dimanche 19 septembre 2010

Le dernier poème de Robert Desnos

Le dernier poème

J'ai rêvé tellement fort de toi,  
J'ai tellement marché, tellement parlé,  
Tellement aimé ton ombre,  
Qu'il ne me reste plus rien de toi.  
Il me reste d'être l'ombre parmi les ombres  
D'être cent fois plus ombre que l'ombre  
D'être l'ombre qui viendra et reviendra  
dans ta vie ensoleillée.

Domaine public, 1944 (Gallimard ed.)  Robert Desnos,  poète français, né le 4 juillet 1900 à Paris et mort du typhus le 8 juin 1945 au Camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie à peine libérée du joug de l'Allemagne nazie.
Tableau d'André Masson, ami de Desnos

19 commentaires:

  1. Il est vraiment vraiment émouvant ce poème.
    Très beau choix!!!

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  2. Quel poème douloureux ! mais très beau...

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  3. Un brin de poésie me convient le dimanche matin

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  4. Quel destin! Et quel poème émouvant!

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  5. oui...jadis les ombres furent des soleils...et l amour n est plus vague souvenir, un lac glaçé et immobile.

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  6. Tiens tiens, curieuse ressemblance avec "Laisse moi devenir l'ombre de ton ombre" (Ne me quitte pas - Jacques Brel)...

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  7. L'histoire de ce poème, de la manière dont il a été découvert est très belle aussi. C'est un jeune étudiant tchèque amoureux de la poésie surréaliste qui a reconnu le poète mourant au moment de la libération du camp. Ainsi Desnos n'est pas mort seul mais assisté par quelqu'un qui aimait sa poésie et l'admirait.

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  8. J'approuve les commentaires précédents, ce poème est très joli. Je n'en connais que 2-3 de Desnos mais ils sont tops :-)

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  9. C'est très beau, torturé mais magnifique

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  10. Superbe...ça se passe de commentaires :-)

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  11. @tous, merci d'avoir aimé comme moi cet émouvant poème et merci d'avoir partagé avec moi vos émotions et vos informations!

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  12. Un très beau dernier poème qui revient dans nos vies ensolleillées.

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  13. Superbe. Beauté du dernier vers, qui allège la douleur de ce monde d'ombres et nous laisse sur une touche de lumière...

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  14. Alex, eh , oui ,l'ombre et la lumière, tour à tour!

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  15. Magnifique. C'est fluide, émouvant... et intense

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