lundi 5 septembre 2011

La belle vie de Jay McInerney

«L’été semblait aussi infini que l’océan quand elle était petite et que sa famille louait le cottage gris au toit bardé de bois sur l’île de Nantucket.»

Maintenant Corrine habite à Manhattan avec Russell et leurs jumeaux.  Elle se sent toujours coupable de ne pas faire tout ce qu’elle devrait:
«Mauvaise mère, mauvaise épouse, mauvaise hôtesse. Mauvaise.» C’est ainsi qu’elle se juge. Pourtant elle a tout pour être heureuse: un bon mari, de beaux enfants pour lesquels elle a abandonné un travail des plus agréables pendant cinq ans,  une belle maison,  des amis célèbres  mais elle se sent insatisfaite. 
Le 10 septembre 2011, une grande réception a lieu chez elle.
Le 12 septembre elle rencontre Luke  dans la rue, un autre quadragénaire comme elle, rescapé d’une des fameuses tours. C’est le coup de foudre. Ils deviennent bénévoles pendant quelques jours. Lui aussi est un bobo new yorkais à qui tout a réussi mais son couple bat de l’aile. Sasha, sa femme, frivole et coquette, lui est infidèle et sa fille adolescente s’éloigne de lui. Bouleversés par le drame qui vient d’avoir lieu tout près de chez eux,  ils sentent leur vie s’animer à nouveau. 
Que vouliez-vous qu’il arriva?  Une saison d’amour fou  après quoi ce n’est malgré tout pas si simple. Une surprise les attend à la fin que le lecteur attendait depuis longtemps, lui! 

Je connaissais la réputation sulfureuse de cet auteur qui a été entre autres un des inspirateurs de Bret Easton Ellis dont les romans m'ont fait une si grande impression. C'est pourquoi je suis très étonnée de n'avoir vu dans ce livre qu'un banal roman de couples qui vont mal, d'adultères passionnés ou déjà bien établis, de  course à la notoriété, au luxe, à l'argent facile, "le fric , le toc et le chic", sauf que ça se passe à Manhattan aux alentours du 11 septembre 2011. 
Bien sûr l'écroulement des tours remet toute leur vie en question et c'est certainement le moment le plus intéressant du récit mais ça ne dure pas longtemps et les anciennes habitudes reviennent vite. Ce roman ne m'a pas convaincue du tout qu'il s'agissait d'un grand ouvrage de l'auteur. Il a dû en réussir de  bien meilleurs! Je n'ai été jusqu'au bout que parce qu'à chaque instant je m'attendais à un tournant qui justifierait aussi bien  la réputation  scandaleuse  de l'auteur que les éloges faits à ses romans. J'ai été déçue.
   
L'auteur: Né en 1955 dans le Connecticut, il vit  à New York. Il a appartenu au Brat Pack, un groupe de romanciers américains dont fait partie Bret Easton Ellis. Il a étudié l’art d’écrire avec Raymond Carver et a travaillé comme vérificateur au magazine The New Yorker, tout comme le protagoniste principal de son premier roman, Journal d'un oiseau de nuit (Bright Lights)  
Dans La Belle vie (2007), McInerney retrouve ses personnages de Trente ans et des poussières, la veille du 11 septembre 2001. Avec en toile de fond les attentats, il décrit ce qui se passe lorsque l'onde de choc vient percuter des millions de destins. Marié quatre fois, il a deux enfants, deux faux jumeaux. (Wikipedia)
         
La belle vie de Jay McInerney, (Éditions de l’Olivier, 2007, 467 pages). Traduit de l’anglais (États-Unis) par Agnès Desarthe Trois parties : L’été indien, Cet automne-là, Vacances


25 commentaires:

  1. J'admire ta capacité de lecture! Lorsque je ne suis pas convaincue, j'abandonne très souvent, surtout face à 467 pages...
    Je te souhaite une très belle journée Mango

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  2. Et bien, à ne pas noter alors! Je rejoins Kenza sur cette capacité à aller au bout... Pour ma part, j'ai tendance aussi à ne pas me forcer!

