vendredi 30 avril 2010

Partenariats Masse Critique à ne pas manquer

. MASSE CRITIQUE n°8 : RENDEZ-VOUS LE 5 MAI

L’opération Masse Critique revient pour une 8ème édition, qui s’ouvrira le mercredi 5 mai à 7h30 (pour permettre aux blogueurs qui ne peuvent pas se connecter sur leur lieu de travail de s’inscrire avant de partir…)

Je ne détaille plus le principe, que vous connaissez bien : vous choisissez le(s) livre(s) qui vous tente(nt) dans notre liste de  80 nouveautés, et si vous êtes sélectionné, vous le recevez pour en écrire une critique.

Pour cette nouvelle édition près de 400 exemplaires à distribuer, provenant des catalogues des éditeurs suivants : Gallimard, Le Seuil, Plon, Le Cherche-Midi, JC Lattès, Rivages, Belfond, Le Mercure de France, Phébus, First, Perrin, Presses de la Renaissance, Quidam, Volpiliere, Philomèle, Zoé, Les Allusifs, Enfance & Musique, L'Herne, Alzabane, Philippe Rey, Sud Ouest, L'Harmattan, Syrtes, Monsieur Toussaint Louverture, Buchet-Chastel, Noir sur Blanc, Orizons etc.

Mosaïque de mes auteurs favoris selon Babelio

Voici, selon Babelio,  la mosaïque de mes auteurs favoris. 
C’est sûrement une initiative intéressante,  sauf que je n’ai pas réellement eu le choix  ou alors c’est que je n’ai pas su comment bien m’y prendre !
A peine si je les reconnais tous !
Sauriez-vous m’aider en me signalant les noms de ceux ou celles que vous retrouvez ?
Ce n'est qu'un jeu et non  pas un concours, vous pouvez répondre comme ça vous vient et seulement un auteur si vous n'en reconnaissez qu'un!
1

2

3

4

5

6

7

8

9

En réalité , il n'y en a que 8 dans la mosaïque mais j'en ai rajouté un de mon plein gré (et par commodité de voisinage dans Picasa!)

jeudi 29 avril 2010

L'amour de la vie de Jack London

Avez-vous jamais eu faim? Vraiment faim? De cette faim qui pousse aux gestes les plus désespérés et non cette télégénique absence momentanée de nourriture  mise en avant dans les désormais habituels épisodes de Koh Lanta?
Cette faim qui,  par exemple,  a poussé certains sportifs argentins à dévorer leurs morts  après un accident d’avion dans la Cordillère des Andes?
Moi, non, bien sûr, jamais! J’ai toujours été  plus gavée qu’affamée!
Ce qui ne m’a pas empêchée d’imaginer les  terribles souffrances endurées par le héros de cette histoire. Un homme blessé, épuisé est abandonné par son compagnon dans le désert du Grand Nord. Un loup, également  blessé  et affamé, le suit en permanence. Tous deux à bout de  forces se surveillent mutuellement tout en se traînant sur la glace: qui mangera l’autre? Qui survivra? Quel instinct de survie sera le plus fort?
C’est un récit haletant et d’une grande violence qui m’a fait repenser à l’atroce histoire de Sukkwand island si ce n’est qu’ici il s’agit de la survie d’un homme et d’un animal et non de celle d’un père et de son  fils! 
C’est ce récit que Lénine se faisait lire par sa femme, la veille de sa mort, en janvier 1924.
Il est désormais possible de le lire gratuitement en livre-audio
Ecrit en 1907, c’est l’avant-dernier recueil consacré au Grand-Nord  par Jacques London (1876-1916)
Ecrit par la femme de Lénine : «Il m’a demandé de lui lire du Jack London. L’Amour de la Vie. Ce récit plaisait énormément à Illitch. C’était une très belle histoire. Dans un désert de glace où aucun humain n’a mis le pied, un homme malade, mourant de faim, cherche à atteindre l’embouchure d’une rivière. Ses forces l’abandonnent, il ne peut pas marcher mais seulement ramper, et derrière lui se traîne un loup – mourant aussi de faim. Un combat se produit entre eux… C’était la dernière fois que je lui faisais la lecture »

