dimanche 19 mai 2013

Si on me laissait faire, Guillaume Apollinaire


Ô temps, ô seul chemin d’un point à l’autre
Si on me laissait faire, j’aurais vite changé
Le cœur des hommes et partout il n’y aurait plus
Que de belles choses


 







Si on me laissait faire j'achèterais
Les oiseaux captifs pour leur rendre leur liberté
Je les verrais avec une joie sans mélange
Prendre leur vol et n’avoir pas même l’idée
D' une vertu nommée reconnaissance
A moins que ce ne soit gratitude.












Guillaume Apollinaire
Poèmes inédits (La Pléiade, p.859)
Georges Braque

5 commentaires:

  1. Très beau poème que l'on a envie de faire sien, ça change du cynisme ambiant !

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  2. Bonjour Mango, comme l'écrit Aifelle, c'est un très beau poème que devrait lire les hommes d'état et tous les autres. Bon dimanche.

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  3. Oh oui... laissons faire les poètes !!! Cela me fait penser que j'ai reçu hier un livre de Charles Pépin intitulé "Quand la beauté nous sauve" ;)) On continue selon ce programme ?

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  4. Voilà le genre de poème qui me parle au coeur... Si on me laissait faire, et si j'en avais le pouvoir moi aussi j'en changerais des choses... Bon dimanche Mango, bises

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