jeudi 31 janvier 2013

Top BD 50 des blogueurs de janvier 2013, chez Yaneck



Voici la première mouture de l'année pour le très attendu Top  Bd  50 des blogueurs chez Yaneck . Il permet de voir l'évolution des préférences  de mois en mois et si c'est relativement stable en ce moment, il arrive que ce soit aussi le grand chambardement pour quelques titres qui montent ou qui plongent plus rapidement que prévu ou même qui disparaissent.

Ce mois-ci, ceux qui plaisent de plus en plus   sont au nombre de quatre:

  • Le journal de mon père, Jiro Taniguchi
  • Tout seul, Christophe Chabouté
  • Un printemps à Tchernobyl, Emmanuel Lepage
  • Voyage aux îles de la désolationEmmanuel Lepage,

A noter les deux titres d'Emmanuel Lepage!

En revanche 5 titres ont obtenu moins d'approbation:

  • Maus, Art Spiegelmann
  • Daytripper, Fabio Moon, Gabriel Ba
  • Alice au pays des singes, Tébo, Nicolas Keramidas
  • Kililana Song tome 1, Benjamin Flao
  • Moi, René Tardi, prisonnier au Stalag IIB, Jacques Tardi

Voici la liste complète:

1- (=) Gaza 1956, Joe Sacco, Futuropolis ,   19.17
2- (+) Le journal de mon père, Jiro Taniguchi, Casterman,    18.86
3- (=) Saison Brune, Philippe Squarzoni, Delcourt, 18.7
4- (=) Habibi, Craig Thompson, Casterman,  18.61
5- (=) Persépolis, Marjanne Satrapi, L'Association,  18.55
6- (-) Maus, Art Spiegelmann, Flammarion, 18.54
7- (=) Asterios Polyp, David Mazzuchelli, Casterman, 18.5
8- (=) Idées Noires, Franquin, Fluide Glacial, 18.5
9- (=) NonNonBâ, Shigeru Mizuki, Cornélius,18.5
10- (=) Rork, Andreas, Le Lombard,18.5
Intégral tome 1,
11- (+) Tout seul, Christophe Chabouté, Vents d'Ouest, 18.44
12- (-) Daytripper, Fabio Moon, Gabriel Ba, Urban Comics, 18.41
13- (+) Un printemps à Tchernobyl, Emmanuel Lepage, Futuropolis, 18.33
14- (=) Les derniers jours de Stefan Sweig, L. Seksik, Guillaume Sorel, Casterman,  18.33
15- (=) Portugal, Cyril Pedrosa, Dupuis, 18.3
16- (=) Universal War One, Denis Bajram, Soleil, 18.27
 Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.
17- (=) V pour Vendetta, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt 18.22
18- (-) Alice au pays des singes, Tébo, Nicolas Keramidas, Glénat 18.2
19- (=) Urban tome 1- Les règles du jeu, L. Brunschwig, R. Ricci, Futuropolis 18.2
20- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel, Van Hamme, G. Rosinski, Casterman  18.19
21- (=) Le sommet des dieux, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman       18.16
Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.
22- (=) Les ignorants, Etienne Davodeau, Futuropolis  18.04
23- (=) Quartier Lointain, Jiro Taniguchi, Casterman 18.04
24- (=) Herakles tome 1, Edouard Cour, Akiléos  18.01
25- (=) Far Away, Jean-François Charles, Maryse Charles, Gabriele Gamberini, Glénat  18
26- (N) Le beau voyage, Zidrou, Benoît Springer, Dargaud  18
27- (=) Il était une fois en France, Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat  17.94
Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5,Tome 6.
28- (-) Kililana Song tome 1, Benjamin Flao, Futuropolis 17.88
29- (=) Les enfants de Jessica tome 1, L. Brunschwig, L. Hirn, Futuropolis  17.88
30- (=) Pinocchio, Winschluss, Les Requins Marteaux 17.85
31- (=) Pyongyang, Guy Delisle, Delcourt 17.8
32- (=) L'enfant cachée, Loïc Dauvillier, Marc Lizano, Le Lombard 17.8
33- (=) Azimut tome 1,  Wilfrid Lupano,  Jean-Baptiste Andréae, Vents d'Ouest 17.75
34- (=) Une métamorphose iranienne, Mana Neyestani, Editions Ca et là 17.75
35- (=) L'histoire des trois Adolf,Osamu Tezuka, Tonkam  17.75
36- (=) Trois Ombres, Cyril Pedrosa, Delcourt 17.69
37- (=) Holmes, Luc Brunschwig, Cecil, Futuropolis 17.69
Tome 1, Tome 2, Tome 3.
38- (=) Lorenzaccio, Régis Peynet, 12 Bis 17.67
39- (=) Cerebus tome 2- High Society, Dave Sim, Vertige Graphics  17.63
40- (=) Walking Dead, Robert Kirkman, Tony Moore, Charlie Adlard, Delcourt  17.56
Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7, Tome 8, Tome 9, Tome 10,
Tome 11, Tome 12, Tome 13,Tome 14,Tome 15,
41- (=) L'orchestre des doigts, Osamu Yamamoto, Editions Milan 17.5
Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4.
42(+) Voyage aux îles de la désolation, Emmanuel Lepage, Futuropolis  17.5
43- (=) Manabé Shima, Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier   17.5
44- (=) Un ciel radieux, Jiro Taniguchi, Casterman  17.5
45- (=) Alpha... Directions, Jens Harder, Editions de l'An 2  17.5
46- (=) Anuki, Stéphane Sénégas, Frédéric Maupomé, Editions de la Gouttière  17.5
Tome 1, Tome 2,
47- (-) Moi, René Tardi, prisonnier au Stalag IIB, Jacques Tardi, Casterman  17.5
48- (=) Les seigneurs de Bagdad, Brian K. Vaughan, Niko Henrichon, Urban Comics  17.5
49- (=) La chronique des immortels, Von Eckartsberg, Van Kummant, Paquet  17.5
Tome 1, Tome 2,
50- (=) Blankets, Craig Thompson, Casterman  17.44