L’Amour de la Vie, de Jack London, 
(Aventures des neiges et d’ailleurs, collection Bouquin, Robert Laffont, 1989)

mercredi 28 avril 2010

Un peu de ménage de blog

Un peu de ménage aujourd’hui pour alléger les marges du blog tout en retenant les informations qui y sont données dans un billet  où elles resteront archivées bien au chaud !
La  rentrée littéraire 2009
Le site de la Rentrée littéraire 2009 est chez Levraoueg (Les  romans que j'ai préférés sont en lien lorsque la souris passe dessus!))
J'ai lu 17 livres de cette rentrée littéraire  (2%)
1) Frédéric Beigbeder: Un roman français
2) Colum McCann: Et que le vaste monde poursuive sa course folle
3) Metin Arditi: Loin des bras
4) Lyonel Trouillot: Yanvalou pour Charlie
5) Lydie Salvayre: BW
6) Patricia Wentworth : M. Zéro
7) Guillermo MartinezLa mort lente de Luciana B
8)  Véronique Ovaldé: Ce que je sais de Vera Candida 
9) Jean-Philippe ToussaintLa vérité sur Marie  
10)  Delphine de ViganLes heures souterraines
11)  Audrey Niffenegger:  Les jumelles de Highgate
12)  Pat Conroy :Charleston Sud
13)  Jack O'Connell: Dans les limbes
14)  Gwenaëlle Aubry :Personne  (Prix Femina) 
15) Brigitte Giraud:  Une année étrangère  
16) Cécile Ladjali: Ordalie 
17)  Bertrand Meyer-Stabley: La comtesse Tolstoï
Classiques lus en ce début d'année
Camus La femme adultère
Camus Albert: La mort heureuse
Camus, la Peste
Dickens : Les aventures d'Oliver Twist
James Henry: De Grey
Musset La confession d'un enfant du siècle
Tourgueniev Clara Militch
Woolf Virginia: Mrs Dalloway

Prix des blogueurs 2010, version Indiana
1 Wassmo: La septième rencontre
Paasilinna: Le cantique de l'apocalypse (lu + billet)


Messud: Les enfants de l'empereur
Atkinson: A quand les bonnes nouvelles? (lu + billet)
Auslander: La lamentation du prépuce (lu + billet)
Benacquista: Malavita encore
Sharma: Mes sacrées tantes
Toussaint: Faire l'amour
Atwood Mort en lisière (lu + billet)

10 Hagen: Les grandes espérances du jeune Bedlam

mardi 27 avril 2010

Passagère du silence de Fabienne Verdier


C’est un des livres les plus anciens de ma Pal, que je me suis  décidée enfin à lire  en sachant par avance que j’allais beaucoup l’aimer !
C’est d’ailleurs ce qui s’est passé : j’aurais voulu arrêter les gestes quotidiens de ma vie pour me consacrer totalement à cette lecture !
Alors, pourquoi avoir tant attendu ? 
A question de bon sens,  réponse farfelue ou pleine de sagesse, c’est selon : pour embellir ma Pal, bien sûr !  
Si je n’accumule que des livres quelconques, leur nombre me décourage mais si je sais que parmi eux il y a de véritables joyaux, les voir me stimule et me pousse à lire …tout le reste !
Comprenne qui pourra !
J’aime ce livre parce qu’il allie trois de mes passions les plus fortes actuellement : l’écriture, la peinture, la Chine et son immense culture, que je connais si peu encore! Le tout symbolisé par cet art dont Fabienne Verdier est devenue maître: la calligraphie




Passagère du silence, elle l’a été dix années pendant lesquelles elle s’est consacrée aux secrets de l’art chinois le plus antique, alors combattu et oublié sous Mao.


Son séjour n’avait rien de touristique dans ces années quatre-vingt encore communistes. Seul l’apprentissage de son art lui importait, ce qu’elle a très bien réussi puisqu’ après des études brillantes aux Beaux-Arts de Toulouse, elle a tout réappris des meilleurs maîtres de cette ville du Sichuan , Chongqing , où elle a vécu loin de Pékin et de l’ambassade française. Ces maîtres, pourquoi ne pas les citer, Cheng Jun de l'Ecole des Beaux-Arts auquel on avait coupé la main et qui lui apprend l'art de graver les sceaux, ,  Li, le maroufleur, son cher Huang Huan, qui met six mois avant de l'accepter pour élève et tant d'autres...


Son livre est le récit de ces années-là et c’est un livre plein de richesses qui se lit à toute allure, comme un roman d’amour et d’aventures mais que je relirai lentement maintenant  pour ses moments de silence méditatif sur tous les grands sujets de la vie!  C’est une mine de belles citations.


