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dimanche 22 décembre 2013

Si on me laissait faire, poème inédit de Guillaume Apollinaire

Ô Temps, Ô seul chemin d’un point à l’autre
Si on me laissait faire j’aurais vite changé
Le cœur des hommes et partout il n’y aurait plus
          Que de belles choses

Au lieu de fronts courbés au lieu de pénitences
Au lieu de désespoir et des prières il y aurait partout
Les reliquaires les ciboires les ostensoirs
Étincelant au fond des rêveries comme ces
Divinités antiques dont le rôle poétique
          Est près d’être terminé.



Si on me laissait faire j’achèterais
Les oiseaux captifs pour leur rendre la liberté
Je les verrai avec une joie sans mélange
Prendre leur vol et n’avoir pas même l’idée
D’une vertu nommée reconnaissance
          A moins que ce ne soit gratitude.

Poèmes inédits, Guillaume Apollinaire
(Sur une feuille de papier de la Villa Molière où Apollinaire fut trépané en 1916 et hospitalisé en janvier-mars 1918.)
Participation aux Dimanches poétiques chez Fattorius

dimanche 30 décembre 2012

La page 2012 se tourne en poésie et puis vive 2013!



J'ai rêvé que j'allais à mon enterrement
Tu n'étais pas venue et j'entendais ton rire
Mais ta bouche était là  ses suçons de vampire
Cerceaux rouges  roulaient sous mon regard dément
Et je mourais encore en entendant ton rire 

Un poème  d'Apollinaire -  un de ses inédits -  le tout dernier.

Du bien et du mal pour moi  en 2012.
Beaucoup de bien et un peu de mal pour corser le tout.
Une bonne année en somme
Dont je me souviendrai surtout avec gaieté.

Mais le temps des vœux n'est pas venu encore
Avec Apollinaire  rêvons, crions, aimons.  
Adorons, soupirons
Rions!