mercredi 31 octobre 2012

La blogosphère de Bastien Vivès, ma BD du mercredi


Autant j’ai aimé Le goût du chlore et Polina, autant je suis passée totalement à côté de ce petit livre-ci qui ne m’a ni amusée ni intéressée. Le premier  désagrément a été la difficulté que j’ai eue à lire  les vignettes, le second à distinguer les dessins qui se ressemblent trop dans la même histoire et finalement ces derniers sont-ils si utiles ? Ils n’apportent pas grand-chose à l’écrit. C’est l’impression que j’ai eue tout au long de ma lecture et ça m’a beaucoup gênée.  Je suis restée insensible à ce genre d’humour.
Une déception pour moi aussi (Je songe à ce que disait Noukette, la semaine dernière. 


La blogosphère de Bastien Vivès, (Delcourt,  Shampoing, 2012, 192 pages)


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Désolée du retard dans la publication de ce billet: panne d'internet oblige! 

Bonnes vacances à ceux qui en ont! 


Alex, Amandine, Arsenul, Asphodèle, Benjamin, Carole, 



choco, Chrys, Cristie, Delphine, Didi, Dolly, Emmyne, 



Estellecalim,Hilde, Hélène, Hérisson08, Iluze, l' Irrégulière,



Lounima, Lystig, Mango,  Manu, Margotte,  Marguerite,  


Marie, Marion, Mathilde, Mélo, Miss Alfie,  Moka, Mo',


Natiora, Noukette,  OliV', Pascale, Paulinelit, Sandrounette,


Sara, Sofynet, Soukee, Syl, Theoma, Un amour de bd,


 Valérie, Sophie/Vicim, Syl, Vero, Wens, Yaneck, Yoshi73,


Yvan, Mr Zombi, 32 octobre,



Note pour le Top BD de Yaneck: 08/20


mardi 30 octobre 2012

Dernière sélection pour le Goncourt, les quatre finalistes

Ont encore toutes leurs chances:  

1. Patrick Deville:  Peste et choléra (Seuil)
2. Joël Dicker:  La vérité sur l'affaire Harry Québert (Fallois) (Prix de l'Académie française 2012)   

3. Jérôme Ferrari:  Le sermon sur la chute de Rome (Actes Sud) 
4. Linda Lê:  Lame de fond (Bourgois)



Ont déjà reçu le Goncourt après le prix de l'Académie:
  1. Patrick Rambaud  pour  La Bataille (Grasset), en 1997
  2. Jonathan Littell,  pour  Les Bienveillantes (Gallimard),  en 2006 
  3. Romain Gary, lui, avait reçu exceptionnellement deux fois le Goncourt, pour Les Racines du ciel, en 1956 et  pour La Vie devant soi, en 1975, sous le pseudonyme d'Emile Ajar.

Eux sur la photo de Hélène Gestern, premier roman

C'est un très beau premier roman épistolaire que m'a conseillé ma bibliothécaire. "Tous les lecteurs  sont revenus enchantés de leur lecture". Alors c'est toute affaire cessante que je me suis plongée dans ce roman épistolaire où deux adultes essaient de reconstituer la vie de leurs pères et mères respectifs, reconnus par hasard sur une photo ancienne.

Hélène a perdu sa mère à trois ans et ne sait rien d'elle,  son père et sa belle-mère chérie ayant toujours refusé d'en parler. 
C'est pourquoi, une fois adulte, ayant retrouvé, dans des papiers de famille,  une photographie  montrant une belle jeune femme tout sourire  entourée de deux joyeux inconnus, elle lance une petite annonce avec cette image et les deux noms écrits au dos.  Miracle! Elle reçoit une réponse et une correspondance sur plusieurs années commence alors entre elle et Stéphane, un scientifique vivant en Angleterre qui a reconnu son père sur la photo. Il leur faudra du temps pour reconstituer leur histoire car le cœur du problème s'est joué au moment de leur naissance et les découvertes se feront lentement mais sûrement, non pas en comptant sur la mémoire des derniers survivants, tous atteints désormais plus ou moins de confusion mentale, mais grâce  à la photo et à quelques archives. Le passé resurgit dans toute sa violence, bien loin de l'image édulcorée qu'on leur avait imposée mais le présent reprend ses droits, avec des sentiments tout aussi forts. 

