mardi 30 avril 2013

De là, on voit la mer - Philippe Besson

Quatre mois seulement que ce livre est sorti et déjà j’ai l’impression que tout a  été dit le concernant, le meilleur et le pire -  plus de meilleur que de pire, cependant. Alors mon billet, c’est une goutte d’eau dans la mer - du rien - de l’inutile - du superflu.  Une corvée en somme!
Pas la meilleure façon de commencer!

Ce préalable,  pour m’encourager à ne pas laisser tomber. Je tiens ce blog  pour parler de mes lectures – toutes -  sans exception   mais  sans traumatisme non plus. Liberté et sincérité avant tout.
Dire que je n’ai pas aimé ce livre, c’est vrai mais difficile à admettre et à justifier. 
De Philippe Besson, j’ai lu avec plaisir trois ou quatre livres,  avec une préférence pour Son frère .
Cette fois  pourtant ce dernier livre m’a  lassée. Je l’ai parcouru jusqu’à la fin et heureusement! Gare aux dernières lignes!  Retournement de situation! A  ne  surtout pas rater.
Cependant, sauf au tout début,  de dégustation, de séduction, il n’en a pas été question.

L’histoire est celle d’une séparation pour un nouvel amour, plus jeune de vingt ans .
D’un côté, il y a Louise,  la quarantaine,  parisienne,  mariée et fidèle à François,  sans enfant par choix,  pour vivre au mieux son métier  de romancière à succès, qui s’exile pour écrire,  seule,  en Italie, dans une villa  sur la mer.
De l’autre, il y a Luca,  vingt ans,  officier  de l’Académie navale, le fils de  Graziella, sa gouvernante.
Ils vont s’aimer.
L’accident de François, le mari, va les séparer. C’était un suicide déguisé. Celui-ci a tout deviné. Louise reconnaît l’avoir trompé  et  choisit de le quitter.
Retour en Italie. Solitude.  Luca est parti. Plus de Luca?...

Histoire classique,  belle écriture, de beaux moments. Alors pourquoi mon indifférence?
Louise  aime sa liberté plus que tout et l’assume. C’est elle la forte, la solide. Les hommes qu’elle aime sont à ses pieds. Ils la suivent, s’adoucissent, se soumettent. Effet cougar?  Thème trop à la mode?  La liberté   avant tout et non plus seulement la recherche du bonheur?  Le plaisir avant les sentiments?  Tout  tout de suite. Tant pis pour les autres. A eux de se débrouiller avec leur  vie. Chacun pour soi.

Louise est dure, avec elle-même et avec les autres. Luca   est fougueux, François amoureux. La passion brûle autant que le soleil d'Italie. J'ai pensé à Sagan, à la maison de  Capri, dans le film de Godard: Le Mépris. La dédicace est à Fanny Ardant. La phrase en exergue est celle de Paul Guimard dans Les choses de la vie: "Tout s'est joué en deux secondes,  je voudrais savoir lesquelles." 

Du cinéma, donc!
Et puis un récit avec un tel début, j'aurais dû aimer.  
"Quand l'histoire commence, on est dans la violence de l'été, l'extravagante violence des étés italiens. Le soleil tape si fort qu'il rend insoutenable au regard le blanc des façades alentour. Il fait aussi la pierre brûlante: impossible d'aller pieds nus. La mer au loin est étale, striée de reflets, on dirait des diamants.  Et puis, il y a ce bleu, le bleu du ciel, partout, sans taches, électrique, tellement pur. Et pas un souffle d'air. "
Mais non, cette joie n'a pas eu lieu. L'explication? Peut-être tient-elle dans cette  affirmation de l'héroïne. (p.186)
 Elle dit: "Je n'aime pas qu'on ait besoin de moi. Je ne veux me sentir aucune responsabilité. Vis-à-vis de quiconque."
Je finis par croire qu'une certaine sympathie  envers les personnages m'est nécessaire pour m'intéresser à eux, sauf si l'auteur  creuse suffisamment derrière les apparences et les clichés pour me faire  croire en eux et m'y attacher. Ce n'est pas le cas ici. Je n'aime décidément pas Louise.   

De là,  on voit la mer - Philippe Besson
(Julliard, janvier 2013, 216 pages)

Les avis de Jack,   par exemple, tellement plus enthousiaste.
Challenge s: 

lundi 29 avril 2013

Émile est invisible, Vincent Cuvellier , Ronan Badel,

Aujourd’hui, Émile est invisible…. C’est ainsi! C'est ce que le petit garçon têtu a décidé.  A midi, personne ne le verra plus.
Il boude et croise les bras dans la cuisine devant la grande horloge  indiquant  midi moins cinq et surtout devant l’immense plat d’endives au jambon à peine sorti du four. C’est qu’il n’aime pas ça, les endives. C’est horrible, les endives, alors il se cache les yeux …
C’était sans compter sur la crème au chocolat, juste à côté des endives! Un petit doigt dedans et hop, c’est un délice mais il s’est  fait  ainsi des moustaches et maman les  a vues.
Comment faire pour se rendre vraiment invisible?
Émile croit avoir trouvé la solution… Il suffit d'enlever ses vêtements!
Il est très fier de lui mais sa petite copine, à peine arrivée,  l’est un peu moins et devient verte en le voyant!
J’avoue m’être bien amusée à  lire ce petit livre  mais  la fin,  trop brusque parce qu'elle arrive trop vite n’a pas été du tout comprise par celle à qui elle était destinée. Trop jeune encore.  Le livre s'adresse aux 5 ans et plus .
N’empêche, elle m’a souvent redemandé le passage concernant la crème au chocolat. Le petit doigt et la moustache, voilà surtout ce qu’elle retient pour le moment de cet album ainsi que la grande horloge au mur de la cuisine, qui sait pourquoi?   (Qu'est-ce que c'est ça? Question posée sans fin  quand j'arrive à ce dessin) Pourtant ce n'est qu'un détail de l'histoire,  presque sans importance,  mais voilà, qui peut deviner ce que retient une petite de moins de trois ans? 
Pour ma part j'ai beaucoup aimé ces dessins et cette histoire. Devenir invisible a toujours fait partie  de mes rêves et derrière ce récit  enfantin, c'est bien  ce mythe éternel qui se cache.

L'avis très enthousiaste de Jérôme

Émile est invisible,  Texte de Vincent Cuvellier, Illustrations de  Ronan Badel 
(Gallimard Jeunesse Giboulées, avril/ septembre 2012, 28 p)
Prix Sorcières 2013, (Premières lectures)

dimanche 28 avril 2013

Poème pour temps variable, Gérard de Nerval - Avril














Avril

Déjà les beaux jours, la poussière,

Un ciel d’azur et de lumière,
Les murs enflammés, les longs soirs;
Et rien de vert: à peine encore
Un reflet rougeâtre décore
Les grands arbres aux rameaux noirs!

