mercredi 30 septembre 2009

L'Invention de la vérité par Marta Morazzoni

«On raconte que jadis, dans une cour mineure du Nord de la France, pour une assez longue période, des brodeuses expertes se rassemblèrent De toutes les régions de France, elles accoururent, n’emportant pour tout bagage qu’un dé à coudre et des aiguilles de tailles différentes. Elles partirent solitaires et se retrouvèrent bientôt trois cents autour d’une jeune reine, pas amoureuse mais dévouée à son mari pour lequel elle avait beaucoup tremblé lors de la grande bataille d’Hastings en 1066. Elle décida alors de célébrer ses exploits en écrivant un livre «lisible pour tous, universel, parfait, dont aucune langue ne fût exclue, auquel aucune oreille ne pût rester sourde». Elle se procura du lin, se fit confectionner soixante-dix mètres de toile blanche et fit venir les meilleures brodeuses du royaume. C’est ainsi qu’assise au milieu d’elle, brodeuse parmi les autres femmes, silencieuse comme elles, tous les jours, pendant deux ans, la reine Mathilde raconta la conquête de l’Angleterre par son époux Guillaume le Conquérant.

Ainsi la romancière italienne imagine-t-elle la création de la fameuse Tapisserie de Bayeux, inscrite depuis 2007 au registre de la Mémoire du monde par l’Unesco.

Est-ce un roman historique ou n’est-ce que l’invention de la vérité ? Le titre est explicite. En effet on ignore encore beaucoup de choses sur la création de ce chef d’œuvre médiéval. Peu importe! Le récit est beau, dans son alternance systématique (trop systématique ?) entre les chapitres consacrés à la broderie avec la rivalité respectueuse du travail de la reine et de celui de sa voisine, une jeune amiennoise très talentueuse et les chapitres consacrés justement à la cathédrale d’Amiens pour laquelle fut créée cette tapisserie et qui fut tant aimée, visitée, encensée par Ruskin, l’un des artistes favoris de Marcel Proust.

L’œuvre est donc ambitieuse sous des dehors en apparence très simple. C’est un tout petit livre aux chapitres très courts, avec peu de rebondissements dans l’histoire elle-même mais la lecture en est très plaisante et stimulante pour qui aime l’art en général et les destinées d'artistes en particulier.

C’est mon cas et j’ai beaucoup aimé ce récit, surtout, je dois le dire, les chapitres concernant la tapisserie, les dernières visites de l’auteur de La Bible d’Amiens à sa cathédrale chérie me semblant parfois superflues !

L’auteur : Marta Morazzoni est née à Milan en 1950. Professeur de lettres et d’histoire, critique littéraire, elle a été traduite en neuf langues, a reçu le prestigieux prix Campiello 1997, en Italie, pour son roman : L’Affaire Alphonse Courrier, (Actes Sud), de même que pour ce roman-ci : L’Invention de la vérité.(Actes Sud)

En a parlé également: Dominique,(Ivredelivres),

L’invention de la vérité de Marta Morazzoni ( Actes Sud, mai 2009, 152 pages) Traduit de l’italien par Marguerite Pozzuoli

mardi 29 septembre 2009

Rentrée littéraire, Yanvalou pour Charlie, Lyonel Trouillot

Voici un très beau livre de cette rentrée littéraire, à la fois histoire d'un haïtien  ayant réussi aux Etats-Unis et qui revient par force dans son pays pour aider un des siens et aussi radiographie d'un pays et d'une ville très aimée mais très pauvre et désorganisée, noyée sous la poussière,  la boue et le malheur mais qui se réfère encore au Yanvalou,  "musique qui monte et qui descend", danse que l'on exécute en l'honneur de la terre.

