vendredi 13 mai 2011

Louisa et Clem de Julia Glass

Louisa et Clem sont sœurs mais rivales aussi et c’est l’histoire de leur relation compliquée,  de 1980 à 2005,  que Julia Glass raconte dans son troisième roman.
Encadré par deux décès et deux enterrements, le récit est toujours fait à la première personne, comme s’il s’agissait d’une longue confession, sauf que le « je » est tour à tour celui de  Louisa suivi de celui de Clem. Elles sont trop opposées pour écrire à quatre mains, trop individualistes  aussi et n’utilisent que très peu le «nous» trop consensuel dans leur cas. Depuis l’enfance,  leur mère les a toujours mises en concurrence sur tous les sujets si bien qu’elles ne s’aiment que de loin et se font du mal dès qu’elles sont réunies. Toute leur histoire tient à ce lien fort et fragile qui fait qu’elles partagent une histoire commune  de famille dont les membres sont   attachés fortement à leurs racines bien qu'ils soient tous  dispersés sur tout le territoire des États-Unis. 
Louisa vit en artiste  dans la «mythique Santa Barbara»  mais ne rêve que de Manhattan, de mariage et d’enfants tandis que Clem, plus jeune, aux relations amoureuses compliquées et éphémères, éprouve un si  grand attachement envers les animaux sauvages que son métier est de les défendre  dans les montagnes Rocheuses.  
Le roman est l’histoire de leurs relations les rares fois où elles se rencontrent dans leur vie d’adultes. Qu’elles se rapprochent ou s’éloignent au gré des événements familiaux, qu’elles s’aiment ou se détestent selon les circonstances,  leurs relations ne sont jamais indifférentes et banales, jamais simples non plus, toujours sur le mode explosif. 
En général, j’aime beaucoup les histoires  de fratries. Un de mes livres préférés demeure: «Les quatre filles du Dr March», lu, relu et vu en larmes  au cinéma mais cette fois, je n’ai pas réussi à m’identifier à ces deux femmes, malgré ma propre histoire de sœurs compliquées. Je me suis trop souvent perdue dans les nombreux événements sans savoir exactement qui éprouvait quoi. Je referme le roman avec un sentiment ambigu de confusion et de léger ennui. J’ai éprouvé par moments beaucoup d’intérêt pour certains passages  beaux et intéressants  mais beaucoup de  découragement aussi quand je me perdais dans la narration. 
Je me situe donc dans le second groupe de blogueurs : celui qui n’est que moyennement satisfait de cette lecture (voir ICI les différents billets) 

Après ma lecture d’un roman, j’aime bien relire les titres donnés par l’auteur  aux  chapitres de son livre comme  s’il s’agissait  de  résumés miniatures ou de guides   pour remettre sur la bonne voie le lecteur égaré. Je regrette que désormais les éditeurs ne sentent plus le besoin de regrouper ces titres  sur une page en fin de volume laissant le soin au lecteur (qui pour cela ne doit pas être trop pressé)  de feuilleter le livre pour les retrouver. Ce qui n’est pas toujours si facile.
Voici ceux de ce roman dans lequel je me suis un peu noyée à vrai dire. 
1 Nage jusqu’au milieu : 1980 (pages 11 à 71)
2 Ce n’est pas le bon moment : 1983 (72 à 113)
3 Elevage : 1986 (114 à 166)
4 Une porte vers le ciel : 1989 (167 à 200)
5 Je te vois partout : 1990 (201 à 246)
6 Un manteau multicolore : Février 1993 (247 à 288)
7 Le prix de l’argent : Mai 1993 (289 à 340)
8 Le monde que nous avons fait : Août 1993 (341 à 383)
9 Le dernier mot : 2005 (384 à 427)  
Louisa et Clem de Julia Glass, Roman traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Anne Damour.  (Editions des Deux Terres - Mars 2011 – 427 p) Titre original : I See You Everywhere
Lu dans le cadre de Babelio  que je remercie ainsi que les Editions des Deux Terres.

27 commentaires:

  1. Enfin vous revoilà ! on dirait que blogger progresse un peu, çà fait drôle de trouver porte close dans pas mal de blogs. Pour le roman, je verrai plus tard .. peut-être.

