En 1950, le premier mari d’Ariah Littrel se jette dans les Chutes du Niagara à l’issue de sa nuit de noces. Quelques semaines après, elle se remarie avec un célèbre avocat de l’endroit, Dick Burnaby, qui l’a aidée dans la recherche du corps. Scandalisées, les familles les renient. Ils sont heureux pendant dix ans avec leurs trois enfants, Chandle,r Royall et Juliet. Ariah s’épanouit dans son rôle de mère possessive et manipulatrice et dans celui de professeur de piano, malgré la grande aisance financière de la famille.
Le malheur viendra quand le père prendra la défense de la femme en noir et des malheureux qui souffrent de la pollution de l’endroit où ils vivent.
Il se donne sans compter à la cause de ce qui sera une des premières défenses de l’environnement mais il vient trop tôt et il est seul, abandonné par tous ses amis les notables des environs et par sa femme qui soupçonne une infidélité, tant il passe de temps avec la femme qui a tout déclenché.
La seconde partie du livre est consacrée au devenir des trois enfants, élevés seuls par leur mère qui les maintient dans l’ignorance totale de tout ce qui concerne leur père.
Les chutes, les chutes, les chutes!
Livre coup de cœur, livre chef d’œuvre, livre plaisir!
Je l’ai dévoré!
Chutes du Niagara, constamment présentes puisque toute l’action se déroule tout près.
Chutes, morts violentes, suicide et meurtre des deux époux de Ariah Littrel, l’héroïne, «la veuve blanche des Chutes» comme on l’appelle, elle qui se croit damnée et dont l'histoire devient légendaire.
Chute sociale du second mari avocat, Dick Burnaby, défenseur avant l’heure de l’écologie locale.
Chutes individuelles des enfants d’Ariah, les trois Burnaby, Chandler, Royall, Juliet, discriminés et insultés par les autres enfants en raison de leur nom et du passé de leur famille.
Ce sont des fragments de vie, difficiles, durs, désespérés et désespérants qui nous sont racontés et cependant l’impression ressentie à la lecture n’est pas la tristesse, bien au contraire, mais une farouche envie de vivre, de surmonter les difficultés, de s’affirmer, de rire, d’aimer, de créer. L’espoir, une certaine forme d’humour, un énorme appétit de vivre chez tous les protagonistes l’emportent sur les faits et les évènements dramatiques.
D’ailleurs, tout se termine de façon positive, en un final éblouissant, juste revanche sur l’injustice d’un destin brisé net par la corruption des notables politiques et économiques, dans l’Amérique des années cinquante et soixante.
C’est une fin comme je les aime, à la fois fermée et ouverte. L’auteur ne nous laisse pas tomber, au petit bonheur la chance! Il s’agit d’une vraie fin. La boucle est bouclée. Après, la vie reprendra ses droits, et c’est une autre histoire mais cette apothéose aura eu lieu et c’est une belle occasion de terminer magistralement un roman de cette envergure qui se déroule sur une trentaine d’années, en commençant par la journée du 12 juin 1950, la journée fatidique de la première nuit de noces, celle du premier veuvage d’Ariah jusqu’à l’épilogue évoquant la cérémonie du 21 septembre «In memoriam de Dick Burnaby», le père si mal connu.
J’ai aimé l’héroïne, cette femme si pleine de contradictions, aimante et dure à la fois, fragile et forte, secrète et courageuse. Elle se réfugie dans son monde et ne veut rien savoir de ce qui l’entoure ou le moins possible. Ses enfants la protègent à leur façon plus qu’elle ne les protège. Chacun d’eux est complexe et attachant. J’ai trouvé un peu long au début l’histoire de Juliet que l’on ne connaît que très tard mais finalement elle aussi est intéressante avec cette étrange attirance pour ce curieux fils du policier maudit!
