dimanche 14 avril 2013

Le Baiser de Glasgow, Craig Russell

L'auteur:
Né en Écosse, en 1956, Craig Russell,  est devenu auteur de romans policiers après avoir été officier de police. Deux séries le rendent célèbre, celle du commissaire Jan Fabel et celle de  Lennox,  un  «privé» de Glasgow.
Je viens de lire le deuxième polar  avec Lennox pour héros et je me suis ainsi replongée dans l’ambiance des policiers d’après guerre, si éloignée de celle  des thrillers actuels.  Comme Marlowe, Sam Spade et bien d’autres,  Lennox  est fortement attaché à sa ville,  la Glasgow des années cinquante, une ville pluvieuse, industrielle et dangereuse: 
Le Far West n’était pas plus sauvage que Glasgow…. Une cité sans classes, où la seule chose qui comptait était la quantité d’argent qu’on avait. ... Athènes a été le berceau de la démocratie, Florence a accouché de la Renaissance, Glasgow, elle, a élevé le coup de boule au rang d’art. Le «baiser de Glasgow»  comme on l’appelle affectueusement dans toutes les nations du monde. 
Engagé par les trois chefs de bande tout puissants de la ville pour retrouver le meurtrier d’un bookmaker dont il sort avec la fille, Lennox doit se méfier de tout le monde et surtout de la police qui aimerait le tenir à l’écart de l’enquête. Une superbe chanteuse de l’endroit, du type femme fatale l’engage ensuite pour retrouver son frère disparu. Les affaires sont liées et le pire évidemment n’est pas celui que l’on croit. Mais pour moi ce n’était pas le plus important.
L’histoire finalement se résume à peu de choses et ce que j’ai aimé surtout ce sont tous les à-côtés: les atmosphères dans les bars enfumés où on boit et on fume à outrance, les planques et les poursuites feutrées, les visites clandestines dans les appartements sans l’électronique d’aujourd’hui. Ni télé, ni portable. C’est reposant et délicieusement démodé!
Je me suis amusée surtout à découvrir certains passages plutôt inattendus concernant les personnages et surtout  le héros qui déclare être  «un homme à livres»
Je lis beaucoup. Je lirais presque tout sur n’importe quoi et écrit par n’importe qui. Je marque juste la frontière à Hemingway.
Les recherches qu'il fera à la bibliothèque de la ville s'avéreront  d'ailleurs déterminantes, le temps de dresser au passage un joli portrait de bibliothécaire! 
  C’était une brune d’environ trente ans. Habillée d’une façon vaguement bohème – aussi bohème que le formalisme de la bibliothèque municipale le permettait -, elle avait les cheveux noirs et dénoués. Je l’avais repérée  de l’autre bout de la grande salle. Elle portait un choix impressionnant de gros livres de référence dans les bras et faisait peser une poitrine tout aussi impressionnante sur eux. Elle me parut être du genre libre-penseuse. Nous nous entendîmes tout de suite.
 Bref, une vraie lecture de pure distraction.

Le Baiser de Glasgow, Craig Russell
Traduit de l'anglais par Aurélie Tronchet
(Livre de Poche, Calmann-Lévy,  2013, 432 pages)



17 commentaires:

  1. Une série qui peut être intéressante à découvrir.

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    1. Sûrement! Lennox est un privé suffisamment complexe et riche pour devenir sympathique malgré les coups qu'il peut faire pleuvoir à tous moments. La ville , derrière lui est si vivante qu'elle en devient même un personnage de plus!

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  2. Toute une ambiance dès la photo de couverture, et j'adore le portrait que tu cites :) Je note dans un petit coin de mon carnet...

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    1. C'est en effet parsemé d'humour comme souvent dans les meilleurs de ces polars!

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  3. Pour le côté désuet, ça me plairait...

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  4. J'avais bien Lennox. Comme tu dis, de la pure distraction...

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  5. Rien que pour Glasgow et l'ambiance , je le note !

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  6. Pas fan des polars années 50, même si l'Ecosse est un thème attirant.

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  7. J'ai trouvé Glasgow plutôt moche, mais par contre le polar écossais, miam !

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    1. Glascow est peut-être moche mais dans ce livre elle a un charme fou, type voyou d'autrefois! :)

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  8. Je note de découvrir cet auteur un de ces jours...

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