Un jeune avocat d’affaires de Port-au-Prince, Mathurin D Saint-Fort, est en passe de réussir sa carrière, entre deux jeunes collègues très différentes, l’une , Francine très engagée dans les ONG, l’autre Elisabeth, «une grande comédienne qui simule tout, même la beauté ». Il se sent heureux parce qu’il a décidé une fois pour toutes d’oublier son passé. Le soir, après son travail, il boit son whisky et gratte sa guitare : «personne ne vient m’emmerder et je n’emmerde personne »
Depuis qu’il a quitté son village, il ne s’occupe plus que de lui et s’efforce d’oublier le lourd passé troublé par la découverte de la double vie de son père, cause de la mort d’un demi-frère soigneusement caché, celle de sa mère et celle du vieux Gédéon, qui lui a laissé sa guitare et sa maison en héritage. Il a préféré fuir en abandonnant sa terre et Anne, la jeune institutrice qu’il aimait.
Son passé cependant le rejoint avec l’arrivée soudaine de Charlie, un adolescent sale, hirsute, aux abois, venu de son village pour chercher son aide, car il est poursuivi pour plusieurs méfaits, avec un groupe de jeunes aussi démunis et révoltés que lui.
Pour Charlie, Mathurin redevient Dieutor, le Dieutor de son enfance, le nom que lui a donné sa mère et le Dieutor aimé par Anne, son premier et unique amour. «Sans y être invité, ce crétin de Charlie, dans sa quête d’avenir, m’imposait une mémoire ».
Le second narrateur sera ce Charlie, cet orphelin misérable, affamé, qui parle sans arrêt pour ne pas disparaître et qui avec son groupe d’adolescents perdus entreprendra une course cavale folle vers les bas-fonds vaseux et boueux des villages bidonvilles, vers le refuge misérable mais chaleureux de sa sœur qui n’est autre que sa vraie mère.
Commence alors une fuite en avant, tragique et très belle à la fois,  qui se révèle aussi comme un retour vers le passé, une résurrection en somme et un apaisement au milieu d’une réalité des plus violentes.

J’ai beaucoup aimé ce livre.

Mots de Léo Ferré mis en exergue. «Les gens, il conviendrait de ne les connaître que disponibles. A certaines heures pâles de la nuit./ Près d’une machine à sous. Avec des problèmes d’homme, simplement./ Des problèmes de mélancolie.»
L’auteur : écrivain haïtien, né en 1956, vit à Port-au-Prince. Poète, parolier, journaliste, romancier
Yanvalou pour Charlie, Lyonel Trouillot, (Actes Sud, 175 pages, août 2009)

dimanche 27 septembre 2009

Dimanche poétique, L'étrangère de Louis Aragon

Il existe près des écluses, un bas quartier de bohémiens
Dont la belle jeunesse s'use à démêler le tien du mien.

En bandes on s'y rend en voiture, ordinairement au mois d'août.
Ils disent la bonne aventure pour des piments et du vin doux.

On passe la nuit claire à boire, on danse en frappant dans ses mains.
On n'a pas le temps de le croire, il fait grand jour et c'est demain.

On revient d'une seule traite, gai, sans un sou, vaguement gris,
Avec des fleurs plein les charrettes, son destin dans la paume écrit.

J’ai pris la main d’ une éphémère qui m'a suivi dans ma maison.
Elle avait les yeux d'outremer elle en montrait la déraison.

Elle avait la marche légère et de longues jambes de faon.
J'aimais déjà les étrangères quand j'étais un petit enfant.

Celle-ci parla vite vite de l'odeur des magnolias.
Sa robe tomba tout de suite quand ma hâte la délia.

En ce temps-là j'étais crédule un mot m'était promission.
Et je prenais les campanules pour les fleurs de la passion.

A chaque fois tout recommence toute musique me séduit
Et la plus banale romance m'est l'éternelle poésie.

Nous avons joué de notre âme un long jour une courte nuit
Puis au matin bonsoir madame l'amour s'achève avec la pluie.

