dimanche 31 octobre 2010

Vu à la Grande Librairie, l'émission de ce dimanche matin

Je viens de suivre l’émission de François Busnel:  
La grande librairie sur quelques auteurs américains. On peut encore la voir sur le site de F5
Je me suis régalée !
 Ayant pris l’émission en cours de route, je n’ai vu que la fin de l’entretien avec Salman Rushdie  suivi de celui de Philip Roth pour son dernier livre : Indignation avec la guerre de Corée (1950) en arrière-plan. On le voit dans sa maison du Connecticut située au milieu de prairies.  Il dit marcher deux heures par jour  pour se maintenir en forme ! Il évoque la difficulté des étudiants de son époque (il est né en 1933) pour rencontrer des étudiantes  tant leurs univers étaient alors strictement délimités. Amusante vidéo de cette époque montrant l’habituelle virée dans les chambres de jeunes filles pour leur prendre leurs petites culottes et les agiter ensuite fièrement devant les autorités lors d’une grande fête. 
Ces dernières années il a manqué le Prix Nobel et …le  Bad Sex Award  décerné par la  Literary Review,  prix destiné à souligner les descriptions sexuelles malheureuses dans les romans et surtout à décourager le recours aux passages crus de mauvais goût.
On attendait sa nomination pour le Prix Nobel 2009 à égalité avec Amos Oz ou Mario Vargas Llosa mais c’est Herta Müller qui a été choisie et, cette année,  Vargas Llosa lui a succédé  L’année prochaine peut-être? 

Louise Erdrich ensuite avait choisi de visiter une librairie de New York car, sur la suggestion de sa fille, elle est devenue également libraire . Son dernier livre :  La malédiction des colombes   cartonne en ce moment. Elle est allemande par son père et indienne par sa mère. 

Jay Mc Inerney, chez lui, devant un beau lac qui s’étend au pied de son escalier de bois! Il revient sur la légende qui voudrait  que ce soit sous l’emprise de la drogue qu’il aurait écrit  son premier livre, celui qui l’a rendu célèbre ,  Journal d’un oiseau de nuit, 1984. C’est en rentrant d’une nuit très agitée qu’il a écrit sous cocaïne les quatre premières phrases de ce roman clé, genre : Tu as 20 ans et tu rentres au petit matin…  Tout le livre est ainsi écrit à la deuxième personne. Ce n’est que quelques mois plus tard qu’il retrouva ce bout de papier au fond d’un tiroir et qu’il enchaîna son histoire…Il déclare n’avoir jamais rien écrit depuis sous l’emprise de la drogue ou de l’alcool. 

Les trois derniers romanciers interviewés chez eux étaient Jérôme Charyn, Colum MacCann et un petit  nouveau , un jeune espoir, Teddy Wayne qui vient de sortir Kapitoil, dont le héros, Karim est un jeune Quatar, génie de l’informatique  qui vient aux USA travailler sur le bug de l’an 2000 et qui se conduit comme Candide au pays de Woody Allen

C'était une bonne émission très vivante qui, je le sens,  aura pour suite une nouvelle visite à ma libraire préférée!

Demain de Robert Desnos



Agé de cent mille ans, j'aurais encore la force
De t'attendre, ô demain pressenti par l'espoir.
Le temps, vieillard souffrant de multiples entorses,
Peut gémir:: le matin est neuf,   neuf est le soir.


Mais depuis trop de mois nous vivons à la veille,
Nous veillons, nous gardons la lumière et le feu,
Nous parlons à voix basse et nous tendons l'oreille
A maint bruit vite éteint et perdu comme au jeu.


Or, du fond de la nuit, nous témoignons encore
De la splendeur du jour et de tous ses présents.
Si nous ne dormons pas c'est pour guetter l'aurore
Qui prouvera qu'enfin nous vivons au présent.


Destinée arbitraire, Robert Desnos 1942 (Gallimard ed.)

Deux poèmes ce dimanche, mais pourquoi? Désolée! Erreur de programmation ! Tant pis,  je ne les efface pas! Après Halloween et ses monstres, ,l'après-mort,  la Toussaint , l'espoir,  le renouveau. Je veux y croire!

Les Métamorphoses du Vampire de Baudelaire,

La femme cependant, de sa bouche de fraise,
En se tordant ainsi qu’un serpent sur la braise,
Et pétrissant ses seins sur le fer de son busc,
Laissait couler ces mots tout imprégnés de musc :
-« Moi, j’ai la lèvre humide, et je sais la science
De perdre au fond d’un lit l’antique conscience.
Je sèche tous les pleurs sur mes seins triomphants,
Et fais rire les vieux du rire des enfants.
Je remplace, pour qui me voit nue et sans voiles,
La lune, le soleil, le ciel et les étoiles !
Je suis, mon cher savant, si docte aux voluptés,
Lorsque j’étouffe un homme en mes bras redoutés,
Ou lorsque j’abandonne aux morsures mon buste,
Timide et libertine, et fragile et robuste,
Que sur ces matelas qui se pâment d’émoi,
Les anges impuissants se damneraient pour moi ! »


