Qui sont ces impardonnables qui entourent Francis, l’écrivain de 60 ans, le narrateur de cette histoire qui se déroule au pays basque, de nos jours ?
Tout commence par l’intuition du narrateur qu’Alice, sa fille chérie, actrice célèbre, mariée, deux enfants, ne sera pas au rendez-vous qu’elle lui a fixé sur un terrain d’aviation, et en effet, seuls descendent de l’avion ses deux petites filles et leur père qui lui apprend que sa femme a disparu depuis deux jours. Commence alors pour l’écrivain une véritable descente aux enfers. Non seulement il doit s’occuper des petites jumelles et suivre l’enquête qu’il confie à une détective privée, AM, une ancienne amie dont Jérémy, le fils drogué, sort à peine de prison, mais il éprouve aussi des doutes quant à la fidélité de Judith, sa deuxième épouse depuis douze ans. Il la fait suivre par Jérémy qui l’assure de sa fidélité malgré ses absences répétées, dues à son métier. Il repense aussi sans arrêt au drame vécu lors de la mort accidentelle de sa première femme et de sa fille aînée ainsi qu’aux problèmes de toutes sortes causés par Alice, sa seule fille désormais, mariée à un jeune drogué comme elle.
La disparition de celle-ci durera longtemps et le pauvre écrivain ira de désillusions en déboires de toutes sortes jusqu’à ce qu’il se remette à écrire mais le dénouement, inattendu dans sa noirceur, justifie davantage encore le titre donné par l’auteur à son propre roman. Tous impardonnables même lui ! Tous les personnages ont quelque chose à se reprocher. Tout acte, toute décision, tout sentiment peut mener à des drames ! Pour ne pas souffrir, il faudrait savoir rester magistralement indifférent. Si ce n’est pas le cas, tant pis pour soi !
Ai-je aimé cette lecture ? Pas vraiment, pas totalement ! J’éprouve certes de l’admiration quant à l’écriture très maîtrisée dans sa sécheresse. Philippe Djian utilise l’autodérision et l’émotion vite brisée par l’enchaînement des gestes et des actions. Il endigue ainsi la panique sous-jacente à l’horreur des situations toutes plus menaçantes les unes que les autres! Mais je ne suis pas friande de tant de distance, voire de froideur, mises entre le lecteur et les personnages. Ceux-ci me sont restés trop lointains, comme étrangers. Je n’ai pas sympathisé avec leur histoire !
Je m'aperçois qu'il s'agit de mon 100ème billet et j'en suis étonnée et ravie à la fois!
Impardonnables de Philippe Djian (Gallimard, déc.2008, 233 pages)
Bravo pour ces 100 billets!
RépondreSupprimerfélicitations!! bientôt tu en auras 1000 sans t'en apercevoir ;)
RépondreSupprimerCathulu, merci, j'ai l'impression que c'était hier que je commençais!
RépondreSupprimeresmeraldae, je l'espère, bien que l'aspect technique me résiste encore trop souvent!
RépondreSupprimerBravo pour ce 1OOe !
RépondreSupprimerPour le livre, je ne sais pas si je me laisserai tenter. Ce que j'ai lu précédemment de l'auteur ne m'avait pas convaincue.
C'est vrai que Philippe Djian, ça n'est pas chaleureux chaleureux... mais ses hommes brisés m'attendrissent...
RépondreSupprimerFélicitations pour les 100 billets ! :D
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé ce livre et je te rejoins sur l'admiration que tu éprouves devant l'écriture maitrisée de l'écrivain...
Je ne connais toujours pas cet auteur. Je ne sais pas pourquoi mais je m'en méfie. :/
RépondreSupprimerMerci pour le lien... et dommage que tu n'aies pas été plus touchée par ce livre.
RépondreSupprimerIl est dans ma PAL grâce à In Cold Blog. Ce sera mon premier livre de cet écrivain. On verra si je serai plus touchée que toi !
RépondreSupprimerJe n'arrive pas à m'intéresser aux livres du Djian, c'est comme çà et je n'insiste pas. Félicitations pour ton 100e billet, un cap !
RépondreSupprimera l'instar des dames qui n'aiment pas trop Djian, j'en remets une couche,il y a longtemps que j'ai rompu avec lui.
RépondreSupprimerJe reste obstinément hermétique à sa prose et je n'ai plus fait d'efforts depuis très longtemps et Amélie (Nothomb),c'est pareil, rien à faire,c'est indigeste !
Bravo Mango et félicitations pour ce 100e billet, ça passe si vite, je n'ai rien vu et surtout,tu ne vieillis pas ;-)
Moi j'avais aimé, mais pas au point de relire Djian tout de suite.
RépondreSupprimerEt bravo pour le centième billet !
J'aime bien Djian mais là, je ne suis pas sûre d'être tentée en ce moment par un roman si sombre.
RépondreSupprimerStephie, C'est le premier que je lis de cet auteur. Certains l'ont beaucoup aimé.
RépondreSupprimerYs, je comprends qu'on puisse l'aimer même si je n'y ai pas réussi!
RépondreSupprimerRestling, J'ai admiré son écriture sans réussir à entrer dans l'histoire: j'essaierai un autre titre!
RépondreSupprimerLeiloona, pour le moment, il ne m'a pas encore séduite!
RépondreSupprimerKathel, je le regrette aussi !
RépondreSupprimerManu, en effet, il se peut qu'il te plaise!
RépondreSupprimerAifelle, Merci! 100 billets, c'est encore si peu mais ça m'encourage à poursuivre malgré quelques difficultés techniques de temps en temps!
RépondreSupprimerLaurence, tant pis pour Djian et Nothomb alors! Pas besoin de se forcer!
RépondreSupprimerSylire, J'avais lu ton billet mais je n'ai pas réussi à aimer ce livre: je n'étais sans doute pas dans les bonnes conditions!
RépondreSupprimerEloah, il est trop sombre,pour moi aussi, en ce moment!
RépondreSupprimerRavie pour ce 100ème billet ;-)
RépondreSupprimerEt pour ce livre je crois que je vais passé pour le moment.
Lilibook, j'espère que le prochain Djian que je lirai me plaira davantage!
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