mardi 11 août 2009

Howards end de Edward Morgan Forster


L’unité du récit tient à Howards end, la maison de la riche famille Wilcox, présente du début à la fin du roman comme un symbole de promotion sociale et de stabilité familiale. Elle accueille tour à tour les désirs de richesse, de liberté, d’amour de chaque personnage et passe de main en main, au gré des héritages, des attachements sentimentaux, des aléas de la vie en général.
Au début, elle accueille pour un séjour d’été la jeune Hélène Shlegel, qui s’exalte de tout ce qu’elle voit et croit tomber amoureuse de l’un des fils Wilcox. Elle l’écrit à sa sœur Margaret qui l’a élevée, avec son jeune frère, à la mort de leurs parents. Ce sont tous les trois de jeunes intellectuels du début du siècle qui revendiquent les idées socialistes naissantes de l’époque. Hélène, en particulier, s’exalte pour la défense d’un jeune employé sans travail, Léonard Bast et de sa compagne, ce qui l’entraînera trop loin et aura des conséquences inattendues dans sa propre vie. Elle devra même s’exiler un moment, loin de sa famille.
Sa sœur Margaret, plus rationnelle, plus posée devient vite l’amie de Mrs Wilcox qui, à sa mort, lui lègue sa maison sans le lui dire si bien que Margaret ne l’apprendra qu’à la fin lorsqu’elle sera devenue à son tour la propriétaire de cette demeure qu’elle aime tant, en épousant M. Wilcox, après bien des péripéties.
J’ai aimé suivre le parcours des deux jeunes sœurs, courageuses et exaltées, sans soucis d’argent mais généreuses. J’ai moins apprécié l’aspect politique et les rivalités sociales et économiques qui opposent les familles, ce qui alourdit le récit et lui fait perdre de son mordant. A cet aspect sérieux et engagé, j’ai préféré la légèreté et l’humour de « Avec vue sur l’Arno », lu et commenté récemment.
Une de mes prochaines lectures sera « Maurice » dont j’ai entendu dire beaucoup de bien !
En ont parlé avant moi : Papillon, Levraoueg, Emilie , Lilly, Lou et bien d’autres encore sûrement !

Howards end de Edward Morgan Forster ( écrit en 1910, Christian Bourgois, 379 pages,traduit de l'anglais par Charles Mauron)

23 commentaires:

  1. J'avais beaucoup aimé ce livre, le film aussi (l'as-tu vu ?). Je garde un souvenir plus sombre de ma lecture de Maurice, assez désespéré.

    RépondreSupprimer
  2. le livre et le film sont très réussis! Ce qui est rare !:)

    RépondreSupprimer
  3. Le jour où je me déciderai à relire cet auteur, ce sera sûrement avec ce titre.

    RépondreSupprimer
  4. Dans ma Pal depuis un bout de temps...

    RépondreSupprimer
  5. J'ai également préféré "Avec vue sur l'Arno", mais je garde un très bon souvenir de celui-ci (et du film aussi !)

    RépondreSupprimer
  6. Cet auteur a le vent en poupe sur la blogoshère en ce moment, il va falloir que je le découvre, un British de plus ne devrait pas me faire de mal...

    RépondreSupprimer
  7. Aifelle, Non, je n'ai pas vu le film mais j'aimerais bien!

    RépondreSupprimer
  8. Cathulu, assez rare en effet! il faut que je trouve à tout prix les DVD!

    RépondreSupprimer
  9. Manu, Je n'ai encore lu que deux titres de lui! Je vais continuer!

    RépondreSupprimer
  10. Edelwe, c'est un très joli livre, je trouve!

    RépondreSupprimer
  11. Papillon, J'ai une envie folle de voir ces films!

    RépondreSupprimer
  12. Ys, je l'ai connu grâce aux blogs aussi. J'ignorais tout de lui, il y a peu!

    RépondreSupprimer
  13. Mon com va-t-il passer? On me signale des problèmes!

    RépondreSupprimer
  14. Lilibook je le connais surtout grâce à son roman: "Avec vue sur l'Arno"

    RépondreSupprimer
  15. J'ai beaucoup aimé le film et malheureusement je n'ai seulement eu le temps de ne lire que le début du livre. Mais je n'ai pas encore dit mon derniers mots avec les livre de Forster, puisque comme tu l'a vu, j'ai lu il y a très peu de temps "Where Angels fear to Thread" son premier roman que j'ai aussi beaucoup apprécié.

    RépondreSupprimer
  16. LN oui, j'ai vu que tu l'as lu dans le texte mais celui-ci est intéressant aussi bien qu'un peu plus long.

    RépondreSupprimer
  17. Pas lu le livre, mais le film m'avait bien plu ! :))
    Je te le conseille ! ;)

    RépondreSupprimer
  18. Leiloona, c'est en effet à l'ordre du jour!

    RépondreSupprimer
  19. Très bon souvenir de lecture, et j'aime bien ton analyse. Sauf que : l'arrière-fond politique s'intègre bien au roman à mon goût, et l'opposition idéologique entre les deux familles participe beaucoup à l'intérêt de l'intrigue. Ce n'est pas vraiment un roman sentimental, je trouve.

    RépondreSupprimer
  20. Schlabaya, tu as tout à fait raison, l'aspect politique est essentiel au roman, seulement, en ce moment, je suis moins sensible à cet aspect dans mes lectures. Je recherche plus de légèreté! Toute puissance(et abus bien sûr!) de lectrice!

    RépondreSupprimer
  21. je n'ai pas lu le roman mais j'ai vu l'excellent film avec Anthony Hopkins et Vanessa Redgrave. Excellents auteurs!

    RépondreSupprimer
  22. J'ai vraiment envie de lire Avec vue sur l'Arno, ce roman-ci m'avait qu'à moitié convaincu.

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.