"Ils l’ont retrouvée comme ça. Nue et morte. Sur la plage d’un pays arabe. Avec le sel qui faisait des cristaux sur sa peau. Une provocation. Une invocation. À écrire ce livre, pour toi, mon fils. » (1ères phrases)
Un homme enquête sur la femme qu’il a passionnément aimée. Elle est partie il y a plusieurs mois, pour une destination inconnue, le laissant seul avec leur petit garçon. Quand le roman s’ouvre, on l’appelle pour lui dire qu’on l’a retrouvée morte, sur une plage, près des vagues, vraisemblablement noyée, dans un pays lointain au paysage minéral qui pourrait être l’Arabie. Elle était artiste, elle s’appelait Paz. Elle était solaire, inquiète, incroyablement douée. Elle étouffait en Europe. Pour son fils, à qui il doit la vérité sur sa mère, il remonte le fil de leur amour - leur rencontre, les débuts puis l’ascension de Paz dans le monde de l’art, la naissance de l’enfant – et essaie d’élucider les raisons qui ont précipité sa fin.
Un homme enquête sur la femme qu’il a passionnément aimée. Elle est partie il y a plusieurs mois, pour une destination inconnue, le laissant seul avec leur petit garçon. Quand le roman s’ouvre, on l’appelle pour lui dire qu’on l’a retrouvée morte, sur une plage, près des vagues, vraisemblablement noyée, dans un pays lointain au paysage minéral qui pourrait être l’Arabie. Elle était artiste, elle s’appelait Paz. Elle était solaire, inquiète, incroyablement douée. Elle étouffait en Europe. Pour son fils, à qui il doit la vérité sur sa mère, il remonte le fil de leur amour - leur rencontre, les débuts puis l’ascension de Paz dans le monde de l’art, la naissance de l’enfant – et essaie d’élucider les raisons qui ont précipité sa fin.
Mon avis :
Je viens de refermer ce roman et je suis encore dans son monde. Lentement je reprends ma place dans mon quotidien mais mon esprit est ailleurs, avec César et Paz, leur fils Hugo
et l’autre fils adoptif, Nour, le
requin, avec le mystérieux Marin qu’on finit enfin par connaître et Kim, la
belle rousse, la dernière amie, là-bas,
au bout du monde, entre ces
murailles sous-marines où tout se dénoue.
J’en suis encore toute remuée,
subjuguée, infiniment admirative. C’est un de ces grands romans dont je me
souviendrai longtemps. Dès le début je l’ai aimé mais comme ça, surtout à cause
du style qui m’a immédiatement accrochée. Quelle qu’elle soit, même immense,
une histoire d’amour, finit toujours par se banaliser sauf que cette fois, ça
va au-delà, il s’agit d’autre chose qui
m’a semblé nouveau, merveilleux et plein d’espoir. Ce n’est ni de la science fiction, ni de la sorcellerie,
c’est pourtant le sort de l’humanité qui est en question avec un peu plus de
sagesse, d’humilité et de connaissances, de respect pour la nature et ses
survivants. Il y est question d’amour
des animaux, de connaissances scientifiques, de respect pour les enseignements
des anciennes croyances, d’art surtout, la photographie, la peinture, la
poésie. Le roman se termine par l’évocation d’un poème de Philippe Larkin,
«Water» qui n’est d’ailleurs pas cité. Tout est incitation à aller voir
ailleurs, à se documenter. Rien n’est pesant. Pourtant j’ai eu constamment
envie de noter un tas de passages mais prise par le feu de la narration, je me
suis abstenue. Tant pis. Il faudra le relire! Un grand, grand bonheur de
lecture. Je le mets dans mon panthéon, ce roman d’amour fou, cette initiation à
une autre vie, cet apaisement possible après la tristesse et la perte, cette
volonté de continuer à vivre ou à survivre.
Je prends une grande
inspiration.
Je bascule.
Je plonge. (dernières phrases)
***
Dernière nouvelles: l'actrice Mélanie Laurent (film : Respire) écrirait en ce moment l'adaptation cinématographique du roman d'Ono-dit-Biot, avec Julien Lambroschini.
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Autres avis:
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Dernière nouvelles: l'actrice Mélanie Laurent (film : Respire) écrirait en ce moment l'adaptation cinématographique du roman d'Ono-dit-Biot, avec Julien Lambroschini.
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Autres avis:
Leiloona: Un roman intelligemment construit où l’amour et l’art s’entremêlent, une histoire terriblement touchante qui ferre son lecteur dès les premiers chapitres. Un récit qui donne aussi terriblement envie de voyager encore et encore avec son ou sa Paz …
Noukette: " Plonger" est un roman étonnant qui fascine autant qu’il déstabilise.
Valérie: De la quinzaine de romans lus pour cette rentrée littéraire, celui-ci est mon préféré.
L'Irrégulière: Coup de cœur! Dans une langue très belle, où affleure parfois la poésie mais émaillée aussi de traits d’humour parfois désabusés, l’auteur nous invite à plonger avec lui.
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Plonger, Christophe Ono-Dit-Biot,
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Plonger, Christophe Ono-Dit-Biot,
(Collection Blanche, Gallimard, Rentrée 2013, 444 p.)
Grand prix du roman de l'Académie française 2013,
Prix Renaudot des Lycéens