mercredi 3 décembre 2014

Bulles et Nacelles de Renaud Dillies, Ma dernière BD du mercredi

Ce billet sera pour moi le dernier de mes BD du mercredi. 
Je manque de temps et ne peux plus répondre aux commentaires 
comme je le voudrais.
Merci à tous ceux qui sont passés ici depuis cinq ans. 
J'ai beaucoup aimé ces rendez-vous
grâce auxquels j'ai découvert des albums magnifiques,
et d'excellents auteurs  et  artistes.
Si  ces échanges continuaient,  j'en serais très heureuse.
Encore merci à  tous  pour ces bons moments.
Bonne fin d'année 
et joyeuses fêtes!!


Une BD que j'ai beaucoup aimée sur la solitude  de l'artiste, le vertige  de la page blanche,  le manque d'inspiration, les rêveries  au quotidien, la fantaisie,  le tout raconté par  Charlie, la souris, ou "Les vicissitudes du muridé  solitaire"! 
Qui n'a pas aimé? 
Mo  , Moka,  Midola, sont  juste un peu moins charmées que par Abélard! 
Pour ma part, j'ai adoré, comme beaucoup, dont Hélène, très récemment, Antigone,
Noukettepour qui Dillies est un magicien
Sandrine qui en a fait un coup de cœur, 
Yvan, qui trouve le graphisme somptueux,
Yaneck et son interview de l'auteur. 



Sans oublier chez Babelio le 10 décembre l'opération masse critique BD.
Les participants aujourd'hui: 

lundi 1 décembre 2014

Henry James, Les Européens


De cet auteur, j'ai tout d'abord lu et étudié  Ce que savait Maisie et c'est par ce roman que je l'ai découvert puis aimé.  Des deux autres lus par la suite: les Bostoniennes et les Ambassadeurs, j'ai préféré le premier, plus vif et plus facile à suivre; enfin j'ai admiré sa fameuse nouvelle Le Tour d'écrou, à mon grand étonnement, moi qui ai du mal à apprécier ce genre!
J'étais donc sûre de  tomber une fois de plus sous le charme du dernier récit que je viens de terminer, un peu jauni parce que trouvé à la bibliothèque avant que ces vieux livres  de Poche ne disparaissent des rayons au profit des derniers volumes flambant neufs qui ont sûrement plus d'allure dans une salle à peine rénovée mais quel dommage cependant! C'est ainsi que les titres de XIXe siècle disparaissent presque complètement des salles de lecture.

"Les Européens"  donc!  De quoi s'agit-il?  D'un frère et d'une sœur, américains d'origine,  mais ayant vécu en Angleterre, dans la première  moitié du XIXe siècle, vers 1840, qui rendent visite à leurs cousins de Boston. 
Ceux-ci sont riches mais très puritains. Leur vie est morne,  simple et ennuyeuse tandis  que celle de leurs cousins leur semble  étonnante, voire éblouissante pour certains, trop frivole pour d'autres.  Félix , le frère, est un  peintre un peu bohème, léger et  toujours de bonne humeur. Il a suivi sa sœur, Eugénie, une baronne que son mari veut répudier et qui cherche  une personne riche pour le remplacer mais c'est une mondaine et l'austérité de sa famille américaine ne lui convient guère. 
La vie des Américains, sera  bouleversée, quant à elle, par ces nouveaux arrivants et quand la baronne Eugénie repartira pour l'Europe, de nouvelles unions, inattendues pour certaines, se seront formées. Rien ne sera plus pareil.   
C'est une lecture très agréable. J'ai beaucoup aimé le début, avec la connaissance de la famille américaine , le bon Mr. Wentworth et ses filles, Charlotte et Gertrude, si différentes l'une de l'autre  et tous leurs amis. La fin m'a semblé un peu longue dès que j'ai commencé à deviner la suite des événements mais il me semble que  je chipote là!

P.66, l'arrivée des Européens dans la famille américaine
L'arrivée de Félix et de sa sœur était pour eux une satisfaction, mais singulièrement dénuée de joie et de légèreté. C'était une extension de leurs devoirs, de l'exercice de leurs plus authentiques vertus; mais ni Mr Wentworth, ni Charlotte, ni Mr. Brand qui était parmi ces excellentes gens, un grand inspirateur de réflexions morales et de bonnes résolutions ne considérait l'événement comme une extension des agréments de leur existence. Ce point de vue était celui de la seule Gertrude Wentworth, fille assez originale mais dont l'originalité ne s'était pas manifestée dans toute son ampleur avant d'en avoir trouvé l'occasion dans la présence de ces étrangers, peut-être trop charmants. 

