Je me suis promené dans le petit jardin
Qu'éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle.
Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin...
Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Les roses comme avant palpitent; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
Chaque alouette qui va et vient m'est connue.
Même j'ai retrouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s'écaille au bout de l'avenue,
- Grêle, parmi l'odeur fade du réséda.
Après trois ans de Paul Verlaine (Les poèmes saturniens)
Photographie de Jean-Michel Berts
Photographie de Jean-Michel Berts
J'aime beaucoup la photo qui accompagne le poème. Elle ajoute un brin de mystère au poème lui-même. Pour commencer un dimanche matin, c'est parfait :-))
RépondreSupprimerAifelle, ouf, merci, tu aimes, je vais te faire une confidence: j'ai bien perdu (ou gagné d'ailleurs)deux ou trois heures avant de la trouver! Je partais avec une autre idée mais rien ne me plaisait!
RépondreSupprimerUn poème magnifiquement illustré!!!! Merci pour cette lecture du matin!
RépondreSupprimerToujours de bons choix poétiques ici :)
RépondreSupprimerMoi aussi j'aime beaucoup la photo et il y a là un de mes vers préférés
RépondreSupprimer"Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle"
mon dieu que c'est magnifique !!! merci pour ce doux moments voilà un poème que je fais mien !
RépondreSupprimerSabbio, contente que mon choix te plaise!
RépondreSupprimerDominique, finalement le dimanche,je découvre davantage de photographes que de poètes.
RépondreSupprimergeorgeS,Verlaine restera pour moi,celui que j'ai aimé en premier et qui m'a fait aimer la poésie!
RépondreSupprimerchrys, oui, je suis assez contente de cette photo du jardin du Luxembourg même si, au départ, je cherchais un jardin ancien plus modeste mais je n'ai pas trouvé!
RépondreSupprimerSans surprise, je suis séduite par la photo qui accompagne parfaitement le poème !
RépondreSupprimerDe très beaux mots mais comme les commentaires ci-dessus je suis charmé par la photo. Le cadrage, la lumière, l'ambiance : tout est magnifique.
RépondreSupprimerJe ne connais pas ce photographe, je vais allé voir ce qu'il fait car il est très talentueux.
Oh! je l'adore ce poème! Il y a longtemps que je ne l'avais pas lu! Mais j'y pense chaque fois quand je pousse la porte de mon jardin en Lozère. Rien à voir avec la grille somptueuse et le parc mystérieux de cette belle photo. C'est une petite porte faite de planches de bois grossièrement assemblées et qui "chancelle" quand on l'ouvre!
RépondreSupprimerNon, tu n'as pas perdu ton temps puisque tu as rendu tes lecteurs heureux! Bon dimanche!
Comme mes camarades, je connaissais le poème, mais alors la photo, un véritable choc esthétique !
RépondreSupprimerJe ne vais pas être originale : belle adéquation...
RépondreSupprimer(et LA velléda et pas LE... ok... elle était facile !)
Comme d'habitude un beau choix de poème et d'image. Merci. :-)
RépondreSupprimerRestling, c'est une belle photo du jardin du Luxembourg, en fait.
RépondreSupprimerdimitri, tu as raison , ce photographe mérite d'être mieux connu!
RépondreSupprimerclaudialucia, c'est une entrée comme celle que tu décris que je cherchais au départ mais difficile de trouver exactement ce que l'on cherche quand on a une idée trop précise en tête!
RépondreSupprimerIrrégulière, Ah oui, à ce point? Tant mieux alors!
RépondreSupprimerLystig, :) coquine!
RépondreSupprimerlewerentz,merci à toi!
RépondreSupprimerTiens... j'avais pourtant déposé un commentaire hier... Bonne semaine
RépondreSupprimerA bientôt
Armando, je t'assure que je ne t'ai pas censuré! :) Tu en as laissé un dans les coms du billet suivant sur Tolstoï à la télé.
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