Quand elle eut de mes os sucé toute la moelle,
Et que languissamment je me tournai vers elle
Pour lui rendre un baiser d’amour, je ne vis plus
Qu’une outre aux flancs gluants, toute pleine de pus !
Je fermai les deux yeux, dans ma froide épouvante,
Et quand je les rouvris à la clarté vivante,
A mes côtés, au lieu du mannequin puissant
Qui semblait avoir fait provision de sang,
Tremblaient confusément des débris de squelette,
Qui d’eux-mêmes rendaient le cri d’une girouette
Ou d’une enseigne, au bout d’une tringle de fer,
Que balance le vent pendant les nuits d’hiver.


 Les Métamorphoses du Vampire de Baudelaire (VII, Les Epaves, Pièces condamnées)
Voici ma contribution au Challenge Halloween de Hilde et de Lou avec la BD du Dr Hyde contre Frankenstein ainsi qu'au poème du dimanche de Bookworm 



samedi 30 octobre 2010

Grand Prix de l'Académie de Marine 2010


Chaque année l’Académie de Marine décerne son grand prix  à l’ouvrage de l’année précédente qui a le mieux fait comprendre et  aimer les choses de la mer au grand public.

Cette année il récompense Irène Frain pour son livre Les naufragés de l’île Tromelin
Editions Michel Lafon


Parmi les autres livres distingués par cette Académie cette année, ceux que j’aimerais lire sont les suivants

PRIX ALBUM
Christophe Verdier, Maurice Duron - Quai des sirènes
Marines éditions

PRIX BEAU LIVRE
Stéphane Dugast, Christophe Géral - La Jeanne d’Arc,Porte-hélicoptères R 97
Editions du Chêne / Editions E.P.A
.

MENTION BEAU LIVRE
Bernard Crochet, Gérard Piouffre - Paquebots – Des lignes régulières aux croisières
Editions E-T-A-I



MEDAILLE
Bagad de Lann Bihoué - L’essentiel
Coffret 3 CD/ROM - Editions Wagram music
MEDAILLE
Hervé Grall - La Recouvrance – Carnets de bord
Editions Skol Vreizh


Le livre des aveux de John Banville alias Benjamin Black

Les aveux sont ceux d’un jeune aristocrate irlandais Frederick St. John Vanderveld Montgomery inculpé et incarcéré pour l'enlèvement et le meurtre horrible, apparemment sans mobile, d'une jeune femme. Le roman n’est que le long  monologue de l’assassin qui tente de  justifier son crime  devant ses juges. Il revient sur son passé, sur ses années d’errance  et de débauche, sur tout ce qui pouvait laisser prévoir le crime jusqu’à ce qu’il comprenne  enfin la nature de son mal et de sa folie : cette envie de mort dans un monde  qui n’a pas  de sens  pour lui. 
Pas de dialogue dans cette confession, juste la parole et les réflexions du meurtrier.  
Je ne suis pas sûre d’avoir aimé cette longue confession d’un tueur cruel et prétentieux, trop bavard, trop égoccntrique, trop froid  trop, trop, trop, bref très antipathique.  Pas un seul instant je ne me suis  attachée à lui! Peu m’importait son sort. J’ai rarement aussi peu ressenti d’intérêt pour un personnage de roman mais en même temps je savais que j’obéissais ainsi au désir de l’auteur.
C’est ce qui a  transformé cette lecture  en expérience étonnante : je me suis sentie dominée de bout en bout  non par le narrateur mais par l’auteur lui –même, baladée par lui où il voulait. Tout du long  j’ai admiré sa façon d’écrire,  précise,  sèche, très efficace et somptueuse !




Place donc à  l'écriture de Banville. Le moment du meurtre
Ce fut donc à partir de rêveries où se mêlaient confusément chevalerie errante, délivrance et récompense que naquit mon plan. Je vous assure, monsieur le juge, ma remarque n’a rien d’un artifice visant à me disculper ; je ne cherche qu’à expliquer mes motivations, je veux dire les plus profondes, si une telle chose est possible. 
Les pensées se pressaient dans ma tête, le sang pétillait dans mes veines. Je savais maintenant ce que j’allais faire. J’étais surexcité et en même temps, j’éprouvais une terreur profonde. …C’était comme si le cœur même des choses avait, l’espace d’un instant, cessé de battre. Ce fut ainsi que cette journée commença,  comme elle allait  se poursuivre, dans l’horreur.
J’ai la conviction, la conviction sincère, que si je ne m’étais pas retrouvé coincé dans ce trou à rat, sans rien pour meubler le temps que mes sombres pensées, rien de tout cela ne se serait produit.
Je plaiderai coupable, bien sûr, mais il me déplaît qu’on ne me laisse pas faire ma déposition, oui, ça, ça me déplaît. Ce n’est pas juste. Même un saligaud de mon espèce a droit à son jour de gloire. Je me suis toujours vu  dans le box des accusés, le regard fixé droit devant moi, très calme , en tenue sport – comme les journaux me décriront - , en train de raconter, de ma fameuse voix autoritaire, ma vision des choses, avec mes mots à moi. Maintenant, voilà qu’on va me refuser même ce moment théâtral, le dernier, sûrement, que je connaîtrai dans cette vie. Non, ce n’est pas juste.