Ce beau temps me pèse et m’ennuie.

Ce n’est qu’après des jours de pluie
Que doit surgir, en un tableau,
Le printemps verdissant et rose,
Comme une nymphe fraîche éclose,
Qui, souriante, sort de l’eau.

Gérard de Nerval (1808/1855) 

Odelettes (1830/1839)
Pierre Bonnard (1867/1947)

samedi 27 avril 2013

Le violon noir, Maxence Fermine

La vraie musique est entre les mots.  Mozart
Ode à la musique,  à la passion,  au génie,  à la folie et à Venise,   ce récit ne s’oublie pas facilement. Je l’ai beaucoup aimé. 
La simplicité de l’intrigue fait partie de sa beauté. En 45 chapitres, aussi courts que de la poésie en prose, l’auteur évoque la vie d’un violoniste de génie, resté  méconnu, Johannes Karelsky,   qui n’eut jamais d’autre but dans l’existence que de changer sa vie en musique. 
En 1795, à trente et un ans, il atteignit la plénitude de son art. Il lui restait trente et un an à vivre. 
Son seul but dans l’existence était de composer un opéra  si sublime qu’il s’adresserait au ciel et parlerait à Dieu.
Enfant prodige jusqu’à ses dix-sept ans, il fut exhibé  devant toutes les cours d’Europe  mais à la mort de sa mère, lassé  de cette vie de singe savant,  il  se fixa à Paris où il dut  enseigner le violon pour se consacrer  à la composition de son œuvre personnelle. Les guerres napoléoniennes le rattrapèrent. Il devint soldat malgré lui, reçut une terrible blessure, fut sauvé par une cavalière à la voix d’ange mais des soldats brisèrent son violon.
Ce fut la fin de la première partie de sa vie.
L’intermède le plus heureux se passa à Venise où l’armée française pénétra le 16 mai 1797. Ce n’était pas une simple ville pour lui mais  un songe posé sur le bord de la mer, un endroit des plus silencieux  où il resta six mois,  un lieu béni pour retrouver la musique.
Sa chance fut d’être logé chez  Erasmus, le meilleur luthier  de son époque,  élève , à Crémone,  du fils de Stradivarius qui disait posséder trois choses lui procurant trois dons exceptionnels: un violon noir, au son étrange,  un échiquier magique et une eau-de-vie hors d’âge.
Ils devinrent amis. Ils avaient en commun d'être sous le joug d'une voix de femme extraordinaire, entendue une seule fois, ce qui suffisait à leur bonheur. Le reste de l’histoire  dépend de cette relation entre deux artistes, deux artisans de génie qui ne vivaient que pour leur art, dans le dénuement le plus quotidien et des rêves magiques  les rendant fantastiquement heureux. La fin est particulièrement simple et belle. Encore une fois, j'ai beaucoup aimé cette lecture.

Ajouter une légende
Le violon noir, Maxence Fermine - (Arléa, Points, 1999, 2002, 128 p.)
Challenge d'Anne. Des notes et des mots. 

jeudi 25 avril 2013

L'Art de nuire - Pierre HOUDION


L‘art de nuire est celui de la calomnie pratiquée par  la famille tutrice de Mademoiselle de Carvoisin, une jeune fille noble mais orpheline, élevée comme il se devait  à Saint-Cyr où elle connaîtra sa bienfaitrice, la duchesse de Chartres, future mère du roi  Louis-Philippe. Cette histoire se passe sous Louis XV et il est dit que Tous  les personnages nommés, même une fois, ont existé et toutes leurs lettres ou notes  citées sont authentiques de même que les événements de la petite et de la grande Histoire qui apparaissent en fond.
L'art de nuire par Houdion Contrairement à toute attente, à sa sortie du couvent, la jeune fille soumise et ignorante des  réalités  sociales de son époque, que l’on peut flouer comme on veut, apprend vite à se méfier de sa tutrice jalouse et avare et à préférer un amour réel mais pauvre à un vieux beau très riche mais indifférent. Rien dès lors ne sera simple dans sa vie.   L’idée du bonheur était encore trop neuve en Europe.

Ce petit livre (138 pages) m’est tombé du ciel ou plutôt il est apparu dans ma boîte aux lettres de façon tout à fait inespérée car je n’en avais jamais entendu parler et n’avais rien demandé.  
Je n’ai pas attendu longtemps pour le dévorer, vu la couverture et ce qui est dit de l’auteur dont c’est le premier roman mais qui  est plongé  dans les archives du XVIIIe siècle depuis une bonne vingtaine d’années. Or j’aime ce siècle et je vénère les amateurs d’archives qui s’abîment les yeux à scruter les anciens écrits pour faire revivre nos ancêtres.  Il m’a plu tout de suite tant par le thème, l’héroïne et son histoire que par le style très soigné.
Ainsi des premières lignes: 
Tout, dans la personne de Mme d’Achy, annonçait son refus farouche de l’âge, sa volonté de paraître charmante, avec néanmoins un certain quant-à-soi de pruderie, légère concession de sa part à l’évidence de l’envol de sa première fraîcheur, mais qui la conduisait, malgré toute sa réticence, au statut cruel d’ancienne jolie femme. Elle en concevait une amertume singulière, d’autant plus inattendue de la part de quelqu’un d’aussi lucide qu’elle, ce qui ne l’en désespérait que davantage, dans ce vain combat qu’elle se livrait à elle-même et qu’elle perdait à chaque instant. Elle en était venue au point de ne plus pouvoir tolérer le moindre air de jeunesse chez les autres femmes de sa parenté et de son entourage. Et quand la malchance conjuguait ce bonheur aux traits de la beauté, cela lui devenait plus qu’intolérable: cela la rendait ivre de jalousie et de méchanceté, ce que la prudence la forçait de dissimuler aux yeux de tous, grâce à ce sourire empreint de mélancolie qu’elle avait récemment adopté, à peine démenti par l’acuité de son regard, seule mise  en garde qu’elle n’avait pas encore su adoucir.
Ce livre m'a enchantée tout un après-midi. 