mercredi 30 janvier 2013

Valentine Pitié, André Benn, T 2, Le bras du chapitre, ma BD du mercredi

Benn a raconté la vie de Valentine Pitié en deux parties.  Après le tome 1: La pierre du matin blanc présenté  ici, voici le tome 2 de l'histoire de cette femme intrépide, pionnière des aéronefs: Le bras du chapitre.

De retour du Grand Nord où elle a vécu à la dure  dans une famille inuit, après le décès des ses parents, la jeune Valentine rejoint son oncle dans la maison familiale près de Créteil selon le vœu de sa mère.  Elle arrive au moment où Paris subit la grande inondation de 1910. Son amie Jeanne la retient alors chez elle et  lui présente deux frères, pionniers de l’aviation, Lucien et Emile qui tous deux tombent amoureux d’elle et lui apprennent à conduire qui  une automobile, qui un aéroplane. C’est une femme libre, indépendante et audacieuse qui cependant ne peut ni ne veut oublier  ses expériences passées si difficiles dans un endroit des plus hostiles. 
Elle sera de ces premières femmes libres du tout début du XXéme siècle  dont les exploits agacent  encore plus les hommes  qu ils ne les éblouissent.
C’est une figure très attachante, gaie, énergique, drôle, courageuse. On la suit jusqu’à sa fin… dans les années soixante-dix, toujours à Créteil, après deux mariages et une vie bien remplie. 
Tout va très bien, merveilleusement bien, n’est-ce pas Valentine? 
Un album très agréable à lire, presque autant que le premier, pourtant très différent. Les planches me séduisent toujours beaucoup avec leurs dessins si élégants, précis et séduisants qui évoquent avec joie et légèreté la Belle époque parisienne. 