L’étrangère de Louis Aragon 
Léo Ferré la chante: http://www.youtube.com/watch?v=ObBKKv13F2E
Sanseverino: http://www.youtube.com/watch?v=OODwvqIDYco
JeHan: http://www.youtube.com/watch?v=VRbjFwhCJKY
(Exposition d'art américain, à Giverny, jusqu'au 31 octobre 2009)
Publient des poèmes ce dimanche: Celsmoon, Fleur, Armande, Schneeweirs, Ankya, Antigone, (poème personnel), Emmyne, Esmeraldae, Georgesand, Restling, hérisson08, Mariel, Satya, Violette, Cachou, Edelwe, (16)

Ce dimanche aussi, des nouvelles de la poésie contemporaine par Pierre Assouline

samedi 26 septembre 2009

Lettre à ma grand-mère de Patrick Raynal

Ce n’est qu’à soixante ans que Patrick Raynal découvre le journal écrit par sa grand-mère racontant les quinze mois de sa déportation au camp de concentration de Ravensbrück. Ces cinquante-six pages de souvenirs, il va les publier intégralement à la fin de son livre et c’est très émouvant. Sa grand-mère a été arrêtée en tant que résistante. Femme d’officier, profondément catholique, elle est revenue moins anti-communiste qu’elle ne l’était au départ !

Mais l’essentiel du récit tient aux commentaires autobiographiques auxquels se laisse aller l’auteur en choisissant certains passages du récit de sa grand-mère. Il rassemble ses souvenirs et ceux de sa famille, il confronte les réminiscences de chacun pour essayer de mieux comprendre cette femme qui l’a élevé et qui lui a toujours caché soigneusement cette partie de sa vie. Son petit fils ne cesse de chercher les raisons de ce silence familial. Pourquoi sa grand-mère ne lui a-t-elle rien dit et pourquoi sa mère a-t-elle fait de même ? Pourquoi ce secret ?

«Je ne sais trop pourquoi j’ai raconté tout ça. (…) En fait, Mamie, je n’en sais rien. … Je me rends compte que j’ai essayé de tout te dire, de te raconter comment le gamin que vous aviez recueilli, grand-père et toi, était devenu un homme qui a cessé enfin de se détester. Un homme qui a retrouvé l’origine de ses valeurs dans le récit posthume de ton courage et de tes souffrances, un homme qui doute moins depuis qu’il t’a lue.»

C’est un livre attachant sur les secrets de famille, que l’on cache même s’ils n’ont rien de honteux, sur les convictions qui se forgent au gré des événements, sur l’importance des traces écrites, sur les haines inattendues même dans les familles les plus méritantes. C’est un livre que j’ai bien aimé !

Lettre à ma grand-mère de Patrick Raynal (Flammarion, 2008, 227 pages)

jeudi 24 septembre 2009

Les Onze de Pierre Michon

Voici un livre très attendu puisque l’auteur a mis 15 ans à l’écrire !

C’est un livre mince de seulement 137 pages mais les feuilles critiques qui l’encensent sont si nombreuses qu’elles doivent largement dépasser ce nombre !

Une sorte de vénération semble entourer l’auteur, limousin de la Creuse, né en 1945, ayant reçu le Prix France Culture en 1984 pour ses « Vies minuscules », après avoir écrit sur Antonin Artaud et Rimbaud. On le compare parfois à Julien Gracq pour la densité de ses textes, son exigence et sa discrétion.

Et voici que cette année 2009, il publie enfin, le fruit de ses longues années de travail et d’attente de l’inspiration qui l’avait quitté après le troisième chapitre, selon son propre aveu ici.

Les Onze désignent les onze membres du Comité du salut public de 1794, le fameux comité de la Terreur. La liste de leurs noms revient de façon obsessionnelle, comme une litanie, dans tout le roman : Billaud, Carnot, Prieur et Prieur (de la Marne), Couthon, Robespierre, Collot (d’Herbois), Barère, Lindet, Saint-Just, Saint-André, tous apprentis écrivains, sauf un !

Le portrait de ces onze révolutionnaires a été commandé à un peintre limousin de 63 ans : François-Elie Corentin, dit le « Tiepolo de la Terreur » C’est le héros du livre, mais le narrateur est un anonyme érudit qui s’adresse à un «Vous, Monsieur» général qui pourrait désigner tout visiteur du Louvre, aujourd’hui, ou tout simplement le lecteur du livre ! Le portrait, exposé dans le Pavillon de Flore, est en effet devenu le plus célèbre de tous les tableaux et a détrôné la Joconde que personne ne regarde plus!

