-Mousse : il est donc marin, ton père ?...
-Pêcheur. Perdu depuis longtemps.
Et découchant d’avec ma mère,
Il a couché dans les brisants…
Maman lui garde au cimetière
Une tombe- et rien dedans.-
C’est moi son mari sur la terre,
Pour gagner du pain aux enfants.
Deux petits. – Alors sur la plage,
Rien n’est revenu du naufrage ?...
-Son garde-pipe et son sabot…
La mère pleure le dimanche,
Pour repos... Moi: j'ai ma revanche
Quand je serai grand - Matelot!-
Baie des Trépassés
Tristan Corbière: poète français, né en 1845, au manoir de Coat-Congar, à Ploujean, (près de Morlaix), mort à 30 ans, en 1875, à Morlaix également ( Finistère nord).
Toujours malade, malheureux en amour, il n'a connu qu'une vie solitaire, brève et misérable. Il se considérait comme un poète maudit de plus.
Il n'eut qu'une seule passion: la mer qu'il aima comme un fou. Il rêvait d'être marin mais ne put satisfaire son désir.
Je l'ai choisi en souvenir de mes deux ancêtres (AGP), morts à Terre-Neuve, et pour avoir passé sept ans en pension dans cette ville!
Le nom des Amours jaunes, son unique recueil, a été donné à la bibliothèque publique ancienne ainsi qu'au lycée de Morlaix (Finistère)
Le Mousse de Tristan Corbière (Les amours jaunes)
Monique Morelli chante cette chanson (sur D...)
Monique Morelli chante cette chanson (sur D...)
Les autres participants aux dimanches poétiques sont chez Celsmoon .
J'aime beaucoup ce poème, dont je comprends bien le sens ;-) (oui, j'ai parfois du mal avec la poésie)
RépondreSupprimerJe connais très bien Morlaix. J'y suis née,j'y ai passé mes années lycée et mes deux premiers enfants y sont nés. Quand à à la bibliothèque des amours jaunes, je la connais bien (magnifique...) et une de mes amies est directrice de la bibliothèque. Au lycée de Morlaix, Tristan Corbière était étudié. Je suppose que c'est encore le cas aujourd'hui...
RépondreSupprimerMeria , si ce poème te parle, tant mieux, c'est l'essentiel! :)
RépondreSupprimerSylire, c'est ma ville de cœur où je me suis formée,"à la dure", comme on disait, au Mur, en face du Lycée, tu connais sûrement! J'y ai connu mes meilleures amies que je vois encore, mais elles ne connaissent pas mon blog! Je crains leur jugement! Elles sont féroces! :)
RépondreSupprimerEtre directrice de cette bibliothèque, quel rêve!
J'aime bien le souffle court de Corbière, ces vers saccadés et ironiques. Bon dimanche !
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas, merci pour le petit éclairage bio ! bon dimanche !
RépondreSupprimerJe ne connaissais cet auteur que de nom, je ne savais même pas qu'il était du Finistère comme moi !
RépondreSupprimerJe prends mes habitudes du Dimanche, photos ou poèmes chez Aifelle, Poésie ici et un poète que j'aime
RépondreSupprimerLe dimanche s'annonce bien même si le temps est bas, froid, gris mais la neige n'est pas loin
Je ne connaissais pas, c'est une belle découverte !
RépondreSupprimerC'est très beau, ça l'est encore plus quand le lecteur imagine la jeune fille que tu es, dans ce lycée...
RépondreSupprimerJe regrette de connaître si peu l'auteur mais je me promets à travers ce que tu en dis, d'y remédier.
C'est drôle, parce que moi, ce matin, je pensais à Loti et Max Jacob ;-)
Merci Mangobella pour faire de ton oreille, un coquillage que je porte à mon coeur.
Je ne connaissais pas ce poète... Mais j'aime beaucoup. Comment fais-tu pour connaître tant de jolies choses en poésie?
RépondreSupprimerBien entendu, je connais Notre dame du Mur ! Ma meilleure amie Y était. Moi, j'étais au Lycée Tristan Corblère justement. Quelles sont les années où tu y étais ?
RépondreSupprimerrose, c'est exactement ça: des hachures de vers!
RépondreSupprimerGeorge, de sa vie, il n'y a pas grand chose à dire: il n'a pas vraiment vécu!
RépondreSupprimerSchlabaya, il était plus connu des poètes parisiens que des Bretons! Bienvenue au club! :)
RépondreSupprimerDominique, Connaître Corbière est déjà rare mais l'aimer l'est encore plus! Ses vers si saccadés désorientent souvent!
RépondreSupprimerCelsmoon, tous les dimanches je fais comme toi de nouvelles découvertes!
RépondreSupprimerAh, Terre-Neuve ! Dans la famille de mon mari, originaire de Cancale, beaucoup ont connu ces campagnes de pêche éprouvantes pour les marins et les femmes restées à terre. J'aime beaucoup Tristan Corbière, découvert à l'adolescence grâce à ma mère.
RépondreSupprimerLaurence, un petit tour par chez toi m'a fait découvrir deux très beaux poèmes aussi, des poèmes superbes même!
RépondreSupprimerbookworm, la poésie, c'est simple, je suis tombée dedans dès mes 15 ans (mais seulement comme lectrice!) et n'en suis plus sortie!
RépondreSupprimerTu as vu: tu as réussi ton pari ce matin: je n'ai jamais lu Césaire! :)
Sylire, pour te situer, l'école n'était pas encore mixte! :)
RépondreSupprimerArmande, c'était vraiment des vies difficiles: plus de six mois en mer chaque année sans rentrer chez eux! Cancale, Saint-Malo, Paimpol, ces ports étaient alors très actifs!
RépondreSupprimerUne vraie découverte pour moi
RépondreSupprimerLystig, il n'est pas très connu en effet!
RépondreSupprimerJe viens de publier un billet sur "L'Ancre des rêves" et ce poème y fait presque écho! C'est étrange...
RépondreSupprimerContente de lire du Corbière (que j'adoooooore).
Marie, je viens justement de lire ton billet sur ce livre qui me paraît très intéressant!
RépondreSupprimerJe ne savais pas que tu aimais Corbière! Peu le connaissent!
Du premier coup, j'avais lu "Corbillard" au lieu de "Corbière" et puis j'ai lu ton billet et je me suis dit que ce nom-là aurait pu être le sien...
RépondreSupprimerQuelle triste vie :/
Cynthia, le rapprochement va plutôt de soi, c'est vrai! Vie courte, Vie de mal aimé, Vie de poète!
RépondreSupprimerUn poème sombre, mais un si bel hommage à lamer, toujours insaisissable.
RépondreSupprimerAlex, c'est un poète révolté qui se sentait maudit!
RépondreSupprimer