lundi 29 juin 2009
Prix de fin d'année
De grâce et de vérité par Jennifer Johnston
Sally, une actrice irlandaise, rentre chez elle à Dublin après une tournée triomphale dans les capitales européennes. Elle est vannée. Ses producteurs l’attendent à New york pour surfer sur le succès et dans l’espoir d’obtenir Emmys et Oscars mais tout ce qu’elle désire, c’est de se reposer dans sa maison, près de Charlie, son mari, et de manger des chocolats en regardant le début de la guerre d’Irak à la télé.
Charlie choisit ce soir-là pour lui annoncer qu’il la quitte pour une autre. Elle le met aussitôt dehors et, pour ne pas sombrer, elle décide de se mettre sérieusement à la recherche de son père dont elle ne connaît pas l’identité. Sa famille, sa mère surtout, ont maintenu fermement le secret à ce sujet. Mais sa mère s’est suicidée et sa famille se réduit désormais à son grand-père, un évêque anglican qui refuse aussi de répondre à ses questions.
Arrivera-t-elle à le faire parler ? Connaîtra-t-elle enfin la vérité sur son histoire et sa véritable identité ?
J’avoue que depuis le début je me suis doutée de la fin de l’histoire, ce qui m’a déçue. J’ai trouvé la dernière partie du récit comme parachutée et pleine de clichés alors que j’ai bien aimé la première moitié car le style de l’auteur est limpide, simple, efficace, sans fioritures. C’est dommage ! Je ne peux pas le conseiller à ma meilleure amie et je ne le relirais pas volontiers non plus.
Je n’ai pas lu les autres livres de cette romancière, il paraît qu’elle a du succès.
« J’ai un grand-père.
Il n’a pas de temps à me consacrer. Pour être honnête, il se rappelle Noël et les anniversaires ; un chèque plié avec soin arrive par
J’ai appris très tôt à ne pas poser de questions.
Ma mère faisait office de père et de mère et on pouvait aussi dire de grand-mère et de grand-père, de frère et de sœur… Quand, bien sûr, elle n’avait pas trop de soucis pour arriver à joindre les deux bouts. »
Kathel en a parlé aussi .
samedi 27 juin 2009
Autoportrait de l'auteur en coureur de fond de Haruki Murakami
mercredi 24 juin 2009
Une fille pour mes 18 ans de Feng Tang
Qiu Shui est un adolescent doué mais amoral et naïf à la fois qui, avec ses camarades d’un des meilleurs lycées de la ville explore le monde des sentiments naissants aussi bien érotiques qu’amicaux ou amoureux, dans la liberté la plus absolue, contre les conseils des parents et des professeurs, mais en compagnie d’un délinquant plein d’expérience. Il est surtout obsédé par une des filles de sa classe qui le hante jusque dans ses rêves. Il est prêt à tout pour tout expérimenter par lui-même et ne pas se laisser imposer la vision parentale du monde et de son avenir. Ni l’argent ni le travail ne l’intéressent, ni la politique d’ailleurs ! Seuls le guident sa curiosité et son plaisir.
« J’avais entendu parler de la mère bien avant d’emménager dans leur immeuble. Par Kong , un vieux voyou pour qui elle était la femme idéale, une femme « unique ». Lorsque j’ai vu Zhu Shang, la fille, j’ai décidé que je ferais tout pour passer avec elle le restant de mes jours.
Je n’avais aucune notion du temps : la vie, c’est l’éternité quand on a dix-sept ans ».
Une fille pour mes 18 ans de Feng Tang (Editions de l’Olivier, avril 2009, 249 pages, traduit du chinois par Sylvie Gentil.
Haut vol:Histoire d'amour de Peter Carey
Peter Carey est né en Australie en 1943, Il a collaboré au scénario du film de Wim Wenders : Jusqu’au bout du monde. Il a été lauréat à deux reprises du Booker Prize pour Oscar et Lucinda et Véritable histoire du gang Kelly, roman pour lequel il a également obtenu le prix du Meilleur Livre étranger.