C'est vrai. On ne m'a pas menti: c'est un très beau premier roman.
Les 51 critiques annoncées sur Babelio, presque toutes élogieuses, ne s'y sont pas trompées et beaucoup en ont fait un coup de cœur. 

Eux sur la photo de Hélène Gestern, premier roman
(arléa, août 2011, 274 pages)

Challenge d'Anne, Premier Roman,

lundi 29 octobre 2012

De belles récompenses au Festival BD de Saint-Malo, Quai des Bulles

Trois  participants aux BD du mercredi ( Mo',   Yvan,  Un amour de bd, ) ont déjà signalé et présenté comme coups de cœur  l' album primé ce week-end breton, à Saint Malo:

Grand prix de l'Affiche pour "Un printemps à Tchernobyl",
L'auteur dessinateur,   Emmanuel Lepage  signera l'affiche 2013 du festival. 



Yvan  écrit:
 Visuellement, la maîtrise graphique d’Emmanuel Lepage est à nouveau impressionnante, avec quelques pleines pages à couper le souffle. ...Laissant progressivement choir ses préjugés, il s’ouvre à la bonté des habitants et à la beauté de la nature qui l’entoure et propose des scènes de plus en plus bucoliques et colorées. Le doute s’installe alors brièvement chez l’auteur : lui qui était venu pour mettre la mort et la désolation en images, se met subitement à dessiner la vie…

 Un amour de bd  déclare:
 Ce n’est pas seulement un reportage qu’il nous livre. C’est une confidence dessinée, où il s’expose dans une touchante simplicité. Auteur militant, auteur impliqué, il ne passe pas « à côté du monde », mais choisit de le vivre avec ses dangers.

Mo' dit: 


Superbe album à tous points de vue. La technicité dont fait preuve Emmanuel Lepage est bluffante, ses illustrations font preuve d’une maîtrise impressionnante. Le témoignage quant à lui retranscrit en tout simplicité la manière dont l’auteur a vécu cette expérience humaine. Un coup de cœur que je ne peux que vous encourager à découvrir à votre tour.



Le prix Ouest-France/Quai des Bulles a été décerné à Benjamin Flao pour son livre Kililana song (Futuropolis),




Choco,  OliV',  Yvan,  Jérôme, en ont parlé

Le prix Coup de coeur a été attribué à Terreur Graphique, auteur sur des blogs, fanzines et webzine. La rupture tranquille : ensemble, tout devient pénible, est son dernier ouvrage pour l'instant mais un autre, Hypocondrie(s), devrait sortir le 22 novembre. 

Je retiens aussi les noms des jeunes talents qui ont été remarqués durant ce festival:

Elliot Royer, Salomé Ketabi, Chloé Stricher, 
Lucas Philippe (dans la catégorie des moins de 16 ans)  
Huang YuChiam, Salomé Robin, Olivier Auffredou, Agnès Lanchon, Sophie Quermener, Arnaud Muraille, Céline Barbé, Xavier Lissillour, Jean Lorand, Maxime Sabourin, 
Hélène Tardif (dans la catégorie 16 ans et plus).

Bravo à tous, organisateurs et participants! 

dimanche 28 octobre 2012

Les greniers de Babel de Jean-Marie Blas de Roblès



Variation autour de La Tour de Babel, du peintre flamand Pieter Bruegel, ce récit  est le journal de voyage  d'un supposé  archéologue qui serait entré dans la Tour et aurait gravi un à un ses étages jusqu'au dernier,  perdu là-haut dans les nuages. Il commence son ascension, plein d'entrain, avec tout ce qu'il faut de matériel et de nourriture pour réussir son entreprise et fait de bien étranges découvertes au fur et à mesure qu'il s'enfonce toujours plus haut dans les étages. 
Il tente de comprendre les nombreuses épigraphes gravées sur les murs, toutes très  étranges. Il rencontre des êtres de plus en plus troubles et incompréhensibles et  de scientifique, la montée se fait dangereuse et fantastique. Le cerveau humain se trouble et le corps s'affaiblit . Qu'adviendra-t-il au bout de la montée, tout en haut de la Tour, dans les nuées qui cachent le sommet. Qui va-t-il rencontrer? 
J'ai mis du temps, je l'avoue,  à reconnaître une bibliothèque dans ce sixième ciel dévasté. 

