lundi 23 janvier 2012

Correspondances de Frédéric Berthet, 1973-2003,

Ce livre de correspondances d’un jeune auteur mort  le soir du réveillon de Noël 2003, à 49 ans, a été  voulu par ses amis qui sont aussi des écrivains, des artistes, des philosophes célèbres,  qui lui ont écrit, qui l’ont encouragé à écrire, qui voyaient en lui un être très doué, ancien Normalien, plein d’humour, ne vivant que pour la littérature et très prometteur, vu ses dons littéraires. Pourtant il a peu produit : un roman: Daimler s’en va, quelques nouvelles. Les noms qui reviennent  le plus souvent dans ces Correspondances sont ceux de Jean Echenoz, Patrick Besson, Éric Neuhoff, Pierre Bayard, Michel Déon, Philippe Sollers, du moins parmi ceux que je connais.
A qui ce livre est-il destiné? A ses amis bien sûr et à ses proches  et à  qui d’autres?  Je me suis souvent senti de trop en parcourant ce livre. 
J’aime les biographies, les journaux intimes, les correspondances, les mémoires, tous les textes qui font revivre une personne, célèbre ou pas d'ailleurs,  pourvu qu’à un moment je puisse avoir l’impression de  la connaître un peu,  de la sentir revivre. J’ai cru que ce serait pareil cette fois-ci mais le miracle n’a pas eu lieu.   Les lettres des correspondants m'ont semblé envahissantes par rapport au petit nombre de celles de Frédéric Berthet. Trop de passages ne me concernaient pas si bien que je  me suis peu à peu dispersée dans ma lecture  terminée en pointillés.
C'était un rendez-vous manqué.
On en dit beaucoup de bien en revanche  dans le Magazine littéraire, le Figaro, Le Soir, et d'autres journaux et revues. 
Correspondances, 1973-2003, de Frédéric Berthet (La Table Ronde, 2011, 444p)  

10 commentaires:

  1. Le genre de livre qui est peut-être plus destiné à un microscome intello qu'au public lambda ? le fameux entre-soi de certains milieux.

    RépondreSupprimer
  2. Je partage le point de vue d'Aifelle, un auteur que personne ou presque ne connait c'est tout à fait bizarre de publier sa correspondance

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est évidemment une belle preuve d'estime et d'amitié mais quand on ne fait pas partie du cercle, on se sent vite exclu!

      Supprimer
  3. A te lire, on dirait que les amis se sont davantage mis en avant que celui censé être le centre du livre. Démarche narcissique ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est l'impression que j'ai eue et qui m'a dérangée. C'était certainement une personne attachante et de talent qui savait s'entourer d'amis compétents et fidèles mais qui a très peu produit d'œuvres concrètes. Il faudrait sans doute lire son roman pour mieux le connaître. A-t-il vraiment marqué son temps?

      Supprimer
  4. Connais pas..
    Ton bémol me fait penser à un receuil de poèmes qui m'a déplu car on avait l'impression que l'auteur se faisait plaisir en écrivant pour ses amis, avec sous entendus et références perso, etc, qui m'ont laissée de marbre.
    Pourtant certains poèmes d'autres auteurs peuvent (et doivent!!!) toucher le public. Mais bon, j'ai toujours du mal avec la poésie...
    Voilà du hors sujet, bah...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Comment veux-tu le connaître puisqu'il a si peu publié? Je ne le connaissais pas du tout non plus mais c'est un livre qui me laissait espérer mieux quand j'ai lu les articles publiés le concernant. J'aime bien les hors-sujets et je sais aussi que tu as du mal avec la poésie comme j'en ai avec le genre de la nouvelle! On s'équilibre! :)

      Supprimer
  5. Tout à fait d'accord : ce livre est inutile, excepté pour les correspondants de l'auteur défunt. Lire "Daimler s'en va", fait en même temps, est (à mes yeux) à peine plus intéressant. Malgré un effort, ce tas de lettres m'est tombé des mains. Au suivant.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Livre hommage. Livre pour les amis et connaissances. RAS. Au suivant en effet!

      Supprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.