Valentine PitiéT2,  Le bras du chapitre, André Benn,  Dargaud, 2011, 64 planches, 



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Quelle sombre affiche pour le festival de cette année! Est-ce parce que c'est la crise?  Comme si on pouvait l'oublier! J'aurais préféré des couleurs plus optimistes pour nous la faire un peu  mettre de côté justement! 
Jean Claude Denis a préféré cette image crépusculaire?
Soit! C'est lui le président!
 Il impose son choix. 
Normal après tout!
Qui parmi les blogueurs des mercredis aura la chance d'y aller 
et peut-être de nous écrire un petit  
ou un grand compte-rendu? 

Anne,  Blogaelle, Choco, Chrys, Cristie, Delphine, Didi, Dolly, Emmyne, 

Estellecalim, Hilde, Hélène, Hérisson08, Iluze,  Irrégulière, 


Lou, Lounima,  Lystig,  Mango,  Manu,  Margotte,  Marguerite,  

Marie, Marion, Mathilde, Mélo, MissAlfie, Miss Bouquinaix,  

Moka, Mo, Natiora, Noukette,  OliV', Pascale, 

Paulinelit, Sandrounette, Sara, Sofynet, Soukee, Syl,

Theoma, Un amour de bd,  Valérie, Sophie/Vicim,  Syl, Vero, 

Wens,  Yaneck,  Yoshi73,  Yvan,   Mr Zombi, 32 octobre,

mardi 29 janvier 2013

Complètement cramé! Gilles Legardinier

Ce roman avait tout pour me déplaire,  pourtant  je ne suis pas loin d’en faire un coup de cœur! Je l’ai pris au hasard  et sans réelle conviction, juste avant la fermeture de la bibliothèque où j’avais fait le plein des livres qui me plaisaient. J’avais encore droit à un dernier choix: ce fut celui-là , sûrement à cause de ce beau chat sur la couverture! Je ne m’attendais pas à la surprise et au bonheur qu’il me réservait !

Andrew Blake, heureux chef d’entreprise anglais, décide soudain de tout quitter et de laisser son entreprise aux mains d’une personne de confiance. Il est veuf et sa fille unique, mariée à New York, ne lui écrit plus. Ayant accepté une place de majordome en France, il débarque un jour dans une très belle propriété qui semble à l’abandon. Les habitants le déconcertent plus encore. La propriétaire qui vit recluse depuis la mort de son mari et  n’ouvre même plus les lettres de son fils unique, songe à vendre son domaine  par parcelles  à des agents immobiliers véreux. La cuisinière, célibataire,  est hostile à tous les êtres vivants sauf à son chat,  Méphisto, qu’elle nourrit mieux qu’un fin connaisseur. Quant au régisseur, il vit au fond des bois et n’entre jamais dans la maison, tant il se montre bourru et en froid avec la cuisinière.  Enfin Marion, le jeune femme de ménage, amoureuse de son petit ami qui l’a laissée tomber quand il a appris qu’elle était enceinte.

Voilà le cadre, au début, et comme l’éditeur de ce roman dont je n’avais jamais encore  entendu parler avant ma lecture, c’est le Fleuve noir, je pensais que c’était l’endroit idéal pour que des crimes y soient commis!
 En réalité, c’est tout le contraire et loin d’être un roman noir, c’est  une histoire pleine d’optimisme et de sagesse qui nous est racontée ici. De façon même exagérée  diront certains comme je l’ai pensé aussi par moments mais il faut croire que c’est  juste de ce genre de roman positif dont j’ai besoin en ce moment après tout ce déluge de crimes, de séquestrations  et de huis-clos des plus horribles, de mères et d’enfants en particulier,  que j’ai accumulés dernièrement!
Bien sûr, on peut n’y voir que les défauts:  le côté gentil Oui Oui -  à soi seul, avec un peu de bonne volonté, on peut refaire le monde - mais non, je n’ai pas envie de faire la fine bouche et préfère me laisser aller au plaisir des bons sentiments et des fins heureuses.  J’y ai retrouvé mon plaisir d’enfant lisant «Les petites filles modèles»,  mon tout premier livre, cadeau de Noël, le vrai départ de mon éternel plaisir de lire, le soleil des moments difficiles. On est très  loin des classiques qui m’ont occupée pendant des années? Sans doute  et tant pis, ça ne m’empêchera pas d’y retourner et de les goûter encore mais là, c’est un joli moment passé en compagnie d’Andrew, l’anglais miraculeux et plein d’humour, le bon magicien distributeur de bonnes ondes