Lorsque les livres disparaissent, c'est un tort de croire  que quoi que ce soit puisse leur survivre. 
Un récit sur le langage, plein de saveur,  mais  qui fait froid dans le dos.  
Les greniers de Babel de Jean-Marie Blas de Roblès, Récit, (Collection Ekphrasis,  invenit-éditions, 2012, 70 pages)
L'auteur: Jean-Marie Blas de Roblès, écrivain archéologue, Prix Médicis avec Là où les tigres sont chez eux,
La Tour de Babel, 1568, de Pieter Bruegel (1525-1569), Musée de Rotterdam
Autre livre de cette collection dirigée par  Dominique Tourte  commenté ICI. Mademoiselle Liberté de Michel Quint, sur le tableau de Delacroix , La liberté guidant le peuple
Challenge littéraire 2012

Ni vu ni connu, Le Sylphe, Paul Valéry, dimanche poétique

Ni vu ni connu 
Je suis le parfum 
Vivant et défunt 
Dans le vent venu!


Ni vu ni connu,
Hasard ou génie?
A peine venu
La tâche est finie!


Ni lu ni compris?
Aux meilleurs esprits
Que d'erreurs promises!


Ni vu ni connu,
Le temps d'un sein nu
Entre deux chemises!

Paul Valéry (1871-1946)

samedi 27 octobre 2012

Une semaine de vacances de Christine Angot

De Christine Angot,  je ne connais que les ragots people qui traînent dans les journaux et auxquels il est difficile d'échapper! Je l'ai souvent vue dans les émissions littéraires pour présenter ses livres mais aussi, en tant que critique à la dent dure,  dans une émission de Guillaume Durand.
Je l'ai entendu lire un de ses livres: ça n'avait pas duré longtemps. Sa diction m'avait agacée. 
Je n'ai pas voulu lire ses livres l'ayant toujours trouvée trop froide, trop rigide, trop sûre de son talent, un rien méprisante et sarcastique. 
De sa vie je sais ce que tout le monde peut trouver ici et là, que c'est son livre sur l'inceste qui  l'a lancée, qu'elle n'hésite pas à écrire sur ses expériences de vie, du moins c'est ce qu'il semble  mais elle s'en défend: le roman n'est pas un témoignage mais une performance, une aventure.
Elle vient de recevoir le Prix Sade pour "Une semaine de vacances".  Son éditeur aurait préféré un prix plus prestigieux. 

J'ai pris ce livre  sur le présentoir des nouveautés et j'ai bien failli l'arrêter dès les premières pages tant la scène dans les toilettes est pénible dans sa crudité, la précision  des actes, l'énumération des  gestes, comme une séance de gymnastique,  n'était le dégoût que m'inspirait la situation. J'ai compris que je le finirais cependant, avant même la page 43 - celle où sont finalement (peut-être) révélés les liens entre les deux personnes - tellement le désir de bien faire de l'une a fini par m'alerter et par me faire penser à l'inceste déjà évoqué ailleurs. 
Dès lors ma lecture n'a plus été la même. Certes les scènes pornographiques continuent et je n'aime pas leurs successions mécaniques et obsessionnelles mais je reconnais que le sujet  est là,  dans la violence extrême imposée par le père, professeur d'université, à cette très jeune fille, dans la solitude et l'absence de sentiments  qu'il lui renvoie. A lui tous les droits, même celui de lui confesser ses pires péchés.  A elle, le silence et l'obéissance  puis le rejet et l'abandon. Là est l'horreur: elle n'est qu'un objet sexuel. Il reste l'homme qu'elle admire, à qui elle voudrait pouvoir parler vraiment.
A la fin, lassé de cette naïveté  sentimentale, il écourte la semaine de vacances et la dépose, solitaire,  sur un quai de gare.
"Elle a faim, elle n'a pas d'argent. Heureusement qu'à ses pieds elle a son sac de voyage, qui est la seule chose familière de toute la gare. Elle le regarde et elle lui parle." 
Fin du récit. 
Dur. Très dur. Style froid, clinique.  Juste les gestes, les faits qui s'enchaînent. Pas de commentaires ni de réflexions morales. Inutile. La dénonciation est totale. L'indignité de l'homme est absolue. C'est un criminel et il est en liberté! 
(Au secours!) 