L'Art de nuire - Pierre HOUDION
(Editions Thierry Marchaisse -   Mai 2013, 138 pages)

mercredi 24 avril 2013

Amitié étroite, Bastien Vivès, ma BD du mercredi


Une couverture qui flashe, des couleurs vives, des portraits improbables, une certaine    nonchalance,  impossible de ne pas remarquer cet album d’un auteur qui me séduit et me déçoit tour à tour. J’ai donc cédé une fois de plus devant les couleurs vives et le dessin très particulier de Bastien Vivès. 
  

C’est une histoire simple et relativement banale qui nous est contée ici. Le titre parle d’une amitié étroite, celle de deux amis de lycée qui se prolonge. Francesca et Bruno. Ils sont à l'opposé l'un de l'autre. Elle aime sortir. Il est casanier. Elle paraît futile, lui plus sérieux mais ils se disent tout et s'entendent parfaitement. Leurs amis eux-mêmes s'interrogent sur cette amitié si forte. pourtant chacun vit librement de son côté et seuls leurs souvenirs communs les rapprochent. Ils semblent avoir été amants mais ne le sont plus. Francesca s'amourache très facilement mais après chaque déception, c'est à Bruno qu'elle se confie. Celui-ci ne montre aucune jalousie mais lorsque  lui-même sort avec une autre jeune fille, c'est Francesca qui se sent mal et ne peut supporter de ne plus le voir o  régulièrement. Sont-ils amoureux, le savent-ils eux-mêmes? L'histoire tient à presque rien et surtout à des non-dits, comme toujours chez Vivès.  La fin est à la fois osée avec des images fortes de scènes d'amour et en même temps, ce n'en est pas une. Rien n'est fini. Tout continue. On peut tout imaginer. 



J'ai  bien aimé cette fois, plus en tout cas que Dans mes yeux  et que Le goût du chlore mais moins que Polina qui reste mon préféré. Ce n'est pas le récit qui m'a plu mais la combinaison des scènes intimistes et du dessin toujours vu d'un point de vue bien particulier et déconcertant. J'ai du mal à m'expliquer à moi-même quel est le charme qui m'attire et  me retient chez cet auteur. J'avais dit que je n'avais plus envie de le lire mais c'était une erreur. Je sais que chaque fois que j'en aurai la possibilité je me précipiterai sur un nouvel album  pas encore lu.  Presque malgré moi, Je suis  abonnée à Bastien Vivès. Ce n'est quand même pas une malédiction! 


Challenge Roaarrr de Mo
Billet de Yvan, qui a aimé aussi. Top BD de Yaneck:: 18/20
Amitié étroite,  Bastien Vivès, couleurs: Romain Trystram, Casterman, 2009, 132 p.

Logo BD noirLogo BD rouge
Bienvenue à Élodie (A lire et à manger)  pour sa première participation!

 Anne, Alex, BlogaelleBrize,  Choco,  Cristie,  Cuneg, 


Delphine,  Didi,  Élodie, 


Estellecalim,  Hilde Hélène,  Sophie Hérisson, Iluze,  Irrégulière,


Jérôme,  Kikine, La-ronde-des-post-it, Lirepourleplaisir


Lou, Lounima,   Lystig,  Mango, 


Manu,  Margotte,  Marguerite, 


Marie,  Marion,     Marion Pluss,   Marilyne 


Mathilde, Mélo,


 MissAlfie, Miss Bouquinaix,




Paulinelit, Sandrounette, Sara,   Sophie/Vicim,  


Soukee, Stephie,  Syl,


TheomaUn amour de bd Valérie  Vero,


  Yaneck,    Yoshi73,  Yvan,   Mr Zombi, 32 octobre,

mardi 23 avril 2013

Le vase où meurt cette verveine, Frédérique Martin

Drame de la vieillesse, en France,  vers  2012. 
Joseph a 78 ans et aime sa Zika comme au premier jour.  Elle est cardiaque et doit être hospitalisée à Paris, loin de chez elle. Isabelle, sa fille célibataire, l'accueille  dans son petit appartement mais pas question pour elle de s'occuper en plus  de son père.  Celui-ci ira vivre avec  son fils et sa belle fille . 
Cet éloignement les fait souffrir et ils se disent tout leur chagrin dans des lettres très amoureuses. Ils ne pensent qu'à se retrouver mais rien  ne se déroulera comme prévu et la fin est triste et inattendue. 

J'aurais pu aimer ce livre car ce drame est désormais un fait de société très actuel et le thème me plaît. Malheureusement,  j'ai fini par terminer  en lecture rapide, signe que je suis restée totalement en dehors de cette histoire qui m'a finalement plus agacée qu'émue. Je sais que beaucoup l'ont aimée.  Moi, je n'ai pas réussi!
J'ai commencé par plaindre davantage les enfants que leurs parents, Isabelle surtout, si seule et si avide de l'amour que  sa mère peine à lui accorder pleinement. Quelle vie gâchée! Si joseph  a trouvé grâce à mes yeux, pour sa droiture et  sa loyauté,  je n'ai ressenti aucune sympathie en revanche  pour Zika si égoïste, si plaintive et surtout si durablement critique envers ses enfants  mais il ne faut rien révéler...

Cependant il m'arrive d'aimer un roman tout en n'aimant pas les personnages. Ici, ce qui m'a le plus déçue, c'est le style des lettres, trop léché et suranné! Dès lors, tout me semblait faux et excessif. C'est peut-être cet aspect-là qui m'a le plus gênée. 

Dommage! Le sujet est suffisamment  d'actualité et douloureux  pour provoquer de véritables drames personnels  et familiaux, c'est vrai mais  les problèmes que pose la dépendance des personnes âgées dans une société comme la nôtre, me semblent dépasser de loin ce  simple cadre intimiste. Il explosera forcément  un jour et ce sera  alors un bien grand déballage sur une situation tout- à-fait scandaleuse.  Il y aurait tant à dire! 

Ceci dit, ce roman épistolaire  sur une  longue relation conjugale  restée amoureuse malgré l'âge et la maladie a su plaire à beaucoup d'autres lecteurs et je ne suis que plus désolée de ne pas pouvoir écrire un billet plus positif. 
Ma très chère femme 
Les heures m'accablent si je n'y prends garde, ma bonne amie, alors même, je le mesure, qu'il en reste si peu dans ma besace. (...)C'est un bout de tombeau qui me tient lieu de lit. Si glacé que je ne peux m'y allonger sans précaution. A défaut d'une conduite, je vais m'acheter une bouillotte, même si les deux ne sont plus de saison. Quand tu reviendras, nous la bazarderons. Elle sera inutile, puisque je retrouverai ta chaleur, et avec elle le sommeil bienfaisant d'après notre désir. Réserve-moi toutes tes nuits, ma bien aimée.  
Ton Joseph (p. 65)
Billets de Stéphie qui a été très émue en le lisant, Sharon, c'est le contraire, ainsi que Georges, sans oublier de lire l'échange de commentaires avec l'auteur, très intéressant!

