En effet, c’est quoi ce roman qui tient à la fois du journal intime, du drame familial et du polar dans la dernière partie? C’est très particulier et plutôt réussi, je trouve. Les membres d’une famille se retrouvent un été dans la propriété de la grand-mère, Malou, une très belle femme mariée à Robert, un chirurgien esthétique grâce à qui elle fait vingt ans de moins. Elle a été la mère indigne et mal aimante de son fils unique Frédéric, qui la hait et ne la voit plus depuis des années. Devenu metteur en scène de théâtre et père de trois enfants, il est marié à une amie d’enfance, Katrin, psychanalyste, épouse et mère exemplaire qui, un jour, pour le malheur de toute la famille décide de s’arrêter sur leur route de vacances pour enfin présenter la fratrie à cette Malou indifférente et égocentrique qui ne pense qu’à son apparence. Contre toute attente, celle-ci se passionne pour son petit fils de huit ans, précoce et fantasque, pour l’amour duquel elle se transforme peu à peu en l’image de la grand-mère traditionnelle telle qu’il la rêve, un peu enveloppée, un peu ridée , un peu classique dans sa façon de s’habiller. La transformation est étonnante et son mari, de son côté, se laisse séduire par Clothilde, la fille aînée à tendance anorexique et complexée mais brillante.
Tout semble s’arranger dans les rapports familiaux inexistants au départ. On pense alors un moment au meilleur des mondes possibles.
Erreur! Surgissent bientôt les catastrophes, de manière rapide et inattendue, sur fond de secret et de non-dit.
Chacun raconte ensuite à sa façon ce qu’il a vu et entendu, imaginé ou soupçonné. Cela va des déclarations de Clarisse, la fille cadette au journal de Malou, aux mémoires de Clothilde, aux lettres de Pierre à sa grand-mère, ensuite aux séances d’hypnose de Frédéric, le père, et à la déposition de Katrin, la mère.
Je n’imaginais pas une fin semblable et l’intérêt de ma lecture n’en a été que plus grand. Je me suis surtout attachée au jeune garçon et à son amour pour son chien, très émouvant, et j’aurais aimé savoir ce que devenait Malou, une fois sa transformation finie et les drames surmontés. A part ça, c’est un bon roman!
C'est quoi ce roman? Corinne Devillaire, ( éditions Thierry Marchaisse, Décembre 2013, 220 pages)
Corinne Devillaire est germaniste. Après avoir vécu quelques années en Autriche, elle est aujourd’hui professeur agrégée d’allemand et enseigne à Lyon. C'est son premier roman.
Présentation de l'éditeur: ICI
Très alléchant ! Et je le note dans le récap.
RépondreSupprimerMerci pour le récap!
Supprimerà noter donc :)
RépondreSupprimerIntéressant comme premier roman, vraiment!
SupprimerPas vraiment tentée malgré ton enthousiasme...
RépondreSupprimerCe drame familial traité de manière originale ne te tente pas? :) Le sujet a souvent été traité mais c'est un bon premier roman cependant, il me semble.
SupprimerPeut-être un peu trop fourre-tout pour moi...
RépondreSupprimerCe n'est pas l'impression que m'a donnée cette lecture cependant.
SupprimerUn titre accrocheur, en tout cas.
RépondreSupprimerC'est pas mal fait du tout bien que peut-être un peu systématique comme construction!
SupprimerC'est original et ça n'a pas l'air mal d tout. Ca pourrait bien me plaire.
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