Une semaine de vacances de Christine Angot, (Flammarion, septembre 2012, 137 pages)

Déclaration de Christine Angot ICI: "Ce qu’il se passe, c’est que le père se refuse à la fille comme père, il refuse de lui transmettre son héritage social, économique ou culturel; le plus simple, pour ne pas être son père, est d’être son amant.”
Rentrée littéraire de Hérisson 08         

vendredi 26 octobre 2012

A qui le Renaudot? Liste définitive


Le prix sera attribué le 7 novembre 2012

Prix Renaudot 2011: Roman: «Limonov» d’Emmanuel Carrère 
Essai:  «Fontenoy ne reviendra plus» de Gérard Guégan

Composition du jury: Christian Giudicelli, Dominique Bona, Franz-Olivier Giesbert, Georges-Olivier Châteaureynaud, Jean-Marie Gustave Le Clézio, Jean-Noël Pancrazi, Louis Gardel, Patrick Besson, Jérôme Garcin et Frédéric Beigbeder

Les romans:
Vassilis Alexakis, «L'enfant grec» (Stock)
Patrick Deville, «Peste et choléra» (Seuil)
Anne Berest, «Les Patriarches» (Grasset)
Jean-Loup Trassard, «L'homme des haies» (Gallimard)
Christian Authier, «Une certaine fatigue» (Stock)

Les essais sélectionnés
Jean-Louis Gouraud, «Le pérégrin émerveillé» (Actes Sud)
Franck Maubert, «Le Dernier modèle» (Mille et une nuits)
Jean-Christian Petitfils, «Le Frémissement de la grâce. Le roman du Grand Meaulnes» (Fayard)

Mademoiselle Liberté de Michel Quint, sur le tableau de Delacroix , La liberté guidant le peuple

J'ai reçu récemment deux livrets de l'éditeur Invenit, deux livres de la collection Ekphrasis  dont le principe consiste à présenter une œuvre très célèbre commentée par un auteur ayant également une certaine notoriété. 

Le premier est consacré au tableau-reportage d'Eugène Delacroix (1798-1863) que l'on peut voir au Louvre:   La Liberté guidant le peuple peint par l'artiste en 1830.

C'est Michel Quint qui commente le tableau,  l'auteur du roman Effroyables jardins (Joëlle Losfeld), adapté pour le cinéma par Jean Becker. 


Il imagine les journées historiques et révolutionnaires vécues par les personnages représentés sur cette peinture: le gamin des rues , qui annonce déjà le Gavroche hugolien des Misérables,  "celui qui meurt avec  Voltaire et Rousseau aux lèvres", Arago,  le très récent directeur du théâtre du Vaudeville qui remarque et  choisit Eugénie, une jeune serveuse du café Procope,  pour en faire une actrice et c'est elle, brandissant le drapeau tricolore, qui devient, un an plus tard,  le modèle de Delacroix


Ce que j'apprécie, c'est le ton adopté par Michel Quint qui reste le sien, un peu leste,sans enflure admirative: 

"Et voilà nos pieds nickelés en campagne!  Delacroix a refusé de s'armer mais les deux autres brandissent la foudre  et tous trois entrent en révolution avec le gamin du concierge qui détrousse le premier macchabée venu et marche au flanc d'Eugénie en chantant la carmagnole, le béret incliné sur l'oreille."
C'est pas mal,  sans être  non plus indispensable à la compréhension de l'œuvre d'art, mais c'est plaisant et vite lu dans une optique non seulement  pédagogique mais également familiale ou amicale, histoire d'un petit cadeau fait en passant à  qui rechignerait à vous accompagner dans vos furieuses  visites de musées et d'expositions toujours trop nombreuses aux yeux d'un certain jeune que je connais! (petite pique personnelle destinée à qui daigne me lire ici quelques rares fois ici et qui pourrait se reconnaître, j'espère! :)

Mademoiselle Liberté de Michel Quint (Collection Ekphrasis, Invenit éditeur,  octobre 2012, 39 pages)

Quant au second livre, je ne l'ai pas encore lu. Il s'agit  de "Les greniers de Babel" de Jean-Marie Blas de Roblès, (Là où les tigres sont chez eux, prix Medicis) sur La Tour de Babel de Pieter Bruegel.
Challenge de la rentrée littéraire 2012 chez Hérisson08      


jeudi 25 octobre 2012

Ferrari, Dicker ou Aubry? A qui ira le Grand prix de l'Académie française?