John Banville a reçu  en 2005 le  "Booker Price" pour son roman "The Sea". "Le livre des aveux " a été finaliste de ce même prix en 1989 mais c’est alors Kazuo Ishiguro qui l’a obtenu. Il est également connu sous le pseudonyme de Benjamin Black pour son livre: Les disparus de Dublin
Ys a  aimé ainsi qu' Eireann et  Brouillard
Le livre des aveux   de John Banville  (Flammarion, 1989,221 p) Traduit de l’anglais (Irlande) par Michèle Albaret. Titre original : The Book of Evidence.

vendredi 29 octobre 2010

Les Boucanières d’ Edith Wharton

 Premier réflexe  avant même d’ouvrir le livre ; chercher le sens du titre.
Qu'est-ce qu’une boucanière?  Une femme de mauvaise vie selon Littré, une aventurière dirais-je une fois le livre refermé, les boucaniers étant, eux,  les pirates des Caraïbes qui chassaient les bœufs sauvages et écumaient les mers et les boucanières de Wharton chassent aussi à leur façon!  
De quoi est-il question? De cinq jeunes riches  américaines fraîchement débarquées en Angleterre à la poursuite de bons partis à trouver dans la bonne société aristocratique pour ne plus se sentir snobées dans le milieu où elles désirent s’intégrer . 
Nous sommes à la fin du XIXème siècle, dans les années 1873/1877 et elles  vont tour à tour étonner, éblouir  puis terrifier les vieilles ladies et leur monde si rigoureusement codifié. Elles sont non seulement jeunes, belles et riches mais elles se veulent libres et libérées, se montrent volontiers volages, impertinentes,  audacieuses, indépendantes, défauts ou qualités qui affolent leurs futures belles-mères car elles finiront par atteindre leur but et se trouveront des maris  au pedigree sur mesure mais le bonheur, c’est autre chose et elles réagiront différemment  face à cette constatation , chacune selon son tempérament, l’une allant même jusqu’à divorcer sans crainte du scandale ainsi déclenché, comme l’avait fait également Edith Wharton
Qui sont les cinq héroïnes que l’on découvre lors d’une course de chevaux à Saratoga, près de New York,  par une journée de canicule et que nous suivrons très vite à Londres et ailleurs toujours dans  de belles demeures?
Ce sont les deux sœurs Virginia et Nan St. George, la première d’une grande beauté et la deuxième moins jolie mais plus sensible et plus intéressante. Viennent ensuite les deux sœurs Elmsworth, Liz, une autre beauté et Mabel, «à la silhouette osseuse». Enfin,  la plus séductrice, Conchita Closson  aux cheveux rouges et à l’audace sans fin. Toutes ces jeunes filles en fleurs vont débarquer en Europe  toutes ensemble avec leur gouvernante Miss Testvalley pour affronter  en guerrières averties et soudées les grandes familles de l’aristocratie anglaise et leurs rejetons  empotés et peu reluisants. 

De tous les récits d’Edith Wharton lus jusqu’ici (Les New-Yorkaises, Le temps de l’innocence, La plénitude de la vie, La vue de Mrs Manstey), c’est celui que je préfère. Non seulement on y retrouve ce style raffiné, subtil, à la fois précis et imagé que j’aime  mais également des portraits de femmes déjà modernes, drôles et décidées et malgré tout coincées entre leur désir très vif d’épanouissement personnel et le carcan étouffant des règles du monde qui les entoure. 
Comme d’habitude, avec cette romancière dont c’était le dernier roman  resté  inachevé, cette lecture, faite avec  Maggie , a été pour moi un grand bonheur! 
Autres points de vue; Lilly, Titine de  Plaisirs à cultiver,  CécileQde9
Ce billet  s’ajoute aux autres pour le Challenge Edith Wharton  
Les Boucanières d’ Edith Wharton, (Points ; 512p)