Un roman réjouissant, vivifiant, qui fait du bien? Surtout, ne pas s'en priver! 
Les histoires sont le meilleur moyen d'élever la vie au-dessus de la médiocrité du quotidien.
Complètement cramé! Gilles  Legardinier 
(Fleuve noir, Décembre 2012, 391 pages)

dimanche 27 janvier 2013

Le vieux collège, Pierre Kerébel, poème dominical


Nous avons tant chanté dans la vieille chapelle
Le poète ombrien qui parlait aux oiseaux
Il portait un soleil caché sous son manteau
Au clair matin, pour lui, trissait une hirondelle.

Prêtres et précepteurs portant noires soutanes
Nous enseignaient Virgile, ou bien ex cathedra
Nous déclamaient du grec: philo, ê, êméra
Accents mélodieux pour nos âmes profanes. 

Maximes et portraits, Essais et Caractères
Les Amours de Ronsard, le manteau de Molière
Les Pensées de Pascal, le langage des  dieux

C'est ainsi que le chant, la rime et la césure
L'hémistiche et l'envol de mots harmonieux
Ont fait naître en mon cœur l'amour de l'écriture. 

Pierre Kerébel, Le vieux collège
in Poètes de BretagneCharles Le Quintrec

samedi 26 janvier 2013

Garde tes larmes pour plus tard, Portrait de Françoise Giroud par Alix de Saint-André

"La petite dame qui m’accueillit, toute courbée, éteinte, marchait à tous petits pas de toute jeune vieille. Avant de commencer, elle me proposa un thé qu’elle s’en fut chercher à la cuisine et rapporta sur un plateau dans un inquiétant tremblement de tasses. De petites traces blanches marquaient le coin de ses lèvres, comme j’en avais déjà vu chez d’autres, et qui me mirent la puce à l’oreille : elle était en pleine dépression, sous médicaments… Je remballai mon artillerie pour faire le service. « On ne tire pas sur l’ambulance », comme elle l’avait écrit très justement. Au contraire, j’essayai de l’amuser un peu pour détendre l’atmosphère; elle me faisait de la peine. D’autant qu’elle répondait  à mes questions avec application, lenteur et une profonde gentillesse que je ne lui aurais jamais soupçonnées… Surtout après ce que je venais d’entendre.
J’avais vu son âme désarmée, ce bon fond qu’elle cachait si soigneusement dans la jungle parisienne, son côté  bonne camarade de boulot, brave type et elle m’avait bouleversée."

Françoise Giroud en 1998. On en parle beaucoup en ce moment. Trois livres d'elle et sur elle viennent de sortir chez son éditeur.  Je termine celui d'Alix de Saint-André  dont les cinq premiers chapitres m'ont passionnée mais l'enquête,  dans laquelle je suis actuellement  embourbée depuis  que "Sherlock et Watson" se sont mis en marche au chapitre six,   ralentit ma lecture . Me voici cependant au huitième " Où Malraux résout l'énigme" alors je garde espoir!

Deux émissions de L'attrape-livres, lui seront consacrées,  avec Colombe Schneck, sur France Inter lundi et mardi prochain (28 et  29/01/13)
Anne Sinclair, Bernard Pivot et tous les grands journaux et magazines ont publié un article sur cette nouvelle biographie. 
Françoise Giroud en 1998 (wikipedia)

jeudi 24 janvier 2013

Le siège n° 40 restera vide à l'Académie française. Troisième élection blanche.