Je vous renvoie à tous les billets qui en ont parlé et à celui d’Aifelle présentant le dernier ouvrage de Fabienne Verdier : «Entre ciel et terre»
A mes amies, Gene et Jeannette, qui, les premières,  m’ont parlé de ce livre et me l’ont offert, lors d’une inoubliable  escapade bretonne, il y a déjà… mais non, c’était hier!

Passagère du silence de Fabienne Verdier
Dix ans d’initiation en Chine
(Albin Michel, 2003, 293 pages)

lundi 26 avril 2010

Pyongyang de Guy Delisle


Deux  mois en Corée du Nord ou une cure d'isolation!
Voici un roman graphique et autobiographique très attachant!
 Je comprends mieux maintenant pourquoi il a eu tant de succès!
Quelle surprise de suivre ainsi la vie de l’auteur obligé de se rendre pour son travail en Corée du nord,  pendant trois mois, dans les années 90. 
J’ai beaucoup aimé sa façon de raconter cette partie de sa vie  avec des petits dessins en noir, gris et blanc, très simples  et  détaillés  à la fois. 
Il  décrit ce qu’il voit : la façade qu’on veut lui montrer d’un pays où il ne peut rencontrer personne de réel si ce n’est l’interprète et le guide auxquels il est confié. 
On sent sa solitude! 
On est vraiment à ses côtés!
C’est drôle et attachant comme tout!
J’ai beaucoup aimé!
Pyongyang de Guy Delisle
(L’association,  roman graphique, Bande dessinée autobiographique, 176 pages, 1997)

Le palmarès des Molières 2010

Hier soir a eu lieu en direct sur France 2 la 24ème édition des Molières 2010
Auparavant, j'ai regardé  la pièce de Georges Feydeau: "Feu la mère de Madame", mise en scène par Jean-Luc Moreau, avec Emmanuelle Devos, Patrick Chesnais, Sébastien Thiery, Christine Murillo.et j'ai été très déçue! Je n'ai pas ri une seconde tant j'ai peu apprécié la façon de jouer des comédiens que j'ai trouvée lourde et sans innovation aucune! Ringarde en un mot! Dommage! Une des rares fois qu'on avait le droit à une pièce en direct!
Voici les résultats:
Théâtre public"Les Naufragés du Fol Espoir", Ariane Mnouchkine, Théâtre du Soleil
Théâtre privé: "L'Habilleur", Laurent Terzieff, Théâtre Rive Gauche
Compagnie "Cercles/Fictions" de Joël Pommerat, Compagnie Louis Brouillard
Pièce comique"Les 39 marches", Eric Métayer, Théâtre La Bruyère
Théâtre musical: "Les douze pianos d'Hercule", Jean-Paul Farré, Compagnie des Claviers
Comédien: Laurent Terzieff dans "L'Habilleur" et "Philoctète"
ComédienneDominique Blanc dans "La Douleur"
Comédien dans un second rôle: Henri Courseaux dans "La Nuit des rois"
Comédienne dans un second rôleClaire Nadeau dans "La Serva Amorosa"
Révélation théâtrale féminine: Alice Belaïdi dans "Confidences à Allah"
Révélation théâtrale masculine: Guillaume Gallienne dans "Les garçons et Guillaume, à table!"
Metteur en scèneAlain Françon pour "La Cerisaie"
Auteur francophone vivant: Eric Assous pour "L'Illusion conjugale"
Adaptateur: Gérard Sibleyras pour "Les 39 marches"
Créateur costumes:  Nathalie Thomas, Marie-Hélène Bouvet et Annie Tran pour "Les Naufragés du Fol Espoir"
Créateur lumière: Gaëlle de Malglaive pour "La Nuit des rois"
Décorateur scénographe: Catherine Bluwal pour "La Serva Amorosa"
Jeune public: "Oh Boy", mise en scène Olivier Letellier, Théâtre du Phare

dimanche 25 avril 2010

L'étranger de Baudelaire

« Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis:  ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
-         Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère
-         Tes amis ?
-         Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.
-         Ta patrie ?
-         J’ignore sous quelle latitude elle est située.
-         La beauté ?
-         Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
-         L’or ?
-         Je le hais comme vous haïssez Dieu.
-         Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
-         J’aime les nuages…, les nuages qui passent…là-bas…là-bas…les merveilleux nuages ! »