Le vase où meurt cette verveine, Frédérique Martin (Belfond, 2012, 222 p.)

lundi 22 avril 2013

Existence marginale mais ne trouble pas l'ordre public, Yvon Le Men

Faut-il qu’un recueil de nouvelles soit écrit par un poète, un vrai, de ceux qui se présentent comme tels et ne vivent que de leur plume,  pour qu’enfin je puisse apprécier sans effort un livre de ce genre ?
C’est ce qui vient de m’arriver avec ces histoires courtes racontées par ce fou de littérature qu’est Yvon le Men dont je ne connaissais jusqu’ici que les poèmes.
De poèmes justement, il en est beaucoup question ici aussi, dans les premières pages du moins. Il suffit d’énumérer quelques  titres de  récits: Le chasseur de poèmes, J’ai pleuré page 49,  Le tour du monde en 80 poèmes, Un dernier vers pour la route etc. et de poèmes très courts,  les histoires en sont émaillés:  c’est beau.
C’est là d’ailleurs l’objet de la recherche du poète romancier  ainsi qu’il le raconte dans le prélude:
Tout est question d’énergie. Dans le travail de l’écriture, il y a ce moment fantastique, après la première ligne et avant la dernière, où l’on se sent vivant, porté par les vers, les phrases que l’on jette sur la page, à la truelle parfois.  Si les lignes sont des phrase et si les phrases viennent de l’horizon, alors peut-être sommes-nous  en train d’écrire une histoire, même brève. Mais, qu’il s’agisse de poèmes ou d’histoires, il est important d’explorer tous les champs possibles, y compris ceux de l’imaginaire, quitte à n’en choisir qu’un seul. Entre le poème et le récit, le sprint et le marathon, il y a de la marge, des marges à remplir à ras bord de paroles. 
Quand on dit qu’un roman est poétique, que veut-on dire ? Est-ce une décoration, un grade plus élevé que l’on donnerait à l’ouvrage ? Et pourquoi relit-on un livre quand on  en connaît l’histoire ? Sûrement à cause de sa musique, de son parfum, de son charme et, bien sûr, du mystère des vies qui ne se révèle pas à la première lecture. C’est en cela que Madame Bovary, L’Île au trésor, Le Rouge et le Noir sont des poèmes et que certains poèmes ne le sont pas. 
Ce sont des histoires qui auraient pu lui arriver ou qui lui sont vraiment arrivées, je ne sais pas au juste, mais elles semblent toutes vraies et parfois même je m’y suis reconnue. 
J’ai souvent souri parce que l’humour ne manque pas. Je me suis attendrie parce que les souvenirs d’enfance, proches des miens, me font toujours cet effet et, ce qui me plaît encore davantage,  plusieurs de ces récits m’ont fait rêver, transportée comme je me suis sentie à plusieurs reprises  dans un monde de nuit mais ponctué de jour. Un monde qui a touché, à travers les regards, les abymes des cœurs.
Un livre que j'ai beaucoup aimé.
Existence marginale mais ne trouble pas l'ordre public, Yvon Le Men, Flammarion, octobre 2012, (204 p.)

Yvon Le Men, né en 1953 à Tréguier, est un poète et un écrivain breton. Il vit actuellement à Lannion. Son œuvre poétique comporte plus d'une trentaine d'ouvrages.(Wikipedia)
Curieusement il  a prêté ses poèmes au héros du dernier livre de Björn Larsson, Les poètes morts n'écrivent pas de romans policiers (Grasset, 2012).
Auteur déjà présenté ICI, avec le poème: Paysage
Challenge de Lystig.  Bretagne. 

dimanche 21 avril 2013

Gérard de Nerval - Dans les bois













Au printemps l’oiseau naît et chante:
N’avez-vous pas ouï sa voix ?…
Elle est pure, simple et touchante,
La voix de l’oiseau - dans les bois!















L’été, l’oiseau cherche l’oiselle;
Il aime - et n’aime qu’une fois!
Qu’il est doux, paisible et fidèle,
Le nid de l’oiseau - dans les bois!














Puis quand vient l’automne brumeuse,
il se tait… avant les temps froids.
Hélas! qu’elle doit être heureuse
La mort de l’oiseau - dans les bois!











Gérard de Nerval  (1808/1855) 
Odelettes (1830/1839)

L'oiseau solitaire, Kees Van Dongen
L'oiseau de Marc Chagall
l'oiseau de Braque
L'oiseau de Picasso