Autres avis: Cléanthe, Cécile, 

Les Européens, Henry James, 
Traduit de l'anglais par Denise Van Moppès, 
1878/1955 pour la traduction, 
(Poche: Points, 236 pages)

dimanche 30 novembre 2014

Une journée à l'Abbaye des Vaux-de-Cernay, en vallée de Chevreuse et Ronsard: "Il ne faut espérer être parfait au monde."


Il ne faut espérer être parfait au monde;
Ce n'est que vent, fumée, une onde qui suit l'onde;
Ce qui était hier ne se voit aujourd'hui.
"Heureux, trois fois heureux qui au temps ne s'oblige,
Qui suit son naturel, et qui, sage, corrige, 
Ses fautes en vivant par les fautes d'autrui."

 Ronsard
"Pour la fin d'une comédie"


Découverte, hier, de l' Abbaye des Vaux-de-Cernay,  en Vallée de Chevreuse, au beau milieu de la forêt de Rambouillet. Ce monastère cistercien du XIIe siècle a été détruit à la Révolution pour servir de carrière de pierres. Port Royal des Champs, non loin de là, lui avait été rattaché à sa fondation en 1204. Ce n'est plus aujourd'hui qu'un  endroit   transformé en hôtels et restaurants, de grande qualité, c'est vrai,  mais qu'on est loin de la spiritualité, des chants et du recueillement qu'on devait y trouver jadis! 
Ceci dit, c'est une adresse à recommander à tous les fins gourmets. 


Une grande photo dans l'entrée rappelait le dernier mariage en date: celui de Macha Meril et de Michel Legrand!
Du monastère au mariage people! Ainsi va le monde.

mercredi 26 novembre 2014

Victor Hugo, Swysen, ma BD du mercredi

Une biographie de Victor Hugo sous forme de BD, quelle entreprise et quel courage pour  résumer une vie  aussi longue, aussi  mouvementée  et aussi bien remplie que celle de cet auteur qui a eu droit à un hommage national monumental à sa mort  et les honneurs du panthéon! Il a fallu deux années  à Bernard Swysen pour réaliser ce  travail ambitieux  très réussi!
 Tout me semble satisfaisant: la lecture en est aisée,  les vignettes savent rester modestes, les citations ne sont pas négligées, les dessins me séduisent grâce à leur réalisme honnête, le tout mettant vraiment en valeur ce qui en fait l’essentiel à mes yeux:  après une  évocation aussi étoffée  de la vie du grand homme,  l'envie de mieux le connaître encore en continuant à découvrir de nouveaux ouvrages et à relire encore et toujours  ses poèmes. Evidemment c'est aussi la limite d'une telle entreprise,  ce petit côté didactique qui transparaît parfois mais c'est aussi sa force et j’aurais aimé  pouvoir m’en servir durant mes études, du moins dans un premier temps.
C'est un excellent travail et un bel hommage à un de nos plus grands auteurs. 
J'admire. 
(Merci surtout à Swysen d'en avoir fait un one shot plutôt que d'avoir cédé à la tentation de scinder en deux cette longue vie foisonnante.) 


Victor Hugo, Bernard Swysen, ma BD du mercredi
(Joker éditions, Belgique, 2014, 98 p.)
Top BD Yaneck:



Participants de ce mercredi :

Un amour de BD:  Les gardiens du Louvre, Jirô Taniguchi
Un amour de BD 2: Alix Senator (T3) , La conjuration des rapaces, Mangin, Démarez
Marguerite: La collectionneuse, Pascal Girard
Maël La Sardine Journal d'un chat assassin, Véronique Deiss (Anne Fine)
Cuné Ghosted 1, Williamson, Sudzuka, Mrva
Mo: Bulles, Torres
Jérôme Ernest et Rebecca, La boîte à blagues, Bianco, Dalena
Sandrine: Le tirailleur, Macola, Bujak
Yvan Ce n'est pas toi que j'attendais, Fabien Toumé
Faelys Le maître des livres, Umiharu Shinohara
Yaneck: Jan Karski, Rizzo, Bonaccorso
Cristie Victor Hugo aux frontières de l'exil, Paturaud, Gil
Noukette: Merci, Zidrou, Monin
Delphine: Les années douces, Jirô Taniguchi
Marion, Le serpent d'eau, Tony Sandoval
Bouma Le château des étoiles, T1, Alex Alice
Moka: Mots rumeurs, mots cutter, Rubini, Bousquet
Anne, La Guerre des Lulus, 1914, Hautière , Hardoc

dimanche 23 novembre 2014

Le manteau de Greta Garbo, Nelly Kaprièlian


Le point de départ de ce  travail de 280 pages qui se dit roman mais qui, pour moi, n’est qu’un essai raté  n’est autre  que l’achat par l’auteur, journaliste  et critique littéraire, d’un manteau rouge  ayant appartenu à Greta Garbo lors de la vente aux enchères,  en décembre 2012, à Los Angeles,  de  la garde-robe  de l’icône la plus secrète de l’histoire du cinéma… Huit cents pièces.