Joyce Carol Oates est décidément une très grande romancière, capable de faire surgir avec brio tout un monde, un lieu, un passé, une famille, des vies individuelles si justes et si vraies que j’ai l’impression qu'elles font désormais partie de ma vie!
Je me demande cependant: qui est le narrateur? Trop prise par le déroulement de l'histoire, je n'y ai pas vraiment fait attention tout d'abord. Maintenant je m'interroge. Il me semble que les deux premières parties sont écrites d'un point de vue extérieur, tout puissant: "Et ce fut tout ce que vit Dick Burnaby"
Au contraire, la dernière partie intitulée "Famille" commence ainsi: "Nous allâmes habiter au 1703, Baltic, près de Veterans' Road, une maison délabrée en brique et en stuc". Le narrateur est manifestement un des trois enfants mais lequel? Je n'ai pas réussi à savoir qui raconte cette suite! Cette phrase m'intrigue qui m'a semblé être la seule à pouvoir apporter une réponse::
"Il y avait Chandler, qui était l'aîné de nous trois et le serait toujours. Il y avait Royall, qui avait sept ans de moins que son frère. Il y avait Juliet, née en 1961. Ce qui était trop tard".
Quelques lignes plus loin, il y a bien cette phrase: "C'est arrivé après ma naissance" qui semblerait désigner Juliet comme narratrice mais c'est la phrase que la mère a demandé à chaque enfant de prononcer si on leur parle des événements.
Je penche pour Royall mais je n'ai pas vraiment approfondi la question. Si quelqu'un peut m'éclairer!
Au contraire, la dernière partie intitulée "Famille" commence ainsi: "Nous allâmes habiter au 1703, Baltic, près de Veterans' Road, une maison délabrée en brique et en stuc". Le narrateur est manifestement un des trois enfants mais lequel? Je n'ai pas réussi à savoir qui raconte cette suite! Cette phrase m'intrigue qui m'a semblé être la seule à pouvoir apporter une réponse::
"Il y avait Chandler, qui était l'aîné de nous trois et le serait toujours. Il y avait Royall, qui avait sept ans de moins que son frère. Il y avait Juliet, née en 1961. Ce qui était trop tard".
Quelques lignes plus loin, il y a bien cette phrase: "C'est arrivé après ma naissance" qui semblerait désigner Juliet comme narratrice mais c'est la phrase que la mère a demandé à chaque enfant de prononcer si on leur parle des événements.
Je penche pour Royall mais je n'ai pas vraiment approfondi la question. Si quelqu'un peut m'éclairer!
Très amusant de lire ton billet enthousiaste si on ne saute pas dans les chutes après ça c'est que l'on est d'une insensibilité totale !
RépondreSupprimerAmusant aussi car j'ai lu un billet très négatif il y a un jour ou deux mais impossible de me souvenir chez qui
Le grand écart entre deux billets, tout ce j'aime dans les blogs
Encore un très bon avis ! Du coup, je l'ai sorti de ma PAL ...yapluqua!
RépondreSupprimerJe viens de lire l'avis de Manu et comme je lui disais, grâce à vos billets j'ai trouvé mon billet d'entrée dans l'univers de Oates!
RépondreSupprimerj'ai lu les billets de restling et manu, qui sont très enthousiastes, comme toi
RépondreSupprimerje note le titre, mais j'avoue avoir des difficultés avec le sujet de "mère manipulatrice", cela me touche de trop près
Je suis comme niki, les mères manipulatrices, j'ai du mal et je n'en vois pas l'intérêt.
RépondreSupprimerMais à part ça ce livre à l'air très enthousiasmant.
Dominique, Tout le début est consacré à la recherche du jeune marié disparu jusqu'à la découverte de son corps une semaine après. Il est possible que ces pages, que j'ai trouvées très belles, puissent rebuter quelques lecteurs!
RépondreSupprimerclara, un de ces romans généreux où il se passe plein de choses comme je les aime!
RépondreSupprimerSabbio,un beau grand roman,vraiment!
