Début du roman:
Je m'appelle Karim Amir et je suis anglais de souche,
enfin presque. On me considère souvent comme un drôle d'Anglais, un Anglais un
peu bizarre, vu que je suis le fruit de deux vieilles histoires. Mais je m'en
moque. Je suis anglais (pas vraiment fier de l'être) et j'habite la banlieue
sud de Londres, bien décidé à faire mon chemin. [...] je courrais après les
ennuis, les coups en tout genre, j'aimais les histoires, et surtout celles de
sexe. Il faut préciser que les choses, je ne sais trop pourquoi, étaient dans
notre famille d'un morne, d'un lourd, d'un pesant incroyables. Si vous voulez
tout savoir, ça me déprimait complètement, si bien que j'étais prêt à n'importe
quoi.
Puis un jour, tout a changé. Le matin, les choses étaient
comme ça, et le soir, au moment d'aller au lit, elles étaient différentes.
J'avais dix-sept ans.
Quatrième
de couverture:
Londres, fin
des années 70. Karim, dix-sept ans, tiraillé par sa double origine, court après
les ennuis, le sexe et la gloire. Entre un père indien et sa british de mère, la communauté paki en mal
d'intégration et une famille en mal de repères, il peine à se trouver. Jusqu'au
jour ou Pa se recycle en gourou New Age, jetant son fils dans la cohue de la
vie, le show
business et les expériences en tout genre...
Roman d'éducation up tempo, album de famille loufdingue et chronique sauvage de l'Angleterre métissée : un livre échevelé, irrévérencieux et drôle. Salué par Salman Rushdie.
Roman d'éducation up tempo, album de famille loufdingue et chronique sauvage de l'Angleterre métissée : un livre échevelé, irrévérencieux et drôle. Salué par Salman Rushdie.
C’est un livre
que j’ai aimé parce qu’il ressemble à
mes romans préférés qui traitent de saga familiale, de recherche d’identité,
sexuelle, culturelle ou ethnique, de choc des cultures, de sexe, d’amour, d’amitié, de tout ce qui importe le plus au
sortir de l ‘adolescence. Un vrai
roman picaresque! Les critiques disent
aussi qu’il ressemble d’assez près à un
roman autobiographique.
On y trouve de tout mais surtout de l’humour,
de la légèreté, de l’absurde, de la fantaisie. On va de surprise en surprise
mais le fond est sérieux et très actuel. De la banlieue de Londres où vivent
les nouveaux immigrés et donc la famille paternelle de Karim jusqu’au bel
appartement de West Kensington, en passant par des années de succès artistiques
à New York, dans les années soixante dix.
C’est un récit
en perpétuel mouvement, à la suite du jeune héros, enfant de divorcés qui, bien
que très proche de sa mère anglaise, trop passive, choisit de suivre son père appartenant à la communauté indienne de religion musulmane mais
qui en changeant de religion, devient le «Bouddha de banlieue», d’où le
titre. La vie avec lui et sa nouvelle amie anglaise, fantasque et dirigiste à
la fois, est bien plus drôle et animée.
Le seul
reproche que je lui ferais vient de la fin trop ouverte. On quitte le héros en
pleine action, Rien ne lui est encore acquis et les questions à son sujet se
bousculent: qui est celle qu’il aime vraiment mais au fait, n’est-il pas
définitivement bisexuel? Après ses
succès au théâtre, continuera-t-il dans
cette voie? Et que deviennent ses amis
et les membres de sa famille? Bref, on
les quitte un peu trop brusquement je trouve, signe d’ailleurs qu’ils m’ont
tous beaucoup intéressée.
Jouer la comédie est une chose vraiment curieuse. (…)On essaie de convaincre les gens qu’on est quelqu’un d’autre, qu’on n’est pas soi. Mais, pour arriver à ce résultat, lorsqu’on incarne un personnage, qu’on essaie de ne pas être soi, on doit cependant être totalement soi-même. Pour rendre plausible ce non-moi, on doit le dérober à son moi authentique le plus profond. Un faux mouvement, une fausse note, quelque chose de factice et vous apparaissez au public aussi incongru qu’un catholique nu dans une mosquée. Plus on est proche de soi-même en jouant, meilleur on est. Voici le paradoxe des paradoxes: pour réussir à être quelqu’un d’autre, on doit être profondément soi-même. C’est quelque chose que j’ai bien retenu, croyez-moi.
Le bouddha de banlieue, Hanif Kureishi
Traduit de l'anglais par Michel Courtois-Fourcy
(10/18, 1993/2012, 418 pages)
L'auteur:
Né à Londres en 1954, de père pakistanais et de mère anglaise.
A fait des études de philosophie au King's College de Londres.
A signé les scénarios de My Beautiful Laundrette et de Sammy et Rosie s'envoient en l'air, tous deux portés à l'écran par Sammy Frey.
Son roman Le bouddha de banlieue a reçu le Whitbread Award du meilleur Premier Roman et a été adapté en série télévisée avec une musique de David Bowie
Un auteur que j'aime bien, pas tout, ni tout le temps, mais comme toi, je retrouve dans ses romans des thèmes qui me parlent !
RépondreSupprimerC'est le premier livre de cet auteur que je lis mais ce ne sera sans doute pas le dernier!
SupprimerJe l'avais lu à sa sortie, j'avais aimé, sans plus. Je n'ai pas relu l'auteur depuis.
RépondreSupprimerJ'ai pris ce livre sans rien savoir concernant cet auteur et vraiment ça a été une très bonne surprise!
SupprimerOhlala le genre de billet qui me fait gémir de détresse ;-) Ce livre traîne depuis je ne sais combien de temps dans ma PAL !!!
RépondreSupprimerJe te comprends. J'ai constaté, pour ma part, que je lis de préférence les livres choisis à la bibliothèque plutôt que ceux que j'ai dans ma Pal. Une question de temps réduit pour les rendre si bien que les livres non lus s'accumulent de plus en plus chez moi! Je ne les compte même plus!
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