«Sa femme» Le titre en dit plus qu’on ne croit et m’a fait
deviner le tournant du roman mais pas la fin cependant! Il est question ici de
Claire, un jeune médecin célibataire, bien installée dans une vie simple et bien organisée, entre ses clients et son amant du moment.
Elle vient justement d’en quitter un pour retrouver un autre, Thomas Kovacs, surgi du chantier voisin où il travaille et qui
lui ramène ses papiers et ses clés qui viennent de lui être volés. Comme ce dernier est marié avec enfants, ils ne se voient qu’une heure et
quart chaque fois. Claire est très éprise et collectionne les petits
objets du quotidien lui rappelant l’homme qu’elle aime. En son absence, elle ne
cesse de penser à lui et à sa vie aux côtés de
sa femme. Elle est heureuse mais un jour survient un drôle
d’aveu qui lui fait jeter ses objets-souvenirs,
(seulement eux!) et recommencer une
nouvelle collection.
Michel, Thomas, M. Corey, le nouveau client … la liste s’allonge.
L’imagination de Claire aussi!
Prix Médicis 1993, ce roman tout mince de 114 pages, je l'ai lu en
moins de deux heures et je l'ai aimé, ce qui m’étonne un peu tant l’intrigue est mince et puis … à
la réflexion … pas tant que cela finalement! Ses qualités tiennent à la
personnalité de l’héroïne tout d’abord,
cette Claire si claire en apparence mais en réalité… - à l’ intrigue amoureuse aussi, tellement
simple et sans fioritures, si vite
imposée, si rapidement et méthodiquement vécue et pourtant… - au
style enfin et peut-être surtout, concis, précis, méthodique… De la nourriture,
sèche en somme, sans gras. A croquer!
J’ai été surprise puis assez vite conquise et, en fin de
compte, je reste un peu sur ma faim en indécrottable inconditionnelle des romans à rallonge que je suis. Les fins aussi
brutalement ouvertes et inattendues comme ici, me laissent toujours en manque,
inapaisée, anxieuse : mais pourquoi ? mais comment ? Mais
qu’arrive-t-il ensuite ? Est-ce un bien est-ce un mal ? Bref,
je referme le volume en soupirant, un peu déçue car j'avais imaginé autre chose mais n’empêche: j’ai passé un
bon moment avec ce récit qui aura même réussi à me faire oublier le mal de tête
que j’avais en le commençant (mais est-ce un bon critère?)
L'avis de Quoi de 9 Cécile?
Sa femme, Emmanuèle Berheim, (Roman, Gallimard, juillet 1993, 114 pages)
( Potin d'actualité: E. Bernheim a été nommée en janvier 2014 dans le jury de la Villa Médicis de Rome et non Julie Gayet comme prévu.)
Je l'avais lu à sa sortie et pas particulièrement apprécié. Je ne m'étais pas beaucoup intéressée à ce personnage de femme que je ne comprends pas ..
RépondreSupprimerJe comprends très bien ton point de vue: c'est une femme à laquelle il n'est pas facile de s'identifier mais c'est sans doute en partie pour ça que ce récit , si bref malgré tout,a réussi à m'intéresser. Je ne m'attendais pas au retournement de situation final qui m'a fait reconsidérer le double sens possible du titre.
SupprimerJ'ai beaucoup aimé son dernier et il s'agit du seul de cette auteure que j'ai lu...
RépondreSupprimerJe lirais bien un autre livre de cette romancière maintenant.
SupprimerEt elle est en lice pour le Prix Elle avec Tout s'est bien passé, un coup de coeur pour moi.
RépondreSupprimerTiens, je vais noter ce titre alors; C'est celui-là que je voudrais lire si je le trouve facilement!
SupprimerPas une lecture indispensable si j'ai bien compris.
RépondreSupprimerNon, mais un bon passe temps!
SupprimerBonjour Mango, j'aime bien de temps en temps les romans courts. Pourquoi pas celui-ci. Et je ne connais pas l'écrivain. Bonne journée.
RépondreSupprimerJe l'ai trouvé très particulier. Je trouve d'ailleurs que ça pourrait faire un joli film intimiste mais ça , c'est une autre histoire! Bonne journée, Dasola!
Supprimerj'avais lu Vendredi soir et Stallone de Bernheim et comme toi, le format court voire très court me dérange un peu et me rend anxieuse...je ne connais pas celui-là, mais je pense que je le lirai. Son "Tout s'est bien passé" sur l'euthanasie de son père est tellement réussi que j'ai de nouveau envie de la lire...
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