RépondreSupprimerniki, c'est un portrait de femme très étonnant! Elle est terriblement complexe et parfois agaçante mais je l'ai aimée pourtant. Une mère manipulatrice, mais l'est-elle volontairement? Elle est si fragile aussi en un sens: elle doit se protéger! Il y aurait tellement à dire de ces personnages! Ce ne sont pas des saints, loin de là mais ils ont reçu finalement plus de coups qu'ils n'en ont donnés! Tout ceci serait à discuter en réalité et mériterait une seconde lecture!
RépondreSupprimerou la la tu me fais regretter de ne pas l'avoir encore lu !!!! je commence "Blonde" et vais sans doute lire "les chutes" très prochainement !
RépondreSupprimerdimitri, ce n'est pas ce qui est le plus marquant de cette héroïne! Je regrette presque de l'avoir ainsi qualifiée! Elle voudrait juste orienter leur vie dans ce qu'elle croit être le meilleur pour eux mais ils se rebellent et n'en tiennent pas compte! Un roman et des personnages que j'ai de la peine à quitter!
RépondreSupprimerGeorges! Tu commences Blonde? Je l'ai pris aussi à la bibliothèque! J'ai très envie de le commencer maintenant mais j'ai des partenariats très très en retard et une autre lecture commune prévue pour bientôt et je n'ai pas encore reçu le livre! Je me promets de m'accorder plus de liberté dès que je me délivre de ces obligations! Mais il est possible que j'envoie tout promener aussi! Tu comptes le finir quand?
RépondreSupprimerMoi aussi j'ai une tonne de partenariats, mais j'ai décidé de lire deux livres en même temps ! comme ça je coupe la poire en deux !
RépondreSupprimerGeorges, c'est aussi ce que je fais quand mes lectures traînassent mais ce n'est pas bon signe! Quand j'aime un roman comme Les Chutes, pas question d'en lire un autre en même temps! Mais je sens que je vais enchaîner avec "Blonde"!
RépondreSupprimerIl me tentait mais j'attendais vos avis. Du coup, je le rentre illico dans ma LAL.
RépondreSupprimerIl me tarde de lire un nouveau roman de Oates mais c'est étrange, je pensais avoir lu plusieurs avis négatifs sur ce livre et de plus l'histoire ne m'attirait pas du tout... Mais ton billet me donne envie subitement de le lire !!!!
RépondreSupprimerValérie, Si tu aimes les sagas familiales, n'hésite pas!
RépondreSupprimerMaggie, Résumer l'histoire ici, c'est l'affadir considérablement! Mais c'est un récit prenant et il faut d'assez longues plages de lecture pour bien en profiter.Il ne faut pas trop morceler le récit à mon avis,surtout au début!
RépondreSupprimerL'est dans ma PAL. Je viens de lire le billet de Manu qui a beaucoup aimé aussi. Il va falloir que je le déterre...
RépondreSupprimerMélo, C'est un livre qui en impose, un vrai de vrai bon roman pas une bluette! N'hésite pas!
RépondreSupprimerDans mes bras Mango!!!!! j'ai découvert Oates avec ce roman, et quel choc! quelle magnifique et terrible histoire. J'aime beaucoup la façon dont elle relie histoire des personnages et histoire de la région. Une fresque sublime.
RépondreSupprimerjustement il est dans ma PAl je compte le lire très prochainement.
RépondreSupprimerchoupynette, Ton enthousiasme me fait plaisir! Quel grand bon roman! Elle rejoint les meilleurs des meilleurs dans mon panthéon littéraire! Quel plaisir cette lecture!
RépondreSupprimeralinea, je te souhaite vraiment de te régaler à ton tour!
RépondreSupprimerC'est un auteur que j'ai envie de découvrir !