Traduit de l’anglais, (Etats-Unis)  par Gabrielle Rolin. 1938.
Achevé par Marion Mainwaring

jeudi 28 octobre 2010

Nouvelle manie d'une lectrice à tout va: les post-it

Quelle est cette nouvelle manie que j’ai prise récemment d’encombrer mes livres de post-in  pour retrouver les passages qui me plaisent particulièrement.? Avant, j’utilisais les marque-page mais deux ou trois me suffisaient. Maintenant ces petits auto-collants sont si pratiques que j’en abuse! 
Sur le livre que je viens de terminer : "Le livre des aveux" de  John Banville,  j’en ai une bonne vingtaine qui dépassent !  Le livre devient monstrueux avec ces extensions qui sortent de partout. Il devient grotesque et fait rire tout le monde! 
Le voilà devenu objet de moquerie, lui dont le sujet est si sérieux! 
Le pire c’est qu’ensuite je ne sais plus où donner de la tête. Je relis ces passages avant d’écrire mon billet et souvent je ne sais plus trop pourquoi telle ou telle phrase m’avait tellement frappée ! C’est pourquoi depuis quelque temps , j’utilise des post-it deux fois plus grands pour mieux retenir mon attention lors de la relecture!
 Où s''arrêtera cette cavalcade un rien obsessionnelle qui frise le ridicule?
Avant je signalais ces morceaux choisis en  mettant une croix dans la marge mais depuis que je reçois des livres voyageurs,je ne me le  permets plus car parfois j'oublie de les effacer!
Les marque-page tombent ou finissent toujours par me paraître encombrants. Y aurait-il un meilleur moyen que je n'aurais pas encore essayé? 

Qu'est-ce qu'une bibliothèque? Citation du jeudi

"Une bibliothèque, c'est un carnet d'adresses dans lequel on finit toujours par faire le ménage."




Comment ranger sa bibliothèque ?
L'ordre alphabétique a des agréments qui ne tardent pas à sembler dérisoires. L’heure vient vite où les tablettes plient, les montants grincent, les coutures craquent. Heureux qui n’a jamais été réveillé en pleine nuit par un effondrement de livres.  Quand un auteur ne trouve plus sa place- Boccace entre Bloy et Borges, Kierkegaard entre Keynes et Kojeve, Shwob entre Schlumberger et Scutenaire-, il est urgent d’inventer un autre ordre.
(Au hasard et souvent de Sébastien Lapaque:) + (Bureau-bibliothèque de Jonathan Safran Foer)
C'était ma citation du jeudi selon l'idée de Chiffonnette.


mercredi 27 octobre 2010

Moby Dick d’après le roman d’Herman Melville par Denis Deprez et Jean Rouaud, BD du mercredi

J’ai lu Moby Dick une première fois  et j’ai beaucoup aimé ce roman de Melville.
J’ai entendu les soixante premiers chapitres  la semaine dernièredans l’émission : « Voyage au bout de la nuit », sur Direct8.
J’ai  enfin  choisi  l’adaptation de cette œuvre sous forme de  BD  et je ne le regrette vraiment pas. En son genre cet album est un autre grand chef d’œuvre!
 Loin de trahir le récit qui l’inspire, il en garde la substantifique moelle  comme aurait pu dire Montaigne mais surtout les peintures de Deprez impose l’atmosphère de fatalité maritime et mythique  des mers démontées virant du bleu au noir,  des baleines monstrueuses qui rougissent l’eau,  du flou des brouillards omniprésents  ou de l’obscurité des nuits blanches. C’est une course vers l’enfer qui caractérise cette chasse à la baleine,  cette poursuite sans fin de Moby Dick, le cachalot blanc ayant emporté la jambe du capitaine Achab qui n’a de cesse depuis de le retrouver pour se venger. 

Le roman de Melville est une somme de connaissances et de détails sur les baleiniers du Pacifique et leurs trois années rituelles de chasses en haute mer, sur leur vie  à bord mais  il s’élargit vite à une dimension plus métaphysique sur la folie du capitaine obsédé par sa poursuite sans fin, séparé du monde des vivants par une passion aussi fiévreuse et dévorante que celle de Don Quichotte  pour les moulins à vent. Dès le départ on attend la malédiction annoncée, la chute définitive.


Voici le résumé que fait Jean Rouaud de son adaption pour la BD ;
 Ce n’est plus Ismahel qui raconte, c’est nous qui le suivons dans ses découvertes et rencontres successives : New Bedford, ses auberges de baleiniers, Nantuckett, Quiequeg, ce curieux harponneur tatoué venu des îles qui va brouiller ses repères de puritain de la côte est, le Péquod, ce rafiot en bout de course sur lequel ils choisissent mystérieusement d’embarquer, Achab qui en vrai star se fait attendre jusqu’à la moitié de l’ouvrage et enfin tout en haut de l’affiche, plus star encore, l’éclatante blancheur de Moby Dick, dont nous savons maintenant qu’elle n’est plus l’apanage des anges.

J’ai beaucoup aimé cette BD pour l’ adaptation intelligente et adroite d’un récit pourtant foisonnant au départ mais surtout pour les dessins très étudiés, aux angles de vue variés et astucieux, aux gros plans de visages interrompant soudain les immenses et sublimes  immensités  marines.
Les couleurs où dominent les bleus de la mer et les bruns du baleinier sont parfois brutalement maculées du rouge sang des baleines blessées,  du blanc de la chevelure du vieil Achab, lors de ses rares apparitions jusqu’à ce blanc final si envahissant du face à face final avec Moby Dick enfin retrouvé. 

