dimanche 14 septembre 2014

Regarde les lumières mon amour, Annie Ernaux

Quatrième de couverture: 
 Pendant un an, Annie Ernaux a tenu le journal de ses visites à l’hypermarché Auchan du centre commercial des Trois-Fontaines situé en région parisienne. «Voir pour écrire, c’est voir autrement», écrit-elle. On redécouvre en effet à ses côtés le monde de la grande surface. Loin de se résumer à la corvée des courses, celle-ci prend dans ce livre un autre visage: elle devient un grand rendez-vous humain, un véritable spectacle. Avec ce relevé libre de sensations et d’observations, l’hypermarché, espace familier où tout le monde ou presque se côtoie, atteint la dignité de sujet littéraire.
                                        *****************

Comment caractériser ce livre? Ce n’est ni un essai, ni un roman, surtout pas une bluette romantique comme pourrait le laisser supposer le titre: Regarde les lumières mon amour.
 Alors quoi?
 Serait-ce Le roman vrai de la société française comme le prétend la collection Raconter la vie, du Seuil?   
On approche!
C’est le journal des  visites, pendant un an, d’Annie Ernaux, (auteur que j’aime),  à  l’hypermarché Auchan de Cergy, près de chez elle, en région parisienne.
Il se trouve que c’est aussi dans un Auchan de la banlieue ouest de Paris que je fais mes courses mais si  j’ai choisi ce livre, c’est uniquement sur le nom de l'auteur et  non sur le sujet, trop banal a priori.
Ai-je aimé ? Plutôt mais sans plus. Je connais trop bien tout ce qu’elle a noté. J’ai eu le plaisir de  me reconnaître dans ses déambulations et ses remarques mais ce n’est pas forcément ce que j’attends d’une lecture-plaisir. 
C’est juste la reconnaissance du talent de la romancière, toujours au plus près de la réalité sociologique de son temps.
Ai-je appris quelque chose de nouveau concernant la vie dans de tels lieux? Je n’en ai pas eu l’impression, ayant vu récemment de bons documentaires sur ces endroits.
N’empêche! Je ne me suis pas ennuyée vu le petit nombre de pages de ce qui est plus un opuscule que ce que j’appelle un vrai livre!
C’est juste bien écrit à la façon d’Ernaux,  neutre et précise.
Mardi 22 octobre. J’ai arrêté mon journal. Comme chaque fois que je cesse de consigner le présent, j’ai l’impression de me retirer du mouvement du monde, de renoncer non seulement à dire mon époque mais à la voir. Parce que voir pour écrire, c’est voir autrement. C’est distinguer des objets, des individus, des mécanismes et leur conférer valeur d’existence. 
Regarde les lumières mon amour,  Annie Ernaux
(raconter la vie, Seuil, mars 2014, 80 pages)

15 commentaires:

  1. C'est en effet du Annie Ernaux pur, j'ai aimé comme beaucoup de ses livres.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai lu beaucoup de ses livres et je les ai aimés. Celui-ci aussi mais je le trouve un peu en retrait. Il faut dire que le sujet est aride! N'empêche, de nombreux passages m'ont vraiment bien intéressée.

      Supprimer
  2. Je n'ai pas écrit de billet sur celui-ci, il ne m'a à moi non plus pas appris grand chose, mais il m'a quand même donné envie de lire d'autres textes d'Annie Ernaux, ce qui n'était pas gagné d'avance ! J'aime beaucoup la phrase que tu cites.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Sans trouvailles véritables, ce qu'elle remarque est cependant très juste.

      Supprimer
  3. Une romancière que je ne connais et que je dois découvrir apparemment.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, elle vaut vraiment la peine d'être découverte!

      Supprimer
  4. Je l'ai acheté cet été, il a été beaucoup critiqué mais mon envie de le lire demeure.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On sent un peu le livre de commande, je trouve, mais à part ça, c'est une lecture qui tient la route!

      Supprimer
  5. Je ne suis pas très friande des livres trop proches de la réalité... A moins qu'ils ne la subliment. J'hésite !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non, ici pas de sublimation: Juste le regard au plus près de la réalité. Je ne sais pas si tu aimerais.

      Supprimer

      Supprimer
  6. J'aime beaucoup Annie Ernaux et j'ai lu presque tous ses romans, mais là, c'est une grosse déception. Je ne l'ai pas trouvé intéressant, et par moment je l'ai même trouvé méprisante, elle qui pourtant défend les classes populaires et a beaucoup écrit dessus.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est aussi ce que j'ai ressenti. Je l'ai sentie moins impliquée que dans ses autres livres, presque indifférente.

      Supprimer
  7. Bonsoir Mango, je le lirais peut-être un jour car il ne fait que 80 pages. Je sais que ce petit livre ne fait pas l'unanimité. Bonne soirée.

    RépondreSupprimer
  8. Ne trouvant rien d'exceptionnel à sa plume, je vais passer ;)

    RépondreSupprimer
  9. Avec un titre pareil, il me le faut...

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.