Elle est plongée dans une léthargie heureuse vécue comme une douce torpeur, une délicieuse lassitude au cœur d’un après-midi d’été que transperce parfois un élancement de douleur.
C’est fini. On lui ferme les yeux.
Elle se retrouve bientôt dans un endroit merveilleux, plein de lumière et semblable aux paysages vaporeux de Shelley avec les fonds azurés de Leonardo et face à elle, l’Esprit de la vie lui demande si elle a jamais su ce que c’est que de vivre. Ce à quoi elle répond n’avoir jamais connu la plénitude de la vie
Une transaction s’établit alors :. puisqu’elle aime son mari mais que celui-ci, trop différent, ne se donne pas la peine de la connaître suffisamment bien pour partager ses moments d’extase artistique comme à Florence, par exemple, devant le tabernacle d’Orcagna à Orsanmichele, une véritable âme sœur lui est présentée, un être dont l’âme l’attire avec une force irrésistible.
Leur entente est parfaite. A peine l’un commence-t-il une phrase que l’autre la finit. Mais quand il lui propose de vivre ensemble pour l’éternité elle se préoccupe de savoir le sort réservé à son époux terrestre après sa mort. Trouvera-t-il aussi son âme sœur ?
Non, lui est-il répondu puisqu’il l’a déjà trouvée en elle.
Elle décide alors de l’attendre pour qu’il n’ait pas le cœur brisé par son abandon et après s’être séparée de son double aimant elle attend en souriant , sur le seuil de l’éternité, son amour terrestre si imparfait mais si absolu .
L’héroïne n’a pas de nom. Tout commence au moment de sa mort.
Cette nouvelle me laisse perplexe. Je ne sais trop qu'en penser. Ce n'est pas ma préférée du recueil de nouvelles disparates dont elle est tirée: Une affaire de charme!
La plénitude de la vie de Edith Wharton
(Une affaire de charme, Flammarion, 2002, 217p) Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean Pavans
Le tabernacle d'Orcagna à Orsanmichele, Florence
Ca a l'air étrange en effet. Ca ne me dit trop rien.
RépondreSupprimerHum... d'autres Wharton m'attendent dans ma PAL, je commencerai par ceux-ci !
RépondreSupprimerJe viens juste de terminer "chez les heureux du monde" un roman vraiment poignant et remarquable. j'ai deux autres Warthon qui m'attendent sur ma PAL... Ce que tu dis de ces nouvelles ne me donnent vraiment pas envie de l'acheter !
RépondreSupprimerJe ne l'ai pas lu celui-là, mais il ne me tente pas beaucoup.
RépondreSupprimerpatacaisse, je n'ai pas beaucoup apprécié non plus!
RépondreSupprimerPickwick, tu as bien raison.
RépondreSupprimermaggie, j'aime beaucoup mieux ses romans!
RépondreSupprimerAifelle, je ne lui trouve rien d'extraordinaire non plus,moi qui aime tellement ses livres pourtant! Celui-ci fait un peu fourre-tout!
RépondreSupprimerJe n'ai pas lu ce recueil là mais je crois que comme avec d'autres auteurs les éditeurs surfent sur la vague Wharton et finissent par ressortir des textes un peu moyen
RépondreSupprimerrien ne vaux "Chez les heureux du monde" ou le temps de l'innocence malgré tout
Dominique, c'est aussi mon avis: bon ou mauvais, ils ramassent un peu tout ce qui traîne.
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