Sauf que, décrit longuement par Michelet par la suite, ce tableau n’existe que dans l’imagination de l’auteur et dans celle de son lecteur, ainsi pris au piège, car un doute subsiste suffisamment longtemps pour y croire un peu à cette histoire de peinture, d’art, de politique et de pouvoir, de vie, de survie et de mort. La mystification l’emporte ! Tout se mêle et s’entremêle au fil de l’Histoire, la grande, la terrible et les petites histoires qu’on se raconte ensuite ! Tout ceci raconté dans un style impeccable, un style d’orfèvre.

Il y a de quoi gloser à l’infini, sur un ouvrage aussi érudit, aussi pensé, aussi encensé aussi !

Seulement voilà, ce livre m’a mise mal à l’aise ! J’ai eu peu de plaisir à le lire ! Je l’admire mais ne l’aime pas : je le trouve trop froid, sans chaleur ! Désincarné ! Du style, pas de chair !

Je suis passée à côté d’un auteur remarquable et rare, « le grand auteur français de ce début de siècle » a-t-on écrit quelque part, je ne sais plus où .

Tant pis pour moi !

Les Onze de Pierre Michon ( Verdier, avril 2009, 137 pages)

mercredi 23 septembre 2009

Bis, Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie, ouvrage dirigé par Peter Boxall