La vérité sur l'affaire Harry Québert, Joël Dicker (Actes Sud)

 La vérité sur l'affaire Har

 Québert

À New York, au printemps 2008, alors que l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur d’ici quelques mois. Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d’avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.
Le Sermon sur la chute de Rome, Jérôme Ferrari (Actes Sud)
Empire dérisoire que se sont constitué ceux qui l’ont toujours habité comme ceux qui sont revenus y vivre, un petit village corse se voit ébranlé par les prémices de sa chute à travers quelques personnages qui, au prix de l’aveuglement ou de la corruption de leur âme, ont, dans l’oubli de leur finitude, tout sacrifié à la tyrannique tentation du réel sous toutes ses formes, et qui, assujettis aux appétits de leur corps ou à leurs rêves indigents de bonheur ou d’héroïsme, souffrent, ou meurent, de vouloir croire qu’il n’est qu’un seul monde possible.
Partages, Gwenaëlle Aubry ( Mercure de France)

  En 2002, c'est la seconde Intifada. Sarah, Juive d'origine polonaise, née et élevée à New York, est revenue vivre en Israël avec sa mère après les attentats du 11 Septembre. Leïla a grandi dans un camp de réfugiés en Cisjordanie. Toutes deux ont dix-sept ans. Leurs voix alternent dans un passage incessant des frontières et des mondes, puis se mêlent au rythme d'une marche qui, à travers les rues de Jérusalem, les conduit l'une vers l'autre.
Résultats: "L’Académie française, dans sa séance du jeudi 25 octobre 2012, a décerné son Grand Prix du Roman, d’un montant de 7 500 euros, à M. Joël Dicker, pour son roman La Vérité sur l’affaire Harry Quebert.
M. Joël Dicker a obtenu, au premier tour de scrutin, 13 voix contre 6 voix à Mme Gwenaëlle Aubry et 1 voix à M. Jérôme Ferrari."












mercredi 24 octobre 2012

Le dernier homme de Gregory Mardon, ma BD du mercredi

Une nuit à Paris, à une fête d’enfer où les déguisements sont de rigueur,  un petit lapin et ses amis  pirates s’amusent à dénigrer les autres danseurs, surtout la  plantureuse Batgirl du moment  qui intimide tant Jean Pierre, le petit lapin, dont le problème dans la vie est sa timidité au moment  d’aborder une femme.  Justement à l’arrêt du bus pour rentrer chez lui, c’est la batgirl elle-même qui, ayant quitté seule la fête , elle aussi,  parce qu'elle s’y ennuyait, propose à Jean Pierre de partager son taxi mais il refuse et le regrette aussitôt.
Rentré chez lui, dans son minuscule appartement, il ne rêve que d’elle ensuite avant de revêtir le classique  costume  d’un  jeune cadre  parisien moderne  mais entre rêves et réalités, l’écart est énorme pour le malheureux trentenaire qui aurait tout pour être heureux sans cette timidité qui le paralyse.
Sa mère qu'il retrouve à la terrasse d’un café  a beau lui proposer de revenir vivre avec elle en banlieue, dans son grand appartement, il préfère sa solitude.
Pour la rompre cependant, il a l’idée de glisser sa carte de visite dans les sacs des jeunes femmes qu'il croise .
Commence alors toute une série de rencontres  plus décevantes les unes que les autres – et plus cocasses aussi pour le lecteur, car c’est  un bel  album aussi drôle qu'attendrissant.

 Cependant une fois le mécanisme des rencontres  enclenché, les hasards les plus fous surgissent proches du roman policier parfois. 
La fin est simple et bienvenue. Les dessins sont efficaces entre réalisme et caricature.

