dimanche 26 janvier 2014

Monde sans oiseaux, Karin Serres

Je croyais l’avoir choisi tout à fait par hasard, ce petit livre dont  j’aurais parié n’avoir jamais entendu parler. Erreur! J’ai sans doute lu la chroniqued’Aifelle  sans laisser de commentaires et sans le noter. Cependant, tout le bien qu’elle en a dit m’aura suffisamment influencée  pour ne pas hésiter à le mettre dans mon panier dès que je l’ai aperçu.

Il a un succès fou, ce récit… à part quelques exceptions -  dont je fais partie hélas - et je m’ajoute à Sandrine (Ys)  à Hélène,  ICB, à qui encore (?),  pour reconnaître que ce genre de textes n’est pas fait pour moi pour plusieurs raisons dont il faut que je tienne compte si possible désormais.

D’abord pour rappel, un petit résumé: 
Au bord d’un lac du grand Nord vivent des villageois, du genre rescapés d’un passé tragique, avec en perspective un futur encore pire,  type fin du monde. La nature est belle mais menacée et menaçante. Le lac est plein de cercueils et de cochons étranges et fluorescents. Les habitations sont inexorablement condamnées par la montée des eaux Ailleurs, au delà, c’est encore pire, en plus fou et plus moderne et le village est considéré comme exemplaire. C’est dire la situation angoissante de ce monde!
Seul rayon d’espoir et de soleil: la «Petite boîte d’os», la fille du Pasteur, qui se marie avec le vieux Joseph, à la réputation de cannibale. Elle est parfaite et elle, je l’ai aimée. C’est uniquement sa présence et le besoin de savoir si elle allait se sortir de ce chaos qui m’a fait terminer ma lecture. 

Bon, alors qu’est-ce qui n’allait pas? 
D’abord, je n’aime pas les romans trop courts qui sont de plus en plus nombreux et que je prends par paresse et intérêt de blogueuse n’ayant rien d’autres à chroniquer pendant plusieurs jours quand elle lit un roman de 300 pages. Je triche en somme avec mes propres goûts!  Un roman, ça doit être long, le temps de bien s’installer sinon ça reste un récit, un conte comme ici. Je reste alors toujours sur ma faim! 

Ensuite, je m’aperçois de plus en plus nettement que autant j’aime la poésie, autant je me sens rebutée par ce qui se pare d’un petit côté onirique qui commence par me gêner et qui finit, comme ici, par m’agacer.

Enfin, et ceci terminera ce billet de bien mauvaise foi  et de très  méchante humeur: je déteste les histoires post apocalyptiques qui pullulent en ce moment. «La route» de  Cormac McCarthy m’a achevée - pour ne parler que de celui-là. Je n’ai pas pu le finir. Je  me suis promis de ne plus m’infliger une pareille angoisse. La vie au quotidien me suffit bien assez pour ça!  Je lis pour me divertir, me sortir de la peine de vivre. Finis pour moi désormais  les excès de violence, d’horreur, de laideur, de méchanceté  etc.  Je retourne au Peace and Love!  
Pour en savoir plus sur ce livre: ICI

Monde sans oiseaux, Karin Serres, (Stock, Collection La Forêt,  roman, 2013,106 pages) 

29 commentaires:

  1. Paradoxalement, j'aime les histoires post apocalyptiques, l'onirisme mais pas la poésie... paradoxalement car comme toi, ce court roman n'a en effet pas retenu mon attention. Ça manquait de concret pour moi, de contexte. L'auteur joue essentiellement sur les personnages mais ils ne m'ont pas semblé présents. Ce que beaucoup de blogueuses ont aimé je crois, c'est la poésie du texte, or, je n'y ai pas été sensible...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Certains passages m'ont plu un moment dès qu'il s'agissait de la jeune fille mais très vite j'ai ressenti tant de dégoût et de tristesse à la fois que j'en sors peu satisfaite de cette lecture qui me laisse un goût amer!