L’étranger de Baudelaire (Le spleen de Paris, Petits poèmes en prose)
Tableau de Turner Joseph Mallord William (1775 - 1851)
Les participants aux dimanches poétiques se trouvent ici 

samedi 24 avril 2010

Le mystère de la maison Aranda de Jeronimo Tristante

Victor Ros est « un inspecteur pas comme les autres dans le Madrid du XIXe siècle », pas comme les autres car ancien délinquant devenu sous-inspecteur dans le centre même de la capitale espagnole
Il retourne à Madrid au moment même où vient de mourir Don Armando Martinez, le sergent de police à qui il doit sa situation actuelle, celui qui a su déceler en ce petit voleur pouilleux de dix-huit ans les qualités essentielles d’un fin limier.
Il se remémore son arrivée à Madrid, à quatorze ans, avec sa mère,  fuyant la faim comme tant d’émigrés d’Estrémadure. Son père est mort tuberculeux et sa mère fera la couturière à domicile. Ils manquent de tout, alors le jeune Victor se mêle aux voyous du quartier pour voler ce qu’il peut pour survivre
Il est vite remarqué par le Comte du Razès qui l’initie aux méthodes de la future médecine légale.
Tel est le passé de cet inspecteur atypique et rationnel qui se voit très vite confronté à deux énigmes criminelles que tout le monde croit liées entre elles : celle de la maison Aranda  où les femmes essaient de tuer leurs maris, sans raisons apparentes et celle des assassinats de plusieurs prostituées.
Je suppose qu’avec toutes ses qualités et sa connaissance des rues madrilènes ce brave inspecteur aura su résoudre toutes ces affaires ! J’avoue ne pas avoir été jusqu’au bout de son parcours qui a fini par me lasser !
Je n’accuse que moi,  ne trouvant aucune raison valable pour ce désamour de lectrice. Ce livre avait tout pour me plaire : j’aime les romans policiers de ce type mais voilà, j’essaie de le finir depuis trois semaines et pour moi, c’est une éternité ! Ce livre désormais me tombe des mains et j’en suis d’autant plus désolée qu’il m’était offert par BOB dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Phébus. 
J’avais pourtant noté ce titre dans ma LAL après avoir lu les billets de Dasola et de Lilibook, très positifs. Yspaddaden et Béné  aussi l’ont bien aimé. Alex l’ a lu également , Soukee, ne l’a pas aimé et moi je l’ai abandonné lâchement !
En Espagne , cette série connaît un grand succès!

Le mystère de la maison Aranda de Jeronimo Tristante
(Poche,  Phébus, 10/18, 404 p)
Traduit de l’espagnol par Elena Zayas. Titre original : El misterio de la casa Aranda, 2007

vendredi 23 avril 2010

Journée mondiale du livre et du droit d'auteur organisée par l'UNESCO

Tous les 23 avril un hommage mondial au livre et à ses auteurs a lieu pour encourager les jeunes à découvrir le plaisir de la  lecture. De nombreuses initiatives ont lieu un peu partout
Pour en savoir plus c’est ICI
Pourquoi cette date ?
La raison en est que c’est celle de la disparition de Cervantes, de Shakespeare et de Garcilaso de la Vega dit l’Inca, tous disparus le 23 avril 1616
Le 23 avril est aussi la naissance ou la mort d’autres célèbres écrivains comme Maurice Druon, Vladimir Nabokov, Manuel Mejia Vallejo…

L’idée de cette célébration trouve son origine en Catalogne (Espagne) où il est de tradition d’offrir une rose pour l’achat d’un livre (sources Wikipedia et site de l’Unesco))

La Sant Jordi est une fête catalane qui se déroule le 23 avril, jour de la Saint Georges, patron de la Catalogne. La tradition veut que chaque année, on offre un livre et une rose
La fête des librairies indépendantes aura lieu samedi 24 avril. L'occasion de rencontrer des libraires et des auteurs partout en France. Et de repartir avec un livre, et une rose.
Samedi 24 avril, plus de 450 libraires indépendants accueilleront 450 auteurs pour des rencontres et, en bonus, des distributions gracieuses de livres et de roses.
C’est grâce à Laila que je suis au courant de cette manifestation dont j'ai toujours ignoré l'existence jusqu'ici!