Pierre-Jean Rémy, décédé en 2011, restera sans successeur pour le moment. L'élection d'aujourd'hui n'a rien donné.  C'était le troisième essai! 
Comme prévu, ici  seuls deux des six candidats avaient leur chance.  Sylvie Germain a obtenu treize voix. Alain-Gérard Slama, neuf. Il n'a manqué que deux voix à Sylvie Germain pour être élue. Quatre sièges  restent donc vides à nouveau. La prochaine élection aura lieu le 21 février cette fois pour prendre la suite de Jean Dutourd  au fauteuil n° 31.  Quatre candidats se présentent: Maxence Caron, Michael Edwards, Jean-Noël Jeanneney et Olivier Mathieu. (source Le Magazine littéraire) 

Qui sera le nouvel académicien français élu aujourd'hui au fauteuil de Pierre-Jean Rémy ?

Ce jeudi 24 janvier 2013, cinq candidats se présentent au fauteuil  n°40, celui de Pierre-Jean Rémy, décédé en 2010. Pour rappel: le 26 avril 2012, Patrick Poivre d'Arvor se présentait aussi à ce fauteuil mais aucun candidat n'avait alors été élu. 

Pour être élu, chacun d'eux a écrit une lettre de candidature à Mme Hélène Carrère d'Encausse, le secrétaire perpétuel. Ce sont par ordre d'importance selon moi parce que ce sont les deux seuls que j'ai eu l'occasion de lire. 

- Sylvie Germain: Ancienne professeur de Lettres  et de Philosophie,  romancière née en 1954 qui a publié une trentaine de romans: Le livre des nuits (Gallimard), premier roman en 1984 qui obtint six prix littéraires. Jours de colère, Fémina1989.  Magnus,  Prix Goncourt des Lycéens en 2005. -Petit rappel: Il n'y a que cinq femmes encore à L'Académie, ce qui est ridicule quand on pense au nombre de femmes écrivains  et au nombre écrasant de lectrices comparé à celui des lecteurs. Ce sont  Hélène Carrère d'Encausse, Florence Delay, Assia Djebar, Danièle Sallenave, Simone Veil. 


- Alain-Gérard Slama:  Normalien, agrégé de Lettres classiques,  écrivain et historien, né en 1942, a écrit une dizaine d'essais. Chroniqueur au Figaro et à France-Culture. Auteur de: Les chasseurs d'absolu: genèse de la gauche et de la droite, 1980, Le siècle de monsieur Pétain: essai sur la passion identitaire, La société d'indifférence, Les écrivains qui ont fait la République (Plon, en plusieurs tomes) 


- Linda Bastide: écrivain-poète narbonnaise, ambassadeur culturel de la République de Montmartre pour sa ville de Narbonne et sa région, le Languedoc-Roussillon. Peintre, poète, ancien mannequin.  A écrit: Le journal immobile d'Éléonore, Plumes, Marcel-Charles Gaichet ou le côté d'où vient le soleil. (A déjà postulé une place  à je ne sais plus quel fauteuil.) 

- Michel Carassou: spécialiste de littérature française, du surréalisme et le l'œuvre de Benjamin Fondane (Philosophe, poète juif roumain naturalisé français et mort à Auschwitz en 1944). S'est déjà présenté également.

- Yves-Denis Delaporte: poète ( mais je n'ai pas trouvé les titres de ses œuvres) Se présente pour la quatrième fois.

mercredi 23 janvier 2013

en Silence, Audrey Spiry, ma BD du mercredi

en Silence, en grande Vitesse  et  en Apnée le plus souvent, c’est ainsi que j’ai lu ce roman graphique dont il me restera essentiellement  de fortes sensations de couleurs très vives et de mouvements ininterrompus  à me donner le vertige ou le tournis parfois. 

