

Kitty, une jeune femme moderne doit un jour prendre en charge Esme Lennox, une totale inconnue, parce que l’hôpital psychiatrique, où celle-ci a vécu soixante ans depuis ses seize ans, doit fermer définitivement. Intriguée, elle découvre peu à peu qu’il s’agit de la sœur de sa grand-mère dont personne dans sa famille ne lui a jamais parlé et que surtout elle n’est pas folle. Là commence l’histoire avec de nombreux retours dans le passé. La troisième personne dont on entend également les souvenirs, c’est Iris, la sœur aînée et la grand-mère, désormais atteinte d’Alzheimer.
Bien sûr, cette histoire de jeune fille des années trente, retirée du monde par sa famille pour s'être montrée trop libre d'esprit et sans doute trop douée donc différente et pour cette raison enfermée à vie dans un asile terrifiant de solitude, cette situation m'a fait penser au sort de Camille Claudel et de tant d'autres mises au couvent pour simples convenances familiales. Les secrets sont lourds dans cette famille aisée, entre l'Inde et l'Écosse, les conventions sociales à respecter à tous prix, les trahisons amoureuses et les jalousies.
La fin est énigmatique, ce que je déteste généralement. Cette fois cependant, je me suis fait une idée très claire du drame au centre de cette terrible décision mais je ne peux pas en parler ici évidemment. J'aimerais pourtant savoir si j'ai raison et si d'autres partagent mon avis. Tous les blogueurs, dans les billets que j'ai pu lire, ont eu à cœur de ne pas donner leur opinion à ce sujet et c'est une sage décision qui sera la mienne aussi.
En ont parlé:
L'étrange disparition d'Esme Lennox, Maggie O'Farrell
(Belfond, 2008, 234 p.) Traduit de l'anglais(Irlande) par Michèle Valencia