jeudi 22 avril 2010

Marie Antoinette par Sofia Coppola,

Marie Antoinette est suivie, dans ce film,  de ses 14 ans jusqu’à sa fuite  de Versailles. On la voit toute fraîche et ravissante adolescente au début lorsqu’elle arrive de son Autriche natale encore toute naïve et rieuse, insouciante et inconsciente aussi ! Elle n’aime pas l’étiquette de la cour et s’entoure de jeunes femmes aussi légères et coquettes qu’elle-même. Elle aime la mode, le jeu, les  pâtisseries et pendant ce temps, son jeune époux, le futur LouisXVI  qui la délaisse ,  passe son temps à courir le cerf. Quant à  la cour vieillissante où règne Mme du Barry,  la toute puissante et insolente maîtresse du roi Louis XV, elle  continue à respecter les règles rigides d’une étiquette royale tatillonne..
Bientôt,  après la naissance de son premier enfant, elle s’enfermera dans son Trianon, au grand dépit des courtisans qui passent leur temps à médire sur son compte mais déjà la révolution approche !
J’ai beaucoup aimé ce film pour Versailles, ses salons et son parc rénovés, pour les costumes magnifiques aussi et pour cette musique étrangement moderne qui accompagne l’ensemble !  Le jeu des acteurs est irréprochable ,que ce soit Kirsten Dunst jouant Marie Antoinette, Asia Argento, la Comtesse du Barry, Marianne Faithfull, Marie-Antoinette d’Autriche, Aurore Clément, la Duchesse de Chartres, Guillaume Gallienne, Vergennes, je les ai tous aimés !
Merci encore à Maggie pour me l’avoir offert , à la suite de son jeu-concours !
Marie Antoinette par Sofia Coppola, d’après  Antonia Fraser,  Prix de l'Éducation nationale 2006. Oscar de la meilleure création de costumes 2007, .Kirsten Dunst = Marie Antoinette

La main de Dieu de Yasmine Char

Une tueuse, un garçon manqué, une jeune fille  de 15 ans, intelligente et courageuse, rebelle et solitaire,  musulmane de père libanais et de mère française qui l’a abandonnée à 8 ans, telle est l’héroïne de ce court premier roman au rythme aussi endiablé que les balles de l’infatigable sniper de l’autre côté de la ligne de démarcation, dans cette Beyrouth en guerre des années 70.
Comment s’appelle-t-elle, cette héroïne des temps modernes qui ne cesse de courir en robe verte à volants et lourdes bottes dans une ville en guerre, perdue entre  deux cultures, deux religions, deux familles qui se déchirent, entre la  Villa blanche  et le lycée français ?
 Elle n’a pas de nom! Elle est seulement celle qui raconte! Celle qui se souvient des terribles événements qui ont bouleversé sa vie juste avant son exil.
Quand l’étranger l’a traitée de «tueuse», elle a pris ça comme un compliment puis elle a aimé un Français rencontré dans une église en ruines qui se prétendait correspondant de guerre. Il l’a initiée au maniement des armes et puis tout s’est déroulé très vite : il y a eu le grand massacre des camps et des tirs et des explosions, un déchaînement de violence inouï, dans un café de la ville où elle se trouvait et dans sa propre famille. Alors elle est partie !
Mais cette trame du récit ne révèle rien d’essentiel car ce qui compte ici, c’est le style de l’auteur ! Pour moi, le roman ne vaut que par cette écriture tendue et vibrante ! A elle seule elle sauve le reste,  cette suite de clichés qui, une fois de plus, veut prouver que l’amour n’est jamais plus beau qu’au sein de la violence et  de la guerre, que rien n’attire plus l’innocence que la noirceur, que les familles enferment plus qu’elles ne protègent, des thèmes qui auraient mérité davantage que cette centaine de petites pages !
Je regrette le manque d’ampleur de l’ensemble! Un premier roman prometteur  par le style cependant!.
Des avis très variés sur de très nombreux blogs, si nombreux que je renvoie chez BOB
Yasmine CharLa main de Dieu, Editions Gallimard, 2008, Folio, 122p

mercredi 21 avril 2010

Les petits hommes verts de Christopher Buckley


Pourquoi avoir transformé, dans un premier temps,  le titre original de ce livre : «Les petits hommes verts», très explicite mais trop daté sans doute,  en cet autre, nettement plus banal : «L’étrange enlèvement de Mr Banion» ?  Probablement pour faire plus actuel! Qui, en effet,  croit encore aux visites d’extra-terrestres sur la terre  dans leurs fameuses soucoupes à la fois volantes et clignotantes ?  C’était bon pour les années de guerre froide, quand  USA et URSS se menaçaient d’apocalypse nucléaire ! Maintenant on préfère mettre l’accent sur le côté thriller, plus vendeur : les enlèvements, surtout les politiques,  sont en effet de plus en plus à la mode !

