
Ce n'est cependant pas la seule affaire sérieuse dont Servaz doit s'occuper. Il doit se replonger surtout dans l'atmosphère des classes préparatoires de la ville de Marsac, dans le sud-ouest, dont il a lui-même été un brillant élève comme l'est à son tour sa fille Margot.
Des évènements inquiétants se succèdent durant le mois de juin 2010: meurtre dans sa baignoire de Claire Diemar, un jeune professeur de khâgne et emprisonnement de son jeune élève, Hugo, présent chez elle cette nuit-là. un autre habitant de l'endroit sera retrouvé brûlé, un autre encore dévoré par ses chiens et cette accumulation de morts plus horribles les unes que les autres ne s'arrêtera que dans les dernières pages dans un final suicidaire à couper le souffle.
Le plus éprouvant cependant pour le commandant solitaire, c'est la confrontation avec son passé. Il retrouve la mère de Hugo, son premier amour inoubliable ainsi que son meilleur ami devenu un très dangereux rival. A cela se mêle la vie politique locale en présence d'un sénateur tout puissant et menaçant lui aussi. Enfin intervient Le Cercle, une sorte de société secrète formée par une dizaine d'étudiants qui semblent à l'origine de complots inquiétants.
C'est bien fait, intéressant, haletant à souhait, toujours un peu longuet par moments ( Je regrette les trop nombreux dialogues qui ralentissent constamment le récit lui-même mais c'est la marque de fabrique des thrillers en ce moment il me semble!)
Le cercle de Bernard Minier ( XO éditions, Octobre 2012, 572 pages)
Le prix de l'Embouchure a été décerné à Bernard Minier pour «Le Cercle»