dimanche 17 juillet 2011
Venise poétique, La dogaresse de José-Maria de HEREDIA
La Dogaresse
Le palais est de marbre où, le long des portiques,
Conversent des seigneurs que peignit Titien,
Et les colliers massifs au poids du marc ancien
Rehaussent la splendeur des rouges dalmatiques.
Ils regardent au fond des lagunes antiques,
De leurs yeux où reluit l'orgueil patricien,
Sous le pavillon clair du ciel vénitien
Étinceler l'azur des mers Adriatiques.
Et tandis que l'essaim brillant des Cavaliers
Traîne la pourpre et l'or par les blancs escaliers
Joyeusement baignés d'une lumière bleue,
Indolente et superbe, une Dame, à l'écart,
Se tournant à demi dans un flot de brocart,
Sourit au négrillon qui lui porte la queue.
José-Maria de Heredia (1842-1905) - La Dogaresse, Tableau de Canaletto (1697/1768)
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Ah! je retrouve le rythme si particulier des vers de Hérédia. Magnifique tableau de Canaletto plus coloré que les tableaux que je connais de lui.
RépondreSupprimerLe charme du védutisme! Très belle association peinture poème qui me rappelle que le palais des Doges m' a coupé le souffle!
RépondreSupprimerclaudialucia, La nostalgie de cette ville me revient chaque été comme une ritournelle, surtout depuis que je l'ai un peu délaissée ces derniers temps!
RépondreSupprimerorfeenix, ça ne m'étonne pas: il est si magnifique! Comme les vers de Heredia, sa beauté est si claquante!
RépondreSupprimerSoupir! Je la quitte juste et elle me manque déjà!
RépondreSupprimerTrès belle association !
RépondreSupprimerValérie, J'espère que vous avez eu beau temps!
RépondreSupprimerMargotte, Merci!
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