samedi 18 avril 2009

"je meurs d'amour pour toi..." Isabelle de BOURBON-PARME


Isabelle de BOURBON-PARME : « Je meurs d’amour pour toi… » Lettres à l’Archiduchesse Marie-Christine (1760-1763) Edition établie par Elisabeth Badinter (Tallandier) (2008) (La bibliothèque d’Evelyne Lever)

Petite-fille de Louis XV et de Philippe V d’Espagne, Isabelle de Bourbon-Parme (1741-1763) est une femme exceptionnelle qui appartient au club très fermé des princesses philosophes. Mariée en 1760 au futur empereur Joseph II, elle séduit toute la famille impériale et tombe elle-même éperdument amoureuse de sa belle-sœur, l’archiduchesse Marie-Christine. Ses lettres lèvent le voile sur certains secrets de la cour de Vienne.Elle est jeune, elle est belle, elle est intelligente et cultivée, elle est la femme d’un futur empereur : c’est une charmante femme savante.Elle aime éperdument son amie et belle sœur l’archiduchesse Marie-Christine Elle lui écrit presque quotidiennement, juste après qu’elles se soient quittées. Des petits billets, graves ou rieurs, pleins de vie.Elisabeth Badinter qui a trouvé ces 164 lettres dans les Archives de Budapest affirme qu’il s’agissait d’homosexualité entre elles. C’est étonnant dans un lieu si fermé et si dévot où l’Impératrice, qui préférait sa belle-fille Isabelle à ses propres filles, était au courant de tout et probablement de cette même correspondance.
Les lettres sont belles et enjouées avec des passages scatologiques étonnants. Le corps et la maladie ont une grande importance ainsi que l’alternance des grossesses et des fausses couches, des maux de ventre et des fièvres de toutes sortes.On se demande quand elles pouvaient vraiment se voir seules : elles sont sans cesse entourées des autres princesses , des membres du clergé, des médecins, de leurs femmes de chambre, d’un tas de valets, de musiciens, de pédagogues qui vivaient tous à la Cour.Elles sont attendrissantes, surtout les dernières. Isabelle va mourir et elle adore toujours plus sa belle Marie-Christine. Dommage qu’on ne puisse lire aussi les lettres de celles-ci !
J’ai bien aimé cette correspondance, bien aimé cette femme qui écrivait et aimait si bien et qui mourut si tôt !

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