 L’argument m’intéressait mais très vite, au bout de quelques  pages, le récit tourne  au bric-à-brac et part dans tous les sens. Je m’y suis perdue et  l’ai terminé en lecture rapide. Pourtant, une fois de plus,  la quatrième de couverture était alléchante, en affichant les questions auxquelles  le livre  souhaitait répondre. Les voici dans leur intégralité : 

  •  Les vêtements d’une femme peuvent-ils raconter une vie, éclairer ses mystères ?
  • Pourquoi  Greta Garbo  achetait-elle des centaines de robes  alors qu’elle n’en portait aucune, ne se sentant bien que dans des tenues masculines ?
  • S’habille-t-on pour se travestir et se mettre en scène dans un rôle rêvé ?
  •  Pour donner une image de soi acceptable ou démentir une place assignée ?
  • Pour séduire ou pour déplaire ?
  • Se fondre dans une société ou s’y opposer ?
  • Quels désirs secrets et enfouis, quelles pulsions obscures et inavouables fondent notre goût, notre style ?
  • Et moi-même, pourquoi avais-je acheté lors de cette vente, le manteau rouge de Greta Garbo, alors qu’il n’était pas mon genre ?

 

Suit cet aveu : Ce qui devait être un essai s’est peu à peu mué en roman : les vêtements racontent ces fictions que sont nos identités et donnent à lire les narrations, souvent mystérieuses, que sont nos vies.

Beau programme!   

Si seulement  la promesse avait été tenue d’en faire un roman, un récit,  pour retenir l’intérêt du lecteur par un vrai fil conducteur mais j’ai vite grimacé devant la bouillie que l’on m’offrait en fin de compte: tout un mélange d’anecdotes, de réflexions philosophiques, de souvenirs personnels, de retour à Greta Garbo, mais aussi une sorte de panorama d’actrices avec  leurs meilleures parures, leurs couturiers, leurs biographies, leurs solitudes, leurs postérités. On y trouve aussi de longues citations comme celle de l’interview de Jean-Jacques Schuhl  sur les travestis et le retour au religieux– tout ça pour conclure qu’on est en plein dans une crispation de l’identité   à l’époque actuelle.

 

Beaucoup de ces passages sont intéressants en eux-mêmes mais la lecture de l’ensemble m’a paru très fatigante.

Vraiment dommage!


Le billet de L'Irrégulière, pas plus convaincue que moi, de même que Malice.

Le manteau de Greta Garbo, Nelly Kaprièlian, roman, Grasset,  septembre 2014,  286 p.

mercredi 19 novembre 2014

Bourbon Street, 1, 2, Charlot et Chabert, ma BD du mercredi


Ce diptyque raconte l'histoire d'un quatuor de vieux musiciens de jazz de la  Nouvelle Orléans, qui après  avoir connu le succès dans les années quarante, essaie de  reconstituer leur groupe en 1997 pour s'exhiber à nouveau dans les  cabarets de leur ville mais Cornélius, leur trompettiste fétiche, ne veut plus jamais jouer depuis  la mort accidentelle  d'Angelina, la femme qu'il devait épouser. C'est lui le responsable du drame et c'est pourquoi il  a disparu pendant une cinquantaine d'années. Il faudra tout un concours de circonstances pour qu'il accepte de reprendre sa trompette, sous l'influence du fantôme d'Amstrong, revenu le soutenir. 
C'est très beau, magnifiquement dessiné. J'aime cette ambiance  de jazz d'avant-guerre  souvent évoquée ici. Les détails  très réalistes évoquent bien l' atmosphère d'alors dans cette ville torride et pauvre, gangrenée par le racisme le plus improbable mais d'une énergie à toute épreuve. Il ne me manquait que la musique mais le dernier album refermé, j'ai voulu écouter une fois encore les principaux standards d'Amstrong évoqués ici. Un beau moment. 