Il n’empêche que,  sur le mode humoristique  qui caractérise l’auteur, ce livre raconte l’enlèvement du célèbre Oliver Banion,  présentateur radio à Washington par ceux qu’il croira longtemps être des Ovnis de type Grands Nordiques  moins effrayants que les Petits Gris qui sévissaient aussi  par ailleurs!.
A partir de cet événement très médiatisé, la critique de la  politique spectacle s’en donne à cœur joie, tour à tour manipulée et manipulatrice.
C’est drôle et satirique, avec un petit côté enquête policière et poursuite amoureuse pour corser le tout, ce qui rend la lecture de ce livre plutôt plaisante et agréable mais aussi très centrée sur l’histoire intérieure américaine des années soixante, ce qui explique les nombreuses notes en bas de page ! 
Quelques citations : « C’était le problème avec les visitations d’extraterrestres : tout un chacun avait une explication rationnelle de ce qui s’était passé, sauf bien entendu les personnes qui s’étaient fait choper.  
« S’il y a une vie intelligente là-bas, à quoi ça rime de venir tracer des graffitis dans les champs de blé du Nebraska ? Ils n’ont rien de mieux à faire ? »
« C’est une organisation secrète avec pour mission de favoriser la croyance aux ovnis afin qu’on ne baisse pas le budget du militaro-spatial. »
L’auteur : Christopher Buckley, né en 1952,  diplômé de Yale, est un journaliste politique, romancier et dramaturge américain.

L’étrange enlèvement de Mr Banion de Christopher Buckley
Roman traduit de l’américain par Yves Sarda
Titre original : Little Green Men
(Buchet.Chastel, 1999/2001, 426 p)

lundi 19 avril 2010

Un an de blog, un an de bonheur


Jour 1 de l’an II de mon blog !

Envie de remercier tous ceux et celles qui passent me lire et qui me laissent parfois des commentaires
Envie d’évoquer ici les grands moments  de ma petite vie de blogueuse.
Tout d’abord, celle qui m’a mis le pied à l’étrier : Amanda et son jeu concours : mon premier vrai contact avec un blog littéraire! Je participais  anonymement et  n’ai pas gagné
Premiers billets parus le 18 avril 2009, repris d’un premier blog  arrêté presqu’après ouverture pour défauts techniques. Leiloona, est passée chez moi pour s’inquiéter de ma longue absence et me demander si je lisais toujours. Grâce à elle, je reprends mon blog.
Long arrêt de plusieurs semaines et finalement redémarrage le 11 mai 2009
Grâce à Clarabel, je découvre Laurie Colwin ,  Marie Wesley, Barbara Pym
Plus tard s’ajouteront Evelyn Vaugh et Mary Elizabeth Braddon et, bien sûr, l'inévitable Jane Austen
Le 12 juin a lieu le premier Read-A-Thon de Chrestomanci où je suis cheerleader  de Laurence
Le 27 juillet, c’est ma participation aux  billets Harlequin,  demandés par Fashion et ses amies
Le 30 juillet : premier poème publié  et le 9 août, premier poème dans le cadre des Dimanches poétiques de Celsmoon
Le 21 octobre, je fais le compte des 17 challenges choisis auxquels s’ajouteront, celui de Cynthia et quelques autres encore.
15 mars, je change de bannière.

Billet ayant reçu le plus de commentaires : 94 pour  le journal du Read-A-Thon le 20 février 
Billet le plus lu à ce jour : Nicolas de Staël : 2841 fois.

Mais le plus important, outre la lecture des livres, c'est de loin tous les échanges chaleureux et les amitiés virtuelles qui se sont développées au fur et à mesure et qui enrichissent ma vie! Merci encore et que vivent les blogs!  

dimanche 18 avril 2010

Alchimie du verbe, Arthur Rimbaud, Dimanche poétique,

"Ce fut d'abord une étude. J'écrivais des silences, des nuits, je notais l'inexprimable. Je fixais des vertiges."

Loin des oiseaux, des troupeaux, des villageoises,
Que buvais-je, à genoux dans cette bruyère
Entourée de tendres bois de noisetiers,
Dans un brouillard d'après-midi tiède et vert ?