Moby Dick d’après le roman d’Herman Melville par Denis Deprez et Jean Rouaud
(Casterman, 2007, 112 pages )
Participent pour l'instant aux BD du mercredi de Mango ,  Kikine,  yoshi73,  Mo'lafée,  Noukette, Hathaway,  Manu,  Sandrounette,  Jérôme,  Hilde ,  Sara ,  Emmyne,  Hérisson08 ,  Lounima , Mathilde,  DollyValérie, Choco,


Ce billet participe au challenge "PAl  sèches" de Mo'la fée  et au Challenge de Mr.Zombi., BD du mercredi

mardi 26 octobre 2010

Rien ne m’arrête! d’ Ally O’ Brien, Premier roman

Je ne lis pas souvent de Chick-lit mais de temps en temps pourquoi pas?. La couverture m’a plu. Il ne faut pas chercher plus loin la raison de cette lecture! De plus,  derrière,  l’éditeur claironnait :   Un premier roman mordant, drôle et méchant à souhait! 
Je ne dois pas avoir la même perception d’un roman drôle et méchant parce que pour la drôlerie, je l’ai trouvée bien émoussée et quant à la méchanceté, elle m’a semblé bien fade!
Allez, pour rester un peu objective, je ne prends pas de gant et je balance  le résumé tout emballé :

"Trentenaire intelligente et sexy, Tess Drake travaille depuis dix ans dans une grande agence artistique londonienne. De cocktails mondains en dîners intimistes dans les meilleurs restaurants de la ville, elle ménage brillamment les ego surdimensionnés des écrivains talentueux, starlettes en quête de reconnaissance et autres acteurs illustres qui composent sa clientèle. 
 Lorsque son patron meurt dans des circonstances plus qu'embarrassantes, Tess décide de réaliser son rêve et de monter sa propre agence. Mais, pour parvenir à ses fins, il lui faudra déjouer bien des intrigues. Et se méfier de sa petite faiblesse : les hommes, qui lui font facilement perdre la tête"...

Combien de fois depuis la mise en route de Bridget Jones n’ai-je pas déjà entendu cette rengaine?  Je n’ai tenu que grâce à la petite intrigue criminelle  Oh bien mince l’intrigue mais bon, je me suis contentée. Je n’ai pas voulu trop faire la difficile parce qu’aussi bien c’était tout de même de ma faute: je savais bien en le choisissant que ce livre ne me soulèverait pas d’enthousiasme! Non que ce roman soit mauvais: il a rempli son cahier des charges  ( oui, autour de moi, en ce moment, j’entends beaucoup cette phrase!  :) 
J’espérais mieux tout simplement. Ah! la,  la... je suis dans une mauvaise passe depuis quelque temps: aucune lecture ne réussit plus à me plaire!.

Rien ne m’arrête!  d’ Ally O’ Brien, Presse de la Cité, 2009,  324 pages, Titre original, The Agency. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Séverine Quélet, Premier roman.

lundi 25 octobre 2010

Journal d'écrivain ou contre-journal? Au hasard et souvent , par Sébastien Lapaque


Il s’agit d’un journal d’écrivain disait la quatrième de couverture et parce que j’y ai cru, je me sens trompée maintenant. En réalité c’est ce que j’appelle un livre fourre-tout, le rassemblement de ce qu’on peut écrire ici et là, sur tout et sur rien au fil des jours, pendant une année, ici 2009. Ce sont des petits textes très inégaux.  J’en ai aimé certains et d’autres pas du tout si bien que je n’ai pas lu ce livre comme un volume ordinaire mais comme on feuillette un magazine, au petit bonheur la chance, de gauche à droite, de droite à gauche  aussi parfois,   au hasard et comme il n’y a pas de table des matières, impossible par conséquent de choisir les thèmes! Aucun guide!  Pas de titres non plus,  ni de dates au début des chapitres! Pauvre lecteur   abandonné dans la brousse des pages noires et blanches! Qu’il se débrouille! Tant pis pour lui s’il est perdu au milieu des réflexions d’un auteur qu’il ne connaît pas ou peu,  juste ce qui est écrit au dos du livre :