Bourbon Street, Philippe Charlot, Alexis Chabert, 1, 2, 
Les fantômes de Cornélius, Tournée d'adieux,
(Grand Angle, 2011/2012, 48p. - 48 p.)


Participants de ce mercredi :
Je n'ai qu'un désir ce mercredi:  
passer lire tous vos billets  en y laissant des commentaires, 
mais les désirs sont loin de la réalité
et mon temps libre est très réduit en ce moment. 
Je ne désespère pas cependant.
Merci d'être indulgent! 

Noukette,  In bed,  Lydia Frost, Kalouji
Stephie,   idem
Mo  Les larmes de l'assassin Murat
Cuné,  Emer,  Gerry Alanguilan
Oliv, Les carnets de Cerise, T3, Champlain, Neyret
Faelys,  idem
Jérôme, Little Tulip, Boucq, Charyn
Sylire Lulu femme nue, Davodeau
Yvan, La lune est blanche, Emmanuel, François Lepage
Sandrine, Le montreur d'histoires, Beuchot, Zidrou
Maël, Le temps perdu, Rodolphe, Vink
Marion+ L'invention de Morel, Adolfo Bioy Casares, J.P. Mourey
Un amour de bd Soda, T13, Résurrection,Verlinden, Tome
Bouma, Les trois mousquetaires, Ruskey, (Dumas)
Marguerite, La guerre des Lulus(1915), Hautière, Hardoc
Cristie,  La fantaisie des Dieux,Rwanda, 1994, Hippolyte et Patrick de Saint-Exupéry
Natiora Atar Gull, Fabien Nury, Bruno, Laurence Croix
Anne Madame Livingstone, Congo, La Grande Guerre, Baruti, Cassiau-Haurie, Appollo
Kikine  Mattéo, Première époque, 1914/1915, Jean-Pierre Gibrat
Alex Le chat passe à table, Philippe Geluck

mardi 18 novembre 2014

L'écrivain national, Serge Joncour, roman de la rentrée littéraire 2014

 Ce séjour promettait d’être calme. C’était même l’idée de départ, prendre du recul, faire un pas de côté hors du quotidien. En acceptant l’invitation, je ne courais aucun risque, la sinécure s’annonçait même idéale, un mois dans une région forestière et reculée, un mois dans une ville perdue avec juste ce qu’il faut de monde pour ne pas craindre d’être seul, tout en étant royalement retiré, ça semblait rêvé. 
Telle est l’intention de Serge, l’écrivain national,  en arrivant dans cette région du Morvan, où l’attendent le maire, un couple de  libraires et les lectrices du coin  pour y animer des ateliers d’écriture et participer à des rencontres  culturelles dont il serait le centre mais … pas une seconde je n’imaginais que le doux séjour puisse virer au cauchemar, pas une seconde je ne pouvais imaginer que tout bascule au point de sombrer dans la folie des pires dérèglements. Oui, sans ce fait-divers à quelques kilomètres de là, tout se serait parfaitement passé. 

Il y a de tout dans ce roman qui,  de récit pseudo biographique  sur la vie un peu morne mais parfois aussi loufoque  d’un auteur exhibé partout en  vedette locale, vire soudain au polar et devient même très sentimental à partir du moment où  l’écrivain voit la photo de Dora sur le journal local. Elle lui plaît immédiatement et avec elle,  tout s’embrase.  il en oublie sa mission d’auteur et arrive en retard et dans un état désastreux partout où il est attendu ce qui lui vaut peu à peu la méfiance,  la réprobation et jusqu’au sarcasme de ses fidèles admirateurs.  Il est sans cesse attiré par un coin  au plus profond de la forêt ténébreuse  où s’est déroulé le drame de la disparition d’un vieil homme riche que l’on soupçonne tué par ses locataires, ses seuls voisins dans cet endroit désert, deux jeunes émigrés de l’est. L’homme sur lequel on a retrouvé l’argent du vieillard est désormais en prison mais  l’autre, c’est  cette Dora, qui hante  les pensées de l’écrivain, malgré les nombreuses mises en garde qui lui sont faites. 

Après un départ assez lent, c’est finalement avec un grand désir de connaître le dénouement que j’ai continué cette lecture dont je  garderai,c'est sûr,  un très bon souvenir. 