Que pouvais-je boire dans cette jeune Oise,
- Ormeaux sans voix, gazon sans fleurs, ciel couvert !
Boire à ces gourdes jaunes, loin de ma case
Chérie ? Quelque liqueur d'or qui fait suer.

Je faisais une louche enseigne d'auberge.
- un orage vint chasser le ciel. Au soir
L'eau des bois se perdaient sur les sables vierges,
Le vent de Dieu jetait des glaçons aux mares ;

Pleurant, je voyais de l'or - et ne pus boire. -

Arthur Rimbaud (1854, Charleville- 1891, Hôpital de Marseille)
Une saison en enfer, Délires II, Alchimie du verbe, (1873) ( la Pléiade, p.106/107)

samedi 17 avril 2010

Manhattan de Anne Révah


Un petit livre de 90 pages seulement mais un livre choc!

Un livre qui m’a choquée !
Au départ, il n’a l’air de rien : couverture blanche, premier roman.
Romancière encore inconnue, parisienne de  41 ans.
En exergue : une phrase de Beckett, tirée de «L’Innommable»
« …ça va être le silence, là où je suis, je ne sais pas, je ne le saurai jamais, dans le silence on ne sait pas, il faut continuer, je ne peux pas continuer, je vais continuer. »
Un récit sous le signe du silence par conséquent, mais, malgré tout, ce roman  parle d’une histoire tragique!
Comme un cri donc, un dernier cri !
Ensuite le silence ? Définitif ?
Ce pourrait en effet être ça le meilleur résumé de l’histoire !
La narratrice écrit  comme on lance un ultime cri d’adieu, déchirant  et rageur à la fois !
Comment s’appelle-t-elle ? On ne sait pas !
D’elle, on retient seulement qu’elle est mariée avec Victor, un médecin et qu’ils ont deux enfants et un chien.

Un jour,  elle se découvre malade,  gravement croit-elle,  alors elle quitte tout, sans regret et sans un mot. En exil de sa vie. Elle s'enferme dans un meublé pour écrire une longue lettre à sa mère,  lui reprochant le sentiment de vide  toujours ressenti jusque là.

Elle lui  révèle le secret de son existence, ce secret  inavouable qui a gâché sa vie.
« Un cri inarticulé retentissait dans sa tête.
C’est fini, ça y est, c’est fini, tu m’entends la vieille, j’ai réussi, j’ai tout dit, c’est fini ! »
Un récit confidence qui m’a fait froid dans le dos!
 Et le titre? Manhattan! Pourquoi?  Comme la trace d'une ville sur son bras, signe ou symbole de sa maladie? Pourquoi Manhattan, ville de tous les possibles? Je ne sais pas!
Merci à Cynthia qui en a fait un livre voyageur! Trop nombreux sont les blogs qui en parlent déjà pour que je les cite tous !
Manhattan de Anne Révah (arléa, mai 2009, 90 p)

vendredi 16 avril 2010

Aya de Yopougon, tome 3

Cette  agréable BD,  drôle et attachante, m’a fait passer un bon moment. Elle raconte la vie à Yopougon , un quartier populaire d’Abidjean , dans les années 70.
Ce n’est pas une vie facile mais la bonne humeur l’emporte malgré tout !
Les pères, polygames,  ont tendance à vouloir se remarier, les filles veulent devenir miss pour un moment de gloire et les premières femmes se défendent comme elles peuvent.
On y rencontre aussi des jeunes homosexuels mal acceptés, obligés de partir, des fils adultes qui  vivent aux crochets de leurs mères par paresse , d’autres obligés de s’exiler pour nourrir la grande famille de leurs frères et sœurs. Tous cependant n’ont qu’un rêve pour améliorer leur situation : partir en France.
Seule au milieu de toute cette insouciance, la jeune Aya, plus sage et  plus raisonnable, revendique avec force plus de considération envers les femmes !
C’est plein d’humour, d’exubérance, de palabres avec des mots surprenants. Les dessins sont délicieux .
C’est le tome 3 et je compte bien les lire tous !