Haut vol : Histoire d’amour de Peter Carey (Christian Bourgois, 2007, 355 pages, traduit de l’anglais (Australie) par Elisabeth Peellaert) Titre original : Theft : A Love Story.
Les choses qui font...font...font...
L’initiatrice de ce tag des « choses qui font battre le cœur… », si j’ai bien tout compris, est Gio, du blog Notes de chevet , sous l’influence de Sei Shonagon, la femme de lettres japonaise qui écrivit vers l’an 1000 et qui fut la grande rivale de Murasaki Shikibu, l’auteure du Dit du Genji.
2) Choses qui font naître un doux souvenir du passé : les titres des livres de la Comtesse de Ségur, mes premiers livres : Les petites filles modèles, Les malheurs de Sophie, Le général Dourakine, et ceux , moins connus, de T. Trilby : Louna, la petite cherifa, D’un palais rose à une mansarde, Coco de France, Lulu, le petit roi des forains, Moineau, la petite libraire. Je donnerai cher pour les retrouver !
3) Choses qui ont une grâce raffinée : Les pétales fanés pris comme marque-pages et retrouvés longtemps après.
4) Choses qui gagnent à être peintes : Les nuages qui passent, les arbres qui frissonnent, l’eau qui s’écoule lentement.
5) Choses qui donnent une impression de chaleur : Des images de désert, de soleil, d’incendie.
6) Choses embarrassantes : Oublier ce dont on parle.
7) Choses qui emplissent l’âme de tristesse : Le sable qui recouvre tout.
8) Choses qui sont les plus belles du monde : Les bébés, humains ou animaux.
9) Choses qui semblent pures : Les étendues de glace où se reflète le ciel bleu.
10) Choses que l’on a grand hâte de voir ou d’entendre : les différentes listes des romans de la rentrée.
11) Choses qui donnent confiance : Les années qui passent et l’amour qui se renforce.
12) Choses vénérables et précieuses : Les photos jaunies.
lundi 22 juin 2009
Le dernier match de John Grisham
L’époque : 1992
Les personnages :
Eddie Rake, depuis trente ans l’entraîneur de l’équipe locale de football américain, qui a atteint plusieurs fois la gloire.
Les joueurs de cette équipe, les anciens et les plus jeunes et surtout le numéro 19, Neely Crenshaw, le héros historique, celui qui a encore sa photo partout dans la ville, mais qui est absent depuis le jour où il a eu un accident pendant un match, après quoi, il s’est exilé, loin de tous.
L’intrigue : L’entraîneur va mourir. Ce n’est plus qu’une question d’heures. On prépare déjà les discours pour son enterrement et pour
En naviguant sur la toile, j’ai découvert que ce serait actuellement un des auteurs qui vendrait le plus de livres dans le monde depuis plus de dix ans.
Hydromielle en parle aussi.
Le dernier match, John Grisham (Pocket)
dimanche 21 juin 2009
Nous aurons toujours Paris, Eric Faye
C’est un très joli livre que celui-ci, magnifiquement écrit, dans lequel Eric Faye remonte à la source de tous les moments merveilleux qui ont fait de lui l’adulte et l’écrivain d’aujourd’hui.
Tout est plus beau dans ses souvenirs. Que de pays visités par l’auteur à la poursuite d’un simple nom évocateur de splendeurs sans fin qui se révèlent si décevants dans leurs tristes réalités : Valparaiso, Chandernagor, Vancouver, ces noms si beaux, pour des villes si ordinaires ! Trop souvent il a ainsi interrompu ses voyages pour ne pas détruire outre mesure ses rêves d’enfance.
Un livre reposant aussi, comme un ami très cher qu'on approuve et qu'on laisse parler longtemps parce qu'il parle aussi de nous!
Nous aurons toujours Paris, Eric Faye (Stock), 2009, 189 pages)
vendredi 19 juin 2009
Patrick Cauvin, Déclic, roman policier ou d'espionnage
Patrick Cauvin : Déclic, roman policier ou roman d’espionnage.