RépondreSupprimerAh je suis ravie ravie que tu as aimé à ce point !!! Tu devrais lire "Nous étions les Mulvaney", je suis sûre que tu serais tout autant emportée :-)
RépondreSupprimerAh second coup de coeur de ce jour avec Manu alors forcément je note ;)
RépondreSupprimerC'est déjà noté et souligné à cause des deux miss, mais ton dernier paragraphe m'achève : j'adore les embrouilles de narration !
RépondreSupprimerDécidément je ne lis que de bonnes critiques sur ce bouquin!!!!! Pas encore lu.... Du temps, je veux du temps!!!!
RépondreSupprimerJe suis un peu en froid avec Oates... Pourtant ton billet est magnifique...
RépondreSupprimerQuel beau billet ! J'ai beaucoup aimé aussi, quel roman !
RépondreSupprimerPour le narrateur, je me suis posée la même question et j'ai passé quelques minutes bloquée devant la phrase que tu mentionnes "Il y avait Chandler, qui était l'aîné de nous trois et le serait toujours. Il y avait Royall, qui avait sept ans de moins que son frère. Il y avait Juliet, née en 1961. Ce qui était trop tard". J'en ai ensuite déduit que le narrateur à ce moment-là de l'histoire est en quelque sorte la fratrie, les trois enfants mélangés en une seule voix car ils étaient tous les trois dans le même état d'esprit sous l'emprise de leur mère. Puis, chaque récit redevient personnel à partir du moment où chacun leur tour, ils s'émancipent. Ça te parait cohérent ?
avec un billet aussi positif il faut le lire!
RépondreSupprimerAprès quelques abandons de Oates, ce roman va-t-il enfin me sortir de l'impasse? ^_^
RépondreSupprimerTrès beau billet passionné dont je partage totalement les analyses. Merci de la partager avec nous dans le cadre de "Littérature au féminin".
RépondreSupprimerMoi aussi, je l'ai sélectionné pour le challenge Littérature au féminin ! J'ai hâte de le lire (hâte toute relative vu tout ce que je "dois" lire avant...) et ton avis m'encourage.
RépondreSupprimerIrrégulière, je n'avais pas aimé le premier livre que j'avais lu de cette romancière "Hudson river" mais heureusement que je ne me suis pas arrêtée à cette déception car celui-ci m'a enchantée!
RépondreSupprimerManu, c'est sûr que je vais enchaîner les lectures de ses romans et je commencerai par les Mulvaney que j'avais raté lors de la dernière lecture commune. J'ai aussi commencé son Journal mais je m'arrête trop facilement pour lire d'autres livres!
RépondreSupprimerCynthia, coup de cœur absolu! Je suis certaine que tu l'aimeras aussi!
RépondreSupprimerYs ,c'en est une vraie de vraie, je t'assure! Un vrai casse-tête , mais peut-être que la solution proposée par Restling dans son com plus loin est la bonne réponse! je doute encore! il faudrait d'autres avis!
RépondreSupprimerChrys, il faut du temps, oui, surtout qu'on n'arrête pas facilement cette lecture! C'est un livre qui ne traîne pas!
RépondreSupprimerMoka, je n'étais très fan non plus mais avec ce roman je le suis maintenant! Lis-le si tu en as l'occasion! il en vaut vraiment la peine!
RépondreSupprimerTestling, Quel roman en effet! J'en suis totalement bluffée! Ta proposition quant au narrateur me plaît bien. Elle semble plausible mais je n'ai plus le livre pour pouvoir relire certains passages troublants! Je la retiens et peut-être que d'autres lecteurs nous apporteront leurs lumières à leur tour!
RépondreSupprimeresmeraldae, Ah,oui, c'est la seule conclusion possible! :)
RépondreSupprimerKeisha, Ce roman-ci a tout pour plaire, je t'assure!
RépondreSupprimerAnis, je suis tellement contente quand je lis un si beau livre, si complet, si envoûtant que je voudrais convaincre tout le monde de le lire aussi!