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  2. Aifelle, J'ai d'abord cru être la seule à qui ça arrivait et je me sentais toute triste! Après j'en ai profité pour lire davantage mais quand même quelle fragilité ces blogs! Un rien et ils disparaissent!

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  3. J' aime aussi le thème de la fratrie, comme les enfants terribles de Cocteau!

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  4. orfeenix, ah, mais oui Cocteau...Je cherchais justement d'autres références, comme les Thibault et puis...je sèche!

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  5. Anne Sophie, Pas essentiel non plus:je n'insiste pas!

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  6. Un avis mitigé de plus, donc...
    Dis, c'est marrant ta remarque sur les titres de chapitres : je me suis dit la même chose pas plus tard qu'il y a 3 jours en rédigeant un billet : plus de sommaire, et c'est bien dommage (Par contre, dans le livre où je cherchais désespérément un sommaire : plusieurs pages de pub pour les autres parutions de la maison d'édition !)

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  7. Cécile, quelle mauvaise habitude désormais! C'est vraiment n'importe quoi!

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  8. Blogger le retour. Les portes étaient fermées. Ça fait tout bizarre de ne plus pouvoir échanger, lire les posts, commenter.
    J'adore les histoires de sœurs, et de frères aussi d'ailleurs, mais là ce livre n'a pas l'air très captivant.

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  9. Le bug blogger, oui, on se sent désemparé de rester à la porte...
    Bon, pour Louisa et Clem, tu es aussi restée sur le seuil, comme d'autres. Même pas de bons passages avec les ours, quand même?
    Moi c'est le défilé des copains qui m'a tourné la tête, j'avais du mal!

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  10. ton billet ne me surprend pas, comme une grand majorité, tu es restée mitigée, sans doute as - tu lu jours de juin et refaire le monde qui sont je crois meilleurs. je l'ai bien aimé, malgré quelques longueurs, mais j'ai apprécié le style et l'ambiance de cette auteure. j'aimerai lire Refaire le monde mais quel pavé ! je vais devoir bloqué un moment de l'année tranquille pour l'attaquer.

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  11. J'avais tenté de lire "Refaire le monde" de cette auteure et il m'avait également bien ennuyé ...

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  12. On se rejoint ...avec blogger et ce livre!

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  13. Oui, on a du mal à s'attacher à ces soeurs. Moi, c'est la construction qui m'a gênée.

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  14. je ne sais pas si je le lirai mais je crois l'avoir inscrit à ma lal. Mais comme il y a des avis mitigés...

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  15. Jours de juin m'avait ennuyée et comme les avis sont très mitigés pour celui-là, c'est allègrement que je passe mon chemin!

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  16. dimitri, pour moi, pas tellement mais pour plusieurs autres blogueuses ce livre a été une bonne surprise.

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  17. Keisha, si, c'est ça le plus surprenant: certains passages m'ont beaucoup plu mais ils sont trop vite arrêtés pour passer à tout autre chose. En réalité, je n'ai eu le temps de m'attacher à rien ni à personne dans ce récit trop sautillant.

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  18. Pascal, c'était mon premier contact avec cette romancière et je regrette de n'avoir pas mieux aimé son livre surtout avec un tel sujet qui en principe me plaît toujours! J'essaierai avec un de ses autres livres, ceux que tu cites par exemple.

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  19. Malika, Ah, bon, tu n'as pas aimé non plus ce livre-là? Ça se complique alors!

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  20. Manu,je n'ai pas aimé non plus cette construction, trop systématique!

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  21. Lilibook , il faut le lire dans la mesure où de nombreux lecteurs l'ont aimé. Tu seras peut-être dans ce cas-là. Je te le souhaite en tout cas.

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  22. Gwenaelle, si tu n'as déjà pas aimé "Jours de juin" que beaucoup signalent comme meilleur que celui-ci, ce n'est sans doute pas la peine de continuer, en effet.

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  23. Virginie, pourquoi pas? De toutes façons, c'est une lecture qui n'est pas désagréable du tout.

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  24. Trop d'avis mitigés sur ce livre, une bonne raison de ne pas alourdir ma PAL !

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