samedi 3 mars 2012

Ernest Hemingway, mise en vente de sa maison natale à Oak Park, Chicago

Aimant beaucoup visiter les maisons d'écrivains dans tous les endroits où je passe, la mise en vente de la maison d'enfance d'Ernest Hemingway est  une information qui  m'a frappée ce matin. 
Poussée par la crise, la fondation Hemingway  (Ici) est obligée d'abandonner cette belle demeure  à Oak Park, quartier ouest  de Chicago, dans l’Illinois.
Ernest Hemingway né le 21 juillet 1899 au 439 de la N.Oak Park Avenue ( dans la maison montrée au bas de ce billet)  a vécu de  1906 à 1917, dans la maison à vendre, au 600 de la N.Kenilworth Avenue,  jusqu'à son départ volontaire à la guerre en Europe où, ambulancier dans les tranchées, il fut blessé dans une explosion.
Cette maison  de trois étages a été construite par l'architecte Henry G.Fiedelke, selon les plans de Grâce, la mère de l’écrivain qui y  a vécu jusqu’en 1936,  huit ans après le suicide de son mari dans leur chambre du deuxième étage.
C'est dans cet endroit, en 1919, que Hemingway est  venu se reposer et guérir de ses blessures aussi bien physiques qu' amoureuses après  la rupture avec  une jeune infirmière qui lui inspira «L’adieu aux armes».
Maison de Oak Park,  Hemingway avec ses sœurs en 1918 (Sources: The News Tribune)
Edit du lundi 5 mars: Pour rectifier les erreurs que j'ai pu commettre dans ce billet, il serait bon d'aller lire le commentaire de Michel Porcheron, un journaliste, grand connaisseur de Cuba et d'Hemingway, semble-t-il,  que je remercie  vivement pour ses explications. 

18 commentaires:

  1. Qui peut bien racheter une telle maison ? Il faut espérer qu'elle continuera à être ouverte au public.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'en doute si j'en crois l'article, d'autant plus qu'il y a le musée Hemingway tout près de là mais le nom de l'architecte (qui a vécu dans ce quartier et y a construit d'autres très belles demeures très recherchées), ce nom serait à lui seul plus attractif que celui de l'écrivain.

      Supprimer
  2. Pour aller plus loin, voilà que se pose le mystère de la création et de ce qui inspire le créateur. Est-ce un lieu ? Personnellement je le croyais, puis j'ai revendu la maison de famille où j'ai écrit mon premier livre. Rien ne s'est passé finalement, L'inspiration peut venir même dans un train de banlieue. Les lieux n'ont que la charge affective que l'on veut bien leur donner...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis bien d'accord avec ce que vous dites concernant l'énigme, le miracle, la magie de tout acte créatif, la fragilité de l'inspiration également mais étant de nature toujours prête à l'admiration des œuvres artistiques, je me plais à m'imprégner des lieux, souvent trop bien mis en scène d'ailleurs, où il s'est passé quelque chose d'important pour moi. C'est ainsi qu'à Nohant que je visitais pour la première fois, j'ai subi l'effet fulgurant du syndrome de Stendhal, la seule fois d'ailleurs, heureusement, où ça m'est arrivé mais bon j'aime ces lieux pleins de charge affective et tant pis ou tant mieux!

      Supprimer
  3. Quel dommage ! La maison est superbe !

    RépondreSupprimer
  4. Ah, il me semblait bien que Oak Park était le quartier des maisons de Frank Llyod Wright, bien que celle-ci ne soit pas vraiment caractéristique de l'architecte... Merci pour l'info, mais malheureusement sans doute n'est-ce pas dans mes prix ! ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le prix est si élevé qu'à ce stade, je ne le retiens même plus! Cette maison est belle et romanesque en tout cas.

      Supprimer
  5. Ah, j'aime aussi beaucoup découvrir les maisons d'écrivains. Pour Hemingway, il y a en a d'autres, Cuba et Key West.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il a beaucoup changé de maisons. Il savait les choisir: elles sont toutes belles.

      Supprimer
  6. Moi aussi, quand j'ai lu Oak Park, ça a fait tilt sur Frank L. Wright ! La maison semble très belle... On est quand même marqué par les lieux où nous vivons, c'est notre histoire et elle peut être inspirante (ou repoussoir).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne crois pas aux maisons hantées mais malgré tout certaines possèdent plus de charme et d'attrait que d'autres, non par leur apparence mais par qui les a habitées.

      Supprimer
  7. Avec cette crise économique bien des bouleversements vont se produire.
    Triste de savoir que l´on ne pourra plus visiter cette maison où il vécut.
    Moi aussi je visite toujours où que je sois, ces maisons d´écrivains.
    Bon dimanche Mango

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'espère que les dégats de cette crise vont bientôt s'arrêter! Bon dimanche aussi, Alba.

      Supprimer
  8. Quel dommage ! A moins que la ville ne l'achète pour en faire un musée !!!

    RépondreSupprimer
  9. Bonjour,

    Ne confondez-vous pas la maison où naquit Hem, au 439 de la N.Oak Park Avenue (ainsi que ses trois premières soeurs, Marceline, Ursula et Madeleine) et y passa sa petite enfance (1899- 1906) avec la maison qui aujourd'hui est à vendre, et où le jeune Hemingway vécut entre 1906 et 1917, avant de partir pour Kansas City pour son célèbre stage d'apprenti-reporter ?

    Elle est située au 600 de la N.Kenilworth Avenue. Et fut construite sur un terrain au coin de la Iowa Street, par l'architecte Henry G.Fiedelke, selon des plans de la propre mère de Hem, Grace.

    Il y revint une dernière fois, en décembre 1928, après avoir appris que son père, le médecin Clarence Edmonds Hemingway venait de se quitter la vie avec un vieux revolver Smith and Wesson, calibre 32. Hem quitta Oak Park pour ne jamais y revenir, ce Smith and Wesson dans ses bagages.

    La maison de Kenilworth Avenue fut la demeure des Etats Unis où Hem vécut le plus longtemps. Pourtant, comme vient de l'écrire l'essayiste et journaliste française Luce Michel, "Oak Park n'apparaîtra jamais sous la plume de Hemingway, comme s'il avait définitivement rayé ce lieu de sa mémoire, une fois qu'il en est parti"

    Ne confondez pas non plus "Le Soleil se lève aussi" (qui n'a strictement aucun rapport avec sa vie sur le front italien) avec "L'Adieu aux armes", que vous mentionnez justement à la fin de votre texte.
    On peut consulter: http://www.ehfop.org

    Enfin, il est opportun de rappeler que la maison où Hem vécut le plus longtemps est la Finca Vigia, sur les hauteurs de La Havane. Qui fut choisie par Martha Gellhorn, la 3 e femme de l'Américain. Il y vécut plus de vingt ans (1939-1960), avant de gagner sa maison de Ketchum, Idaho, triste demeure. Il s'y suicida, on le sait, le 2 juillet 1961.Il n'avait que 62 ans.
    Sa veuve, Mary Welsh, peu après, fit un voyage à La Havane pour léguer "la Finca Vigia à Cuba", pour en faire un musée, qui vient d'être profondément restauré, toujours ouvert au public.

    Bien cordialement, Michel Porcheron, pas si Anonyme que ça !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci infiniment pour ces rectifications qui me prouvent combien il est urgent pour moi de lire la biographie de cet auteur que je connais mal en réalité bien qu'ayant beaucoup aimé comme tout le monde: "Le vieil homme et la mer" et "Pour qui sonne le glas".

      Supprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.