samedi 18 avril 2009

Tracy Chevalier: La jeune fille à la perle




"La jeune fille à la perle" de Tracy Chevalier (Quai Voltaire, /La table ronde, 1999,271 p., traduit de l'anglais par Marie-Odile Fortier-Masek)

Je n'aime pas beaucoup les récits historiques d'habitude mais celui-ci en est-il vraiment un?

Delft, 1664. Le peintre Johannes Vermeer et sa femme Catharina, constamment enceinte, ont choisi Griet comme servante, une jeune fille de 17 ans dont le père, peintre sur faïence devenu aveugle ,ne peut plus travailler. Dès leur rencontre, le peintre s'intéresse au talent de coloriste que semble avoir la jeune fille. Pour faire la soupe, elle a rassemblé les légumes sur la table selon leurs couleurs. Il l'interroge sur ses intentions, ce qui agace profondément sa femme déjà jalouse de l'attention qu'il lui porte. Par la suite ,Griet deviendra la typique servante bonne à tout faire d'autrefois, livrée à toutes les volontés de ses maîtres et que personne ne peut défendre. Elle passe son temps à faire toutes les basses besognes de la lessive et du ménage jusqu'au jour où le peintre,conscient de ses talents,lui confie la préparation de ses couleurs. Cette distinction, naturellement l'isole encore plus, accroissant l'envie et la jalousie des uns et des autres autour d'elle. Griet, elle, est heureuse ainsi: enfin , le peintre travaille davantage et finit plus vite les tableaux commencés, ce qui apporte l'argent si nécessaire à cette famille très endettée! Un jour, de manière inattendue, il va même faire poser en secret la jeune fille pour en faire le portrait. Quand celui-ci semble terminé, il n'est cependant pas satisfait. Il manque un détail pour le rendre parfait. Griet sait très bien ce dont il s'agit mais évite de le lui dire pour ne pas déclencher la colère jalouse de sa femme. Que choisira Vermeer lorsqu'il découvrira enfin la petite touche de couleur qui manque à son tableau? Entre Griet et son art hésitera-t-il seulement un instant? La présence de la perle dans le tableau prouve la lâcheté du peintre mais aussi son génie. Toute la suite du roman découle de ce bijou. L'art l'emporte sur l'amour platonique qui semble avoir existé entre le peintre et sa servante. Rien n'est exprimé, tout est imaginé, supposé, inventé peut-être. Vermeer et les autres personnages du récit sont peu sympathiques. Seule la jeune fille est attachante. C'est d'ailleurs essentiellement la renommée du peintre et la perfection de ses tableaux qui magnifient cette humble histoire et qui la rendent si intéressante.Maintenant il me reste à voir le film.

2 commentaires:

  1. J'ai beaucoup aimé La jeune fille à la perle que j'ai trouvé très bien écrit. Le film est également une réussite !

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  2. @ Calypso,je n'ai pas vu le film encore mais j'ai bien aimé le livre et surtout le personnage de la jeune Griet!

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