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vendredi 30 mars 2012

La fille du Chasseur de Sophie Caratini dimanche 16H en direct sur France Inter.

Un de mes  coups de cœur littéraire de ces deniers mois a été "La fille du chasseur",  (éditions Thierry Marchaisse),  livre écrit par Sophie Caratini sur la vie très particulière de 
Mariem Compoint. (Mon billet Ici)
J'apprends avec plaisir que l'auteur et son héroïne seront en direct sur France Inter, dimanche 1er avril,  à 16h,  dans l'émission: 
Les femmes: toute une histoire.
J'ai été tout de suite très intéressée par la vie étonnante de cette femme qui se libère peu à peu de tous les carcans de  son éducation par la révolte, l'amour mais aussi l'évolution historique et politique de son pays: 
 la Mauritanie coloniale puis indépendante  des années cinquante à nos jours.
Cet entretien devrait être aussi intéressant que le livre  lui-même. 

vendredi 18 mars 2011

Qu'est devenue la maison de Truman Capote à New York?

Mise en vente en mai 2010 par Sotheby's pour 18 millions de dollars.la modeste demeure de l'écrivain américain  Truman Capote, située à Brooklyn, , au 70th Willow Street, a-t-elle finalement été vendue ? Si oui, est-ce un particulier ou une organisation quelconque qui l’a achetée.  Je n’ai encore  trouvé nulle part cette information.  
C’est pourtant une maison mythique et je l’aurais bien vue transformée en  musée ou en  galerie d’exposition.
 C'est là que Truman Capote a écrit:  Petit Déjeuner chez Tiffany en 1958, devenu  ensuite:  Diamants sur canapé,  joué par Audrey Hepburn
Cette belle maison jaune  n'avait pas été mise sur le marché depuis 71 ans. «Elle  comporte onze chambres et autant de cheminées, sept salles de bains (et demi), une cave à vins, un escalier en "mahogany ", c'est-à-dire en acajou, et un jardin de 230 m²". (Sources : AP, Sotheby's international realty de New Yor)k
«À l'époque, Truman Capote louait deux pièces au sous-sol au directeur artistique de Broadway Oliver Smith, célèbre créateur des décors de la comédie musicale «West Side Story». Le romancier raconte dans le court essai A House in the Heights, consacré à la maison de Brooklyn, qu'il avait enivré Smith de cocktails Martini lors d'une soirée pour le convaincre de lui louer plusieurs chambres.




Truman profitait du fait qu'Oliver Smith parte en voyage pour faire visiter la splendide demeure comme si c'était la sienne, expliquant aux invités qu'il avait lui-même fait redécorer chacune des pièces. Capote, qui a vécu pendant plus de trente ans avec Jack Dunphy, acteur américain devenu écrivain, adorait aussi y faire la fête… toujours en l'absence du propriétaire.»(Le Figaro)


mercredi 20 mai 2009

Marguerite Yourcenar: Croquis et Griffonnis


Marguerite Yourcenar : Croquis et griffonnis
Par Sue Lonoff de Cuevas, « Le promeneur », Gallimard, novembre 2008, 182 pages
Traduit de l’américain par Florence Gumpel

« C’est moi-même que je refais en refaisant mes livres » écrivait Marguerite Yourcenar qui avait la passion de la révision.

C’est le deuxième livre que je lis de cette intéressante collection « Le Promeneur » chez Gallimard. Il s’agit d’un recueil de croquis et de dessins entrecoupés de leurs analyses par une universitaire américaine.

Toute sa vie Marguerite Yourcenar a griffonné et dessiné dans les marges de ses manuscrits
mais aussi sur ses propres livres et sur les livres des autres même ceux empruntés aux amis ou aux bibliothèques. En lisant, en écrivant, elle dessinait ; ce n’était pas un peintre et ses croquis sont maladroits mais toujours révélateurs de ses préoccupations concernant ses textes les plus hermétiques. Ils éclairent ses projets et la révèlent aussi, plus brouillonne et plus fantaisiste que ne le laissent supposer le sérieux et la profondeur de ses livres majeurs que sont « les Mémoires d’Hadrien » ou « L’œuvre au noir » .

Marguerite Yourcenar travaillait beaucoup ses textes, ne cessant d’améliorer ses mots et ses phrases, les raturant sans cesse. Au contraire, ses dessins sont spontanés, non travaillés. Ils l’aidaient à visualiser ses idées. Ses dessins favoris étaient les divinités grecques, les mains, les bateaux, les animaux, dont Kou Kou Haï , son pékinois chéri.

Quant au poème de Verlaine : « Pierrot », de "Jadis et naguère", il lui a inspiré 5 dessins de « Pierrot pendu », suspendu au gibet au-dessus d’un tas de livres écroulés et ce thème, elle l’ a repris plusieurs fois au cours de sa vie, comme un leit-motiv, le griffonnant sur le papier des hôtels où elle passait. Un rêveur qui meurt sur des livres qui s’écroulent ! Vanitas vanitatis.

Ces dessins sont de deux sortes , ceux extérieurs à la fiction qui réfléchissent sur l’acte de création et ceux qui participent à l’univers du récit et l’illustrent. Parfois il ne s’agit que d’un simple griffonnage, sans vraie raison. Proust et Cocteau aussi eurent cette habitude.

C’est en quelque sorte un journal graphique que ce livre. On le feuillette plus qu’on ne le lit. C’est une curiosité pour ceux qui aiment Marguerite Yourcenar. Il nous la rend plus familière. On a ainsi l’impression de mieux la connaître.