Réellement, sans fioritures ni métaphores, j’ai eu mal au cœur en tournant les pages, comme sur un manège sans fin. J’ai fini par ne plus prendre le temps de lire les pourtant  peu nombreux dialogues, sauf à la fin pour être sûre d’avoir bien compris le seul réel coup de théâtre  de la journée. 
L’action est des plus simples et se déroule un jour d’été où,  du matin au soir,  un jeune couple,  un moniteur et  une famille avec deux petites filles vont faire du canyoning dans un torrent. Ce ne sera pas toujours simple pour les enfants et la jeune fille peu sûre d’elle et qui  se pose de graves questions sur son avenir. 
Très vite j’ai senti que l’essentiel tenait plus à des  expériences de vie  qu’aux exploits  sportifs eux-mêmes pourtant très violents. Certains passages très étroits entre les rochers faisaient penser à un accouchement. A un moment d’ailleurs, le moniteur déclare :
A partir de maintenant, sachez qu’aucun retour en arrière ne sera possible avant la fin du parcours. 
Une fois dans l’eau il faut aller jusqu’au bout coûte que coûte.  Certains moments ont été bien durs pour les enfants. Je retenais ma respiration, le souffle coupé. Des enfants si jeunes!  J’ai mal compris l’inconscience des parents! 
Rien à dire sur les dessins  et les couleurs plus  efficaces que beaux à mon goût. La mise en page très variée et mouvementée est exemplaire, elle aussi. 
Pour un premier essai de l’auteur dans le domaine de la BD  c’est un véritable coup de maître. Un coup de poing qui a provoqué en moi plus de sensations et d’impressions  que de réflexions et de sentiments. Une curieuse expérience! 


Autres billets: Yvan, à propos de livres, Mo, OliV, Jacky Caudron
en Silence, Audrey Spiry, Casterman, 2012, 168 pages

Ma note pour le TOP BD des Blogueurs chez Yaneck: 17/20


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 Bienvenue à Blogaelle, et à Anne pour ce rendez-vous des BD du mercredi!

Edit du matin: Bizarre! La semaine dernière était celle des belles surprises,  des nombreux coups de cœur, des notes hautes, des sourires aux lèvres et des belles appréciations. 
Celle-ci serait-elle celle des grimaces, des déceptions,  des héros bêtes et méchants qui font rire gras? Il semblerait bien que ce soit ça. 
En tout cas c'est ainsi qu'elle s'annonce avec les quatre premières BD que je viens de découvrir, les matinales! : un vilain garnement chez Noukette -  un dégoûtant vagabond ,  sale et pire encore, chez Jérôme - un groupe de la scène rock aux hurlements mal perçus par le dessinateur accompagnateur décevant, chez Mo - enfin une BD  appréciée à méditer sur les problèmes d'actualité tels que les clandestins, le terrorisme, les dangers actuels, l'influence du passé, chez OliV...
Du lourd, du trash, de l'énorme donc ...  Est-ce que ça va continuer dans ce sens? On va voir!  

                                            Anne,  Blogaelle, ChocoChrys, CristieDelphineDidi, Dolly, Emmyne, 

EstellecalimHilde, Hélène, Hérisson08, Iluze,  Irrégulière, 


Lou, Lounima,  Lystig,  Mango,  Manu,  Margotte,  Marguerite,  

Marie, Marion, Mathilde, Mélo, MissAlfie, Miss Bouquinaix,  

Moka, Mo, Natiora, Noukette OliV', Pascale, 

Paulinelit, Sandrounette, Sara, Sofynet, Soukee, Syl,

TheomaUn amour de bd,  ValérieSophie/Vicim,  Syl, Vero, 

Wens,  Yaneck,  Yoshi73,  Yvan,   Mr Zombi, 32 octobre,

mardi 22 janvier 2013

Festival de la biographie à Nîmes, ce week end

Ce weekend aura lieu, à Nîmes, au Carré D'Art, du 25 au 17 janvier, le Festival de la Biographie, présidé par Michèle Cotta et Jean Tulard. Le programme est alléchant. Tous les grands noms de la biographie française actuelle sont annoncés. Je retiendrai pour ma part: Vladimir Fédorovski, autour de son livre La magie de Saint-Pétersbourg (Le Rocher). Franck Maubert autour de son livre “Le dernier modèle, Prix Renaudot Essai 2012. Françoise Sagan, ma mère” avec Denis Westhoff.  “Jean Giono à Manosque” avec Sylvie Giono. et les auteurs jeunesse:

Festival de la Biographie de Nîmes 2013 MPOCOMSylvain COISSARD - Les vraies histoires de l’art (Palette), Christophe GALFARD - Le prince des nuages (Pocket jeunesse), Ilya GREEN - Bulle et Bob préparent Noël (Didier), Florence HINCKEL - Thea pour l’éternité (Syros), Christian JOLIBOIS - Les p’tites poules et la grande casserole (Pocket jeunesse), Maryse LAMIGEON/François VINCENT - Rose, flamant de Camargue (Ecole des loisirs), PAKITA - L’école d’Agathe T64 (Rageot), Christine PALLUY - La lettre au père Noël (Milan), Delphine PERRET - Monsieur Stan n’a qu’à bien se tenir (Syros), Jean-Charles SARRAZIN - Pirate tétine (Ecole des Loisirs), Jo WITEK - Peur express (Actes Sud junior)...

Ce sera sûrement très intéressant! 

lundi 21 janvier 2013

Madame Hemingway, Paula McLain

Chicago, octobre 1920. Hadley Richardson a 28 ans et débarque du Missouri lorsqu’elle fait la connaissance d’un jeune homme de 20 ans, revenu blessé de la Grande Guerre, Ernest Hemingway. Après un mariage éclair, ils embarquent pour la France et se retrouvent à Paris au cœur d’une «génération perdue» d’écrivains anglo-saxons expatriés – Gertrud Stein, Ezra Pound, James Joyce, Scott Fitzgerald… Rive gauche, entre l’alcool et la cocaïne, la guerre des ego, les couples qui se font et se défont et la beauté des femmes, Ernest travaille à son premier roman : Le soleil se lève aussi, qui lui apportera consécration et argent. Mais à quel prix? Hadley saura-t-elle répondre aux exigences et aux excès de son écrivain de mari? Pourra-t-elle rester sa muse, sa complice, son épouse? (Note de l'éditeur)
J’ai eu beau essayer de guérir de Paris, il m’a bien fallu admettre un jour qu’on ne s’en remet pas. En partie à cause de la guerre.
Hadley Richardson et Ernest Hemingway se rencontrent chez des amis à Chicago et après quelques échanges de lettres, ils se marient et s’installent à Paris, du côté de Montparnasse, au milieu des artistes de l’époque. Peintres, écrivains, poètes et jazzmen affluent d’un peu partout.
C’est  elle qui raconte leur vie au moment où Hemingway écrit son premier roman: Le soleil se lève aussi.  L'auteur, Paula McLain,  est reconnue pour  s'être appuyée sur de solides recherches concernant leur situation à cette période de l'entre deux guerres.
Bien que de tempéraments opposés, ils ont en commun le même genre de  mère possessive et étouffante et  leurs pères très  aimés mais dépressifs se sont tous deux suicidés.  Très bonne pianiste,  elle a cependant tendance à se dévaloriser. Quant à  lui, il montre de plus en plus nettement une tendance à la bipolarité, alternant les accès de désespoir et les moments de grand enthousiasme et d’activité effrénée.