Aya de Yopougon 
par Marguerite Abouet et Clément Oubrerie
Éditions Gallimard, collection Bayou, 2007, 137 pages

jeudi 15 avril 2010

Le nouveau visage de Rimbaud,

Le Salon du livre ancien s’ouvre aujourd’hui même à Paris au Grand Palais et la nouvelle annoncée lors de cette ouverture est énorme : on aurait retrouvé un nouveau portrait d’Arthur Rimbaud , adulte.
On le voit sur le perron de l’hôtel de l’Univers à Aden, en Abyssinie où il était devenu négociant. On le voit assis à droite, près de la femme.
Ce sont deux libraires,   Alban Caussé et Jacques Desse, tous deux amoureux de livres anciens et de cartes postales qui ont trouvé cette photo de groupe en fouinant dans une brocante, il y a deux ans. Ils commencent alors leur enquête.
A son tour, Jean-Jacques Lefrère, spécialiste de Rimbaud, est convaincu que le portrait est bien celui du poète.
Dans le Figaro littéraire, un article de Mohammed Assaoui raconte l’histoire de cette photo rarissime
Info du NouvelObs.



Illuminations (Enfance IV)
Je suis le saint, en prière sur la terrasse, _comme les bêtes pacifiques paissent jusqu’à la mer de Palestine.
Je suis le savant au fauteuil sombre. Les branches et la pluie se jettent à la croisée de la bibliothèque.
Je suis le piéton de la grand’route par les bois nains ; la rumeur des écluses couvre mes pas. Je vois longtemps la mélancolique lessive d’or du couchant.
Je serais bien l’enfant abandonné sur la jetée partie à la haute mer, le petit valet suivant l’allée dont le front touche le ciel.
Les sentiers sont âpres. Les monticules se couvrent de genêts. L’air est immobile. Que les oiseaux et les sources sont loin ! Ce ne peut être que la fin du monde, en avançant. 

Mauvaise fille de Justine Lévy

Roman autobiographique?  Sans doute!
La narratrice est Louise (et non Justine). Elle est enceinte d’une petite fille qu’elle nommera Angèle et dont le père est Pablo, son compagnon.  Situation heureuse des plus banales! L’originalité  du récit, sa raison même, vient de ce que Alice,  la mère de la jeune future maman,  se meurt à l’hôpital d’un cancer en phase terminale. La narratrice est donc partagée entre la joie de devenir mère et la douleur de perdre la sienne qu’elle adore bien que celle-ci ait été une très  mauvaise mère, droguée et du genre à l’oublier  à l’école ou à l’abandonner seule à la maison. Elle-même se sent devenir une « mauvaise fille ». L'important sentiment de culpabilité qui l'envahit en permanence vient en partie de ce que  la joie de la future naissance. l’emporte sur la douleur de la mort imminente.
"Je pense à elle qui meurt à mesure que mon ventre grossit...Moi qui suis si vivante, si doublement vivante en quelque sorte, moi qui la nargue avec cette deuxième vie, obscène, évidente, j'ai beau prier pour qu'elle reste en vie au moins le temps de la naissance,  je sais que c'est moi qui lui prends ce qui lui reste de vie. Et je pleure."
A la fin ,un peu apaisée elle pourra dire sans colère:
«Maman est morte, je suis maman, voilà, c’est simple, c’est aussi simple que ça, c’est notre histoire à toutes les trois. (…) Partout dans mon enfant, ma mère a laissé son empreinte»
Trois femmes, trois générations, deux hommes, deux géniteurs.  L’un d’eux, le père tout puissant, l’ex de la mère, riche, célèbre, brillant,  généreux, rassurant et solide, véritable sauveur in extremis, ce père-là est le seul à ne pas avoir de nom. A lui seul il compense toutes les faiblesses de la mère  et les fragilités de l’enfant solitaire! Un père des plus solides, le père rêvé quoi, si parfaitement parfait qu'il semble  imaginaire!
J’ai aimé ce roman essentiellement pour l’écriture de Justine Lévy, très particulière, très vite reconnaissable si on a lu son livre précédent : "Rien de grave " sur son mariage brisé par l’infidélité désormais célèbre de son  philosophe de mari . Elle adopte un mélange très maîtrisé de style parlé,  d’introspection, de vérité crue, de violence contenue.
« Déballage malsain et répugnant » ai-je lu  quelque part! C’est vraiment  exagéré et injuste !
  Ce récit est une sorte d' analyse de soi salutaire et libératrice, violente et  pudique à la fois que j'ai lue avec plaisir.
 Antigone également apprécié ce roman
Mauvaise fille de Justine Levy
(Stock, 2009, 198 p)