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  3. Kenza, Ce n'est pas non plus un livre désagréable, loin de là. C'est que, vu sa réputation, je m'attendais à beaucoup mieux.

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  4. Elisabeth, beaucoup l'ont aimé, remarque, alors peut-être que tu pourrais être parmi eux,je ne sais pas.

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  5. Même quand un livre ne me plait pas forcément ou ne m'enchante pas, j'ai du mal à ne pas aller jusqu'au bout.
    Je pense que tout un coup il va se passer quelque chose qui va m'intéresser.
    Un livre à ne pas retenir. L'auteur a dû en écrire de meilleurs.

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  6. dimitri. Ici on est vraiment loin d'un roman inoubliable sur un évènement majeur qui est pourtant mis au centre de l'histoire. Sur ce thème, j'avais préféré le livre de Beigbeder: "Windows on the world". C'est dire!

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  7. Une lecture d'actualité, en ces jours-ci ! Dont je me passerai, je crois.

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  8. mince, mince, mince... je l'ai dans ma pal!! Bon, he bien, je n'ai plus qu'à me faire ma propre idée!

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  9. Anne, Ce n'est que mon expérience qui contredit ce qu'ont pensé les journalistes comme celui du "Point" qui le considère comme un chef d'œuvre "quand tout ce qui brillait dans Manhattan fut recouvert d'un voile noir."

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  10. choupynette, il se peut qu'il te plaise. je forgeais sur lui de trop grandes espérances sans doute vu mon plaisir à lire Bret Easton Ellis auquel on l'a si souvent comparé.

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  11. Peut-être pas un grand livre, mais une approche intéressante du 11/09. Et même si je n'ai pas été renversé à la lecture, il m'en reste pas mal de choses.
    Ses nouvelles sont aussi, pour moi, très réussies.

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  12. Il est dans ma PAL, tout comme son premier roman "Bright light, city light", sorte de roman d'apprentissage qui se passe à New York.

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  13. Voyelle et Consonne, C'est le premier livre que je lis de lui, mais vu le sujet, je m'attendais à un récit de plus grande ampleur!

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  14. Manu, Bright light...,celui-là j'aimerais bien le lire. On le dit meilleur que celui que j'ai lu.

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  15. Hé bien, nous sommes deux, j'ai été très perplexe à cette lecture, qui m'a semblé parfaitement convenue!

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  16. Nymphette, "Convenue" me convient bien! C'est en effet le mot juste! Pour un tel évènement, l'auteur manque de souffle et d'ambition, je trouve.

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  17. Je bloque aux mots 'le fric , le toc et le chic..' , je passe !

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  18. Une déception, cela fait toujours un peu râler.

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  19. Ce roman m'attirait bien lors de sa sortie mais tu viens de refroidir mon enthousiasme - pas grave, il y a assez de bonnes choses à lire ;-)

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  20. clara surtout quand ce n'est pas drôle!

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  21. Alex, je m'attendais à tellement mieux, vu la réputation de l'auteur!

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  22. lewerentz, Ses autres romans sont sûrement meilleurs.

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  23. Ton billet me laisse perplexe et je ne pense pas que je lirai ce roman...
    Mais en tout cas, hop, billet ajouté !

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  24. Sofynet, Cet auteur est célèbre et j'espère que j'aimerai ses autres livres.

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  25. Il m'aura fallu 3 ans pour le lire.. ;) Mais c'est fait, et si je comprends ton sentiment, j'ai pour ma part aimé cette lecture. Je crois que je lirai son recueil de nouvelles paru depuis. Je ne peux pas dire que j'ai spécialement envie d'en savoir plus sur Corrine et Russell et lire Trente ans et des poussières!

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