L'écrivain national, Serge Joncour, roman de la rentrée littéraire 2014
 Lu aussi les billets de Cuné,  Clara,  Sandrine (Ys),  Eimelle, Yueyin,  L'Irrégulière,  Brize,  Alex,
Rentrée littéraire 2014 chez Hérisson,

mercredi 12 novembre 2014

Ainsi soit Benoîte Groult, Catel, ma BD du mercredi


Ce livre est à l'origine l'histoire d'une amitié entre deux femmes de deux générations différentes, l'une romancière et pionnière du féminisme, l'autre dessinatrice et pionnière de la bio-graphique, telle qu'elle la nomme.


Rencontres dans tous les lieux chers à Benoîte, à Hyères, en Bretagne, à Paris, croquis de la famille, de ses trois filles, exploration de presque un siècle de féminisme (Benoîte aura 94 ans en janvier 2014), et retours sur les épisodes les plus marquants de l’histoire personnelle d’une femme engagée : de la famille grande bourgeoise mais libre aux combats les plus célèbres du féminisme, de l’avortement au divorce, de la féminisation des noms de métiers à l’amour qui s’invente au quotidien, de Georges de Caunes à Paul Guimard, de la mer bretonne à la pêche en Irlande, de la presse au roman. (éditeur)

Quelle merveille, cet album graphique, cette biographie dessinée d’une femme  que je connais un peu  grâce à son «Journal à quatre mains» écrit avec sa sœur Flora, et dernièrement avec "Mon évasion",  un livre de souvenirs qui m’avait beaucoup plu également!

Ce que j’ai particulièrement aimé dans cette nouvelle  évocation de sa vie, c’est qu’elle est faite cette fois par une jeune  dessinatrice  très douée, tenace et convaincante qui réussit non seulement à briser (un peu) les préjugés  de son inspiratrice mais qui finit par entretenir avec elle un vrai climat de sympathie et de proximité. Elle ne se contente pas de retracer les moments forts de sa vie mais elle crayonne sans cesse sur le vif les portraits de ceux qui l’entourent et les  maisons et les lieux où vit son modèle

On est toujours à la fois dans le passé  et dans le présent de Benoîte Groult qui se révèle , une fois de plus, une personne très attachante et toujours pleine de projets.

C’est passionnant! Je l’ai lu presque d’une traite, malgré le nombre de pages, désolée de devoir arrêter  ma lecture par moments. De Catel,  j’avais déjà lu les deux albums précédents: Kiki de Montparnasse et Olympe de Gouges mais celui –ci est encore meilleur, je trouve, plus spontané et plus personnel.  Un vrai chef d’œuvre ! 

Photo  de Benoîte Groult  en Bretagne, chez elle, à Doëlan, Clohars-Carnoët (Finistère-Sud) (O.F.)

Je me suis mise à la bande dessinée très tard dans ma vie - ce n'est pas vraiment de mon âge! 
Mais j'avais ressenti le coup de foudre de l'amitié dès ma première rencontre avec Catel Muller et je venais de lire d'une seule traite Kiki de Montparnasse, dont les personnages (peintres et écrivains pour la plupart) avaient été les amis de mes parents du temps où ils fréquentaient Montparnasse.  (Préface de Benoîte Groult)


A lire aussi, entre autres, les billets de  Canel,  Mior,   Cuné,  Theoma,  Cathulu,

Ainsi soit Benoîte Groult,  Catel, ma BD du mercredi
(Bernard Grasset, octobre 2013, 336 p.)

Top BD de Yaneck: 19,5/20 



Participants de ce mercredi :

Marguerite: La guerre des Lulus(1914), Hautière et Hardoc
Cuné: Skim, Jullian et Mariko Tamaki
Mo: Achevé d'imprimer, Mau, Mabesoone
Stephie: 520 kms/ Un été en apnée, Max de Radiguès
OliV': Les voleurs de Carthage, T2, Appollo, Tanquerelle
Jérôme: Ce n'est pas toi que j'attendais, Fabien Toulmé
Cristie: La fantaisie des Dieux, Rwanda 1994, Hippolyte, Patrick de Saint-Exupéry
Sandrine: Un petit livre oublié sur un banc, Jin, Mig
Yaneck: Superman identité secrète, Kurt Busiek, Stuart Immonen
Noukette: Ce n'est pas toi que j'attendais, Fabien Toulmé
Delphine: Délices, ma vie en cuisine, Lucy Knisley
Faelys: 273 amis, Cép, Edith Chambon
Cajou: Cœur de pierre, Gauthier, Almanza
Yvan: Merci, Zidrou, Monin
Maël: Boule à zéro, T1, Ernst, Zidrou
Bouma: La guerre des Lulus, 1/2, Hautière, Hardoc