samedi 18 avril 2009

"Le rouge du péché" de Elizabeth GEORGE


C’est un gros livre. J’aime bien les gros livres - et les romans policiers - et Elizabeth George en général.
J’aime son classique duo de policiers : l’inspecteur Thomas Lynley , comte anglais, beau, élégant, riche, bon, l’homme idéal, quoi, et le sergent Barbara Havers, banlieusarde célibataire à vie, mal fringuée mais très dévouée et efficace.
Ici, au début, l’inspecteur est K.O. anéanti, Il erre, seul et sale, le long des côtes de Cornouailles, sans but, sans envie : sa femme vient d’être assassinée. Il a tout laissé tomber de sa vie antérieure et principalement son métier. Il recherche le vide, l’anéantissement. Il est proche du suicide. C’est alors qu’il tombe soudain sur le corps d’un jeune escaladeur mort au pied d’une falaise et c’est là que l’enquête commence et où l’homme en perdition rejoint la civilisation, soit une petite station balnéaire où l’on aime pratiquer le surf.
J’ai beaucoup aimé le début de l’histoire. Tout est en place pour un bon policier comme je les aime : rythmé et palpitant. Les personnages sont attachants. Ils ont tous leurs faiblesses. Aucun n’est vraiment mauvais.

Le titre : "Le rouge du péché" évoque les sentiments de honte, de remords, de punition qui animent les habitants du village. Leur passé les poursuit : paternité obsessionnelle et amour maternel défaillant. Tout le monde souffre car tout le monde s’aime et tout le monde se déteste tour à tour.Le milieu de l’action est celui du surf, aussi bien des sportifs que des fabricants de planches et c’est intéressant !

Mais vers la moitié du livre j’ai commencé à m’ennuyer. Le récit traînait, les personnages ne me surprenaient plus, sauf la mère nymphomane si pitoyable.Mon plaisir de lectrice reste donc mitigé.

En exergue :« Si en vérité tu es mon père, alors tu as souillé ton épée dans le sang de ton fils. Et tu l’as fait par ta propre obstination. Car j’ai cherché à te transformer en amour. » (extrait du Shahnameh)

1ères phrases :« Il trouva le corps le quarante-troisième jour de sa randonnée. C’était alors la fin avril mais il n’en avait qu’une très vague idée ».

Le « Rouge du Péché » de Elizabeth GEORGE (Presses de la Cité) sept 2008, 522 pages. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Anouk NEUHOFF

4 commentaires:

  1. Mon dernier Elizabeth George, fut " Sans l'ombre d'un témoin" : je m'étais ennuyée aussi, même si le roman reposait sur une construction solide. Et je n'ai pas trouvé crédible l'assassinat de Helen, ça ne collait pas très bien avec le reste. On aurait dit que l'auteur voulait se débarrasser de la femme de Lynley ( ce personnage devait l'énerver?). Quant à Barbara Havers, je croyaits qu'elle s'était mise en ménage avec son voisin pakistanais... dommage pour elle.
    Les premiers opus de George sont meilleurs, Notamment Un Goût de cendres...

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  2. Je n'ai pas lu ce roman-ci. Je trouve que les oeuvres de cette auteur sont un peu inégales. J'ai bien aimé "cérémonies barbares", une de ses oeuvres plus anciennes dont l'histoire se déroule dans un établissement scolaire huppé.

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  3. Je suis désolée mais cette plateforme ne me permet pas de mettre à jour mes commentaires au fur et à mesure qu'ils arrivent!
    Je suis bien d'accord avec ce que tu dis sur ce livre! J'ai eu les mêmes impressions!

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  4. Sourifleur, même remarque que pour Dominique au sujet de mon manque de réaction à cette note!
    Ses œuvres sont inégales en effet car j'en ai aimé certaines et beaucoup moins ce livre-ci! Je retiens celui que tu me signales!

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