J'ai aimé cet album qui m'a bien divertie. 
Il s'agit du dernier volet d'une trilogie : L'extravagante comédie du quotidien , dont les titres précédents sont: Les Poils, et C'est comment qu'on freine? 

Le dernier homme de Gregory MardonL'extravagante comédie du quotidien, (Dupuis, avril 2012, 72 pages)



Intéressante interview de Leo, l'auteur des mondes d'Aldébaran, pour la sortie des "Survivants",  T2, chez  "Un amour de bd"


Alex, Amandine, Arsenul, Asphodèle, Benjamin, Carole, 

choco, Chrys, Cristie, Delphine, Didi, Dolly, Emmyne, 


Estellecalim,Hilde, Hélène, Hérisson08, Iluze, l' Irrégulière,


Jérôme, Kikine, La-ronde-des-post-it, Lirepourleplaisir, Lou, 

Lounima, Lystig, Mango,  Manu, Margotte,  Marguerite,  


Marie, Marion, Mathilde, Mélo, Miss Alfie,  Moka, Mo',


Natiora, Noukette,  OliV', Pascale, Paulinelit, Sandrounette,


Sara, Sofynet, Soukee, Syl, Theoma, Un amour de bd,

 Valérie, Sophie/Vicim, Syl, Vero, Wens, Yaneck, Yoshi73,


Yvan, Mr Zombi, 32 octobre,


Note pour le Top BD de Yaneck: 16,5/20

mardi 23 octobre 2012

Barbe bleue d'Amélie Nothomb,


J’annonce d’emblée la couleur: j’aime Amélie Nothomb. 

Pas tous ses livres, pas tous les ans, pas systématiquement mais elle m’intéresse et m’intrigue suffisamment pour que je guette sa production à chaque rentrée d’automne comme une bonne ménagère espère l’arrivée précoce des premiers primeurs printaniers.

Je ne lui fais  qu'un seul reproche: ses  romans se lisent trop vite!  Ce dernier plus que les autres! Charles Perrault revisité. Barbe bleue modernisé. Un huis-clos parisien dans un hôtel de maître du VIIe arrondissement. Un face à face dînatoire quotidien entre un Grand d'Espagne, don Elemirio qui ne sort jamais de chez lui depuis plus de vingt ans et Saturnine, jeune étudiante belge de l'école du Louvre, sa colocataire.  Comme dans le conte, il a tué les précédentes qui avaient toutes enfreint l'interdiction de la pièce condamnée. Qu'en sera-t-il cette fois-ci? 

Ce roman, c’est un dessert mais qui  se dévore plus qu'il ne se déguste! Lu en moins de deux heures, d’une traite, et sourire aux lèvres.
Ensuite? Une brusque envie de champagne mais des meilleurs, servi dans une flûte en cristal de Tolède! Olé! Du Laurent-Perrier du premier repas, accompagnant un Saint Honoré fait maison par le maître des lieux,  (le fameux Barbe bleue !) à la sublime bouteille de Krug-Clos  du Mesnil 1843, le champagne le plus cher du monde, c’est toute une symphonie de cette boisson qui nous est donnée ici! 

A livre bref, critique rapide! Je retiens trois couleurs:

Le bleu, bien sûr:  le mystère, le calme, l'énigme de l'homme, de ce duo improbable, de la tragédie qui se joue.

Le rouge, à l'opposé:  le sang, les meurtres, les crimes, l'horreur, la folie...  

L'Or enfin: l'instant suprême quand il brille,  le summum, l'apothéose, la métamorphose, l'alchimie.
L'Or... " C'est vous, ma bien-aimée".  "A l'instant précis ... Saturnine se changea en or"
Tels sont les derniers mots (mais je ne crois pas spoiler en écrivant cela! Ne surtout pas lire entièrement la dernière phrase! ) 

C'est brillant. La fin me plaît. Merci Amélie. Encore! Encore! A l'année prochaine! Et peut-être pour bientôt la pièce de théâtre tirée de ce récit à base de dialogues  qui s'y prêtent si bien! 

Barbe bleue, Amélie Nothomb,  (Albin Michel, août 2012, 170 
pages)