« Le haïku ne signifie rien au-delà de ce qu’il est. Un étang en été, une feuille au vent. C’est de la perception humaine en milieu naturel. C’est la réponse à tout sous forme d’un nombre fixe de vers, d’un compte prescrit de syllabes. Je voulais une guerre haïku, dit-il. Une guerre en trois vers. Aucun rapport avec l’état des forces en présence ou avec la logistique. Ce que je voulais, c’était un ensemble d’idées ayant à voir avec des objets éphémères. Telle est l’âme du haïku. Tout dénuder, tout rendre visible. Voir ce qui est là. A la guerre, les choses sont éphémères. Voir ce qui est là puis se tenir prêt à le voir disparaître ».
Celui qui parle est Richard Lester, universitaire, ancien correspondant du Pentagone, spécialiste de la loi de l’extinction pendant la guerre d’Irak.. (P.39) Point Omega de DonDeLillo
c'est surréaliste... un spécialiste de la guerre qui nous parle d'haïkus!
RépondreSupprimerJe n'ose imaginer ce qu'est "la loi de l'extinction" ..
RépondreSupprimerchoupynette,c'est un personnage de "Point Omega" de Don DeLillo,un peu spécial,c'est le moins qu'on puisse dire!
RépondreSupprimerAifelle,effectivement! est-ce seulement une invention de l'auteur?
RépondreSupprimerBon sang, c'est désagréable de lire un faucon américain sur un thème aussi délicat et magnifique que le haïku...
RépondreSupprimerYanek, oui, mais ce n'est qu'un personnage de roman! :))
RépondreSupprimerje crois que le haïku et la guerre ont un point commun très fort : l'absurdité. "L'homme sort de la tranchée, il est mort. il avait vingt et un an." ou "l'homme sort de la tranchée. il n'est pas mort. il a toujours vingt et un an."
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