      Supprimer
  2. J'ai aimé le côté poétique, la vision d'un monde futur, dont on ne sait pas si on peut le qualifier de post-apocalyptique, puisqu'on n'a pas idée de ce qui s'est passé avant... ça me va bien quand on reste dans le flou parfois...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai senti comme un naufrage, avant ou après un déluge, une fin du monde à venir ou déjà presque à moitié là, ce qui accroît encore mon pessimisme latent et franchement ça me désespère alors je rue dans les brancards et je dis : non, non, ce n'est pas ce genre de livre que je veux lire!

      Supprimer
  3. je sais que ce livre a fait l'unanimité mais je n'ai pas réussi à me l'approprier, sans doute cela va à mon côté réfractaire aux contes et au merveilleux

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je te suis! Les contes et le merveilleux, en bien ou en mal, à part les histoires à raconter aux enfants, en tant qu'adulte, je n'aime pas trop ça non plus sauf exception!

      Supprimer
  4. C'est dommage, mais c'est le genre de livre que l'on adore ou que l'on déteste. La poésie domine largement la violence dans ce roman et tout ce qui a trait à l'imaginaire et à l'invention me plaît beaucoup. Mais je comprends parfaitement qu'il puisse rebuter.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrai, la poésie domine mais comme c'est dans un récit qui impose une situation aussi horrible, ça ne me convent pas du tout et c'est une sorte d'exaspération que j'ai ressentie à la fin.

      Supprimer
  5. J'hésite avec un autre, je vais peut-être le lire cette semaine, je me demande ce que j'en penserai, j'ai été attirée par les billets élogieux (forcément...)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu noteras que ma critique est très personnelle et ne met pas en cause le style de l'auteur. Il se lit viteet je comprends très bien qu'on se laisse prendre par l'histoire elle-même!

      Supprimer
  6. Je l'ai noté car j'ai lu de très bonnes critiques. Bouh ! tu refroidis mon élan.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si ce genre de récit très peu optimiste ne te rebute pas d'emblée, tu l'aimeras, je pense!

      Supprimer
  7. Tout pareil, je ne lis pas pour m'angoisser...

    RépondreSupprimer
  8. J'ai adoré parce que c'est un 1er roman tellement novateur, tellement risqué. Après je comprends très bien que l'on puisse passer à coté. Je crois même qu'il ne peut pas y avoir d'entre-deux avec un texte pareil, on aime ou on déteste.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai quand même apprécié certains passages, ceux qui concernaient les réactions de "Petit sac d'os" en particulier.

      Supprimer
  9. Je l'ai noté, le sombre ne me rebute pas forcément s'il y a une dose de poésie, justement ! Je verrai quand je le lirai...il n'est pas encore dans ma PAL, j'ai le temps ! :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le sombre dans les sentiments ne me déplaît pas non plus, mais rien que le mot apocalypse me désespère!

      Supprimer
  10. Moi ce n'est pas la longueur qui me refroidit (j'aime bien le format court), c'est le résumé...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Beaucoup de fantaisie et d'imagination dans cette histoire qui aurait dû me plaire!

      Supprimer
  11. Comme toi, je ne suis pas fan des romans trop courts ni de trop d'onirisme.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un texte si court, tu as juste le temps de voir si l'eau est trop chaude ou trop froide. Tu n'as pas le temps de plonger vraiment dedans!

      Supprimer
  12. Les avis sur ce livre sont vraiment divergents. On verra s'il croise ou non ma route. Je n'en fais pas une priorité.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ils sont même en grand majorité très positifs, c'est ce qui me déconcerte le plus!

      Supprimer
  13. Se faire son opinion, quoi... Je n'ai rien contre le post apo (mais la route m'avait bien ennuyée...)(j'avoue!)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'aurais préféré réussir à l'aimer tant le personnage central m'a plu!

      Supprimer
  14. Je fais partie de ceux qui ont adoré... C'est tellement différent de ce que l'on peut lire d'habitude...!

    RépondreSupprimer
  15. Il ne reste plus qu'à se faire son avis sur ce roman....

    RépondreSupprimer
  16. A ne peut-être pas lire n'importe quand... Pour ma part, ce fut un coup de coeur. Une écriture magnifique, tout en finesse pour un récit très touchant.

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.