samedi 20 avril 2013

Journal d'un raté, Edouard Limonov


Le journal d’un raté a été écrit  par Edouard Limonov alors qu’il venait d’émigrer, à 34 ans,  en 1975,  de la  Russie  à New York. 
Pour gagner sa vie, il faisait un peu tous les métiers,  de correcteur dans un journal russe à  valet de chambre chez un millionnaire, en passant par garçon de café, cuisinier, docker, terrassier, etc. 
Solitaire, il écrit de  courts textes très variés sur  ses observations de la  journée, ses remarques sur la société, ses souvenirs, ses pulsions sexuelles,  son besoin de révolte. Il se donne le rôle du vaurien, fier de ses fantasmes  de marginal exilé et  piégé par une nouvelle société qui le rejette et qu’il vomit à son tour.
Ce sont ces  textes non datés  qui ont été publiés en tant que roman,  en 1982, en France où il vivait désormais, puis édités  à nouveau  en 2011 à la suite du succès du livre d’Emmanuel Carrère sur sa vie:  Limonov.
Le premier est une citation de l'Encyclopedia Britannica concernant les ratés:
Parmi les peuples s'installent généralement des ratés. La grande et vaillante tribu des ratés est disséminée sur toute la terre. Dans les pays anglo-saxons, on les appelle communément des "losers", c'est-à-dire des perdants. (...)
A signaler un de leurs traits caractéristiques: les hommes et les femmes de cette tribu qui réussissent renient facilement leurs congénères, ils adoptent les us et coutumes du peuple au sein  duquel ils ont fait fortune, et plus rien ne vient alors rappeler qu'ils appartinrent une fois à la glorieuse tribu des ratés. 
Pas question de juger l’homme qui se présente ici: je le détesterais dans la vie courante, très certainement et  c’est ce qu’il recherche, de toutes façons: la haine, le rejet, la mise à l’écart tout en aspirant  à être admiré et exemplaire dans le rôle qu’il s’est choisi en littérature: celui du marginal révolté et rageur, poète maudit à ses heures, tenté par un destin politique  actif et extrême.
Ayant lu ce livre le jour des explosions de Boston, je ne peux éviter ce rapprochement. Violence et carnage. Haine et destruction. L’horreur absolue.
C’est le paradoxe avec ce livre. Je ne sais pas la part du réel dans ce qui est raconté ici, dans ce  qui se nomme journal mais aussi roman.
Pour l'apprécier je dois éloigner les aigreurs morales qui me montent aux lèvres, accepter les outrances  pour ce qu'elles se présentent et m'évoquent avant tout: une ardeur  poétique basée sur la noirceur, le sexe, la violence. Ça brûle et ça glace à la fois. Une beauté diabolique en somme. 
J'ai trente-quatre ans et je suis fatigué des relations humaines 
J'ai un physique agréable, mais je mords. Attirant et venimeux. Des gens comme moi, il faudrait les fusiller, qu'ils n'aillent pas répandre leur venin. Les Etats ont bien raison, ils s'y prennent même trop tard, il faudrait abattre préventivement les êtres capables de détruire. Je suis un chien enragé.
Pour finir, c'est un de ses derniers textes que je veux surtout retenir, sur la meilleure façon de mourir.
Il faut affronter la mort avec fermeté et en beauté. Posant, provoquant, plastronnant, comme à la fête. Il vaut mieux en sourire.
Il le faut, qu'on le veuille ou non, qu'on sache ou pas. Les genoux qui flageolent? Calme-les, bouge un peu, que ça ne se voie pas , et si les larmes te viennent, esclaffe-toi, qu'on croit que c'est du rire.
La mort est l'affaire la plus grave. Il faut s'y préparer. Une mauvaise mort peut gâcher la vie la plus héroïque. Si notre naissance ne dépend pas de nous, notre mort, si. L'hystérie, la précipitation sont à déconseiller.
Il faut de la mesure. De toute façon on s'en ira. Mais on n'en a jamais envie. 
Alors va t'en soit avec un air important, sec, mesuré, ou bien mieux, disparais en voyou, en sifflant et en jetant: "Putain d'ta mère!"
Journal d'un raté, Edouard Limonov, Roman, Traduit du russe par Antoine Pingaud,  (Les grandes Traductions, Albin Michel, 1982, 280 p.)

vendredi 19 avril 2013

Un avant-goût de Limonov - Journal d'un raté


Limonov, né en 1943, est un écrivain franco-russe et dissident politique, fondateur et chef du Parti national-bolchevique.
Truand à Kharkov, poète à Moscou, sans-abri puis domestique à New York, écrivain et journaliste à Paris, soldat en Serbie, dissident puis prisonnier politique dans l'ex-URSS, Limonov est candidat à la présidentielle russe de 2012.
Selon Emmanuel Carrère, son biographe,  Sa vie symbolise bien les rebondissements de la seconde partie du xxe siècle. (source Wikipedia)
Journal d'un raté, Edouard Limonov, Roman, Traduit du russe par Antoine Pingaud,( Les grandes Traductions, Albin Michel, 1982, 280 p.)
J’ai toujours été pauvre. J’aime être pauvre, ça fait artiste,  bohème. Être pauvre,  c’est beau. Et comme vous savez,  je suis un esthète. Il y a une tonne d’esthétisme dans la pauvreté.  (p.68)Je voudrais parler du velours et de ses tons.Je voudrais éprouver les sensations d’Hélène alors que, venant de trahir son mari Edouard Limonov, elle rentrait chez elle à travers New York et que le soleil se couchait au même moment.  (p.69)

Concerto pour murmure et orchestre
Je baise ma Révolution russe

Ses boucles blondes et moites de poupon
Qui s’échappent de sous son béret de marin
Ou de sa chapka  de soldat.
Je te pleure à New York. Dans la ville des vents humides de l’Atlantique. Où s’épanouit sans borne la vermine. Où des esclaves servent leurs maîtres, qui sont des esclaves aussi.
Et chaque nuit… moi,  dans mon hôtel sordide… seul, russe, imbécile… je rêve sans cesse à toi, c’est à toi que je rêve, sans cesse.
Toi qui péris innocente en son jeune âge, belle, souriante, pleine de vie. …Tes mains meurtries sur la sangle de la mitraillette… toi qui parlais russe…la Révolution… mon amour! (p.70)

En attendant le billet que je prépare .

mercredi 17 avril 2013

BD du mercredi, premier bilan 2013

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L’hiver  est terminé et bien fini cette fois, j’espère.   Voici  donc le bilan des mercredis de  ce premier trimestre 2013,  aussi fructueux et riche en belles découvertes que les précédents.
235 albums ont été présentés dans ce cadre mais avant d’en parler,  je tiens à remercier  tous les participants, blogueurs passionnés  passionnants, des plus  fidèles  à ceux de passage,  des anciens de la première heure aux nouveaux  à peine arrivés, des grands spécialistes de BD aux novices qui , comme moi quand j’ai commencé  ce rendez-vous, découvrent peu à peu  le neuvième art,  au contact des autres justement. 
Le tout premier bilan que j'ai fait date du premier septembre 2010, intitulé alors: Petite  chronique des BD du mercredi. L'idée avait été lancée lors d'un billet sur TerreNeuvas de Chabouté  et la semaine suivante,  Valérie et Emmyne étaient les premières à me rejoindre puis ce fut Manu et Mo' ensuite Kikine jusqu'à la participation lors du premier bilan de Choco, Dolly,  Emmyne,  Hathaway,  Hilde, Hérisson08, Kikine , Lounima, Lystig,  Manu, Mathilde , Mo' la fée, Noukette, Sandrounette,  Valérie. 
Un peu plus tard, (mais je n'ai pas retrouvé la date exacte), est arrivée La-ronde-des post-it, dont c'était le 74ème billet la semaine dernière. Je le sais parce qu'elle l'indique chaque fois. et je trouve ce repère bien pratique! Merci à toi Maël!
Je m'aperçois que je ne vais pas avoir le temps de terminer ce bilan comme je l'espérais , en examinant les titres les plus lus. Il me faut terminer là momentanément. Je compléterai cette chronique mercredi prochain mais il est grand temps de publier ce billet   même s'il est encore inachevé pour le moment.  (A suivre donc)

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Les participants aux BD du mercredi:

Bienvenue à Cuné qui nous  a rejoint ce mercredi. Quelle belle  surprise! 