Comme il me faut faire un choix parmi les 1001 livres choisis par l’équipe internationale de spécialistes de la littérature dirigée par un professeur anglais de l’Université du Sussex,Peter Boxall, je vais me contenter de relever les 100 derniers romans français cités (ou écrits en français). Ce livre est préfacé par Jean d'Ormesson.
L’ordre du livre étant chronologique, je commence donc par la fin.
1) Michel Houellebecq : Plateforme, 2001
2) Amélie Nothomb (Belgique): Stupeur et tremblements, 1999
3) Michel Houellebecq : Les particules élémentaires, 1998
4) Patrick Modiano : Dora Bruder, 1997
5) Pascal Quignard : Tous les matins du monde, 1991
6) Anne Hébert (Canada) : Le premier jardin, 1988
7) Georges Perec : La Vie mode d’emploi,1978
8) Georges Perec : W, ou le souvenir d’enfance, 1975
9) Jean d’Ormesson : Au plaisir de Dieu, 1974
10) Michel Tournier : Le Roi des Aulnes, 1970
11) Georges Perec : La disparition, 1969
12) Albert Cohen (Suisse) : Belle du Seigneur, 1968
13) Patrick Modiano : La Place de l’étoile, 1968
14) Robert Merle : Un animal doué de raison, 1967
15) Marguerite Duras : Le Vice-Consul, 1966
16) Georges Perec : Les choses, 1966
17) Marguerite Duras : Le Ravissement de Lol V.Stein, 1964
18) Marcel Pagnol : Manon des Sources, 1963
19) Jean-Marie Gustave Le Clézio : Le Procès-verbal, 1963
20) Claude Simon : La Route des Flandres, 1960
21) Romain Gary : La promesse de l’aube, 1960
22) Nathalie Sarraute : Le Planétarium, 1959
23) Joseph Kessel : Le Lion, 1958
24) Alain Robbe-Grillet : La Jalousie, 1957
25) Georges Bataille : Le bleu du ciel, 1957
26) Michel Butor : La Modification, 1957
27) Kateb Yacine (Algérie, livre en français) : Nedjma, 1956
28) Romain Gary : Les Racines du ciel, 1956
29) Françoise Sagan : Bonjour Tristesse, 1954
30) Simone de Beauvoir : Les Mandarins, 1954
31) Pauline Réage : Histoire d’O, 1954
32) Henri Troyat : Les Semailles et les moissons, 1953 à 1958
33) Marguerite Yourcenar : Mémoires d’Hadrien, 1951
34) Jean Giono : Le Hussard sur le toit,1951
35) Julien Gracq : Le Rivage des Syrtes, 1951
36) Albert Camus : L’Homme révolté, 1951
37) Samuel Beckett : Molloy, 1951 (Prix Nobel, 1969, Irlandais, francophone)
38) Georges Bataille : L’Abbé C. , 1950
39) Julien Green : Moïra, 1950
40) Maurice Blanchot : L’Arrêt de mort, 1948
41) Jean Genet : Querelle de Brest, 1947
42) Boris Vian : L’Ecume des jours, 1947
43) Albert Camus : la Peste, 1947
44) Raymond Queneau : Exercices de style, 1947
45) Gabrielle Roy (Canada, francophone) : Bonheur d’occasion, 1945
46) André Breton : Arcane 17, 1945
47) Louis Aragon : Aurélien, 1944
48) Jean Genet : Notre-Dame-des-Fleurs, 1943
49) Antoine de Saint-Exupéry : Le Petit Prince, 1944
50) Georges Simenon (Belgique) : La Veuve Couderc, 1942
51) Albert Camus : L’Etranger,1942
52) Paul Morand : L’Homme pressé, 1941
53) Michel Leiris : L’Age d’homme, 1939
54) Pierre Drieu la Rochelle : Gilles, 1939
55) Jean Paul sartre : La Nausée, 1938
56) Paul Morand : Milady, 1936
57) Georges Bernanos : Journal d’un curé de campagne, 1936
58) Henry de Montherlant : Les Jeunes Filles, 1936
59) Louis-Ferdinand Céline : Mort à crédit, 1936
60) Louis Aragon : Les Cloches de Bâle, 1934
61) Jacques Chardonne : Les Destinées sentimentales, 1936
62) Jules Romains : Les Hommes de bonne volonté, 1932 à 1947
63) André Malraux : La Condition humaine, 1933
64) François Mauriac, Le nœud de vipères, 1932
65) Louis-Ferdinand Céline : Voyage au bout de la nuit, 1932
66) Georges Simenon : La Nuit du carrefour, 1931
67) Jean Giono : Regain, 1930
68) Jean Cocteau : Les Enfants terribles, 1929
69) Joseph Kessel : Belle de jour, 1928
70) Georges Bataille : Histoire de l’œil, 1928
71) André Breton : Nadja, 1928
72) Marcel Proust : A la recherche du temps perdu, 1913-1927
73) François Mauriac : Thérèse Desqueyroux, 1927
74) Georges Bernanos : Sous le soleil de Satan, 1926
75) André Gide : les Faux-Monnayeurs, 1926
76) Jean giraudoux : Suzanne et le Pacifique, 1922
77) Raymond Radiguet : Le Diable au corps, 1923
78) Roger Martin du Gard : Les Thibault, 1922-1940, (Prix Nobel ,1937)
79) Colette : La Maison de Claudine, 1922
80) Henri Barbusse, Le Feu, 1916
81) Raymond Roussel : Locus Solus, 1914
82) Henri Alain-Fournier : Le Grand Meaulnes, 1913
83) Valéry Larbaud : Fermina Marquez, 1911
84) Marcel Allain et Pierre Souvestre : Fantômas, 1911
85) Raymond Roussel : Impressions d’Afrique, 1910
86) André Gide : La Porte étroite, 1909
87) Henri Barbusse : L’Enfer, 1908
88) Victor Ségalen : Les Immémoriaux,1907
89) André Gide : L’Immoraliste, 1902
90) Maurice Barrès : Les Déracinés, 1897
91) André Gide : Les Nourritures terrestres, 1897, (Prix Nobel 1947)
92) Anatole France : Thaïs, 1890
93) Emile Zola : La Bête humaine, 1890
94) Guy de Maupassant : Pierre et Jean, 1888
95) Emile Zola : Germinal, 1885
96) Guy de Maupassant : Bel-Ami, 1885
97) Joris-Karl Huysmans : A rebours, 1884
98) Guy de Maupassant : Une vie, 1883
99) Gustave Flaubert : Bouvard et Pécuchet, 1881
100) Emile Zola : Nana, 1880
Curieux choix où la génération actuelle des romans français est sous-représentée, peut-être à juste titre! (en bleu, les livres que j'ai lus, soit 60/100;)
Pour ma part je crois être guérie des listes jusqu’à l’année prochaine !
Les 1001 livres qu’il faut avoir lus dans sa vie sous la direction de Peter Boxall, préface de Jean d’Ormesson (Flammarion, 2006, 960 pages)