Géronimo
Il nous parle de son enfance bretonne tellement sévère qu’il a très vite coupé les ponts avec sa famille et son enfance. Il nous raconte ses meilleures années passées à seconder Eric Tabarly qu’il aime et admire par-dessus tout.
Il nous présente les lieux qui l’ont marqué sur tous les continents Il est allé partout, en sportif, sans jamais se fixer vraiment, toujours prêt à repartir en mer. Il a ça dans le sang. C’est dans sa famille. Il évoque la vie d’un de ses oncles, enterré en Afrique du sud, qui fut un héros de la guerre des boers, au début du XXe siècle. Auparavant il confie sa passion pour « l’histoire des explorateurs qui ont reculé les remparts du monde », en particulier Cook et La Pérouse sans lesquels « jamais nous n’aurions navigué de la sorte. »
S’il est un pays qu’il admire, c’est bien l’Angleterre.
« L’Angleterre fabrique des fortunes plus vite qu’on ne monte des oeufs en neige. Ce pays est aussi la fabrique mondiale des grands excentriques et des grands auteurs à l’humour froid qui ont sur leur propre pays un regard d’une grande férocité. Evelyn Waugh reste un maître en la matière. »
« L’Angleterre, c’est le mélange des grandes familles et des petites gens à la Dickens. »
« J’ai toujours aimé cette grande liberté de ton chez les Anglais. Ils ne se poussent pas du col et font ce qu’ils disent. Ne sont pas agités comme nous pouvons l’être. Ils ne doutent jamais de leur légitimité. (...) L’Angleterre, c’est le goût du concret et des vérités dites. (...) Nous, Français, avons colonisé comme on a évangélisé : pour construire un lien. Eux, ils ont colonisé dans un but de captation qu’ils n’ont jamais caché. Nous, si. »
« Tourner autour du monde reste pour moi un inépuisable magasin d’aventures. Une seule chose a compté pour moi : le plaisir d’être en mer…. Le temps passé seul dans l’effort ouvre des failles béantes sur soi-même. J’y ai découvert le meilleur de moi-même. Mais le pire aussi. J’ai entrepris une conversation avec toujours le même interlocuteur : moi-même. Mon double posait un jugement sur moi. La solitude n’est pas forcément réconfortante mais elle me ramène à mes actes et me conduit à être en perpétuelle négociation avec moi-même. J’ai compris que je mourrai seul. Je suis accroché à ma solitude. »
Je n'avais aucune idée qu'il aimait à ce point l'Angleterre! Au fait si ça t'intéresse je fais un jeu sur les voyages en ce moment sur mon blog.
RépondreSupprimerJ'ai vu le documentaire "Eric Tabarly" sur le navigateur. Un vrai moment d'émotion. Et même si ni les courses maritimes ni le monde des marins ne m'intéresse c'était sympa d'apprendre ce monde
RépondreSupprimerLes extraits que tu as choisi donne envie de lire ce roman, je m'attendais à un style plus plat, là c'est pas mal :)
RépondreSupprimerLN, je vais directement jouer chez toi!
RépondreSupprimerJuliann, Je n'ai pas vu ce documentaire mais le livre de Kersauson parle aussi très bien de son ami!
RépondreSupprimerEmilie, je m'attendais aussi à une écriture plus quelconque! En réalité j'ai trouvé ce livre très bien écrit.
RépondreSupprimerBonjour Mango, Kersauson est devenu une légende vivante. Merci pour le conseil sur ce livre. Je ne savais pas pour sa femme qui était une descendante (je crois) de Jules Verne. Bonne journée.
RépondreSupprimerDasola, et moi, je ne connaissais pas le lien entre sa femme et Jules Verne. Tu me l'apprends!
RépondreSupprimerJe ne suis pas du tout attirée par les histoires de mer, et encore moins par Kersauson. Je passe ..
RépondreSupprimerAifelle, Je comprends tout à fait tes réticences!
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