Les principaux épisodes:
- L'amitié puis la dispute avec Gertrude Stein qui prône  la concision du style: ne garder que l'essentiel est son credo. 
- Les livres prêtés par Sylvia Beach dans la célèbre librairie Shakespeare et Company: Tourgueniev, Ovide, Homère, Catulle, Dante, Flaubert et Stendhal, T.S. Eliot, James Joyce.       
- Leur traversée à pied du col du Grand-Saint-Bernard pour passer en Italie revoir l'endroit où il a été blessé - les nausées et les cauchemars permanents de l'écrivain, conséquences de la guerre.
Rien n'était pareil. Les abris et les tranchées creusées avaient disparu. Ernest retrouva la pente où il avait été blessé, mais elle était verdoyante, intacte, jolie comme tout. Rien n'avait l'air vrai. Ernest détesta le printemps. 
- L'incident terriblement traumatisant de la perte par Hadley,  à la gare,  de la valise contenant tous les papiers  préparatifs des écrits d'Hemingway puis l'annonce de la venue d'un bébé qui trouble tout autant le jeune mari. Tous les ennuis s'accumulent brusquement: le manque d'argent, l'alcool, les disputes, les crises de jalousie jusqu'à l'arrivée de l'enfant, puis le déménagement, certains amis  comme Ezra Pound qui,  ne voulant pas supporter les cris d' un bébé, s'éloignent d'eux. Ernest qui pour avoir un peu de calme passe ses journées à écrire à La closerie des Lilas.
- Les premiers succès, les premiers séjours sur la Riviera, Antibes les belles villas, les amis   riches et célèbres,   les chalets suisses l'hiver, les corridas espagnoles, Cayetano Ordonez, le matador qui servit de modèle pour Le soleil se lève aussi, les premières trahisons également. 
- Le divorce enfin, si douloureux, pour épouser sa meilleure amie.
- Le succès  et, après trente ans de silence,  le dernier coup de téléphone, en 1961,  pour un dernier adieu avant le suicide d'un coup de fusil, ainsi qu'avaient fait  leurs pères.

J'ai lu ce livre comme on prend connaissance des secrets de la vie d'amis très chers dont on n'avait plus de nouvelles depuis longtemps. J'ai beaucoup lu Hemingway et sur Hemingway, sur Scott et Zelda Fitzgerald aussi. C'est pourquoi c'est  avec une certaine forme de mélancolie et de tristesse que je referme ce livre, intéressant,  bien documenté et bien écrit. Malgré  leurs succès littéraires, le constat est celui d'un échec,  de vies survoltées et finalement solitaires et malheureuses qui sombrent dans l'alcool, le suicide, la folie, les excès en tous genres. Aucun de leurs défauts n'est caché, au contraire. Les personnages ne me semblent pas particulièrement attachants mais leurs vies me passionnent pourtant. Il me reste à lire maintenant le livre d'Hemingway qui évoque le mieux ces années folles: Paris est une fête.   



 Hemingway et sa première épouse en 1922.
 Ils sont restés mariés six ans et ont eu un fils. Elle se remaria ensuite avec un journaliste américain rencontré à Paris. Sa meilleure amie, Kate, épousa quelques années plus tard John Dos Passos
Ernest Hemingway se maria quatre fois :
Madame Hemingway, Paula McLain, Livre de Poche, 500 pages,
Prix des lecteurs, sélection 2012, Traduit de l'américain par Sophie Bastide Foltz
Titre original:  The Paris Wife, 2011

Autre billet: Lili Galipette , il me semble que j'en ai lu récemment un autre mais je ne sais plus chez
qui.

dimanche 20 janvier 2013

La symphonie de la neige, Théodore Banville



La neige qui s'amasse et tombe dans la neige,
Du ciel, à gros flocons, sur la terre descend,
Et, comme pour les pas d'un triomphal cortège,
Son glorieux tapis rayonne éblouissant.

D'autres regretteront, devant cette richesse,
Les pourpris que l'Aurore arrose de ses pleurs,
Le gazon aplani pour des pieds de duchesse,
Et le rose printemps des oiseaux et des fleurs;

Et de ne plus revoir, au soleil d'or qui baise
Les grands coquelicots, orgueil mouvant des blés,
Les gammes de Rubens et de Paul Véronèse
Tourbillonner en choeur devant leurs yeux troublés.

Mais moi, j'aime à songer devant cette harmonie,
Et toutes les blancheurs des rêves anciens
Mettent d'accord leurs voix pour une symphonie,
Et leur rythme plaintif me prend dans ses liens.

*pourpris: jardins clos
Théodore de Banville (1823/1891) Pierre Bonnard, jour d'hiver 1905, (musée Calve, Avignon) (Image trouvée chez Grillon)