 Anne, Alex, Blogaelle, Brize,  Choco,  Cristie, Cuné


Delphine,  Didi, 


Estellecalim,  Hilde,  Hélène, Hérisson08, Iluze,  Irrégulière,




Lou, Lounima,   Lystig,  Mango,   


Manu,  Margotte,  Marguerite, 


Marie,  Marion,     Marion Pluss Maryline, 


Mathilde, Mélo,


 MissAlfie, Miss Bouquinaix,


Moka,  Mo,    Natiora,  Noukette,  OliV', Pascale,


Paulinelit, Sandrounette, Sara,   Sophie/Vicim,  


Soukee, Stephie,  Syl,


Theoma, Un amour de bd,  Valérie,   Vero,


  Yaneck,    Yoshi73,  Yvan,   Mr Zombi, 32 octobre,



Bd  du mercredi, premier trimestre 2013


BD du mercredi 27/03/2013

Une semaine sur deux, Pacco, par Mango
Le loup des mers, Riff Reb's, par Hélène
Les pieds dans le béton, Nicolas Wouters, Mikaël Ross, par Yvan
Philémon, L'intégrale 3T16, Fred, par Mo
Ikigami, Préavis de mort T1, Motoro Mare, par Kikine
L'enfance d'Allan, Emmanuel Guibert, par Val
Alain le Tanneur T1, Le secret des eaux, Emmanuel Delcourt, par Yaneck
Betty Blues, Dillies &Jouvray, par Moka
L'attentat, Dauvillier, Chapron, par La-ronde-des-post-it
Le décalage, Marc-Antoine Mathieu, Julius Corentin Acquefacques T6, par Un amour de bd
Petit Pierrot, Albert Varanda T2, par Hélène
Demain, demain, Laurent Maffre,par Brize
Chat T4, Chats Touille, Brémand & Antista par Lire pour le plaisir
Ovnis à Lahiti, Marko Turunen, par Lystig
Mysteries, Seule contre la loi, Vincent Wagner, Roger Seiter, par Syl
Le Nao de Brown, Glyn Dillon, par Marion
Au pays des ombres, par Blogaelle
Automne, John McNaught, par Anne
L'enfance d'Allan, Emmanuel Guibert, par Didi
Automne, John McNaught, par Marion (In the mood for blog)
Couleur peau de miel T1, 2, Jung, par Stephie

BD  du mercredi 20/03/13

Bilbo le Hobbit, Tolkien, Dixon, Wenzel, par Lystig
Broderies, Marjane Satrapi, par Cristie
Cinq mille kilomètres par seconde, Manuele Fior, par Anne
Dans mon Open Space, 1, Business Circus, James, par Hilde
Daytripper, Fábio Moon, Gabriel Bá, par Natiora
Espions de famille, 1, Gaudin et Rouzeau, par Lire pour le plaisir
Inès, Dauvillier, d'Aviau, par Moka
L'invisible et autres contes fantastiques, Erik Kriek, par Marion (In the mood for blog)
La mort de Staline, 1, Nury, Robin, par Mango
Le décalage, Marc-Antoine Mathieu, par Brize
Le Futuriste, Olivier Cotte, Jules Stromboni, par Yvan
Le singe de Hartlepool, Lupano, Moreau, par Soukee
Les dormants, Jonathan Munoz, par Jérôme
Les Folies Bergère, Porcel, Zidrou, par Noukette
Les folies Bergères, Porcel, Zidrou, par Valérie
Les voleurs de Carthage,T1,Le serment du Tophet, Appollo, Tanquerelle, par Un amour de bd
Little Joséphine... et le vide se répète, Villieu, Sarfati, par Oliv
Lulu femme nue, 1, 2, Etienne Davodeau, par Stephie
Piège nuptial, Christian de Metter, par La-ronde-des-post-it
Saga,1, Vaughan, Staples, par Yaneck
Sailor Twain ou la Sirène dans l'Hudson, Mark Siegel, par Mo
Voyage aux îles de la Désolation, Emmanuel Lepage, par Kikine
Walking Dead, 1, Passé décomposé, Kirkman, Moore, Adlard, par Marion

BD du mercredi 13/03/13

Automne, Jon McNaught, par cristie
Brigitte et la perle cachée, Aisha Franz, par Oliv
Camomille et les chevaux, T2: Sacré Pompon, Lili Mésange, Turconi, par Lire pour le plaisir
D'autres larmes, Jean-Philippe Peyraud, par Moka
Demi-tour 2.0, Benoît Peeters, Frédéric Boilet, par Yvan
Kongo, Tom Tirabosco, Christian Perrissin, par Jérôme
L'accablante apathie des dimanches à Rosbif, Sébastien Vassant , Gilles Larher, par Yaneck
L'enfance d'Alan, Emmanuel Guibert, par Mango
Le beau voyage, Zidrou, Springer, par Miss Alfie
Le client, Zidrou, Man Public, par Un amour de bd
Le singe de Hartlepool de lupano et Moreau, par Miss Alfie
Le singe de Hartlepool, Wilfrid Lupano, Jérémie Moreau, par Marion
Les aigles de sang, T1, Alix Senator, Valérie Mangin, Thierry Démarez, par Syl
Lulu, femme nue, T1,2, Etienne Davodeau
Mon ami Dahmer, Derf Backderf, par Choco
Rewind, Philippe Girard, par Kikine
Royal Aubrac T1-2, Christophe Bec, Nicolas Sure, par Natiora
Un printemps à Tchernobyl, Emmanuel Lepage, par Noukette
Voyage aux îles de la Désolation, Lepage, par Mo
Voyage aux îles de la Désolation, Lepage, par Val
Zahra's paradise, Amir, Khalil, par Estellecalim

BD du mercredi 06/03/13

Abélard, T2, Une brève histoire de poussière et de cendre, Dillies, Hautière, par Marion
Au nom du fils, T2, Clément Belin, Serge Perrotin, par Marguerite
Au vent mauvais, Rascal, Murat, par Mo
Batman, Qu'est-il arrivé au chevalier noir?n Neil Gaiman, Andy Kubert, par Hilde
Double Masque, TIII, L'Archifou, TIV, Les deux sauterelles , Dufaut, Jamar, par Syl
Far Away, Maryse et Jean-François Charles, Gabriele Gamberini, par Yaneck
L'écureuil du Vel d'hiv, Christian Lax, par Noukette
La bicyclette rouge, T2, Les roses trémières, Kim Dong Hwa, par Hélène
Le client, Zidrou et Man, par yvan
Le décalage, Marc-Antoine Mathieu, par OliV'
Le journal de mon père, Jiro Taniguchi, par Cristie
Le Nao de Brown, Glyn Dillon, par Mango
Le singe d'Hartlepool, Lupano, Moreau, par Kikine
Long John Silver, T1, Xavier Dorison, Mathieu Lauffray, par Valérie
Pacifique, Trystrain, Baudy, par Jérôme
Paul à Québec, Michel Rabagliati, par Moka
Piège nuptial, Christian de Metter, par Blogaelle
Ratafia, T6, Fitzcarraldies, Pothier, Pilet, par Un amour de bd
Tout seul, Chabouté, par La-ronde-des-post-it
Un bébé à livrer, Reineke, par Lire pour le plaisir
Un peu de bois et d'acier, Chabouté, par Anne