 Romancier et essayiste, Sébastien Labaque a déjà publié chez  Actes Sud  plusieurs livres dont «Georges Bernanos encore une fois». Ce n’est qu’à la dernière page que j’apprends  que l’auteur tient un bloc-notes publié chaque semaine dans «Témoignage chrétien» et qu’il s’agit là de la matière principale du livre avec ajout de souvenirs de lectures et d’articles parus  dans le Figaro littéraire. 
Un pot-pourri en somme
Un contre-journal dit l'éditeur, conçu dans l'actualité,  enrichi de réflexions, voyages, lectures, digressions, conversations et sautes d'humeur, irrigué par une pensée anticapitaliste, une foi et un engagement d'anarchiste chrétien.
Fatigant! Je me suis intéressée à  quelques passages mais à force de sauter d’une idée à l’autre, sans lien entre elles, je me suis très vite lassée!  
Pourtant j'aime beaucoup le principe même du journal tenu par une personne qui écrit bien et qui a des choses à dire; celui de Nabe, de la vraie dynamite , restant pour moi une référence absolue, non pour ses idées que je ne partage pas mais pour son audace et son talent  littéraire!
Je me souviens d’une collection,  au Seuil, qui sortait le journal d’un écrivain chaque année entre 1990 et l’an 2000 et j’avais trouvé cela passionnant car chaque auteur s'y impliquait vraiment  et je retrouvais  dans l’ordre chronologique les faits marquants d’une actualité que j’avais vécue moi-même. J’ai lu ainsi  d’un bout à l’autre le journal de Michel del Castillo
L' Adieu au siècle, journal de l'année 1999 ainsi que celui de Philippe Sollers L'année du tigre , journal de l'année 1998,  et de  quelques autres. Mais ici, ce n’est pas le cas, c’est décousu et en fin de compte malgré toute ma bonne volonté, je n’ai fait que picorer. 
J’ai apprécié le passage concernant La Princesse de Clèves, et l’évocation des foulards jaunes arborés par les enseignants qui manifestaient au Panthéon pour marquer leur attachement à ce roman que le Président de la république considérait comme l’exemple même du savoir inutile exigé des fonctionnaires.  Pourquoi un foulard jaune ? Parce que le jaune est une couleur qu’affectionne la princesse de Clèves.  M. de Nemours avait du jaune et du noir ; on en chercha inutilement la raison. Mme de Clèves n’eut pas de peine à le deviner : elle se souvint d’avoir dit devant lui qu’elle aimait le jaune.
J’ai aimé aussi cette réflexion sur le certificat d’études
C’était l’honneur des enfants de paysans, d’ouvriers et de petits employés fiers de s’être haussés, au terme de leurs études primaires, à un niveau de maîtrise de l’orthographe, de la grammaire, de la rédaction, du calcul, de l’histoire-géographie etr des sciences qui allait leur permettre de trouver un métier. Derrière le certif, il y a l’idée que tout salut personnel et national  vient de l’instruction. 
J'ai aimé d'autres passages encore ( Les pages sur Port-Royal me plaisent infiniment)  mais c'est le principe même du livre que je n'aime pas, trop décousu, sans lien entre les textes et surtout sans véritable  réflexion sur l'absolu, qui serait pourtant, selon l'auteur,  la seule chose qui donnerait un sens à la vie...dans le monde qu'on nous prépare, un monde de cinquantenaires à Rolex au poignet et à jolie fille au bras où nous allons mourir d'ennui..
Dommage!  Il aurait juste  fallu un peu plus d'exigence dans la présentation et d'attention envers les  lecteurs  pour que ce recueil devienne agréable à lire!
Au hasard et souvent , par Sébastien Lapaque, Actes Sud, 2010,  174 p.

dimanche 24 octobre 2010

Il n'aurait fallu de Louis Aragon

Il n'aurait fallu
Qu'un moment de plus
Pour que la mort vienne
Mais une main nue
Alors est venue
Qui a pris la mienne


Qui donc a rendu
Leurs couleurs perdues
Aux jours aux semaines
Sa réalité
A l'immense été
Des choses humaines


Moi qui frémissais
Toujours je ne sais
De quelle colère
Deux bras ont suffi
Pour faire à ma vie
Un grand collier d'air


Rien qu'un mouvement
Ce geste en dormant
Léger qui me frôle
Un souffle posé
Moins une rosée
Contre mon épaule


Un front qui s'appuie
A moi dans la nuit
Deux grands yeux ouverts
Et tout m'a semblé
Comme un champ de blé
Dans cet univers


Un tendre jardin
Dans l'herbe où soudain
La verveine pousse
Et mon cœur défunt
Renaît au parfum
Qui fait l'ombre douce


Il n'aurait fallu
Qu'un moment de plus
Pour que la mort vienne
Mais une main nue
Alors est venue
Qui a pris la mienne


Poème d'Aragon , Photographie de Cartier-Bresson 1989, Palais-Royal, Paris
chanté par Ferré http://www.dailymotion.com/video/x9ivpi_leo-ferre-il-n-aurait-fallu-poeme-d_music
par Monique Morellihttp://www.youtube.com/watch?v=bxSWAbiiSak
par Jacques Douai :http://www.ina.fr/divertissement/chansons/video/I07275943/jacques-douai-il-n-aurait-fallu.fr.html
Par Jean Guidoni :http://www.dailymotion.com/video/x5ar9g_jean-guidoni-il-naurait-fallu-trian_music
par Saphohttp://www.youtube.com/watch?v=4CZA7Jad7PM
Les autres participants aux dimanches poétiques sont chez Bookworm

samedi 23 octobre 2010

Les membres de l'Académie Goncourt en 2010, photographie



Je me suis promis de lire le livre qui aurait le prix cette année, ce que je ne fais pas toujours alors autant savoir par qui ce choix sera fait!


