dimanche 7 septembre 2014

Une veuve de papier, John Irving,

«Une nuit, alors qu’elle avait quatre ans et dormait sur la couchette inférieure de son lit gigogne, Ruth Cole fut réveillée par le bruit d’un couple en train de faire l’amour, bruit qui provenait de la chambre de ses parents et qui lui parut tout à fait insolite. Elle relevait d’une grippe intestinale; à entendre sa mère faire l’amour, elle crut tout d’abord qu’elle était en train de vomir.»
                                         Ainsi commence ce récit qui finit 650 pages plus tard  dans mon édition de poche. Il est divisé en trois grandes parties,lues tour à tour comme si chacune était  un livre à part.

La première, intitulée «Été 1958»,   raconte l’événement majeur de la vie de Ruth Cole, l’héroïne, qui, à 4 ans, avait déjà perdu ses deux frères plus âgés dans un accident de voiture dont sa mère, Marion, ne réussit jamais à  se remettre et qui l’abandonna cet été-là, la laissant seule avec son père Ted, un écrivain d’ouvrages pour enfants, coureur de jupons,  bien décidé à se séparer de sa femme au point de la pousser dans les bras du jeune Eddie, un étudiant de seize ans qui en tomba fou amoureux d’où la scène d’ouverture du livre.  Marion, cet été-là est  surtout intéressée par les photos de ses frères, très nombreuses, agrandies et placées sur tous les murs de la maison. Elle connaît par cœur l’histoire de chacune tant on lui en a parlé constamment  depuis l’accident. Au départ de sa mère, seuls restent les crochets sur les murs vides et c’est ce qui la troublent le plus.

La seconde partie, «Automne 1990», prouve combien toutes ces disparitions ont eu de l’importance dans la vie de Ruth, devenue écrivain en grande partie pour  retrouver le souvenir de ses frères et à force de repenser aux crochets et aux photos correspondantes. Elle a 36 ans et refuse l’idée de se marier et d’avoir des enfants.  Eddie aussi est devenu écrivain. Il a 48 ans quand  ils se retrouvent à l’occasion d’une lecture publique. Il est toujours amoureux de Marion  qui se serait aussi mise à écrire !
 Ruth, elle, a une vie agitée, entre une  amie, Hannah,  agaçante et dévergondée , un amoureux, Allan et des amants de passage mais c’est  à Amsterdam, en suivant une prostituée  pour les besoins de son futur roman qu’elle vit  une nouvel épisode des plus traumatisants.

La dernière partie, «Automne 1995» , commence comme une enquête policière et la fin m’a surprise, comme toute bonne fin de récit qui se respecte! A lire et à relire! 
                                                                          
John Irving est mon auteur fétiche depuis ma lecture du
 Monde selon Garp, lu et relu avant le blog
Coups de cœur assurés ensuite avec 
Une prière pour Owen,  
L'hôtel Newhampshire
Dernière nuit à Twisted River
et maintenant, plus que jamais avec celui-ci. Heureusement j'ai encore bien d'autres lectures d'Irving qui m'attendent dont un gros pavé à nouveau , déjà dans ma Pal: "A moi seul, bien des personnages"
LC avec Valérie

Une veuve de papier, John Irving
(Points, Poche,  Seuil, 1999, 650 pages)
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Josée Kamoun
A Widow For One Year, 1998)

Ce sera ma participation au challenge de Brize, Le Pavé de l'été 2014

13 commentaires:

  1. L'histoire semble intéressante mais le pavé me bloque un peu.
    A voir.
    Passe un bon dimanche.

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  2. La façon dont ce récit est mené est également au top, je t'assure. De plus, c'est un roman qui ne m'a pas ennuyée une seconde mais je reconnais que j'étais conquise d'avance, évidemment, Irving étant un de mes auteurs favoris!

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  3. j'ai vu l'adaptaion cinématographique de la première partie du roman (titre = thedoor in the floor) - qui m'a incitée à l'acheter, pour avoir toute l'histoire - dans ma pal ... mais je suis aussi un peu retenue par le "pavé" - contrairement à toi, je n'accroche pas très bien à john irving - je n'ai pas apprécié "garp", par contre "un enfant de la balle" m'avait plu

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  4. Si ça parle d'écrivains, c'est pour moi !

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    1. Oui,ils sont tous écrivains mais ça parle aussi de tellement d'autres choses encore! Il est vraiment intéressant!

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  5. (Hahaha, qui peut résister à Patrick ? Vous m'avez toutes fait bien rire sur facebook à regarder le concert :) )

    Irving et moi ça fonctionne en dents de scie. Parfois j'adore et parfois je m'ennuie franchement.

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    1. C'était une soirée souvenirs et faire deux choses en même temps était difficile! :))
      Je ne m'explique pas très bien pourquoi je suis tombée en adoration (non, quand même pas!) en admiration définitive de cet auteur!

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  6. Je ne sais plus si je l'ai lu ou pas celui-là, il faut que je vérifie dans mon petit carnet !

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    1. J'en suis là aussi , à contrôler souvent si j'ai un titre présenté dans ma liste de "déjà lus" mais pour ceux d'avant le blog, je n'ai pas de petits carnets, ce que je regrette bien!

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  7. C'est un de mes préférés chez John Irving !

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  8. Pourquoi pas, il pourrait me réconcilier avec l'auteur.

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