 BD du mercredi 27/02/13

Bicycle 3000, Oh Se-hyung, par Natiora
Far away, de J.F. et M. Charles, Gamberini, par Yvan
Fun Home, Alison Bechdel, par Marguerite
Ghostopolis, Doug Tennapel, par Jérôme
Ghostopolis, Doug Tennapel, par Mo
Kililana song, Benjamin Flao, par Noukette
L'Attentat, de Dauvillier, Chapron, par Blogaelle
L'homme qui n'aimait pas les armes à feu, T2, Sur la piste de Madison, Lupano, Salomon, par Un amour de bd
La fille verte, Cuvellier, Engman, par OliV'
La petite révolution de Boum, par Kikine
Les plumes, Baraou, Ayroles, par Mango
Quartier lointain de Jirô Taniguchi, par Anne
Quartier lointain de Jirô Taniguchi, par Moka
RG, intégrale, Pierre Dragon, Frederik Peeters, par valérie
Shutter island, Christian de Metter, par Cristie
Un printemps à Ychernobyl, Emmanuel Lepage, par Yaneck

 BD du mercredi  20/02/13

Betty blues, Renaud Dillies, par Yvan
Chi 3, Konami Kanata, par Hérisson08
Comment savoir si votre chat cherche à vous tuer, Matthew Inman, par OliV
David, les femmes et la mort, Judith Vamstendael, par Marguerite
Daytripper, Au jour le jour, Fabio Moon, Gabriel Ba, par Anne
Hole, Charles Burns, par Jérôme
Jinbe Evolution, T1, Hiroshi Fukuda, par Soukee
Joséphine...et le vide se répète, Sarfati, Villieu, par Noukette
L'attentat de Dauvilliet et Chapron, par Cristie
Le choix d'Ivana, Tito, par La-ronde-des-post-it
Le magasin des suicides, Oliver Ka, Collardey, par Moka
Les boucliers de Mars, Casus belli, T1, Chaillet, Gine, Quaresma, par Syl
Les chasseurs d'écume, T1, 1901, Premières sardines, Debois, Fino, Pradelle, par Yaneck
Les dinosaures en bande dessinée, T3, Plumeri, Boz, par Lire pour le plaisir
Les Échos invisibles, T1, Sandoval, La Padula, par Mélo
Love so life1, Kaede Kouchi, par Hérisson08
Maus, T2; Art Spiegelman, par Kikine
Mine, une vie de chat, Pandolfo, Risbjerg, par Pauline lit
Mistinguette T3,La reine du collège, Amandine, Greg Tessier, par Natiora
Monsieur Lapin, La carotte sauvage, Dauvillier, Amsallem, par Hélène
Motherfucker, T2, Ricard, Martinez, par Mo
Pablo, T2, Apollinaire, Birmant, Oubrerie, par Mango
Waligoë, T1/2, Yann, Augustin, par Un amour de BD

BD  du mercredi 13/02/13

Automne, Jon McNaught, par Mango
Balade balade, Alain Kokor, par Noukette
Bons baisers de New York, Art Spiegelman, par Cristie
Château de sable, Frederik Peeters, Pierre Oscar Lévy, par Soukee
Ghostopolis, Doug TenNapel, par Hilde
June, Nicolas Moog par Oliv
Le massacre, Hureau, par Mo
Pico Bogue, T1, La vie et moi, Roques, Dormal, par Blogaelle
Un peu de bois et d'acier, Chabouté, par Hélène
Un peu de bois et d'acier, Chabouté, par Jérôme
Une nuit à Rome, T1, Jun, par Marion
Urban T2, ceux qui vont mourir, Brunschwig, Ricci, par Un amour de BD
Urna, T2, Ceux qui vont mourir, Brunschwig, Ricci, par Yvan
Vacances à Saint-Prix, Flamand Père et Fils, par La-ronde-des-post-it
Vanille ou chocolat, Jason Shiga, par Lire pour le plaisir
XIII Mystery T1, La Mangouste, par Yaneck
Zombillenium, Arthur de pins, par Hérisson

BD du mercredi 06/02/13

Pizza Roadtrip, El Diablo, Cha, par Blogaelle
Le goût du chlore, Bastien Vivès, par Marguerite
Les ignorants, Davodeau, par Anne
Abélard, T1, La danse des petits papiers, Dillies, Hautière, par Marion
Miss Octobre, T1, Playmate 1961, Desbeng, Queireix, par Manu
La mémoire de l'eau, 1 et 2, Vernay et Reynès, par La-ronde-des-post-it
L'enfant cachée, Lizano, Dauviller, Salsedo, par Lire pour le plaisir
Boule et Bill, Un amour de cocker, Verron, A.M. et J. Ducasse, par Lystig
Asgard, T2, Le serpent-monde, de Dorison et Meyer, par Un amour de BD
Frères d'ombre, Piot, Vassant, par Yaneck
Les petites gens, Zabus, Campi, par Val
Les souvenirs de Mamette, La bonne étoile T3, Nob
Le péril pied de poule, Boucq, Monchérot, par Yvan
By Bye, my brother, de Yanagawa, par Mango
Le beau voyage, Springer, Zidrou, par Noukette
Les petites gens, Zabus et Campi, par OliV'
Haarmann, le boucher de Hanovre, Kreitz, Meter, par Mango

