Avec cet album de 40 vues panoramiques, j’ai appris à mieux connaître ce peintre dont Nicolas de Staël, que j’aime tant, s’est beaucoup inspiré.
C’est à Rome où il a vécu trois ans que Camille Corot (1796-1875) s'est perfectionné grâce à la nouvelle école du paysage à peine créée. A son tour, il se fait connaître par un genre nouveau où l’éclat de la lumière met en valeur l’architecture.. C’est là qu’il côtoie les œuvres des grands maîtres italiens, acquiert une palette vive et solaire grâce surtout à la découverte des couleurs de Raphaël.
Voici le jugement de Baudelaire sur Corot :
« Corot compose parfaitement bien. Il y a, chez lui, une infaillible rigueur d’harmonie et un profond sentiment de la construction. »
Auparavant, le sujet prévalait mais avec Courbet, Millet, Corot, suivis par Boudin et Jongkind et précédés par Géricault, l’expression désormais primera toujours sur le sujet.
Au printemps et en été, Corot peint dehors, des paysages, des villes vues de loin, mais jamais il n’a voulu peindre un paysage en automne ou en hiver. Il préfère alors s’enfermer dans son atelier et avec le fusain et la pointe sur cuivre, sur pierre ou sur verre, il découvre de nouvelles formes du mouvement . A la fin de sa vie, il sera un peintre plus près des maîtres zen du paysage chinois qu’aucun occidental ne le fut avant lui. Il sidère Degas qui déclare : « C’est le plus fort de nous tous. Il a tout prévu. »
En peignant ses paysages, ses villes, il enlève le plus possible de détails pour ouvrir son tableau à l’espace et à la lumière. Tout ce qui est anecdotique est éliminé.
Il exécutera dans sa vie une vingtaine de vues panoramiques. Mais c’est à Gênes et à Volterra qu’il atteint le sommet de son art et il n’y aura que de Staël, bien plus tard, pour approcher cette force de composition.
Corot, la lumière des villes de Claire Lebeau et Martin Dieterle (impossible de trouver la photo de couverture) (Le musée miniature, Herscher, 1996, 63 pages)
J'aime beaucoup cette mise en lumière d'un peintre. D'où te vient cet amour de la peinture, si ce n'est pas indiscret?
RépondreSupprimerJe me souviens de ma découverte de Corot, c'était sur la pochette d'un disque : la symphonie pastorale de Beethoven illustrée par Souvenir de Mortefontaine j'étais très jeune mais j'ai été envoutée par les couleurs, l'atmosphère et la lumière
RépondreSupprimerC'est avec grand plaisir que j'ai lu votre billet
C'est génial de proposer des "regards" sur l'Art... Belle et riche initiative.
RépondreSupprimerMerci à toi!
A part ça, tu as été taguée! :)
Très beau billet sur ce peintre que j'apprécie aussi.
RépondreSupprimermirontaine, j'aimais beaucoup visiter les musées quand je vivais en Italie, et maintenant encore!
RépondreSupprimerDominique, je ne me souviens pas de ma première rencontre avec ce peintre mais ses paysages m'ont toujours beaucoup plu!
RépondreSupprimerMarie, je vais immédiatement voir de quoi il retourne! :)
RépondreSupprimerAifelle, ce peintre est un véritable enchanteur!
RépondreSupprimerj'aime aussi beaucoup de peintre. Le dernier tableau de Rome est fabuleux !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la peinture lumineuse et gracieuse de Corot ! C'est un peintre admirable, dont on voit peu de rétrospective par rapport à d'autres artistes de son époque ... Et puis, il a peint La Glane, qui est une petite rivière du Limousin que j'affectionne particulièrement. Ce livre a l'air magnifique, comme souvent les ouvrages sur l'art !
RépondreSupprimerThaïs, Il a pris beaucoup de plaisir à peindre cette ville qu'il connaissait très bien!
RépondreSupprimerNanne, tu as raison de déplorer le manque d'expositions de ses œuvres. On ne le met pas assez en valeur! Je ne connais pas le tableau dont tu parles. Cet album ne montre que ses vues de villes!
RépondreSupprimerLe Val d'Oise vu par lui c'est tout simplement extraordinaire!
RépondreSupprimerTon billet m´a enthousiasmée.
RépondreSupprimerBon dimanche