Un célèbre romancier en mal d’inspiration, retrouve le goût d’écrire , le fameux déclic, après avoir aperçu sa femme en grande conversation avec un inconnu, dans le bar de l’hôtel Lutétia où lui-même avait un rendez-vous d’affaires. Comme elle était censée se trouver en Normandie, chez sa mère, il se met à enquêter et à suivre sa trace.
A partir de ce moment, nous avons le droit, nous lecteurs , à tous les clichés du genre sans pouvoir y croire un seul instant : poursuites dans le métro, poursuites en voitures, diseuse de bonne aventure, haut de forme bleu mystérieux, changements d’identité, cellules dormantes, enlèvement, prises d’otages, agents doubles. D’où vient le danger ? S’ensuit une farandole de pays qui pourraient se montrer menaçants : le turkistan, la Tunisie, la Bolivie, et plein d’autres, tous interchangeables.
J’arrête là le résumé ! Pas envie de prolonger l’aveu de mon désarroi devant une telle médiocrité ! J’ai perdu mon temps, La fin, je l’avais devinée au bout de quelques chapitres, ce qui est un comble pour un roman, du genre policier, Je ne suis d’ailleurs pas sûre de l’intention de l’auteur.
Fallait-il trouver de l’humour, de la dérision dans ce récit comme le dit le Nouvel Obs ? Je n’en ai pas trouvé une parcelle ! Je crois de moins en moins aux critiques de ce journal d’ailleurs !
Remarque facile mais imposée : je n’ai pas eu le déclic de la lectrice heureuse mais la colère de la dupe bernée par la notoriété de l’auteur dont j’avais bien aimé en son temps : E=MC2, mon amour. Dommage !
Patrick Cauvin : Déclic, (Plon, mars 2009, 188 pages)
jeudi 18 juin 2009
L' avant-dernière chance de Caroline Vermalle
mardi 16 juin 2009
Les Inachevées par Isabelle Miller
Enfin Isabelle Miller évoque aussi les œuvres littéraires jamais terminées comme Lamiel, le dernier récit de Stendhal, 53 jours de Georges Perec, ou encore le théâtre de Balzac.
J’ai passé un bon moment avec ce livre bien documenté, avec de belles représentations d’œuvres d’art.
Isabelle Miller a aussi écrit un premier roman : en 2003 : Le syndrome de Stendhal
Les Inachevées par Isabelle Miller (Le goût de l’imparfait, Paris, Le Seuil, 2008, 216 P.)
dimanche 14 juin 2009
Une fille formidable par Marie Wesley
samedi 13 juin 2009
On s'y fera de Zoyâ Pirzäd
L’Iran est à la une aujourd’hui pour ses élections et moi je suis à la traîne avec le commentaire de ce livre à la suite d’une vingtaine d’autres blogs, à l’automne 2008 ! Comment oser ? Faut-il oser ? Tant pis ! J’ose, car chaque lecture est unique et la beauté des blogs ne vient-elle pas de leur indépendance ?
On s’y fera de Zoya Pirzad, roman iranien,
L’entrée en matière est très réussie. On y découvre l’héroïne Arezou, femme iranienne active d’une quarantaine d’années au volant de sa R5, réussissant un magnifique créneau, sous les applaudissements des hommes de la rue qui l’observent. Elle a l’allure d’une femme d’affaires, serviette noire, échéancier de cuir et téléphone portable en mains, elle entre dans l’agence immobilière qu’elle dirige par une double porte d’entrée, signe de richesse et de prestige selon une note du traducteur. Là , elle retrouve Shirine, son amie avec laquelle elle passe son temps à bavarder dans les restaurants. Elle réussit à vendre une maison à un marchand de serrures qui devient son amoureux, un amoureux des plus chastes qui lui propose le mariage puisqu’ elle est divorcée . Plus tard on la voit chez elle entre sa mère tyrannique et sa fille si capricieuse, entourée de ses domestiques sans cesse malmenés, eux.
