "tendre et dodue comme une caille" !!
RépondreSupprimer"Orgueil et Préjugés" est aussi le Harlequin parfait si l'on se réfère seulement au résumé (d'ailleurs, c'est le cas de pas mal de grands romans) ;o)
RépondreSupprimerJe ne connais pas très bien Wharton, mais je doute que les choses soient si simples... J'aime bien cette romancière, donc je finirai certainement par me pencher sur ce texte.
Aifelle, elle était naturellement douée pour l'écriture ! En réalité elle a écrit un premier roman à onze ans, jamais publié, car Sa mère en était contrariée!
RépondreSupprimerLilly, en effet, le sujet et l'intrigue, à eux seuls, n'ont jamais fait un grand roman! Ici, la fin ne tient pas les promesses du début mais quel talent déjà chez une gamine de 14 ans!
RépondreSupprimerMême si je n'ai pas été convaincu par ma lecture de L'écueil, je suis épatée par l'âge qu'elle avait quand elle a écrit ce roman!!
RépondreSupprimerElle fait preuve d'une rare maturité littéraire pour cet âge! C'est assez étonnant!
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup Wharton et ct été j'en ai trouvé 4 d'un coup à 2 euros pièce au marché aux livres du parc Georges Brassens. En as-tu lu d'autres ?
RépondreSupprimerCécile, 2 euros pièce! tu as fait une bonne affaire! C'était mon premier Wharton mais j'ai dans ma Pal:"Chez les heureux du monde" qui me fait de l'oeil J'ai très envie de le lire immédiatement mais j'espère être raisonnable et en laisser passer d'autres avant, challenge oblige!
RépondreSupprimerJe l'ai lu (c'est triste) et j'ai bien aimé mais pas certaine que ma critique figure sur mon blog...
RépondreSupprimerCécile, C'est un livre triste? Le titre est ironique alors! Un peu dommage , je trouve!
RépondreSupprimerJ'ai déjà quelques Wharton mais je ne suis pas grande fan même si je reconnais ses qualités. J'ai lu Xingu avant de partir en vacances et j'ai beaucoup aimé sa causticité.
RépondreSupprimerBon retour Manu! Heureuse de te relire! J'aime bien justement la causticité de cette romancière!
RépondreSupprimerJ'aime bien ces oeuvres de jeunesse de romanciers, on peut souvent y découvrir le style en gestation, et le talent! Je vais regarder si je trouve celui-ci!
RépondreSupprimerchiffonnette,c'est vrai , on pressent très bien le talent de la romancière malgré les faiblesses de ce premier livre!
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