Qui sont-ils ?  Je ne retiens que les livres que j'ai lus  (en gras rouge)  et ceux que je voudrais lire  (en gras bleu)

1) Françoise Chandernagor,  née le 19 juin 1945, dans une famille de maçons creusois alliés aux descendants d'un esclave indien affranchi (d'où son nom), mariée en premières noces à Philippe Jurgensen et en deuxièmes noces à Gérard de Senneville, mère de trois enfants, Françoise Chandernagor a toujours partagé sa vie entre Paris et le Massif central, ille d'André Chandernagor, ancien député de la Creuse et ministre du gouvernement Pierre Mauroy, ancienne élève de l'École nationale d'administration,  major de sa promotion , membre du Conseil d'État en 1969.  A écrit : L'Allée du Roi (mémoires imaginaires de Madame de Maintenon, La Sans Pareille , : La Première épouse , : La Voyageuse de nuit, en 2007


2) Tahar Ben Jelloun  Ecrivain et poète franco-marocain de langue française, né à Fès le 1er décembre 1944 (au Maroc) après avoir fréquenté une école primaire bilingue arabo-francophone, il étudie au lycée français de Tanger jusqu'à l'âge de dix-huit ans, puis fait des études de philosophie à l'université Mohammed-V de Rabat.  Il enseigne ensuite la philosophie au Maroc. Mais, en 1971, suite à l'arabisation de l'enseignement de la philosophie, il doit partir pour la France, n'étant pas formé pour la pédagogie en arabe. Il s'installe à Paris pour poursuivre ses études de psychologie. En 1975, il obtient un doctorat de psychiatrie sociale. A écrit ; L'Enfant de sable qui le rend célèbre. Il obtient le prix Goncourt en 1987 pour La Nuit sacrée, une suite à L'Enfant de sable, Le racisme expliqué à ma fille , Beckett et Genet,  Jean Genet, menteur sublime


3)   Patrick Rambaud, né à Paris en 1946, il a écrit une trentaine de livres dont plusieurs parodies. Il a été élu membre de l'Académie Goncourt en 2008, remplaçant Daniel Boulanger démissionnaire. Sous le pseudonyme de Marguerite Duraille, il a parodié Marguerite Duras à deux reprises : Virginie Q. en 1988 et Mururoa mon amour en 1996. Il est également nègre littéraire, ayant écrit des livres signés par d'autres.
A écrit : La Bataille, Il neigeait, L'Absent et Le Chat botté,. L'Idiot du village et  les Chroniques du règne de Nicolas Ier

4) Michel Tournier né len 1924 à Paris. d'un père gascon et d'une mère bourguignonne,  Il est le condisciple de Roger Nimier. Son éducation est marquée par la culture allemande, la musique et le catholicisme. Plus tard, il découvre la pensée de Gaston Bachelard. Après avoir échoué au concours de l'École normale supérieure, , il rate le concours de l'agrégation. En 1970, il obtient le Prix Goncourt à l'unanimité du jury pour le roman Le Roi des aulnes qui s'est vendu à 4 millions d'exemplaires. L'année suivante, il publie Vendredi ou la Vie sauvage, version simplifiée de Vendredi ou les Limbes du Pacifique. Il ne l 'écrit pas comme un livre pour enfant ; il considère par contre que pouvoir être lu par les enfants est un critère de qualité. Le livre devient un classique scolaire. Il s'est vendu à 7 millions d'exemplaires et a été traduit en une quarantaine de langues. En 1972, il devient membre de l'Académie Goncourt, élu au septième couvert, succédant à Philippe Hériat. En 1975, il publie son quatrième roman Les Météores qui raconte la vie de deux jumeaux, Jean et Paul.. Aujourd'hui, il vit à Choisel (Vallée de Chevreuse) dans un ancien presbytère et fait partie du Comité de lecture chez Gallimard. A écrit : Vendredi ou les Limbes du Pacifique , Le Roi des aulnes , Vendredi ou la Vie sauvage ,  Les Météores ,  Gaspard, Melchior et Balthazar

5) Edmonde Charles-Rouxnée len 1920 à Neuilly-sur-Seine,  est la fille de François Charles-Roux, ambassadeur de France, membre de l'Institut de France et dernier président de la Compagnie universelle du canal maritime de Suez., A partir de 1950, elle travaille à l'édition française du journal Vogue  dont elle devient rédactrice en chef. En 1966, elle signe Oublier Palerme pour lequel elle reçoit le Goncourt, adapté au cinéma, en 1989, par Francesco Rosi. Elle est aussi connue pour la publication de ses récits-photo sur la vie de Gaston Defferre (L'Homme de Marseille en 2001), ou de celle de Coco Chanel (Temps Chanel en 2004). Enfin, elle signe les livrets de plusieurs ballets de Roland Petit . Membre de l'Académie Goncourt en 1983, elle en devient la présidente en 2002. Elle est Présidente de l'Association pour le soutien de la Maison Elsa Triolet-Aragon,  au Moulin de Villeneuve à St Arnoult-en-Yvelines (78730)