Même situation à la fin du roman. Arezou rentre chez elle près des deux femmes de sa vie qui refusent de toutes leurs forces l’idée de son mariage avec ce client. Que va-t-elle décider ? Mariage ou pas ?
J’ai eu beau lire et relire la fin, je ne sais toujours pas. Si une des très nombreuses lectrices de ce livre pouvait me tirer de cette angoissante interrogation et me donner sa propre interprétation des dernières pages ( mariage ou renoncement ?) , je lui en serais éternellement reconnaissante !
Bref, un roman que je ne conseille pas à mes amis !
A suivre !
Plus positives : Clarabel, Naina, Saxaoul, Laure, Kathel,
vendredi 12 juin 2009
Dernière minute: nouveau jeu-concours de livres à gagner.
mercredi 10 juin 2009
La meilleure part des hommes de Tristan Garcia Prix de Flore 2008, à l'unanimité!:
Tristan Garcia: La meilleure part des hommes (NRF/Gallimard, 2008, 306 pages!)
Il avait pourtant tout pour me plaire, ce livre quand je l’ai choisi : la belle couverture jaune de la NRF chez Gallimard, le nom de l’auteur, Tristan Garcia, très en vogue à la rentrée 2008, pour ce premier roman, prix de Flore à l’unanimité , jeune prof de philo à l’Université d’Amiens, toulousain de 28 ans, ancien normalien de la rue d’Ulm, le titre enfin : La meilleure part de l’homme, optimiste et ambitieux, mais voilà, très vite j’ai décroché : l’histoire, mal construite , ne m’intéressait plus !
D’ailleurs quelle histoire ? Quelle est vraiment l’intrigue de ce roman ? La narratrice, Elizabeth, journaliste à Libération, est l’amie de Dominique Rossi, ex militant gauchiste, fondateur de Stand up, association d’homosexuels contre le sida. Elle est aussi la maîtresse de Jean Michel Leibowitz, philosophe très médiatisé et très engagé qui finira ministre. Enfin le dernier personnage est William Miller, jeune écrivain un peu perdu qui devient l’amant de Rossi puis son pire ennemi et qui meurt du sida seul, abandonné de tous dans un hôpital de province où sa propre famille le laisse dépérir.
Nous sommes dans les années 70/80, quand le sida fait des ravages parmi les jeunes homosexuels et cette maladie est la toile de fond du récit. C’est aussi un roman à clés où les héros seraient Didier Lestrade d’Act Up , Alain Finkelkraut et Guillaume Dustan. On les voit vivre, s’aimer, se heurter, se déchirer, s’éloigner. L’un défend la nécessaire prévention de la maladie tandis que l’autre soutient l’amour libre, sans capote, sans suivi médical, sans frein.
Les derniers chapitres où on assiste à la lente décadence corporelle et mentale de ce dernier jusqu’à son incinération sont les seuls qui m’aient vraiment touchée parce que le style s’est simplifié, parce que l’essentiel était dit sans enrobage intellectuel. Enfin l’émotion apparaissait ! Le reste du livre n’a pas cette force ! Dommage !
Quant à la meilleure part des hommes qui la gardent dans leur cœur, faute de mieux, jusqu’à la dernière heure, elle vit mais aussi elle meurt avec eux."
Comprenne qui pourra: je reste perplexe!
De nombreux blogs présentent aussi ce livre , presque tous sont négatifs . Seuls quelques articles l'encensent mais je ne retiens ici que les blogs: Miss Alfie, La bouquineuse, L'empreinte des mots, Franck naturellement, Da pingui blog, Pages à Pages, Insula Dulcamara.
Petite précision: voici la liste des jurés du prix Flore que je connais : Beigbeder, le créateur, Michèle Fitoussi, François Reynaert, Frédéric Taddei, Philippe Vandel, Arnaud Viviant.