Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair… puis la nuit !- Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?
Ailleurs, bien loin d’ici ! Trop tard ! Jamais peut-être !
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
O toi que j’eusse aimée, Ô toi qui le savais !
A une passante, Les fleurs du mal , Charles Baudelaire
A une passante, Les fleurs du mal , Charles Baudelaire
Tableau de Nicolas de Staël
Je l'avais un peu oublié ce poème, pourtant il est très bon. Et j'adore Nicolas de Staël.
RépondreSupprimerAifelle, je n'ai pas trouvé mieux pour évoquer cette passante en grand deuil!
RépondreSupprimerça me rappelle Les passantes de Brassens, chanson que j'aime beaucoup !
RépondreSupprimerBaudelaire avait l'art d'un portraitiste ! Je l'imagine tellement bien cette passante et ce geste si féminin de relever sa jupe pour éviter peut-être de la salir...
RépondreSupprimerLe thème est le même en effet mais je ne me souviens plus de l'air de cette chanson!
RépondreSupprimerArmande, c'est ce qui me séduit aussi! L'évocation de ce geste est magnifique!
RépondreSupprimerTrop tard, à tout jamais.
RépondreSupprimertoujours actuel...
RépondreSupprimer(tu n'avais pas une newsletter ?)
Alex, le jeu de l"amour et du hasard que veux-tu! :)
RépondreSupprimerLystig, les grands artistes sont hors mode, en effet! Toujours actuels, comme tu dis!
RépondreSupprimerJe n'ai jamais eu de newsletter! Que cherches-tu exactement, je peux peut-être t'aider! :)
Relire Baudelaire...merci!
RépondreSupprimerMagnifique poème, en effet.
RépondreSupprimerTu ne t'arrêteras donc jamais de me faire découvrir de très beaux poèmes. Merci.
RépondreSupprimerEntre Baudelaire et de Staël, je suis comblée en ce dimanche poétique!
RépondreSupprimerEphémère et superbe, il faut relire Baudelaire, un verre de spleen à la main, mais on ressort grisé.
RépondreSupprimerMerci Mangobella.
Sublime poème tiré d'un sublime recueil... Merci pour ce joli moment de poésie !
RépondreSupprimermirontaine, tu as raison, merci Baudelaire! :)
RépondreSupprimerschlabaya, il me plaît infiniment!
RépondreSupprimerbookworm, il y en a encore quelques-uns comme ça que j'aime depuis toujours! Les belles choses sont sans fin! :)
RépondreSupprimerKatell, contente encore une fois que ça te plaise! Ces dimanches sont faits pour se faire plaisir! :)
RépondreSupprimerLaurence: Tchin pour le verre de spleen!!! A Baudelaire!
RépondreSupprimercocola, sublime, vraiment!
RépondreSupprimerBonjour Mango, il faudrait que je relise "Les Fleurs du mal", pas lu depuis la 1ère. Merci pour cet instant de pooésie et bonne semaine.
RépondreSupprimerdasola, bonne semaine à toi aussi ! Baudelaire est toujours vivant! :)
RépondreSupprimersuperbe.il y a longtemps que ne n'avais pas relu celui-ci.
RépondreSupprimeralinea, je l'ai redécouvert aussi à l'occasion! Superbe, vraiment!
RépondreSupprimerQuel fabuleux poême, douce, majestueuse douleur entre la rencontre introverti de la pasante et de son amant caractérisé par Baudelaire.
RépondreSupprimerAnonyme, poème si beau, si fabuleux, c'est vrai!
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