6) Robert Sabatier: Robert Sabatier: né len 1923 à Paris,  originaire d' Auvergne.. . Élu à l'Académie Goncourt en 1971, ainsi qu'à l'Académie Mallarmé. Il est l'auteur d'une Histoire de la Poésie française. Élevé à Montmartre, puis dans le quartier du Canal Saint-Martin, il a raconté son enfance dans les séries du "roman d'Olivier   A écrit:  David et Olivier (1986), Olivier et ses amis (1993), Les Allumettes suédoises, (1969),  Trois sucettes à la menthe, (1972),  Les Noisettes sauvages (1974),   Les Fillettes chantantes (1980),   Olivier 1940 (2003) , Les Trompettes guerrières (2007)

7)  Jorge Semprunné en 1923 à Madrid,   écrivain, scénariste et homme politique espagnol dont l'essentiel de l'œuvre littéraire est rédigé en français. Il est issu d'une famille de la grande bourgeoisie espagnole. . Son père, José María Semprún (1893-1966), avocat et professeur de droit, a occupé des fonctions de gouverneur civil de province (Tolède, Santander) ; quoique catholique pratiquant, il soutient la République et reste loyal au gouvernement de Front populaire en 1936  Jorge Semprun rejoint la Résistance et entre au Parti communiste d'Espagne  en 1942. Il sera déporté au camp de concentration de Buchenwald. Il participe au soulèvement des déportés. . Le camp est libéré le 11 avril 1945. En 1947, il a un fils, Jaime, avec la comédienne Loleh Bellon .Jaime Semprun est décédé en août 2010. De 1953 à 1962, il coordonne la résistance communiste au régime de Franco, Il est exclu du parti en 1964.  Il  occupe ensuite  le poste de ministre de la Culture dans le gouvernement socialiste de Felipe González.  En 1969, il reçoit le Prix Femina pour La Deuxième Mort de Ramón Mercader. A écrit : L'Écriture ou la Vie ,  La Montagne blanche,  Netchaïev est de retour.

8) Françoise Mallet-Joris  née Françoise Lilar  en  1930 à Anvers (Belgique), est une femme de lettres belge ;  membre de l'Académie Goncourt depuis 1971  Fille du ministre Albert Lilar et de l'écrivain Suzanne Lilar,  elle ne peut publier sous son nom à 19 ans un « roman sulfureux » Le Rempart des Béguines et choisit le pseudonyme de Mallet, puis en 1950 y ajoute Joris pour conserver une assonance belge. Elle possède la double nationalité belge et française. Elle se maria par la suite avecRobert Amadou, Alain Joxe et Jacques Delfau. Elle a quatre enfants, Daniel Amadou et Vincent, Alberte et Pauline Delfau.  Elle a été également parolière de la chanteuse Marie-Paule BelleMembre du Comité du Prix Femina de 1969 à 1971, elle a été élue à l'unanimité à l'Académie Goncourt en novembre 1971.  En 1993, elle devient membre de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises (Belgique), où elle occupe le fauteuil de sa mère Suzanne Lilar, décédée un an plus tôt.  A écritLe Rempart des Béguines,  Les Mensonges, : L'Empire céleste, La Maison de Papier, Ni vous sans moi, ni moi sans vous

9)  Bernard Pivot  né en 1935 à Lyon, de parents épiciers,  journaliste et critique littéraire , animateur d'émissions culturelles à la télévision.  Lycéen puis étudiant en droit à Lyon, il s'inscrit ensuite à Paris au Centre de formation des journalistes. Il est le premier non-écrivain à  être élu au jury du  Goncourt. Son importance dans le monde de la critique littéraire explique cette exception  A écrit : L'Amour en vogue, roman, Les critiques littéraires, essai, Remontrance à la ménagère de moins de 50 ans, Le métier de lire, réponses à Pierre Nora, Gallimard, 100 expressions à sauver, 

10) Didier Decoin né en 1945 à Boulogne-Billancourt (Seine), fils du cinéaste Henri Decoin.;En 1995, il est devenu le Secrétaire de l'Académie Goncourt. En 2007, il est élu président de l'association écrivain de Marine A écrit : Abraham de Brooklyn, John l'Enfer (Seuil, 1977) (Prix Goncourt), Avec vue sur la Mer, Est-ce ainsi que les femmes meurent ?

De gauche à droite : Françoise Chandernagor, Tahar Ben Jelloun, Patrick Rambaud, Michel Tournier, Edmonde Charles-Roux, Robert Sabatier, Jorge Semprun, Françoise Mallet-Joris, Bernard Pivot, Didier Decoin. (source wikipedia)