RépondreSupprimerAnne, oui, c'est le problème que je déplore aussi: on doit lire plein de livre moyens voire médiocres avant de tomber sur la perle qu'on faisait attendre dans son coin quitte à risquer de l'oublier!
RépondreSupprimerOuh la, tu es très emballée dis moi !! ;-)
RépondreSupprimerEt dire que je n'ai toujours rien lu de cette auteure (à la québécoise) !
RépondreSupprimerNoukette, il y a de quoi, je t'assure!
RépondreSupprimerKikine, Tu ne peux que l'aimer, je crois, enfin du moins ce livre-là!
RépondreSupprimerMoi aussi j'ai écrit un billet enthousiaste sur Chutes; C'est un des meilleurs de Oates. J'ai beaucoup aimé aussi la dénonciation des industries chimiques qui polluent et mettent la vie de pauvres gens en danger de mort. Le personnage du père, à cet égard, est très courageux. Un beau personnage qui veut rester propre et sacrifie tout y compris sa vie! La présence lancinante des chutes, du fleuve comme un Dieu tout puissant est très forte aussi.
RépondreSupprimerPour le point de vue (question intéressante) je ne me souviens plus assez pour pouvoir dire lequel des enfants est le narrateur. Pour une raison très vague dans mon souvenir,je ne crois pas pourtant que ce soit la fille. Quel est celui qui conduit les touristes au bas des chutes? Parce qu'il me semble que ce n'est pas lui! Mais cela me donne envie d'aller voir de plus près!
J'ai un avis assez dubitatif sur ce roman ! J'ai beaucoup aimé la première partie, mais alors la deuxième beaucoup moins. Certainement à cause de cette Aria une femme complètement névrosée, paumée, dure et froide que j'ai trouvé terriblement antipathique. L'attitude qu'elle a avec son second mari (que j'aimais beaucoup) et avec son fils ainé Chandler, m'a donné un goût amer d'injustice !
RépondreSupprimerPar contre, j'ai de très bons souvenirs de l'écriture de Joyce C.Oates qui est impeccable ! Une excellente écrivaine !
'ce curieux fils du policier maudit' - c'est mon personnage prefere !
RépondreSupprimerQuant au narrateur, je pense qu'il y en a autant que de personnages principaux...
claudialucia , désolée mais je n'ai pas vu ton commentaire assez tôt pour y répondre rapidement. il me faudrait relire certains passages pour répondre à ta question ou retrouver mon exemplaire ce qui n'est pas une mince affaire en ce moment !
RépondreSupprimercharmant-petit-monstre , je comprends très bien que cette femme puisse sembler trop dure mais j'avoue que je ne la sens pas vraiment ainsi. Elle est le ferment de cette famille qu'elle veut garder unie sans renoncer aux causes auxquelles elle croit. Une héroïne de roman a toujours quelque trait de caractère hors norme.
RépondreSupprimerL'Ogresse , si tu relis bien (j'ai dû le faire plusieurs fois) le narrateur est le même tout au long du récit et c'est un des enfants, mais lequel? je ne suis pas sûre de son identité. Il me faudrait le relire encore.
RépondreSupprimerEffectivement les phrases que tu soulignes sont enigmatiques, comme s'il y avait une 4ème enfant, une 4ème présence... On peut penser à Ariah elle-même mais on sent bien que les suppositions ne tiennent pas la route ! sacrée Oates !
RépondreSupprimerJe suis contente de venir relire ton billet aujourd'hui. Livre lu début mai, un véritable coup de coeur pour moi aussi, celui que j'attendais depuis longtemps. Effectivement, ce "nous" est bien mystérieux !
RépondreSupprimerGeorge,l'essentiel est que nous aimions le roman.Le reste est secondaire, après tout.
RépondreSupprimerAnne, je crains qu'il le reste longtemps. Contente de savoir que tu l'as aimé également. C'est un roman superbe.
RépondreSupprimer