lundi 10 décembre 2012

Chasses furtives de Léon Mazzella

Voici un très beau récit, un vrai bonheur d’écriture  qui m’a plu énormément. 

Jean, le personnage principal,  est un orphelin élevé par son grand-père  qui l’a initié à la chasse dans les prairies marécageuses  de l'Adour où il vit désormais seul avec son chien. Sa famille a été décimée pendant la guerre d’Algérie et c’est l’ombre de son grand-père qui plane  maintenant sur sa vie et sur ce roman jusqu'à ce qu'il devienne un séducteur d'oiseaux.  

Une maison des marais. Ou plutôt des barthes, ces prairies humides qui bordent l’Adour.
L’ombre tutélaire du grand-père disparu. Le grand initiateur et son aigle royal.
Un souvenir – celui de Marie, la femme-renarde qui faisait corps avec Jean dans ses chasses furtives.
Un braconnier taiseux et complice de l’amitié des oiseaux.
Une ville trop grande, trop loin des prés.
Un grenier vide et une histoire qui tente de trouver ses racines dans les marais.
La montagne basque.
La quête d’un grand chevreuil dans la forêt landaise. Des images fortes.
Un roman dans lequel la poésie des matins blancs tient une grande place, qu’elle partage avec la pudeur et avec la solitude heureuse d’un jeune homme sauvage. (Quatrième de couverture)

"Mon roman est un paysage de mots, je décris plus que je n'écris. 
Écrire un roman, c'est écrire des images, montrer les choses qu'on ne voit pas, que ce soit des sentiments ou des paysages."  déclare  ICI l'auteur.

Ce livre, il l'a d'abord rédigé  à 23 ans, à la mort de son grand-père, un personnage infiniment important qui  lui  a appris l'amour de la nature, la simplicité et le besoin de transmettre, de faire partager un paysage et  la beauté des barthes.

"Mais ce petit livre peut se lire à la seule lumière des oiseaux, les merveilleux oiseaux...Mes nuages à moi. ils sont à la fois le personnage et le sujet du livre. (...) A la vérité, au fil de ces années-là, je pouvais bien être orphelin de tout, sauf du regard que je portais avec passion aux oiseaux - à la faveur de l'aube."  (Préface, 2012)
Si ce livre était une musique, quelle serait-elle? Une Suite pour viole seule de M. de Sainte-Colombe, 
Chasses furtives de Léon Mazzella, (Éditions Passiflore, Dax, Itinéraires, 2012, 123 pages) Prix Jacques Lacroix de l’Académie française et Prix François Sommer.


Ce billet participe au challenge de Lystig

9 commentaires:

  1. merci de ce livre que tu nous présentes c'est une région que j'adore je sens que je vais essayer de le trouver
    merci bonne semaine

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  2. en effet, ce texte m'a l'air joliment écrit - la couverture du livre me fait penser à l'une de mes aquarelles, mais bon ça c'est anecdotique ;)

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  3. Une histoire pour que l'esprit s'envole en ce début de semaine...

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  4. Pas fan de nature writting, ni de chasse. Ce sera sans moi.

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  5. Un récit très tentant. Je le note !

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  6. ça à l'air très beau. Merci pour la découverte.

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  7. Tu nous donnes souvent l'eau à la bouche, tout en ayant toujours soif, Mango, avec tes belles et magnifiques descriptions des romans que tu nous fais partager!Merci de ton engouement qui nous motive à lire..lire et... comme l'a déclaré Jean Starobinski(un grand maître de la littérature), hier à l'émission de François Busnel, sur la littérature à France 5: "Toute ma vie je me suis nourri de lectures de romans qui ont fait de moi ce que je suis! )Merci Mango!

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  8. tu me tentes... l'Adour, cela me donne envie !

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