BD du mercredi 30 janvier 2013

Black Hole de Charles Burns, par cristie
Boule à zéro, T2, Le gang des crocodiles, Ernst et Zidrou, par Pauline
Crève saucisse, de Hureau et Rabaté, par Choco
Frères d'ombre, de Piot et Vassant, par Yvan
Green Manor, Vehlmann et Bodart, par Lou
J'aurai ta peau, Dominique A; de Le Gouëllec et Balez, par Valérie
L'eau et la terre, de Séra, par Mo
La conjuration des vengeurs, Savey, Ternon, Moreau, par Natiora
La guerre des Lulus, T1, de Hautière et Hardoc, par Jérôme
La page blanche, Boulet et Bagieu, par Marion
La zone blanche de Jean-Claude Denis, par Yaneck
Le Havre_New-York, de Cyril Doisneau, par Hélène
Le royaume d'Estompe, de Deveney et Domas, par Lire pour le plaisir
Les ignorants , Davodeau, par Delphine
Maus, T1, Un survivant de Art Spiegelman, par Kikine
Pandara, Dofus, T1, Tot, Hottin, par Hilde
Silas Corey, Nury et Mary, par Un amour de BD
Souvenirs de l'empire de l'ATOME, Sholderen, Clerisse, par OliV
Supplément d'âme d'Alain Kokor, par Noukette
Triskell, de Alwett et Toregrossa, par Lystig
Trop n'est pas assez, de Ulli Lust, par Marguerite
Valentine Pitié, T2, Le bras du chapitre, de André Benn, par Mango
Valentine, T1,de Vanyda, par La-ronde-des-post-it

BD du mercredi 23/01/13

Abélard, Hautière et Dikkies, par Hélène
Alice au pays des singes, Tebo et Keramidas, par Yaneck
Chaque chose, Julien Neel, par La-ronde-des-post-it
Dans la peau d'un jeune homo, Hugues Berthe, par Theoma
De briques et de sang, Hautière et François, par Estellecalim
en Silence, Audrey Spiry, par Mango
Frères d'ombre, Vassant et Piot, par OliV
Hurlements en coulisses, Moynot, par Mo
Julia & Roem,Enki Bilal, par Cristie
Le beau voyage, Zidrou et Benoît, par Valérie
Le beau voyage, Zidrou et Springer, par Un amour de bd
Le Guide du Mauvais Père, Guy Delisle, par Anne
Le Havre-New York, Cyril Doisneau, par Delphine
Le vagabond de Tokyo3, Takashi Fukutani, par Jérôme
Les carnets de Cerise, T1, Le zoo pétrifié, Chamblain et Neyret, par Blogaelle
Les sales histoires de Félicien Moutarde, Melquiot et Badel, par Noukette
Loup de pluie , Pellejero & Dufaux, par Didi
Magasin général: Les femmes, T8, Loisel et Tripp, par Kikine
Peter et Sally vont trop loin, Bacaria et Lepithec, par Lire pour le plaisir
Pour en finir avec novembre, Lemay et St-Georges, par Marguerite
Suicide Island, T1 à 4, Kouji Mori, par Natiora
Thor, T1, Staczynski et Coipel, par Hilde
Un sac de billes, 2éme partie, Kris et Bailly, par Yvan
Zéro pour l'éternité, 1, Sumoto et Hyakuta, par Choco

BD du mercredi 16/01/13

520 Km, Max de Radiguès, par Blogaelle
Abymes, T1, de Mangin et Griffo, par Un amour de BD
Anuki, La guerre des poules, Maupome et Sénégas, par Hélène
Blacksad, T1, Diaz Canales, Guarnido, par Lystig
Comment comprendre Israël en 60 jours ou moins, Glidden, par Mo
Elinor Jones, T1, Le bal d'hiver, Algésiras et Aurore, par Marion
Game Over, No Problemo, 2, Midam, Adam, Augustin, par Hilde
Jazz Club, Alexandre Clérisse, par La-ronde-des-post-it
La célibataire, India Desjardins,Magali Fournier, par Kikine
La Douce, François Schuiten, par Yaneck
Le beau voyage, Zidrou, Benoît Springer, par Yvan
Le Pont des arts, Catherine Meurisse, par irrégulière
Les carnets de Cerise, T1, Le zoo pétrifié, de Chamblain et Neyret, par Lire pour le plaisir
Maria, T1, Kazuo Kamimura, par Choco
Thermae Romae, T1, Mari Yamazaki, par soukee
Thermae Romae, T1,Mari Yamazaki, par Yoshi73
Voyage aux îles de la Désolation, Emmanuel Lepage, par Jérôme
Voyage aux îles de la Désolation, Emmanuel Lepage, par Mango
Zizi chauve-souris, Trondheim, Bianco, par Noukette

BD du mercredi 9/1/13

Bicycle 3000, de O Se Hyung, par Yvan
Bulles et nacelles , de Renaud Billies, par Moka
Donner, c'est donner, Chalm, Arnera, Guinement, par Lire pour le plaisir
Intégrale Don Rosa, T1, La jeunesse de Picsou, par Yaneck
L'attenta de Dauvillier et Chapron, par OliV'
L'attentat de Dauvillier et Chapron, par Mo
L'auberge du bout du monde de Patrick Prugn et Tiburce Oger, par Lystig
L'Épervier, T8, Corsaire du Roy, de Pellerin, par Mango
Le Chat Erectus, Geluck, par Hérisson08
Le singe de Hartlepool de Lupano et Moreau, par La-ronde-des-post-it
Marsu Kids, Sorti de l'œuf, T1, de Wilbur, Franquin, Conrad
Mes hommes de lettres de Catherine Meurisse, par Irrégulière
Mon arbre de Gauthier, Labourot, Lerolle, par Noukette
Nemi, de Lise Myhre, par Manu
Requiem Chevalier Vampire, T11, Amours défuntes, de Olivier Ledroit et Pat Mills, par Iluze
Saùbre , d'Yslaire, par Cristie
Tale of Sand, de Jim Henson et Jerry Juhl, par Un amour de bd
Tout seul , de Chabouté, par Kikine
Un printemps à Tchernobyl, Emmanuel Lepage, par Jérôme

BD du mercredi 2/1/13

Abélard, 1, 2, de Dillies et Hautière, par Moka
Anticyclone, de Davodeau, par La-ronde-des-post-it
La communauté, T1, de Tanquerelle et Benoît,par Yaneck
La guerre du feu, 1, Dans la nuit des âges, de Emmanuel Roudier d'après J-H Rosny aîné, par Jérôme
Le chant du pluvier, Laprun, Béhé, Surcouf
Le magasin des suicides , Olivier Ka, Domitille Collardey par Yvan
Le singe de Hartlepool, de Lupano et Moreau, par Hélène
Les carnets de Cerise, T1, Le zoo pétrifié, de Champlain et Neyrat, par OliV'
Moi René Tardi prisonnier de guerre de Jacques Tardi, par Un amour de bd
Philémon, 1, 2, Fred, par Mo
Rural de Davodeau par Cristie
Saba et la plante magique, de Yann Dégruel, par Lire pour le plaisir
Un léger bruit dans le moteur, de Munoz, Gaet's, Luciani, par Noukette