samedi 18 avril 2009

TERROR de Dan SIMMONS



Terror : Sortie d’enfer!

Je sors de l’enfer! Une semaine dans l’enfer arctique de Dan SIMMONS avec son livre: TERROR (Robert Laffont, traduit par Jean Daniel Brèque. 2008)

C’était terrible!!! Cette lecture m’a épuisée!

C’est un livre qui secoue, une montagne qu’il faut gravir. C’est un exercice des plus redoutables. Il faut être bon lecteur. Il faut s’accrocher. La récompense est au bout.Je suis contente de l’avoir lu et je suis contente de l’avoir terminé.Terror est un titre à double sens. C’est avant tout le nom d’un des deux navires anglais de l’expédition polaire conduite par Sir John Franklin pour découvrir le passage Nord-Ouest du Grand Nord, «histoire autenthique qui passionna l’angleterre victorienne.»
Quand le récit commence, les navires sont prisonniers des glaces: «Tenaillés par le froid et la faim, les cent vingt neuf hommes de l’expédition se retrouvent pris au piège des ténèbres arctiques.» Dès lors nous assistons à la souffrance de ces hommes et à leur lutte pour leur survie. Une nature des plus hostiles les tient prisonniers tandis qu’ autour d’eux rôde une menace animale plus mystérieuse et meurtrière encore dont la présence semble dépendre de celle de la jeune Inuit à la langue coupée, passagère plus ou moins clandestine du Terror.

Dan Simmons s’est tenu au plus près de ce que l’on connaît de la réalité de cette expédition. Tous les hommes sont morts. On n’a jamais vraiment su ce qui leur était arrivé. On peut le supposer. Ici, le récit n’est qu’une succession d’événements tous plus horribles les uns que les autres: meurtres inexpliqués, mutineries, nourriture avariée, scorbut, saturnisme, folie, cannibalisme. A cela s’ajoute la menace de la créature blanche qui rôde autour d’eux, l’ignorance des lieux, la croyance aux esprits.

Chaque chapitre porte le nom d’un des personnages et donne par là-même un point de vue différent. Je me suis attachée à Sir John Franklin malgré son incompétence, au capitaine Fitz james, au Commandant Crozier, bien sûr, qui fait figure de héros, mais aussi au frêle et courageux Dr Goodsir, l’aide-chirurgien qui tient son journal et au couple du vieux valet qui apprend à lire à son ami analphabète qui finira par tenir un drôle de journal intime lui aussi. Heureusement, la fin est très agréable, douce, apaisée, après le débordement de violence et de souffrances sans nom que ces hommes ont enduré. Le plaisir de lire est arrivé pour moi à mi-parcours, quand les marins ont quitté leurs navires pour s’installer sur la banquise. C’est alors que je suis vraiment entrée dans l’histoire. Les personnages ont pris chair. Les bons, les méchants, les monstrueux et tous les autres, enfin humains, terriblement humains. Jusque là c’était avant tout des marins anglais strictement déterminés par leurs rôles hiérarchiques, avant que tout ne se défasse et que les individualités nel’emportent sur la discipline.

Ce dont je me souviendrai surtout, c’est du froid que j’ai ressenti tout au long de ma lecture bien qu’étant au chaud sous ma couette! C’est une vraie torture ce froid qui peut descendre sous les -70°! Son omniprésence, la toute puissance de la banquise toujours hostile et qui écrase les navires en les enserrant inexorablement, l’obscurité constante aussi, toute cette nature de glace est très éprouvante! Il ne reste pour survivre que l’imagination, les souvenirs, les rêves. Mais même ceux-ci peuvent se révéler dangereux.

Je note deux passages qui m’ont marquéeLes grands lecteurs sont des êtres plus sensibles que la moyenne. Peut-être que la lecture est une malédiction. Peut-être vaut-il mieux pour l’homme ne pas s’évader de son esprit. Le navire continue de geindre pris dans l’inexorable étreinte de glace qui se referme sur lui. Crozier geint, lui aussi, pris dans l’inexorable étreinte de ses démons qui l’assaillent à coups de frissons, de fièvre, de douleur, de nausée et de regret.

Résumé: Quatrième de couverture. 1845; Vétéran de l’exploration polaire, Sir John Franklin se déclare certain de percer le mystère du passage du Nord-Ouest. Mais l’équipée, mal préparée, tourne court : le Grand Nord referme ses glaces sur Erebus et Terror., les deux navires de la Marine royale anglaise commandés par Sir John. Tenaillés par le froid et la faim, les cent vingt-neuf hommes de l’expédition se retrouvent pris au piège des ténèbres arctiques. L’équipage est en outre , en butte aux assauts d’une sorte d’ours polaire à l’aspect prodigieux, qui transforme la vie à bord en cauchemar éveillé. Quel lien unit cette «chose des glaces» à Lady Silence,  jeune Inuit à la langue coupée et passagère momentanée du Terror? Serait-il possible que l’étrange créature ait une influence sur les épouvantables conditions climatiques rencontrées par l’expédition? Le capitaine Crozier, promu commandant en chef dans des circonstances tragiques, parviendra-t-il à réprimer la mutinerie qui couve?Désigné comme l’un des dix meilleurs livres de l’année 2007 par Entertainment Weekly et USA Today, Terror s’inspire d’une histoire autenthique- celle de l’expédition Franklin , qui passionna l’Angleterre victorienne.

Terror (The Terror2007) (Robert Laffont, traduit par Jean Daniel Brèque, 720 p.), Prix Bob Morane, 2009.

2 commentaires:

  1. J'ai été captivée par le récit de Dan Simmons
    Un grand livre !!!

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  2. Un grand livre,c'est vrai et un livre surtout qu'on n'oublie pas!

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